Je me présente

Rappel du premier message :

Bonjour,

Petit-fils de para, des classes dans le 18è jusqu'au 14è en Algérie, je recherche ce qu'il a vécu pendant son brevet, mais aussi et surtout pendant ses 6 mois de fin 1956 où il a connu la guerre.
Je suis heureux d'arriver ici, persuadé d'être entouré de bonnes âmes et de fins connaisseurs de cette période si particulière.
Merci à tous de faire vivre de site.

Rémi

Citation :

Ces propos ne sont pas de moi, c'est ce que j'entends, et ce sur quoi je me bats. Je l'ai bien écrit dans mon précédent message.

Ma réaction a été vive car je l'ai entendu si souvent, j'ai donc pu mesurer ce qu'avaient de blessant ces propos sur nos Anciens ! Les engagés en Indochine étaient des aventuriers, en Algérie, des criminels de guerre....

Citation :

J'ai toujours vénéré mon grand-père, parce que je l'ai connu un peu plus de 20 ans. Et si je suis là aujourd'hui, c'est bien pour lui parce que j'en suis fier.

Et tu peux ! D'autant plus qu'il fait partie de ceux qui après avoir effectué leurs deux ans, ont été rappelés en 56, alors qu'ils étaient souvent mariés, voire pères de famille.

Citation :

Sur un autre plan militaire que le monde des paras, j'ai découvert des choses formidables sur ce qu'ont fait d'autres aïeux pendant la 1GM, alors que personne ne savait qu'ils en avaient été acteurs.

Tu as raison ! Je mettrai toutefois une réserve.
La plupart des gens ne surent qu'après ce qu'avaient vécu nos Poilus, lorsqu'ils sont rentrés. A l'exception peut-être de ceux qui vivaient à proximité des combats.

Mais je ne crois pas qu'ils aient trouvé une opinion hostile, méprisante comme Ceux d'Algérie que l'on a traité et continue allègrement de tortionnaires.

Tu ne m'as pas blessée, j'en ai vu d'autres mais je défendrai toujours ceux qui ne sont plus là pour le faire. C'est la raison de ma présence sur ce forum.

ARB a écrit:

Lothy-SF a écrit:

Oh tu voudras bien me pardonner, à 3 ans près, c'était le cas, comme pour la Légion étrangère que nous devons à Napoléon III.

Louis-Philippe en 1831, certainement pas Napoléon III. Après toutes ces années sur ce forum, hallucinant. 

Hallucinant ! Oh mon Dieu... Je pense bien. Tu as rectifié, c'est le principal

Bonjour à tous,

Je me pose une question (en fait beaucoup, mais beaucoup trouvent des réponses dans la lecture des liens que vous m'avez donnés et je vous en remercie).

Mon grand-père a été rappelé fin juin 1956 dans le 1er RCP, il a débarqué à Bône le 1er juillet, puis est passé dans le 14è RCP entre septembre et tout début novembre 1956, soit environ 2 mois dans chaque Régiment, ce qui fait 4 mois de guerre. Le 5 novembre 1956, il est revenu par la mer en France pour une permission de 17 jours avec solde. Mais il n'est jamais reparti. Son LM et son extrait des services le renseignent.
Auriez-vous, d'expérience, une explication à pourquoi une période si courte en Algérie, alors que fin 1956, la guerre était loin d'être finie, que les combats faisaient rages, et que les Régiments avaient besoin de renfort ? Je trouve curieux qu'on ne lui ait pas demandé d'y retourner, quand la plupart que je lis font entre 24 et 28 mois sur place. Je pense que ce n'était pas le seul à être rappelé alors qu'il était jeune papa. Serait-ce une raison ? Il a eu le certificat de bonne conduite (accordé), donc ce n'est pas par mauvaise conduite.

Cette question difficile trouve probablement une réponse dans une raison personnelle que mes seuls grands-parents ont emmené avec eux...

Mais si une âme sur ce site pense avoir une explication, je lui serais profondément reconnaissant de prendre quelques minutes à me répondre.

Amitiés

Rémi

Bonjour Rémi

Citation :

Je pense que ce n'était pas le seul à être rappelé alors qu'il était jeune papa. Serait-ce une raison ?

Si j'en juge par les hommes de ma famille - des cousins essentiellement - qui ont été rappelés, ils ne sont restés que peu de temps remobilisés.
La situation familiale entrait en compte, c'est certain ! L'âge également.
Par ailleurs, la guerre d'Indochine étant terminée, les régiments avaient reconstitué leurs effectifs. L'année 57 va débuter par la Bataille d'Alger avec des unités parfaitement entraînées et opérationnelles.

Le 14e dans la forme que l'a connu ton grand-père, date du 1er juin 1956.
Des hommes comme lui ont pu aider à cette montée en puissance de régiments ayant connu d'énormes pertes, je pense notamment au 1er RCP dont un bataillon a été anéanti à Dien Bien Phu.

Merci Lothy,

Tes arguments sont solides. Merci pour le retour.
J'ai un doute pour l'âge car il n'avait que 23 ans quand il a été rappelé. Il était encore très jeune. Mais le reste, oui je pense que tu as raison et je te remercie de m'avoir répondu.
Mon questionnement tient surtout au fait que beaucoup ont fait entre 24 et 28 mois, donc je suis surpris de cette différence de traitement.

Merci et belle journée,

Amitiés

Rémi

Citation :

Mon questionnement tient surtout au fait que beaucoup ont fait entre 24 et 28 mois, donc je suis surpris de cette différence de traitement.

Certains ont même fait 32 mois ! 
Mais, à ma connaissance, ils n'avaient pas effectué un service militaire de deux ans au préalable... Ils allaient faire partie de ce "contingent" qui va servir en Algérie, sans l'avoir demandé, jusqu'en 62...

