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Nous parachutistes, nous sommes les plus beaux, les plus forts… C’est bien connu.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Planeur Horsa qui va emporter le général Gale, commandant la 6e division aéroportée britannique.
Il n’empêche que nous sommes dépendants, pour notre mise en place, notre sécurité et notre approvisionnement, d’une autre armée celle de l’air… Les
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Voyons voir ce que fut le 6 juin 44, sans oublier le rôle qu’y jouèrent les aviateurs…
….Aux petites heures du 6 juin donc, une immense flotte d'avions de transport s'ébranle.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Dix éclaireurs embarquent dans l'Albemarle II V1740 8Z-A au N° 295 Sqn dans la nuit du 5 juin
La première vague d'assaut comprend 485 avions des 439e, 440e et 441e TCG (Troop Carrier Group) du 50e Wing, et des 434e, 435e et 436e TCG du 53e Wing, avec à bord 6900 hommes, et avec le concours de 52 planeurs d'assaut…
Ils ne sont pourtant pas les premiers :
Les 60 éclaireurs de la 22e Independent Parachute Company décollent en effet dès le 5 juin à 22h56, pour être largués sur les zones de parachutage par des bimoteurs A. W. Albemarle des Sqns 295 et 570…
…Tandis que le premier assaut, qui doit s'assurer les ponts enjambant l'Orne et le canal voisin, va être à charge de la Compagnie D du 2e Oxfordshire and Buckinghamshire Light Infantry, en compagnie de deux pelotons de la Compagnie B, ainsi que d'une trentaine de spécialistes du génie de la 249e Airborne Field Company des Royal Engineers, au total 170 hommes.
Ils décollent à bord de six planeurs britanniques Horsa tirés par des Halifax GT V des Sqns 298 et 644.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Parachutistes britanniques sur le terrain de Harwell avec les Albemarle du n° 295 Sqn.
Les éclaireurs qui sautent à partir de minuit et quart pour marquer six zones de largage et d'atterrissage pour les planeurs vont être victimes du vent, leur action provoquant une dérive des troupes qui vont suivre.
Le plan de débarquement prévoit la mise au silence, dans la nuit du 5 juin, des batteries côtières les plus menaçantes, ainsi que l'attaque de nœuds routiers et ferroviaires, dans le but de désorganiser les communications allemandes.
Le N°2 Group envoie donc ses Mosquito FB VI et Mitchell qui vont effectuer quelques 150 sorties, dont dix de reconnaissance.
Ici aussi la météo joue contre les Alliés, et les B-25 ne peuvent toucher que les objectifs de Thury-Harcourt, et ceux entre Argentan et Falaise…
…Les Mosquito, plus légers et maniables, passent mieux en dessous de la couche de nuages, et larguent 360 bombes de 227 kg sur leurs objectifs.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le Mosquito FB XVIII NT225 0 du N°248 Sqn participera à une patrouille sur l'estuaire de la Gironde en début d'après-midi du 6 juin
Le Bomber Command dispose d'effectifs bien plus importants, et va effectuer 1211 sorties. La mission de loin la plus importante a pour objectif les batteries côtières situées a Fontenay, Houlgate, Merville, Ouistreham, Mont-Fleury, Saint-Martin de Varneville, Longues, la Pointe du Hoc et la Pernelle ; on réunit pour cela pas moins de 551 Lancaster et 412 Halifax, appuyés par une cinquantaine de Mosquito.
Vu la proximité des cibles, les avions sont chargés au maximum, et larguent donc 5000 tonnes de bombes, pour des résultats plutôt médiocres, puisqu'aucune batterie n'est mise hors d’état de combattre.
Il faut dire que la couche de nuages a obligé la plupart des avions à bombarder avec l'aide du système Oboe, pas encore très performant.
En revanche, et grâce à ces mêmes nuages qui rendent imprécis les tirs de la Flak, la formation ne perd que trois avions, un Lancaster est abattu sur Longues et deux Halifax sur Mont-Fleury.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Réglage des montres des éclaireurs britanniques devant le moteur Hercules d'un Albemarle.
Une diversion très offensive voit entre autres une trentaine de bombardiers Mosquito du N°8 Group effectuer un raid comme ils savent le faire loin en Allemagne, à Osnabrück, sans aucune perte.
