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 La bataille de Vinh-Yen

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Manta210

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MessageSujet: La bataille de Vinh-Yen   La bataille de Vinh-Yen Icon_minitimeVen 13 Fév 2015 - 13:09

Bonjour,


Premier acte:La bataille de Vinh-Yen
(par Francis Agostini)

La bataille de Vinh-Yen s’inscrit dans le cadre de la bataille du Tonkin de 1951 et en constitue le premier volet.C'est aussi la première victoire du Général de Lattre de Tassigny sur le Vietminh.
Après l’affaire de Tien Yen, la plupart des unités des forces françaises au Tonkin s’étaient regroupées dans le Delta. Les écoutes radios et les renseignements recueillis sur le terrain laissaient planer un doute quant aux futures attaques vietminh, et pourtant de nombreuses informations arrivaient au 2ème bureau de l’EMIFT à Saïgon comme à celui des FTNV à Hanoï concernant le plan «  Trang Hung Dao » mis au point par le général Giap. Début janvier des renseignements provenant du secteur de Vinh Yen commandé par le commandant GALIBERT, indiquent clairement que des concentrations de soldats réguliers, les Bôdoïs, se mettent en place dans les contreforts du Tam Dao. Le Tam Dao est un massif montagneux dominant les collines qui bordent la RC2 et l’ancienne voie ferrée du Yunnan, les localités de Vinh Yen et Phuc Yen.

Carte de la bataille
La bataille de Vinh-Yen Vin_bm10

Nous sommes le 10 janvier 1951, et en l’absence du général de LATTRE retenu à Saïgon et à Dalat, le général Raoul SALAN va prendre les premières mesures de sécurité en renforçant le dispositif déjà en place :
o Le groupe mobile n°3, commandé par le Lieutenant-colonel VANUXEM se trouve à pied d’œuvre à Vinh Yen.
o Le groupe mobile Nord Africain- Le GMNA- du colonel EDON dans la zone de Phuc Yen.
o Un nouveau groupe mobile de création très récente soutenu par des blindés se met en place un peu plus à l’Est du delta.
o Le groupe mobile du colonel ERULIN se trouve à proximité de Luc Nam.

Quant aux Forces Vietminh, dont les effectifs sont estimés à 65 bataillons composant les brigades 308 et 312, le brigade 304 se trouvant dans la région de Cho Moï au sud de Bac Kan en train de se rééquiper et se réorganiser.
De même les brigades 320 et la 351, cette dernière se transformant en brigade lourde, ses fantassins devenant artilleurs. Par contre il est bon de rappeler ici la composition des groupes mobiles français comprenant trois bataillons d’infanterie, un groupe d’artillerie et une compagnie du génie.

Le commandement français dès le 10 janvier a donc semble-t-il confirmation de la présence de la brigade 308 dans le Tam Dao à moins de 10 kilomètres de Phuc Yen sur la RC2, la brigade 312 faisant mouvement vers le Day et donc vers Vinh Yen. A l’est du Delta, deux régiments les TD 174 et 98 ont été repérés dans le massif du Dong Trieu et chose importante un régiment le TD48 est également repéré dans le massif du Bavi qui domine Sontay. Le commandement Vietminh allait tenter comme il allait d’ailleurs le faire à plusieurs reprises, d’attirer le gros des forces françaises dans une manœuvre de diversion, c'est-à-dire en un point tout à fait opposé de l’endroit où il compte lancer son attaque principale….

C’est ainsi que dans la nuit du 12 au 13 janvier 1951, le régiment TD 98 attaquait le poste de Cam Ly en bordure Est du Delta, mais la réaction du groupe mobile du colonel ERULIN et de son artillerie ne laissèrent aucune chance aux Bôdoïs qui subirent des pertes importantes.
Puis dans la nuit du 14 au 15 janvier, ce fut le tour du poste de Bao Chuc, tenue par une cinquantaine de sénégalais qui est violemment attaqué et qui va résister aux assauts des masses viets du régiment TD 141, de la brigade 312 jusqu’à 13 heures 30 le 15 janvier ; ce poste se trouvait en avant des positions françaises de Vinh Yen à une dizaine de kilomètres de la citadelle.