J'exclus ceux qui s'étaient engagés volontairement.

Lothy-SF a écrit:

Citation :

Mon questionnement tient surtout au fait que beaucoup ont fait entre 24 et 28 mois, donc je suis surpris de cette différence de traitement.

Certains ont même fait 32 mois ! 
Mais, à ma connaissance, ils n'avaient pas effectué un service militaire de deux ans au préalable... Ils allaient faire partie de ce "contingent" qui va servir en Algérie, sans l'avoir demandé, jusqu'en 62...

J'exclus ceux qui s'étaient engagés volontairement.

Ha oui, d'accord ! Je crains de ne pas comprendre : ceux qui ont fait entre 24 et 32 mois auraient été appelés comme ça, sans préparation par un service militaire ?
Parce que la préparation du brevet et du grade de caporal qu'a fait mon grand-père est je pense un préalable indispensable pour sauter en parachute en tant de guerre et affronter le FLN ?
Arguments de novice me dira-t-on..., parce que j'en suis vraiment un, et tel un gamin, je m'émerveille devant chaque découverte de cette période.

Rémi

Citation :

Ha oui, d'accord ! Je crains de ne pas comprendre : ceux qui ont fait entre 24 et 32 mois auraient été appelés comme ça, sans préparation par un service militaire ?

On leur a fait faire le stage de formation pour les Paras (3 mois, je crois). 
Pour les autres, ce furent les "classes" traditionnelles ; ensuite, direction Algérie !

Chez les Paras, n'oublions pas qu'il existait des centres de préparation spécialisés pour les former sur la base du volontariat. A la sortie ils recevaient un brevet spécial, ce qui aidait pour intégrer dans les meilleures conditions, des unités combattantes :

Lothy-SF a écrit:

On leur a fait faire le stage de formation pour les Paras (3 mois, je crois). 
Pour les autres, ce furent les "classes" traditionnelles ; ensuite, direction Algérie !

Chez les Paras, n'oublions pas qu'il existait des centres de préparation spécialisés pour les former sur la base du volontariat. A la sortie ils recevaient un brevet spécial, ce qui aidait pour intégrer dans les meilleures conditions, des unités combattantes :

Merci pour cette précision, quelle culture.
Merci et bravo,

Rémi

Merci Rémi.

Ce n'est pas de la culture, mais du vécu ! Tous les hommes de ma famille, les amis, les voisins, ont été appelés en Algérie suivant leur classe.
Il fallait avoir des "relations" pour y échapper.

En 56, des mouvements sociaux ont amené à rappeler des hommes mariés et père de famille, mon beau-père fut de ceux-là à 30 ans ! Mon père y échappa en raison de sa situation de famille.
Ce ne fut que pour quelques mois, et en France, mais tout de même. 

Il fallait étoffer les régiments vidés de leurs personnels envoyés en Algérie.

Le vécu c'est personnel, mais cela entraîne forcément de la culture.
Et la culture, elle se transmet. Tu as une vie privée, mais tu prends le temps bénévolement de me répondre, donc un grand merci !
Chaque jour j'en apprends, c'est super.

Merci

Rémi

Pour avoir un élément de réponse concernant le séjour réduit en Algérie.
Que dit "l'extrait des services de la caserne Bernadotte" pour son retour en France ?
Il devrait y avoir une formule du genre : le x/y/z, rayé des contrôles au titre de...

Brelan a écrit:

Pour avoir un élément de réponse concernant le séjour réduit en Algérie.
Que dit "l'extrait des services de la caserne Bernadotte" pour son retour en France ?
Il devrait y avoir une formule du genre : le x/y/z, rayé des contrôles au titre de...

Bonjour Brelan, et merci, cela aurait pu être une bonne piste mais...
C'est écrit "rayé des contrôle de l'unité le 22/11/1956"
En dessous 2 lignes où on devine l'apposition de correcteur type "blanco"
Puis mention de passé à la classe de mobilisation 1948 (art. 58) le 22/01/1960 (soit la naissance de son deuxième enfant).

Je crains qu'à la caserne Bernadotte ils aient mis du blanco dessus, comme sur l'endroit de ses domiciles respectifs.

Merci de m'avoir aidé,

Rémi

Difficile d'en savoir plus. À moins d'avoir un contact avec la caserne Bernadotte...
Pour ma part, je pense que son séjour a été "raccourci" en raison de sa situation familiale et/ou professionnelle. En 1956, il y eut beaucoup de manifestations contre le rappel des réservistes. Le gouvernement a peut-être "favorisé" des retours sans que cela soit lié à du piston (?).

Brelan a écrit:

Difficile d'en savoir plus. À moins d'avoir un contact avec la caserne Bernadotte...
Pour ma part, je pense que son séjour a été "raccourci" en raison de sa situation familiale et/ou professionnelle. En 1956, il y eut beaucoup de manifestations contre le rappel des réservistes. Le gouvernement a peut-être "favorisé" des retours sans que cela soit lié à du piston (?).

Merci Brelan de cette précision qui rejoint l'avis de Lothy.
Pourquoi la caserne Bernadotte a-t-elle mis du blanco ??? voilà un mystère, quelque chose à cacher peut être.

Rémi

@ Brelan

Citation :

Le gouvernement a peut-être "favorisé" des retours sans que cela soit lié à du piston (?).

Lorsque j'évoque le "piston" je n'inclus bien évidemment pas le grand-père de Rémi, mais tous ces jeunes qui allèrent jusqu'à mettre leur vie en péril afin d'éviter de partir en Algérie, notamment... Ils préféraient l'Allemagne ou les états majors...