Pendant ce temps, 24 Lancaster du 101, 5 Fortress du 214, 16 Stirling du 199 et 3 Halifax du 192 brouillent les communications radio et les radars de la défense aérienne allemande, tandis que 16 Lancaster du 617 Sqn et 8 Stirling du 218 Sqn larguent des nuages de feuilles d'aluminium pour simuler sur les radars côtiers une attaque de grande envergure entre Le Havre et Boulogne…
…Plus anecdotique, 12 Halifax des Squadrons 138 et 161 et 22 Stirling des Squadrons 90 et 149 larguent des poupées parachutistes sur les arrières allemands, perdant deux Stirling dans l'opération.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les Martin B-26 du 555e BS du 386e BG. 9e AF. qui ont effectué l'ultime bombardement avant l'assaut.
Les alliés n'ont perdu cette nuit-là que huit appareils, soit moins d'un pour cent des effectifs engagés. Ce qui confirme la supériorité aérienne dont ils bénéficient.
Cette même supériorité fait que les opérations de la chasse restent secondaires dans l'ensemble des opérations de la nuit.
Certes, le N°85 Group de Chasse Nocturne a bien été chargé de la protection des forces de débarquement, tandis que les neuf escadrilles de l’ADGB (Air Defence of Great Britain) restent majoritairement en réserve sur te territoire anglais.
Le premier établit entre 23h30 et 04h30 un réseau de patrouilles (Night Fighter Pool) au nord du Havre et à l'est de Barfleur, mais les 36 patrouilles engagées ne rencontrent aucun adversaire…
…Dans le même temps, le 423e Night Photo Squadron a effectué une reconnaissance qui démontre que les Allemands ne s'attendent à rien.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Graffiti vengeurs sur un Horsa " La Manche vous a arrêtés, mais pas nous"
" souvenez-vous de Coventry. Plymouth, Bristol. Londres, maintenant c'est notre tour"
"Vous avez fait votre temps, espèces de porcs allemands ".
En fait, la seule véritable action de chasse est à mettre au compte des Mosquito de l'ADGB, qui jouent les Intruders et s'en vont rôder autour des bases allemandes telles que Morlaix, Rennes, Vannes, Laon, Lannion, Venlo, Saint-André-de-l'Eure et Florennes.
Mais la récolte est maigre : un Me 410 près d'Evreux, un Bf 110 en Hollande, et un Ju 88 probable.
…En revanche les bimoteurs vont perdre deux des leurs lors des attaques de batteries de flak autour des zones de parachutages prévues.
Les deux formations de transport seront escortées par des Mosquito et par des P-51 du 56e Fighter Group américain, dont beaucoup auront bien du mal à rentrer à leur base à cause du mauvais temps.
Ce sont donc les hommes de la 101e aéroportée qui ouvrent le bal...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Parachutage par les C-47
…La première dérive des éclaireurs, la dérive supplémentaire due au vent, et l'état déplorable des champs inondés, vont entraîner des résultats presque catastrophiques pour certaines unités, et les hommes du 502e Régiment et du 377e Bataillon d'Artillerie Parachutée, largués par les 177 avions du premier groupe, se retrouveront dispersés aux quatre coins de la Normandie, à 20 ou 30 km de leur zone d'action prévue.
Les 126 appareils qui suivent avec le 506e régiment et l'Etat-Major divisionnaire vont ensuite perdre trois avions du 435e Groupe et trois autres du 439e, car la Flak est redevenue active, dispersant un peu plus le dispositif :
Un pilote ne largue même pas ses parachutistes et rentre en Angleterre, et une formation de huit C- 47 se trompe d'une quinzaine de kilomètres.
La troisième vague fait encore moins bien au nord de Carentan, prise à partie par la Flak qui lui abat également six avions.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Chargement d'un véhicule à bord d'un Waco CG-4A.
Les débuts des planeurs sont encourageants, puisque le premier des six Horsa de la 6e Airborne Division se pose très discrètement à Bénouville à 0hl6 à une cinquantaine de mètres du canal, suivi par deux autres Horsa…
…L'un des planeurs va pourtant effectuer un très mauvais atterrissage qui coûte un mort et le pilote gravement blessé.