Un autre régiment le TD 209 montait pendant ce temps là un gigantesque embuscade dans la région de Tao Du, pensant avec raison que les forces  stationnées à Vinh Yen se lanceraient au secours du poste attaqué et c’est exactement ce qui se produisit ; le GM 3 du lieutenant-colonel VANUXEM, composé du 1° bataillon Muongs, du 24èmeBMTS et du 8ème Groupe de Spahis Algériens va se heurter dans un premier temps à un bouchon très important qui va bloquer sa progression puis au déclenchement de l’embuscade au moment où les unités de GM 3 tentent de déborder la résistance principale viet, le 24°BMTS est rapidement encerclé et subit des pertes importantes, tout comme le 8ème Groupe de Spahis Algériens, le bataillon Muong lui aussi pris dans la nasse réussit à se dégager à 2 kilomètres du village de Xom Giam. Les éléments du GM 3 ne durent leur salut qu’à un repli en désordre vers Vin Yen, seul le bataillon Muongs assumant un repli en bon ordre : mais le bilan est particulièrement lourd puisque l’on dénombre 240 Spahis et 280 tirailleurs marocains du 2ème bataillon du 2èmeRTM ayant pu rejoindre les lignes françaises aux abords de la citadelle de Vinh Yen. Le désordre le plus complet règne alors autour du point d’appui et la chance veut que le régiment TD 209 ne se soit pas lancé à la poursuite des bataillons qui se repliaient et va s’installer  en position dans le village de Dong Dao à 5 kilomètres à peine à l’ouest de Vinh Yen.

Remise de la Croix de Guerre TOE
pour le 1er Bataillon Muong après les combats

La bataille de Vinh-Yen 1cbat_10

Peut-être GIAP a-t-il laissé échappé là l’occasion de détruire le GM 3 et de foncer ensuite sur Hanoï et d’y rentrer pour la fête du Têt. Pendant que se déroulait ces combats, la brigade 308, descendant du massif du Tam Dao, se glissait entre Vinh Yen et Phuc Yen, coupant la RC2 à Quat Luu et là encore montait une gigantesque embuscade à partie du régiment TD88, visant à détruire tout renfort en direction de Vinh Yen. Le général de LATTRE de retour de Saïgon, se trouve dans la soirée à la maison de France où il reçoit des journalistes à la suite de l’affaire de Cam Ly, mais n’a pas encore été mis au courant de la situation par le général SALAN et notamment de la chute du poste de Bao Chuc, ni des pertes du GM 3.

Toutefois en fin de soirée le général SALAN réussit à lui rendre compte des évènements passés, et de la reconnaissance aérienne qu’il a faite et où il en déduit que la situation est très sérieuse. Le général de Lattre mécontent des nouvelles que l’on vient de lui apprendre fait convoquer le colonel ALLARD et lui demande toutes affaires cessantes de se rendre immédiatement à Hué et Saïgon, d’y récupérer au passage un bataillon du centre Annam, puis de ramener le plus de renforts possibles du Sud vers le Tonkin, deux autres bataillons d’infanterie et un bataillon para, de réquisitionner tous les moyens de transports aériens et de faire acheminer les personnels dans les meilleurs délais….
On reconnaît là les qualités du général de Lattre de Tassigny ! Il donne l’ordre au général SALAN de faire pousser en pleine nuit le groupement mobile des tabors commandés par le colonel De CASTRIES de Luc Nam vers Vinh Yen, chose délicate au possible les routes étant systématiquement minées par le vietminh chaque nuit… D’ailleurs le colonel de CASTRIES sautera sur une mine avec son véhicule et sera remplacé par le colonel LEVE. Entre temps le général SALAN donne l’ordre au groupe mobile du colonel EDON de se porter en direction des collines qui dominent la plaine, collines qui vont être en peu de temps le théâtre de violents combats, il lui envoie également un escadron blindé et le 1° BPC qui doit rejoindre Vinh Yen.

Toujours au cours de la nuit le général de LATTRE va prendre une grave décision qui va changer complètement le cours de la bataille ; en effet il convoque le colonel de MARICOURT, commandant l’Air au Tonkin et lui demande de faire un effort particulier pour les missions aériennes dès le lever du jour et surtout il lui donne l’ordre d’utiliser les bidons spéciaux de Napalm… Il confie également au colonel BEAUFFRE le groupe mobile blindé chargé de protéger Hanoï au pont des rapides. Puis le général ayant donné ses directives et sachant qu’elles seront exécutées au mieux, redevient serein et quitte les locaux laissant le général SALAN à ses pensées….

