Je me présente

Rappel du premier message :

Bonjour,

Petit-fils de para, des classes dans le 18è jusqu'au 14è en Algérie, je recherche ce qu'il a vécu pendant son brevet, mais aussi et surtout pendant ses 6 mois de fin 1956 où il a connu la guerre.
Je suis heureux d'arriver ici, persuadé d'être entouré de bonnes âmes et de fins connaisseurs de cette période si particulière.
Merci à tous de faire vivre de site.

Rémi

Lothy-SF a écrit:

Je ne suis pas optimiste pour le béret bleu !

D'autant que le rouge a été très globalement adopté selon mes propres sources, par les Paras Métro qui pour beaucoup n'ont connu que celui là !

Je pense la même chose...mais c'est bien le béret 3 pièces bleu roi qui m'intéresse...
Je trouverais ailleurs...

Merci

Rémi

Petit intermède pendant cette « présentation » exceptionnelle.
 
Quelqu’un, au fond de la salle, a demandé ce qu’était un parachutiste. Certains ont déjà répondu, et je voudrais simplement rajouter ces quelques mots.
 
Un parachutiste.
 
Un parachutiste est un homme comme les autres. Il a deux pieds, deux bras et une cervelle d’homo sapiens.
Il n’aime pas spécialement la marche mais il la fait avec ses pieds.
Avec les bras, il fait des moulinets pour s’échauffer.
Et avec sa cervelle, il fait quoi ?
Là, il faut reconnaitre que les avis divergent.
Les uns disent qu’elle est à l’envers et qu’il est capable de faire n’importe quoi. Comme, par exemple, sauter d’un avion en marche. 
Il est vrai qu’il le fait de temps en temps.
D’autres disent qu’il a une cervelle de moineau et que c’est pour cette raison qu’il monte dans un avion pour s’envoler.
Il est vrai que cela lui arrive... de s’envoler.
On dit tellement de choses sur les parachutistes !
Mais, curieusement, ceux qui ont eu affaire à eux en parlent avec beaucoup de respect.
Ils disent qu’on ne les voit pas arriver.
Qu’ils sont de redoutables oiseaux de nuit.
Que c’est leur cervelle à l’envers qui fait qu’ils savent comment surprendre l’adversaire.
Qu’ils savent souffrir en silence même quand leurs pieds sont en sang.
Que leurs bras soutiennent le camarade qu’ils n’abandonnent jamais.
Que leurs chefs sont comme eux. Le même bois, le même fer.
Tous pour un, un pour tous. Mon frère, mon camarade…
On dit beaucoup de choses sur les parachutistes.
Ceux qui les connaissent disent aussi qu’ils ont la volonté d’aller jusqu’au bout de leurs missions. C’est pourquoi on leur donne souvent ce que les autres ne veulent pas.
Leurs bérets sont rouges, verts ou bleus mais c’est souvent la couleur du sang…
C’est vrai, on dit tellement de choses sur ces parachutistes.
Ne croyez pas les abrutis qui ne les connaissent pas.
Ils n’ont pas la cervelle à l’envers.
Mais, ne vous fiez pas aux apparences, ce sont de drôles d’oiseaux.
Un jour, peut-être, vous serrez heureux de les voir se poser sur votre épaule…

Bonjour Brelan,

Il est effectivement fort possible que mes questions ne soient pas posées au bon endroit, et il conviendrait probablement de les déplacer dans un autre fil que « cette présentation », il faut juste me le dire, ou le dire à Lothy (si seul l’administrateur peut le faire).

Je sais que mes questions, je l’ai dit hier, vous paraissent probablement un peu stupides. Qu’un parachutiste ait deux bras, deux pieds, une cervelle, des traumatismes, et qu’il souffre, est à la portée de tous, y compris le novice que je suis. C’est ma raison d’être ici sur PTLH : comprendre ce qu’il y a derrière.
Parce que c’est probablement et intimement lié à un respect que je vous dois et que je consens : le silence, à commencer par celui de mon propre grand-père. Ce silence, que je respecte, attise une méconnaissance de ma génération. J’ai questionné mon entourage familial et professionnel en milieu de semaine : je peux attester cette méconnaissance généralisée, alors que certains sont relativement calés sur les 2 premiers conflits mondiaux et l’Histoire de France.

Comprendre les parachutistes, ne pas les résumer à ce que tu viens de dire, c’est déconstruire certaines choses, sur les guerres d’Indochine et d’Algérie (je ne reviendrais pas dessus), comprendre ce que vous avez vécu et les traumatismes que l’on vous a imposés. Je dis bien « imposés ».
Je suis heureux, en deux semaines, d’avoir acquis des évolutions et de les partager chez moi : tout le monde est stupéfait. La stupéfaction atteste encore d’une large méconnaissance.