Un quart d'heure plus tard, les troupes de garde, des Osttruppen assez peu combatifs, laissent le terrain aux parachutistes, contre un officier tué, le Lt Brotheridge.
L'autre groupe atterrit moins bien, un seul des appareils étant à proximité du pont sur le canal, un autre pilote se posant par erreur à une dizaine de km, confondu par la similitude d'aspect des ponts.
L'affaire est encore plus rapide, et l'ouvrage est pris sans pertes…
…Les deux groupes de soldats alliés devront espérer toute la nuit le renfort du 7e Bataillon Parachutiste britannique, qui apparaît juste à temps pour stopper, avec quelque difficulté, les contre-attaques de la 8.Abteilung, Pz.Gr.Rgt 736.
Finalement, l'apparition du 1er Spécial Service Commando, entraîné par la classique cornemuse, met un point final à cette opération indispensable, au faible prix de 2 morts et 14 blessés.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il est 16 h, les paras de Howard de la 6e Airbonee Div qui ont pris dans la nuit le pont Pegasus, accueillent les hommes de la 1e brigade spéciale.
Par contre, la première "grosse" vague de 52 planeurs qui suit à l'aube avec le matériel lourd n'a pas autant de chance…
…Elle perd un des siens abattu avec son avion remorqueur, un autre rentre à sa base et un troisième se perd.
Les autres se posent en désordre sur un terrain constellé d'obstacles, haies, murets, et "asperges", la plupart des appareils étant détruits à l'atterrissage, pour un prix somme toute très modéré : cinq morts, sept disparus et dix-sept blessés.
La vague de transports amenant à pied d’œuvre la 82e aéroportée est formée par 377 C-47 du 52e Wing, avec les 52 planeurs assurant le fret lourd.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Alignement de Horsa sur un terrain britannique.
Tout le monde décolle une demi-heure après les collègues…
…Le temps ne s'est pas amélioré, et cette fois les défenses allemandes sont alertées.
Les erreurs de largage vont coûter cher, comme à Picauville, où les parachutistes descendent en plein centre d'un état-major de division allemande, et de nombreux hommes sont abattus sous leurs suspentes, ou noyés dans le Merderet, ou même dans la Manche.
Tout regroupement sérieux des forces est impossible.
Sur les 52 planeurs, 14 se sont "vomis" bien avant d'arriver à leur zone d'atterrissage, et sur le reste, 22 sont détruits au sol par les obstacles naturels ou non. On est soulagé quand même à l'annonce des pertes : trois morts et 23 blessés seulement. Mais beaucoup de matériel perdu.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Largage des planeurs CG-4A Waco par les C-47
L'effort exceptionnel demandé aux groupes de transport a permis d'amener sur place plus de 13.000 hommes, mais ils sont si dispersés qu'ils ne peuvent pas entreprendre immédiatement les opérations : seul sur six régiment, le 505e est resté relativement groupé.
Heureusement, les Allemands sont encore plus affolés que les Alliés ne sont égarés.
Tandis que la première armée américaine (commandée par le général Bradley) débarque à l'ouest de la tête de pont, sur les secteurs baptisés Utah et Omaha.
La IIe armée britannique (commandée par le général Dempsey), qui comprend également les 177 Français du commando Kieffer, débarque sur les secteurs Gold, Juno et Sword
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les remorqueurs de planeurs Stirling GT IV.
Les parachutistes britanniques de la 6e division aéroportée doivent prendre les ponts sur l'Orne et faire sauter ceux de la Dives.
Les 82e et 101e divisions aéroportées américaines doivent faire sauter les ponts dans le secteur de Sainte-Mère-Église et les débouchés des plages du secteur Ouest.
Ils doivent également détruire les canons allemands bombardant les plages d'Utah et d'Omaha.
Passé minuit, on l’a vu, les parachutistes américains sont largués dans le ciel normand…
…Les premières forces amphibies américaines atteignent les plages normandes à 6h25, les forces anglo-canadiennes atteignent leurs secteurs à partir de 7h25.
A Utah les bombardements de la nuit ont permis de neutraliser la batterie de Saint-Marcouf. La première vague d'assaut débarque sur la plage à 6h30.