En 56 non seulement il y eut les manifestations contre la mobilisation des "rappelés" mais aussi des mouvements grève conséquents ! L'Armée remplaçait les services publics à l'arrêt.

@Rémi
Certes j'ai une vie privée, comme tout le monde. Je partage ce que j'estime être utile lorsque c'est nécessaire.
Mais l'administration de ce forum fait partie de ma vie privée. J'y consacre le temps nécessaire à sa meilleure marche possible (on m'y aide un peu).
Accepter de diriger un tel forum c'est s'investir comme dans une association. Etre présent autant que nécessaire.

La naissance d'un enfant aura probablement joué dans le maintien sous les drapeaux de ton grand-père. C'est ce qui a fait la différence entre mon père et mon beau-père en 56...

Lothy-SF a écrit:

La naissance d'un enfant aura probablement joué dans le maintien sous les drapeaux de ton grand-père. C'est ce qui a fait la différence entre mon père et mon beau-père en 56...

La naissance d'un enfant a joué dans le maintien ? ou dans le retrait ? J'aurais tendance à penser que c'est parce qu'il avait un enfant qu'il en a été sorti ?

Rémi

Citation :

J'aurais tendance à penser que c'est parce qu'il avait un enfant qu'il en a été sorti ?

Tout à fait !
Mon père avait trois enfants, mon beau-père n'en avait qu'un...
Mon père s'était engagé dès juin 44 (fin de la 2e Guerre), mon beau-père avait fait son service en 46/47. 
Pour l'un comme pour l'autre, il s'agissait d'un "rappel" auquel mon père a échappé.

Je comprends mieux merci, parce que ta première phrase me laissait penser le contraire (La naissance d'un enfant aura probablement joué dans le maintien sous les drapeaux de ton grand-père). C'est plutôt dans le retrait de sous les drapeaux alors.
En fait, il a été appelé quand son premier enfant avait 3 semaines. Il ne l'a pas vu grandir ses 6 premiers mois...
Ce pourrait alors être le motif d'être rentré.
Merci pour votre aide à tous les deux.
Rémi

Très probablement.

Glard a écrit:

Très probablement.

Merci Glard,
Mais c'est quand même fort dommage que la raison soit effacée de l'extrait des services comme me l'a très pertinemment proposé Brelan.

Rémi

Dans mon premier cercle d'amis anciens militaires (a assdn), je connais plusieurs cas ou le livret militaire indique une affectation presque idyllique, alors que le titulaire accomplissait une mission très périlleuse à l'étranger. Ce type de mission n'est mentionné nulle part et  par conséquent, la dite mission  n'a jamais eue lieu, du moins officiellement. Des fois il n'y a même pas d'indication et tu n'es plus français (Luxembourgeois, Belge, Canadien du Québec, si tu fais bien l'accent et si tu as au moins 100 jurons dans ton vocabulaire....Et si tu as un vraiment "fluent English", alors là il n'y a que l'embarras du choix...
Les raisons militaires ne peuvent parfois être perçues que par ceux qui ont été directement ou indirectement concernés.

Je pense que dans ton cas c'est la raison la plus simple qui doit être invoquée. Un jeune papa rappelé, on le garde le moins possible, juste pour le temps de réorganisation pour un régiment qui reçoit un nouveau contingent d'appelés ou d'engagés qu'il faut dégrossir.

Merci pour ces précisions de qualité. Quelle joie de vous avoir tous ici. C'est bête ce que je vais dire, mais je vais reprendre les lectures que vous m'avez données avec un regard différent maintenant que je sais le motif de son retour après un si court voyage. Enfin quand je dis court, ça a dû être très long pour lui, c'est comparativement aux autres que j'emploie ce terme.

Bien à vous tous.

Rémi

Je pense que pour ton grand-père et surtout pour ta grand-mère, ces quelques mois ont dû être très longs.

On ne disposait pas d'informations instantanées, pas de téléphone et le courrier était irrégulier ! Attendre était pénible, angoissant.

Quant à toi, tu vas découvrir ce que fut approximativement l'histoire de ton grand-père, avec quelques clés pour mieux déchiffrer et une base de départ quasiment certaine.
Mais surtout, n'hésite pas à demander si tu as des questions !

Lothy-SF a écrit:

On ne disposait pas d'informations instantanées, pas de téléphone et le courrier était irrégulier ! Attendre était pénible, angoissant.

Quant à toi, tu vas découvrir ce que fut approximativement l'histoire de ton grand-père, avec quelques clés pour mieux déchiffrer et une base de départ quasiment certaine.
Mais surtout, n'hésite pas à demander si tu as des questions !

Peu avant son décès, ma grand-mère perdait un peu la tête et a jeté toutes leurs correspondances pendant cette période. Le drame, on est, toute la famille, encore sous le choc.

Oui, tu le vois, je n'hésite pas à poser des questions. J'ai désormais des bases solides pour découvrir en autonomie ce monde à travers les nombreuses lectures.

L'insigne du brevet est avec moi désormais.

Mais pour se partager les autres affaires, vous choisiriez quoi entre :
- une insigne : médaille d'engagé de moins de 20 ans, insigne de béret, ou insigne tissu qui était cousu sur sa tenue
- un livret : livret militaire (j'ai son extrait des services de la caserne Bernadotte), carnet de sauts ou son livre de cours de préparation au grade de caporal

Après discussion avec la famille, ce sont probablement des choix que je vais devoir opérer. Et ce n'est pas facile.

Merci à tous pour vos nombreux commentaires et nombreuses réponses qui m'ont été faites en moins d'une semaine.