Vous vivez avec vos souvenirs, traumatisants, vos camarades d’Amicale qui partagent le même passé, dans un cercle familial probablement initié par votre expérience. Pour la plupart, nous autres, ce n’est pas le cas : c’est ma raison d’être ici… parce que j’ai la douleur de ne plus avoir mon grand-père, qui aujourd’hui, probablement me parlerait comme vous. Il ne me dirait pas tout, mais il se libérerait probablement un peu. Personne de ma famille n’avait lu le livre du PEG de mon grand-père : tout le monde ignorait ce qui se cachait en plus de son brevet, de la difficulté d’arriver là où il est arrivé.
Pour moi, jusqu’à hier et l’intervention de Glard, oui je pensais naïvement que le parachutiste arrivait sur son point de combat par les airs. Pour un novice, c’est logique qu’un para arrive par les airs. J’ai compris que non, pas tout le temps, et je comprends mieux la partie vide du carnet de sauts de mon grand-père pendant la période de guerre. J’ai compris aussi que le para est un soldat d’élite par rapport aux autres corps d’armée. Dire que mon grand-père était para, j’étais content. Aujourd’hui je suis heureux de valoriser son passé.

Tu m’as apporté cette dernière quinzaine une aide considérable, notamment les 2 vidéos sur le brevet à l’ETAP en 1964 et 1967. Sois remercié de ton aide, du temps que tu as pris à m’éclairer, à l’instar de Lothy, Glard, Puma, et ceux que j’oublie. Et saches que mes questions, si je les pose ici, c’est parce que je veux comprendre ce que l’on ne nous (m’) a jamais dit…
Et je te remercie pour la fin de ton post que je trouve belle et poétique. Tu as effectivement une belle plume.

Bien à tous,


Rémi

Citation :

Ne croyez pas les abrutis qui ne les connaissent pas.

Sous entendu les Paras !

J'aime beaucoup cette petite phrase...

Ils sont aventuriers, rouleurs de mécanique, criminels de guerres, tortionnaires....
Ils sont surtout nos Soldats d'élite, sans sous-estimer d'autres Soldats français, notamment les Chasseurs alpins et bien d'autres !

Citation :

Il est effectivement fort possible que mes questions ne soient pas posées au bon endroit, et il conviendrait probablement de les déplacer dans un autre fil que « cette présentation », il faut juste me le dire, ou le dire à Lothy

Absolument pas ! Tout est bien ainsi.

remi23 a écrit:

Je pense la même chose...mais c'est bien le béret 3 pièces bleu roi qui m'intéresse...
Je trouverais ailleurs...

Merci

Rémi

Bonjour,
Il y en a qui passent sur eBay de temps a autres, mais les prix demandés sont extravagants. Un en ce moment, le vendeur demande, avec l’insigne Beraudy-Vaure, 180 euros.

Voir ICI

ARB a écrit:

remi23 a écrit:

Je pense la même chose...mais c'est bien le béret 3 pièces bleu roi qui m'intéresse...
Je trouverais ailleurs...

Merci

Rémi

Bonjour,
Il y en a qui passent sur eBay de temps a autres, mais les prix demandés sont extravagants. Un en ce moment, le vendeur demande, avec l’insigne Beraudy-Vaure, 180 euros.

Voir ICI

Bonjour et merci ARB,

Il est évident qu'à ce prix là, je vais m'en passer. Je vais appeler le musée de l'ETAP lundi matin. Je n'y crois pas, mais un coup de fil ne me coûtera rien.
Je consulterais EBay de temps à autre, mais je ne prendrais que seul un béret bleu roi 3 pièces.

Merci et bon weekend

Rémi

Bonjour,

Concernant l'achat d''un authentique béret, rouge ou vert, le bleu n'existant plus, le mieux c'est de rechercher dans les villes de garnison comme Bayonne ou Toulouse les commerces qui les vendent aux paras, comme a Pau a mon époque.  
Le béret fourni étant toujours trop grand, nous en achetions un a notre taille ou bien faisions rétrécir celui fourni.

Dans un des nombreux messages reçus ces derniers jours, l'un d'entre nous, en m'excusant de ne pas me rappeler qui (mon vieil âge peut-être)  parlant de Brigitte, qu'en cas de refus de sauter étant arrivé en haut, il subirait tout un tas de représailles et corvées, je ne me rappelle pas les termes exacts.
Au 18, quand on débarquait au camp d'Idron, tout au moins dans les premiers jours, nos joyeux sous-officiers nous demandaient , puis nous décrivaient ce qui arriverait dans ce cas, un peu la même chose que pour la tour mais en prime une tète au carré!
Les 2 ou 3 qui ont refusés se sont retrouvés au service administratif et nous, bonnes pommes, nous avons été crapahuter et subis les corvées! 
Jamais un seul n'a été malmené.
Je tiens a rappeler que malgré ces bonnes paroles de bienvenue, nous avions un encadrement de grande qualité a tous les niveaux, officiers et sous-officiers ayant pour beaucoup participés a la guerre 39/45 et l'Indochine, et en qui nous avions une grande confiance.

Bonjour Rémy23,


Je vais te dire tout de suite qui je suis afin que les choses soient claires.

Je suis un vieux Soldat de France (83 ans) et comme l'a "si bien dit" le chef des Armées, j'ai été un tortionnaire et ai participé aux crimes contre l'humanité, pour poursuivre les travaux entrepris par plusieurs de mes ancêtres.