Une tête de pont est établie de Sainte-Mère-Église à Sainte-Marie-du-Pont.
200 soldats américains sont tués sur les 23 250 débarqués. 1 700 chars et véhicules sont également débarqués.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Paras américains de la 82e à bord d'un planeur Horsa.
Les 82e et 101e aéroportées ont été parachutées à l'arrière de la plage à 0hl5.
La 101e atterrit dans les secteurs inondés des marais de Carentan….
…Mais 1 000 hommes (soit 1/5 de la 101e) réussissent à prendre la batterie de Saint Martin de Varreville et bloquent les routes menant à la plage…
Seuls 40 % des effectifs de la 82e réussissent à se rassembler, mais ils parviennent tout de même à prendre Sainte-Mère-Église et Sainte-Marie du Mont.
A Sword, les troupes britanniques commencent à débarquer à 7h30…
…Les navires et avions alliés ont bombardé les positions allemandes toute la nuit, mais les soldats allemands réussissent tout de même à ralentir fortement la progression des Britanniques.
Hermanville est libérée à l0h, mais les combats coûtent cher : 604 tués et blessés.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Thé et sandwichs pour les renforts aéroportés britanniques avant l'embarquement dans la journée du 6.
Les 177 commandos français arrivent à Colleville-sur-Orne à 8h45... Ils neutralisent les fortifications de Riva-Bella et à 13h30, ils rejoignent la 6e division aéroportée à Bénouville.
Les 130 paras de la 6e division aéroportée britannique, de leur côté ont pris les ponts de Bénouville (Pegasus bridge) et de Ranville durant la nuit du débarquement.
A 3h, une cinquantaine de planeurs a déposé quelques 1 000 soldats en renfort.
La batterie de Merville qui est prise durant la matinée par 150 hommes, elle va cependant retomber par la suite aux mains des Allemands qui vont la garder jusqu'au 18 août.
Du côté de l’aviation la plus grande armada d'avions de transport va réunir quatorze groupes de bimoteurs C47 et C-53, soit 821 avions dédiés au largage des parachutistes, et 102 au remorquage de planeurs.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le général Gale parmi ses troupes le 5 juin.
Chaque groupe va décoller de son propre terrain au rythme d'un avion toutes les 11 secondes, avant de procéder au délicat rassemblement derrière les têtes des formations.
Même si la défense allemande ne s'est pas encore organisée, la flak reste redoutable, et elle abat neuf C- 47 de la 9e Air Force, plus deux avions britanniques du même type ainsi que deux remorqueurs de planeurs…
…Toutes les pertes ne sont pas dues à l'ennemi :
Parmi les escadrilles de chasse qui décollent avant l'aube dans l'obscurité, le P-51B du Lt Robert Frascotti, du 352e Fighter Group, percute lors de la manœuvre la tour de contrôle et explose.
De son côté, le Français Marcel Boisot, du 340 Sqn, va se vomir en panne d'alimentation et détruit son Spitfire sur le terrain de Bognor Régis.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Une formation de Lockheed P-38 Lightning.
Afin de masquer la flotte de débarquement aux pièces d'artilleries côtières allemandes, les Boston du 342 Sqn "Lorraine" vont tisser à partir de 06h00 des rideaux de fumée tout le long de la côte, lors de cette opération l'avion du Sgt Boissieux est touché lui aussi par la Flak et va s'écraser à proximité de l'île de Saint-Marcouf.
Le F/Lt François Venesoen, du 350 Sqn (belge) subit une gros se fuite de glycol au-dessus des plages du débarquement, et doit sauter en parachute au-dessus de la mer, mais les vedettes de sauvetage ne le retrouveront jamais : c'est le premier pilote de chasse perdu le Jour J.
Presque tout de suite, et pour la même cause, c'est le tour du Lt français Des Ouches, du 345e Sqn "Berry", qui évacue son appareil vers onze heures du matin au nord de Grandcamp, disparaissant lui aussi dans les eaux froides.