Bien à vous tous,

Amitiés,

Rémi

Citation :

Mais pour se partager les autres affaires, vous choisiriez quoi entre :
- une insigne : médaille d'engagé de moins de 20 ans, insigne de béret, ou insigne tissu qui était cousu sur sa tenue
- un livret : livret militaire (j'ai son extrait des services de la caserne Bernadotte), carnet de sauts ou son livre de cours de préparation au grade de caporal

Tu as sa "plaque à vélo" c'est le plus important.
Pour le reste, je crois que je choisirais son carnet de cours, c'est très personnel. 
Le livret militaire il est possible de le scanner et d'en donner un exemplaire à chacun d'entre vous. La médaille a aussi son importance, comme l'insigne tissu, mais il faut partager !

Bonjour Lothy,

Et merci pour ton retour.
D'où vient ce curieux sobriquet de "plaque à vélo" ? Tu as expliqué l'autre jour la tour d'Ideron, pourquoi elle s'appelait Brigitte, mais la plaque à vélo...
J'ai cherché un peu sur le net sans trouver d'explication quant à son origine.

Rémi

À une époque — que certains ne peuvent pas connaitre — nous pédalions avec l'aide de nos jambes. 
Et, pour verbaliser les contrevenants qui dépassaient les vitesses autorisées, les vélos étaient immatriculés. Un "dispositif" ayant la forme d'une plaque en tôle malléable était fixé sur le tube vertical sous la selle (certains la mettait ailleurs). 

Merci Brelan d'avoir expliqué bien mieux que moi, le pourquoi de ce nom donné à vos brevets.

Elle avait son utilité cette vraie plaque. Il y en eut à la maison c'était plus facile à obtenir....

Merci Brelan d'avoir expliqué bien mieux que moi, le pourquoi de ce nom donné à vos brevets.

Elle avait son utilité cette vraie plaque. Il y en eut à la maison c'était plus facile à obtenir....

En plus de porter ton nom et ton adresse, la plaque à vélo portait l'année et c'était aussi pour prouver le paiement d'une taxe, comme la vignette automobile (due à Monsieur Ramadier) qu'il fallait renouveler chaque année
En matière d'impôt l'état est toujours imaginatif...
Donc la similitude de présentation, bien illustrée par Brelan,  et le fait que ce soit des objets immatriculés et personnalisés....il n'en fallait pas plus pour que le surnom du brevet soit trouvé.

Si tu mets dans le moteur de recherche de PTLH "plaque à vélo, tu dois trouver des quantités de détails...

Voilà ce que je disais à ce sujet à Laurent en 2018....

La plaque à vélo, ou le timbre qui lui a servi de succésseur se fixait sur le vélo pour prouver qu'on avait bien, chaque année, payé la taxe correspondante. Les gardes champêtres procédaient à des vérifications.

Le fleurissment des taxes n'est pas nouveau. Hier comme aujourd'hui vous pouvez faire confiance dans l'imagination sans borne de l'Administration des Finances!
La première plaque date de 1893 et le denier timbre a du être émis en 1958....

Il y a quand même une vague ressemblance  entre cette fameuse plaque qui portait les chiffres de l'annee  et le brevet qui porte lui aussi un numéro.

Je ne connais pas d'autre explication.

Glard a écrit:

Si tu mets dans le moteur de recherche de PTLH "plaque à vélo, tu dois trouver des quantités de détails...

Non !

Les "Anciens" de ce forum connaissent tous l'expression, même moi
Jacques n'a donc jamais jugé utile d'expliquer d'où venait ce nom. Mais bien sûr, dans quantité de sujets, ce vocable a été utilisé tout naturellement....

Merci Brelan et Glard pour ces explications hautement intéressantes.
J'avoue avoir du mal avec le moteur de recherche, je ne trouve jamais ce que je veux .
C'est Lothy qui m'a fait connaître le weekend dernier ce vocable dont je ne comprenais pas l'origine et le pourquoi de ce curieux sobriquet.
Et j'en apprends même davantage sur ces taxes pour les vélos
Effectivement, la comparaison et l'anecdote étaient toutes trouvées.

Bien à vous tous,

Rémi

Bonjour Remi23
Je suis content que tu te sois inscrit a PTLH comme je te l'avais conseillé.
Tu as déjà fait connaissance avec la majorité des membres et ainsi tu vas avoir beaucoup plus de renseignements que j'aurais pu te donner.
J'en profite pour souhaiter la bienvenue a Gaet et surtout un grand merci a tous pour cette entraide.
Je ne correspond pas beaucoup mais par contre je lis tous les messages.
Hier je lisais celui sur le 14eme, très complet et j'aimerais un jour pouvoir lire le même compte rendu aussi complet sur le 18eme.
bonne soirée a tous

Et bien nous savons tout ! Rémi était resté discret sur l'identité de celui qui l'avait dirigé vers PTLH. Nous savons désormais de qui il s'agit

Merci Jean François Couvreur !
Rémi est un "élève" assidu et studieux, le hasard a voulu qu'un second demandeur le rejoigne.
C'est très encourageant et rassurant de voir ces jeunes hommes désireux de découvrir ce que fut la vie de leurs ainés durant la guerre d'Algérie.

Il est tout à fait normal que nous fassions le maximum pour les aider, pour répondre à leurs questions.

Concernant le 18e, je vais voir ce dont je dispose, afin de le mettre à l'honneur dans un prochain envoi, même démarche pour d'autres régiments dissous.