Dans la matinée le général SALAN part très tôt et s’envole à bord d’un Morane, se pose à Phuc Yen vers 9 heures 30, confère rapidement avec le colonel EDON, puis vers 10 heures à Vinh Yen où là il rencontre le colonel REDON, la situation semblant sensiblement améliorée, mais il règne encore un grand désordre autour de la citadelle, et il confirmation que des éléments vietminh ont bien franchi la RC 2 et en sont même à 10 kilomètres au Sud, ce qui obliger le commandement à entreprendre des opérations de nettoyage dès que le problème de Vinh Yen sera réglé. A Huong Canh, petite localité située entre Vinh Yen et Phuc Yen, le groupe d’artillerie du GAC AOF tient solidement ses positions, appuyant au plus près par ses tirs les troupes amies engagées. Dès le 16 janvier au matin un bataillon de parachutistes se posait à Gia lam pendant qu’à Vinh Yen et ce malgré un parachutage de munitions ,vivres et médicaments, la situation morale ne s’améliore pas, la garnison s’attendant à être attaquée encore plus durement.

De retour de Vinh Yen, le général SALAN dût repartir toujours sur Morane avec le général de LATTRE, ce dernier, homme de terrain, voulant se rendre compte de par luimême à la fois de l’exécution de ses ordres et du moral des troupes. C’est là qu’éclatera l’incident avec le colonel REDON, l’apostrophant par cette phrase restée célèbre  « Alors REDON, ce n’est pas encore fini cet incident ?» Le colonel REDON assez secoué de cette intervention, dépeint alors une situation beaucoup plus dramatique qu’elle ne l’est en réalité, évoquant même la future bataille d’Hanoï. Le général de LATTRE demande alors au général SALAN de confier le secteur au général BAILLIF qui prend également le commandement de la 1ère Division de marche du Tonkin- 1ère DMT- englobant les groupements mobiles d’EDON,CLEMENT et VANUXEM.

La nuit va paraitre longue non seulement aux défenseurs de Vin Yen, mais aussi à tous les combattants qui subissent encore les assauts des bataillons Viets, un convoi de munitions réussissant à passer sur la RC2 et à rejoindre Vinh Yen. Les colonnes de viets se massent dans les villages de Xuang Quang et d’Ap Huong, puis dans les rizières situées au nord est des côtes 101 et 210 dans les collines dominant la RC2.
Vers 21 heures les forces vietminh se ruent sur la côte 47 et donnent l’assaut à deux reprises, mais elles sont repoussées subissant de grosses pertes, mais les troupes françaises en subissent aussi. Le 2ème bataillon du 6ème Régiment de Tirailleurs Marocains, commandé par le chef de bataillon DEVIVAISE semble avoir subi la plus grosse attaque, mais vers 1 heure du matin deux autres attaques sont lancées par les viets contre les positions tenues sur les côtes 101 et 47.

Puis sur la côte 210 c’est au tour du 10ème BPCP du Commandant MICHEL d’être violemment attaqué et où on va se battre au cors à corps, l’artillerie essayant au mieux de bloquer l’avance des bataillons bodoïs.Sur la côte 101, il en est à peu près de même où encerclés quelques éléments réussissent à percer et à se replier, le régiment TD36 s’y installant. La côte 47 est bientôt elle aussi submergée par des masses fanatisées se moquant des pertes subies et les derniers éléments ‘y trouvant sont obligés de se replier sur la RC2. Par contre la côte 210 tient grâce à l’appui de l’artillerie de Huong Canh, malgré les assauts répétés des régiments102 et d’un bataillon du régiment TD 209….

Dans la matinée le GM 1 qui s’était engagé en direction de Vinh Yen se heurte à des éléments de la brigade 308 qui lancent immédiatement des assauts sur les deux compagnies de tête du 3ème bataillon du 3ème Régiment de Tirailleurs Algériens qui appartient au GMNA, les viets étant aux abords mêmes de Huong Canh ; ces deux compagnies réussiront à percer grâce à l’appui de l’aviation et au Napalm, l’aviation faisant plus de soixante dix sorties et le GM 1 avançant  de plus d’un kilomètres, les viets reculant pour la première fois. Le GM 3 de son côté réussit à avancer jusqu’aux Mamelles sans pouvoir d’ailleurs enlever les positions viets situées un peu plus loin et il s’arrête dans le village de Khai Quang face  à celles des viets.