Il y a peu de combats, mais le Sgt Van Molkot (pilote belge), qui attaque une patrouille de Ju 88, est touché et contraint de faire un atterrissage forcé, il est fait prisonnier par des SS.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Canon de 20mm Flak 30 de la Luftwaffe
Par contre, le I./ZG1 (Zerstörergeschwader 1(1er escadron de chasseur-bombardiers)) perd quatre de ses Ju 88 abattus au nord de Caen, et un cinquième se pose en catastrophe lors du retour.
La protection immédiate de la flotte est assignée aux deux groupes de P-38, avec une couverture haute qui est confiée à cinq groupes de P47, cinq autres étant affectés au soutien aérien en compagnie d'un autre groupe de P-38, tandis que les tâches d'escorte et la réserve opérationnelle réunissent trois autres groupes de P-47 et deux de P-51, tous de la 9e Air Force.
Ces dix-huit groupes de chasse vont opérer depuis 03h50 jusqu'à 23h40, certaines unités alignant jusqu'à huit missions dans la journée qui va être vraiment la plus longue avec 2139 sorties, dont 809 de P47 et 207 de P-38 exclusivement dédiées à la couverture aérienne.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce Horsa parait avoir été coupé en deux dans le sens de la longueur en heurtant un obstacle.
Le reste concerne l'attaque au sol contre tes batteries côtières du secteur de Utah Beach, et les zones de largage des 82e et 101e Aéroportées…
Voilà ce que l’on peut dire a propos de l’aviation dans le cadre de l’invasion aéroportée, terminons ce petit article sans prétention et surtout prétexte à éditer quelques images et a faire ressortir quelques liens, par le récit d’un pilote de planeur, Arthur W Hooper pilote de au 72e Troop Carrier Squadton 434e Troop Carrier Group :
J'étais le pilote d'un planeur qui atterrit le 6 juin 1944 vers 4h30 du matin près de Ste Mère Eglise, en Normandie.
L'atterrissage se fit sur un champ inondé, avec quatre membres de la 101e Aéroportée, plus une jeep et du matériel radio.
Comme le terrain était inondé, on ne put en retirer la jeep que bien plus tard dans la journée ; nous avions atterri pas très loin de l'endroit où le Général Pratt s'était tué à l'atterrissage.
Je me souviens que j'étais dans le planeur n°7.
Après l'atterrissage on se retrouva pris à partie par des tirs d'armes légères, et tout le monde alla s'abriter dans la haie la plus proche.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Accrochage d'un câble de remorquage de planeur à la queue d'un C-47.
Aucun prisonnier ne fut fait avant la tombée de la nuit. Nous ne savions pas très bien si nous étions près de notre zone d'atterrissage prévue, mais après le lever du soleil on reprit contact avec nos troupes aéroportées, et au début de l'après-midi nous étions à Ste Mère Eglise, où nous passâmes la nuit du 6 juin.
En début de soirée du 6, un autre groupe de planeurs arriva dans le secteur, mais ils furent sérieusement pris à partie et enregistrèrent de grosses pertes à l'atterrissage.
Si je me souviens bien, le 7 juin les forces qui avaient débarqué à Utah Beach avec des chars nous rejoignirent, et on emmena quelques prisonniers allemands jusqu'au secteur des plages, et peu après nous étions embarqués pour revenir en Angleterre et pour nous préparer à repartir au besoin.
On ne m'assigna un copilote qu'un jour ou deux avant le départ, je ne me souviens pas de son nom, il n'était pas de notre unité. On se sépara après l'atterrissage, et je n'eus plus de nouvelles de lui!
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Réunion des parties de Horsa livrées ainsi par les sous-traitants pour l'assemblage final.
Quand nous sommes jeunes nous croyons que tout nous est dû, et nous avons l'impression que nous allons vivre éternellement Tant parmi nous n'eurent à peine le temps de commencer à vivre !
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Sur ce C-47 les bandes blanches et noires ont été peintes à la hâte. Selon le temps disponible et le coup de pinceau
du mécano chargé de la corvée, ces bandes étaient plus ou moins soigneusement peintes.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Largage du 6 juin.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Décollage d'un C-47 remorquant un Airspeed Horsa.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Un Halifax GT V du N°644 Sqn remorque un planeur Hamilcar.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Atterrissage de planeurs Hamilcar.
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Jeu 23 Mai 2013 - 21:27