Bonsoir Jean-François, bonsoir Lothy, bonsoir à tous,


Je suis ravi aussi de te retrouver ici Jean-François. J’ai échangé un peu par MP avec Lothy en début de semaine, et voici ce que j’ai écrit (c’est un copié-collé) :
« Je suis arrivé sur ce site sur les recommandations d'un ancien para que j'ai contacté par l'intermédiaire de son blog quand il raconte "sa" guerre d'Algérie, il m'a dit avoir un compte ici. Je l'ai écouté, et j'ai bien fait. »
Je suis très sensible à la protection de la vie privée, donc j’ai voulu préserver la tienne. J’ai échangé avec Lothy par MP pour parler de l’identité de mon grand-père que je ne voulais pas divulguer sur un fil public.
Je me suis donc présenté avec les éléments que tu m’as donnés.

Pour faire rapide, à tous, j’ai rencontré Jean-François l’hiver dernier lorsque je voulais savoir ce qu’avait fait mon grand-père pendant la guerre d’Algérie :
- comment se passaient les sauts sur l’ennemi ?
- comment et où il dormait ?
- qu’avait-il vu, subi, fait ?
...bref, je rêve qu’on me raconte la guerre de l’intérieur, comment elle a été subie, par ceux qui l’ont faite ? Pourquoi : réponse en fin de fil. Plein de questions qui n’ont pas leurs places sur la place publique.

Je suis tombé sur son blog, je l’ai contacté, et Jean-François m’a détaillé le LM, le livret de sauts, ainsi que des photos, la tenue de para de mon grand-père, un de ses avions, un camp avec tente… pareil, Jean-François a répondu à des questions sur la base de documents qui n’ont pas leur place ici.
J’ai pas mal harcelé Jean-François (je m’en excuse encore) qui m’a conseillé de m’inscrire ici. J’ai patienté de recevoir ses états de services de la CAPM que j’ai reçus il y a tout juste deux semaines. Et j’ai bien fait, car j’y ai découvert qu’il était passé par le 1er RCP, information non mentionnée dans son LM.

Les questions que j'ai posées ici touchent d'autres sujets. Tu vois Lothy, le petit bout de chemin que j'avais déjà fait, comme tu me l'as dit le weekend dernier, je l'avais fait avec Jean-François

J’ai lu le splendide article sur le 14^e :
« Le 3 septembre, 319 rappelés en provenance des disponibles des 1er, 2e et 3e RCP, viennent renforcer le régiment. De ce fait, deux compagnies supplémentaires sont constituées. Elles prennent la dénomination de 5e et 6e compagnie du 14e RCP ». Mon grand-père fait donc partie de ces 319, c’est marqué sur ses états de service « 03/09/1956 : muté au 14^e RCP ». Il était donc dans la 5e ou 6e compagnie.
Existe-t-il, comme les JMO de la 1^er guerre mondiale, un JMO sur cette compagnie ? Ou un listing pour savoir dans laquelle il était ?

Comme Jean-François, je rêve d’avoir le même article sur le 18^e ainsi 1^er RCP, sur les espaces temps où mon grand-père aura été présent.


Je doute pouvoir retrouver un para qui a fait la guerre d’Algérie sur le même espace temps que mon grand-père (juillet – novembre 1956) et qui accepte de raconter son vécu, mais si c’est le cas, je serais très heureux et ma porte est ouverte par MP puis par courriel ou téléphone.
Parce que...pour répondre à la question plus haut, si vous souhaitez que l’Histoire perdure, que la descendance soit fière de ce qui a été accompli, il faut que l’on sache pour la décliner, la faire vivre.

Mon grand-père vit à travers mon pseudo et mes propos, mais je ne l’entends pas parler, d’où cet appel


Bonne soirée à tous,


Rémi
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Bonjour à tous

@ Rémi

Citation :

Je doute pouvoir retrouver un para qui a fait la guerre d’Algérie sur le même espace temps que mon grand-père (juillet – novembre 1956)

Je le pense également, et le regrette car jusqu'en 2021, un de mes amis aurait pu répondre à une bonne partie de tes questions, il était du 1er RCP, puis en fin de guerre au 18 ! Le temps accomplit son oeuvre destructrice, nous n'y pouvons rien....
Toutefois, ne perds pas espoir, ta présentation va être vu par presque tous les membres de notre communauté ! Alors.... Espérons !

Citation :

Parce que...pour répondre à la question plus haut, si vous souhaitez que l’Histoire perdure, que la descendance soit fière de ce qui a été accompli, il faut que l’on sache pour la décliner, la faire vivre.

C'est bien sûr le but de ce forum, depuis sa création !
Mais nous sommes confrontés à deux problèmes :
- la disparition de ceux qui ont combattu, ou leur vieillissement
- le peu d'intérêt des jeunes générations

Nous sommes impuissants dans les deux cas.

Les MP ont leur raison d'être, des informations, des questions peuvent ne pas avoir leur place aux yeux de tous. Le téléphone est également très utile car plus facile pour expliquer des manipulations : je suis toujours disponible pour les deux options

Enfin, je remercie Jean-François pour ses conseils judicieux, et comme écrit plus haut, je vais regarder ce dont je dispose sur 18e RCP...

Bonjour Lothy,

Oui, c'est fort dommage, mais mon appel est fait pour garder l'espoir. Je sais que ce forum est une bible...mais j'ai des questions personnelles, et les échanges de vives voix sont toujours plus directs.

Effectivement, la jeune génération ne s'y intéresse pas : je n'ai pas réussi à emmener la moindre personne de ma famille avec moi dans ma généalogie et mon histoire familiale, par manque total d'intérêt. C'est dramatique, nous devons à cette Histoire et nos Anciens ce pour quoi sous sommes là.