En fin de soirée les unités de bodoïs évacuent le village de Quat Luu, ayant été particulièrement malmenés à la fois par l’artillerie des GM et par l’aviation. Pourtant GIAP ne semble pas vouloir abandonner la partie puisqu’il ordonne à la brigade 312 de monter une nouvelle embuscade le long de la route du Tam Dao, près de la côte 88, la brigade 308 se retirant à l’Est du Song Dinh, laissant un couloir de près de 4 kilomètres, imaginant qu’une nouvelle offensive du corps expéditionnaire partirait de Vinh Yen. Toujours le 16 janvier au matin, le GM3 réussit enfin à s’emparer des Trois Mamelles, de la côte 70, puis à déboucher face à la côte 103, le GM1 rétablissant les communications avec Vinh Yen, puis en occupant les collines situées au Nord Est de la localité.
Les unités viets fortes des positions qu’elles occupaient, attaquèrent encore en masses compactes et tentèrent une nouvelle fois de prendre au piège les éléments du GM, lançant attaques après attaques comme un rouleau compresseur sans se soucier des pertes, hachées par les salves d’artillerie de 155, 105 et 88 pounders, puis une fois en déroute poursuivies par les Napalm, lâché par les avions….

Le lendemain matin, les bataillons viets ou du moins ce qu’il en restait, commencèrent à se replier sur ordre de GIAP, toujours poursuivis par les tirs d’artillerie, mais également par les bidons de Napalm faisant des ravages dans les colonnes viets…Qui tentent tant bien que mal d’aller se mettre à l’abri sur les contreforts du Tam Dao, laissant sur le terrain près de 1300 tués, plus de 3000 blessés et 450 prisonniers, les troupes de l’Union française ayant perdu elles 56 tués, 390 disparus et 190 blessés.
Les renseignements acquis après la bataille firent ressortir que GIAP avait engagé trois régiments de la brigade 308, 2 régiments de la brigade 312,les régiments TD 141 et 209 et plusieurs bataillons indépendants ou régionaux, soit au total plus de 20 bataillons.

Vinh Yen fut certes une victoire pour le général de LATTRE de Tassigny, mais une victoire défensive car le Haut Commissaire, Commandant en chef en Indochine, estimant qu’il serait dangereux de lancer des unités à la poursuite des viets se repliant dans leur fief, mais aussi craignant que GIAP ne déclenche une autre offensive ailleurs sur un autre point du Delta, ce qui ne manquera pas de se produire un mois plus tard dans le massif du Dong Trieu.

Le général de LATTRE venait de prendre conscience que l’Armée Populaire Vietnamienne, que ses prédécesseurs n’avaient pas jugé à sa juste valeur, était devenue un adversaire avec lequel il fallait désormais compter, et fort de l’expérience des combats de Vinh Yen, il allait se lancer dans la construction de la ligne de LATTRE à la fois pour gêner les régiments viets qui tenteraient de s’infiltrer dans le Delta, et également dans l’éventualité d’une intervention de la Chine communiste. Il va aussi prendre conscience qu’il faut créer de nouvelles unités et va donc intensifier ses efforts de mise sur pied d’une Armée vietnamienne qui puisse venir prendre le relais des forces françaises dans certaines zones plus calmes.

Quelques semaines plus tard, revenant à de Vinh Yen, en compagnie du président Huu, le chef du gouvernement vietnamien, de Lattre consacrera l’indépendance du Vietnam par ces mots :
«Je suis venu dans ce pays pour accomplir votre indépendance, non pour la limiter. L'Armée française n'est ici que pour la défendre. Dans le monde actuel, il n'y a plus de place pour les nations isolées. Il est impossible que tous les Vietnamiens n'en prennent pas conscience et qu'ils ne s'unissent pas dans la véritable résistance, celle de la liberté contre la tyrannie et l'oppression. »

Le Président Tran Van Huu et le Général de Lattre à Vinh-Yen
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jc

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MessageSujet: Re: La bataille de Vinh-Yen   La bataille de Vinh-Yen Icon_minitimeVen 13 Fév 2015 - 17:02

Merci, Manta, pour le récit. À propos du colonel Erulin il est en fait le père du futur colonel du 2 REP à Kolwezi
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