Oui, j'ai lu que tu allais chercher sur le 18e, et je te remercie. Cela pourra intéresser beaucoup de monde, Jean-François déjà, moi dans un second temps (mon grand-père n'y sera resté que pour son brevet).
Mais si jamais tu as aussi sur le 1er, je serais heureux : c'est dans ce régiment que mon grand-père a été rappelé et qu'il aura passé la moitié de la guerre sur le sol Algérien.

Je pense que Jean-François reste, à ce jour, la personne qui se rapproche le plus de mon grand-père, compte tenu de son âge, de son Régiment et de son vécu en Algérie (j'ai repris hier nos courriels d'échanges de l'hiver dernier, et il y a un décalage de 2/3 ans en Algérie, c'est énorme pour se faire une idée sur une guerre en raison de l'évolution de beaucoup de choses, mais ça me permet toutefois de me faire une idée). Je me trompe peut être, Glard et Brelan ont peut être le même vécu.

Je serais toujours heureux de recevoir une invitation téléphone de celui qui me racontera sa guerre d'Algérie de l'intérieur...personnellement, je suis de ceux qui veux élever l'honneur de son grand-père, en déconstruisant ce que l'on dit dans la vie courante. Mais pour ça, il faut que j'écoute ceux qui l'ont faite, cette guerre. Lire c'est bien, écouter c'est mieux. Et tout ça, c'est pour tous ceux qui se sont senti blessés par les propos et l'image donnée à la guerre d'Algérie dans l'opinion publique, et je suis bien placé pour le dire car j'y suis confronté dès que j'aborde le simple fait que je recherche le parcours de mon grand-père. Il y a besoin de déconstruire.

Bonne journée à tous, et merci Lothy,

Rémi

Citation :

Oui, c'est fort dommage, mais mon appel est fait pour garder l'espoir.

J'y compte bien ! Pourquoi suis-je ici ? d'après toi. Si ce n'est pour respecter une promesse fait à notre regretté Paracolo, afin que cette magnifique bibliothèque continue de servir à tous ceux qui veulent "savoir" ou se "souvenir"....

L'arrivée de "jeunes" comble ses espérances, lui qui écrivait que nous formions un "forum de vieux"... 

Il existe un point de repaire pour savoir qui est en mesure d'avoir eu le même vécu que ton grand-père : l'âge ! Jean François en fait partie avec un léger décalage.
Il faut être né en 1940, voire 41 en cas de devancement d'appel, pour avoir effectué un temps long en Algérie.   
Les plus jeunes n'y sont restés, quand ils y sont allés, que quelques mois.

Merci Lothy,
Oui, mais même un temps court sur place permet déjà de se faire une idée. Nous avons échangé par mail avec Jean-François, mais si tu reviens nous lire ici, je serais heureux, s'il n'est pas trop douloureux d'en parler par téléphone, que tu me racontes plus en détail, pour l'Histoire, pour que le "jeune" que je suis puisse déconstruire...
Bon dimanche à tous,
Rémi

"...Glard et Brelan ont peut être le même vécu...."
Je pense que Glard pourra peut-être te donner quelques éléments. Pour ma part, je ne suis pas allé en Algérie. Je préparais Saint-Cyr et j'y suis entré en septembre 1962. 
Mon parcours est partiellement reproduit par quelques textes sur le forum dans "nos histoires d'armée". Il n'est question que du temps de paix avec l'obsession des "Tartares".

Bonjour Brelan,
Merci pour ton retour. Dans un sens tant mieux pour toi que tu ne sois jamais allé en Algérie. Tu as un très beau parcours, aussi tu m'as apporté et tu continueras je suis persuadé à m'apporter de belles choses autres que sur la guerre d'Algérie. Il y a plein de choses que je voulais savoir autour des paras et que je sais désormais grâce à vous tous ici.
Mais il y a aussi ce qu'il s'est réellement passé au cœur du conflit, mais là, seuls ceux qui l'ont vécu peuvent me raconter, et encore pour ceux qui le veulent bien, avant qu'il ne soit trop tard, pour l'Histoire, pour la transmission, pour la déconstruction. C'est l'éternel regret que j'ai, de n'avoir pas questionné mon grand-père sur ce sujet très précis de son vivant.
Bien à vous tous,
Rémi

Pour répondre à Remi 23,

En 1960 j'étais en terminale (Math Elem) et j'avais commencé ma préparation militaire supérieure. Comme j'étais un peu "un fils d'archevêque"(mon père connaissait bien plusieurs grands colonels (dont Trinquier)), j'ai pu suivre, cette année là, dans le cadre de ma PMS,  un stage réservé aux chefs de sections à ARZEW, au C.I.P.C.G (Centre d'Instruction Pacification et Contre Guérilla)

A ce stage j'ai eu l'occasion de rencontrer plusieurs chefs de section provenant principalement des différents régiments parachutistes, mais pas exclusivement.
J'étais le plus jeune stagiaire, la plupart des autres stagiaires avaient une solide expérience de la guerre d'Algérie . Ce que j'avais remarqué c'était que tous les régiments paras faisaient beaucoup plus d'opérations en première ligne que la plupart des autres armes, mais que leur entrainement était de bien meilleure qualité, tant par le professionnalisme des sous-offs que celui des officiers qui commandaient. 
Chez les paras, sauf cas exceptionnels pas de "bleus" en opération tant que la formation n'était pas suffisante. Ce qui explique le fait qu'en dépit d'une exposition nettement plus grande, ces régiments n'avaient pas des pertes démesurées.
J'avais aussi remarqué que dans ces régiments il y avait peu ou pas de différence entre appelés et engagés et que les sous officiers étaient en général largement expérimentés, avaient fait leurs preuves au feu, et donc étaient bien plus écoutés à l'instruction que dans les autres formations de l'armée.

Donc ton grand père a certainement bénéficié d'un bon encadrement pour l'instruction, de conseils judicieux parce que vécus pour les situations de combat. Et pour moi ça veut dire qu'il n'a pas subi la guerre en faisant n mois enfermé sur un piton, ou en faisant le planton -cible au coin du quartier européen et de la casbah. Il a fait la guerre.

La guerre, personnellement,  je n'ai connu cette situation qu'un peu plus tard au Congo et ce n'est pas drôle. On s'engage plein d'enthousiasme, on se rêve en Léonidas à la tête de ses 300 hoplites spartiates tenant tête à l'immense armée des Perses, ou en chevalier Bayard défendait seul son pont et on se retrouve devant la réalité des morts qui puent,  des blessés des estropiés et des populations qui trinquent. 

Ton grand père, en opération a pu se retrouver dans des situations de ce type.
Le 14 RCP, tu verras qu'il n'a pas été épargné dans les opérations sur la frontière avec ses morts, ses blessés et les ennemis, eux aussi tués ou blessés. Pas facile d'en parler. Il y a des nuits sans sommeil ou tu revois la séquence...Tu aurais peut-être pu mieux protéger ton ami ???
Si tu trouves le journal de marche de sa compagnie, peut-être un jour tu en sauras plus.

Aurait-il aimé que tu saches ? je n'en suis pas certain. Chacun ses secrets, mais ce que je peux te dire c'est que pas un n'a failli, qu'ils n'ont pas subi la guerre et qu'ils l'ont faite (à la différence de beaucoup d'appelés),  qu'ils protégeaient les populations quelles qu'elles soient des égorgeurs, des poseurs de bombes et qu'in n'y a pas à rougir des différents épisodes de cette guerre. 

Je pense que Brelan pourra compléter ou modifier ce que je dis si maladroitement.

Je me permettrai d'ajouter que des appelés se sont largement aussi bien comportés que des engagés qu'ils soient paras ou non. Je pense à la Légion notamment. 

C'est une affirmation reprise plusieurs fois dans les pages du forum !

Il ne faut pas oublier que l'encadrement avait souvent fait ses classes en Indochine ! Une nouvelle race de sous-officiers expérimentés, proches de leurs hommes !

Bonsoir Glard,

Ton message est très fort et fait partie des choses que je veux entendre. Sois-en remercié.

Ton cursus est aussi impressionnant, les messages et conseils de personnes comme toi, je les apprécie particulièrement.

« Chez les paras, sauf cas exceptionnels pas de "bleus" en opération tant que la formation n'était pas suffisante. Ce qui explique le fait qu'en dépit d'une exposition nettement plus grande, ces régiments n'avaient pas des pertes démesurées. […] Donc ton grand père a certainement bénéficié d'un bon encadrement pour l'instruction, de conseils judicieux parce que vécus pour les situations de combat. Et pour moi ça veut dire qu'il n'a pas subi la guerre en faisant n mois enfermé sur un piton, ou en faisant le planton -cible au coin du quartier européen et de la casbah. Il a fait la guerre. […] Il y a des nuits sans sommeil ou tu revois la séquence...Tu aurais peut-être pu mieux protéger ton ami ??? »
C’est impressionnant. Je suis fier de mon grand-père en lisant ça. J’ai son livret de cours de caporal pendant son EV et son brevet. Je vois les croquis, les situations dans lesquelles il était mis.
Je pense que passer une nuit blanche, ou être traumatisé, ou les deux, à avoir vu un ami tombé, ça vaut toutes les explications du monde. Voilà un argument quand j’entendrais dans mon entourage, encore demain, « il ne parlait pas parce que...c’était la sale guerre ». J’en ai marre d’entendre ça et je ne sais pas quoi répondre. Ou plutôt je ne savais pas quoi répondre. Parce que ton intervention et tes arguments sont de très hautes qualités.

« Aurait-il aimé que tu saches ? je n'en suis pas certain. Chacun ses secrets, mais ce que je peux te dire c'est que pas un n'a failli, qu'ils n'ont pas subi la guerre et qu'ils l'ont faite (à la différence de beaucoup d'appelés),  qu'ils protégeaient les populations quelles qu'elles soient des égorgeurs, des poseurs de bombes et qu'in n'y a pas à rougir des différents épisodes de cette guerre. »
Je ne vais peut-être pas me faire des amis, mais, si je pense aussi que mon grand-père n’aurait pas voulu que je sache, aujourd’hui il n’est plus là, et je veux savoir. Et je commence, grâce à votre aide, à le savoir. Et je peux dire une chose : le savoir, non seulement me libère, mais va libérer ma parole, va m’aider à déconstruire ce qui doit l’être pour que vous, les anciens paras, qui subissez certaines opinions publiques, les vraies choses et vos vraies valeurs soient portées dignement.

Merci Glard de ton intervention, et d’avoir pris le temps d’écrire ces lignes.

Bonne soirée

Rémi

Glard a très bien dit ce qui caractérisait les unités parachutistes.
Tous n’étaient pas des Saints mais il y avait beaucoup de Dieux parmi eux. Qu’ils soient officiers, sous-officiers ou 2^ème classe.
Il ne faut pas oublier une chose : la guerre n’est pas une partie de carte. On ne la fait pas comme un jeu vidéo. C’est l’impression que l’on pourrait avoir aujourd’hui en regardant les extraits de la guerre en Ukraine qui fleurissent sur les réseaux sociaux. La grenade larguée par le drone explose mais on ne voit pas très bien le type en bas qui a reçu les éclats.
En Algérie, on le voyait…
 
« … tant mieux pour toi que tu ne sois jamais allé en Algérie… »
Peut-être...
Ces années-là (1950-1961) correspondent à des moments exceptionnels qui ont marqué les jeunes de cette époque.
Du moins ceux qui pouvaient être concernés.
Chacun a son propre ressenti et ton grand-père avait le sien. En parler aujourd’hui — pour ceux qui étaient en Algérie — est difficile. Quand on voit les réactions des gens à propos de n’importe quel sujet, on préfère encore garder sa vision des choses ou en parler avec ceux qui ont connu la même expérience.
Chacun a suivi un chemin et le souvenir qu’il en garde est marqué par sa personnalité.
Bousculé ou préservé par les évènements que peut-on dire longtemps après ?
La vérité ? On dit souvent SA vérité sur les faits et c’est normal.
On peut aussi donner son avis. Mieux vaut le donner à des gens capables de vous comprendre.
Comprendre quelqu’un c’est l’écouter et admettre qu’il peut avoir un point de vue. Ce n’est plus très à la mode…
Le forum tente néanmoins de le faire ou d’en faire respecter le principe…

Bonjour Brelan,

Merci.
Je fais probablement fausse route alors à solliciter tout ce petit monde, et je suis probablement maladroit.
Je vais me contenter de vos différents commentaires sur ce forum pour me faire une idée, même si vos interventions sur ce fil précis ont déjà un fort impact.
Il est évident que je ne pourrais jamais comprendre celui qui l'a faite cette guerre. Il est évident que voir tomber des amis doit marquer à vie.

Soyez tous remercié d'avoir pris le temps de me répondre et de m'avoir aidé. J'apprécie fortement.

Bonne journée

Rémi

Brelan a écrit:

Je me suis peut-être mal exprimé.
Non, remi23 tu n’es pas maladroit. Tu es respectueux de ceux qui ont vécu ces évènements. Poursuis ta démarche en continuant à les « écouter ». Tu commences déjà à les « comprendre »…

Merci Brelan !
Mais tu n'as pas tord non plus dans ton précédent commentaire.
Oui je suis déterminé dans ma démarche
Je comprends certaines choses : cette "sale guerre", telle qu'on m'en a parlé, telle que j'en entends dans l'opinion publique, je commence à la regarder d'un autre œil parce que je commence à vous comprendre, à force de vous entendre vous confier. Et ça, c'est chouette ! Parce que maintenant j'ai des arguments pour laver l'honneur de mon grand-père, et le vôtre.

Et vos réponses à ce fil auront eu aussi d'autres impacts sur moi : je me suis toujours demandé pourquoi les paras étaient "l'élite", comme on peut l'entendre et le lire de partout. Ton post d'hier, mais surtout celui de Glard, me permettent aujourd'hui de l'affirmer et de le comprendre. Merci !

Rémi

Bonjour,

En cherchant sur Internet le terme "Plaque à vélo brevet parachutiste" pour étoffer mes connaissances avec tout ce que vous m'avez déjà dit l'autre jour, je suis tombé par hasard sur un site qui détaille le passage du brevet avec ces informations :

6 sauts à 400 m :
-le premier effectué avec un vent maximum de 4 m/s,
-le deuxième avec ouverture du parachute ventrale,
-le troisième et quatrième "à poil" limités à 6 m/s,
-le cinquième avec la gaine qui doit renfermer le matériel du Para et ses armes,
-et enfin le sixième de nuit.
 et
-30 flexions extensions des jambes talons au sol, fessiers passant sous la ligne des genoux.
-15 flexions extensions des bras, écartement des mains de la largeur des épaules, tête relevée, pieds joints, corps droit, buste touchant le sol à chaque mouvement.
-40 abdominaux complets, les épaules touchant le sol à chaque mouvement.
-4 tractions complètes à la barre fixe, bras totalement détendus, menton passant au-dessus de la barre.
-6 m de grimper de corde bras et jambes
-1500 m à réaliser avec un sac à 11 kg en moins de 9 minutes
-8 km à réaliser avec un sac à 11 kg en moins de 1 heure

Info ou  intox ? Je suis stupéfait par tant de détails et d'exigences !

Mon grand-père ayant passé le brevet entre 1952 et 1954, ces règles (si vous confirmez qu'elles sont avérées) s'appliquaient déjà à son époque, pour lui ? Etait-ce une obligation de valider scrupuleusement tous ces points pour obtenir le brevet ?
Je peux confirmer le 6è saut, c'est marqué à l'encre rouge "de nuit" sur le livret de sauts, pour précisément ce 6è saut.
Mais les autres points ?

Ce qui m’amène sur le sujet dont m'a parlé Lothy l'autre jour et que j'ignorais (et dont j'ignore encore tout aujourd'hui) : la gaine avec l'arme (mentionné ici pour le 5è saut). Avez-vous un article qui précise en détail tout ça, tous ces éléments ? Dans le détail ?

Quand je disais dans ma présentation que je voulais savoir comment s'était passée sa formation de 2 ans du brevet, ce genre de détail fait partie de ce que je suis content de savoir.
J'avoue qu'à ce niveau de découverte, je suis émerveillé par tout ce que je découvre.

Merci !

Rémi

Citation :

Quand je disais dans ma présentation que je voulais savoir comment s'était passée sa formation de 2 ans du brevet, ce genre de détail fait partie de ce que je suis content de savoir.

La formation au brevet ne dure pas 2 ans, mais deux semaines... durant son service ton grand-père a suivi l'entrainement classique des paras - plus exigeant que celui des unités d'infanterie classique...

Je pensais qu'il existait des infos sur le forum, j'ai rien trouvé CECI, mais en cherchant sur le Net, j'ai trouvé deux liens intéressants :

- Brevet militaire para

- Comment devenir para