Je ne pense pas nécessaire d'en dire plus sur ce que je suis, quoique il manque quand même une "petite chose" : la voici :

Quand, après le cessez-le-feu, le 19 mars 1962, le FLN a lâché ses hordes d’assassins, c’est la rage au coeur, le désespoir dans l’âme que, nous les Soldats de FRANCE, nous avons du obéir à un pouvoir qui nous ordonnait de ne rien faire, de ne rien tenter, de ne pas intervenir pour protéger tous ceux que les barbares menaçaient, au prétexte qu’il s’agissait « d’affaires internes de l’Algérie ». C’est à dire de rester passifs, l’arme au pied, alors que nos Frères d’Armes Harkis, nos amis Pieds-Noirs, nos Camarades, étaient massacrés, et alors que nous avions la volonté et les moyens de les protéger !
Le pouvoir de l’époque porte l’entière responsabilité de cette ignominie.
Malheureusement, chacun de nous porte en lui cette tache indélébile, ces souvenirs d’appel au secours auxquels nous ne pouvions répondre, quand bien même certains ont pu contrevenir aux ordres ...

S'il s'avérait que Celui pour lequel tu entreprends ce Devoir de Mémoire était de Ceux-la sois fier de Lui !



Le Devoir de mémoire est long et parfois difficile - non pas "tant pis" - mais "tant mieux - c'est Ton Devoir !

Je ne vais pas monopoliser l'espace de PTLH, mais , sache qu'il existe (eh, oui, quand même) le SERVICE HISTORIQUE de la DEFENSE qui contient probablement toutes les informations dont tu auras besoin, et aussi des liens vers d'autres bases d'informations.

Dans ton navigateur lance la recherche suivante [service historique defense].
N'oublie pas de disposer d'un cahier dans lequel tu pourras noter toutes les questions qui te viendront à l'esprit ...
Un appareil photo (je n'ai pas écrit smartphone ...) pourrait être utile pour mémoriser des informations n'étant pas correctement accessibles, ou non communicables.

Tu as débuté un combat : fonce !
.

Rémi,

Tu n'as pas été alerté du message posté par le Vieux Soldat parce que ce dernier ne l'a pas placé au bon endroit ! J'ai transféré son texte là où il doit être !

C'est une très bonne idée de rappeler la raison de ta présence parmi nous !
Cette présentation fera date sur notre forum !

Je ne suis pas étonnée du résultat de tes recherches concernant le béret bleu

Pour reprendre le conseil que te donnait hier soir le Vieux Soldat que je connais bien, pour le reste de tes recherches : fonce !!!!

Brelan a écrit:

Rémi23 merci pour ta sincérité.
Et ton courage, car regarder cette période, aujourd’hui, n’est pas facile.
La « vérité » est souvent habillée d’arrière-pensées peu recommandables.

Merci Lothy pour ce retour et ces précisions.

Merci Brelan pour ton commentaire. Oui je suis franc. Je poursuis mes lectures que vous m'avez recommandées. J'arrive à la fin de tous les liens que j'avais mis de côté. Je comprends certaines choses.
Bientôt je vais essayer de trouver les liens qui m'enverront vers la partie logistique pendant la guerre d'Algérie : je comprends désormais l'Histoire de cette période coloniale, ainsi que l'espace temps pendant les 2 ans de son EV avec le brevet, le PEG...et tu en es pour beaucoup avec ces magnifiques vidéos de 1964 et 1967, où l'on y voit notamment le parachutage des voitures de combat !!

Regarder cette période n'est pas facile, mais c'est plus facile dans ma position que la vôtre à cette époque !
La "vérité" est habillée d'arrière-pensées peu recommandables...peut être parce que ça remue en vous des traumatismes. Mais je l'ai dit, et le redit, et je le redirais s'il le faut : c'est nécessaire pour déconstruire. Comme l'a dit Vieux Soldat : vous vous êtes battus pour défendre une population prise au piège, et vous avez assisté à ce qu'il y a de pire, un Président usant de ses pleins pouvoirs pour vous mettre sur le côté et vous rendre spectateurs d'un retour en arrière pour abandonner une colonie que vous défendiez. Déconstruire, parce que je ne savais pas ça en arrivant ici. Et je suis LOIN d'être le seul.

Savoir comment mon grand-père a vécu pendant 4 mois, je vais bientôt en arriver là, je pense ce week-end : comment se passaient les nuits, les repos, les relèves, les repas, les ravitaillements...une autre facette de ce qui m'attend, mais tout aussi passionnante. Bientôt.

Oui je suis déterminé, je fonce  , grâce à vous tous, MERCI !

Bonne journée,

Rémi

Bonjour,
Dans mon dernier message de réponses a Remi, je dis qu'il n'y a eu que 3 opérations aéroportées, c'est une erreur, La CA du 18e a sauté sur Hassi Messaoud, le 15 février 1959.

Voir le site sur le 18eme:
http://data.over-blog-kiwi.com/1/43/00/01/20180922/ob_1ecbba_conference18rcpparmariedanielledemelas.pdf

Bonne lecture

Cette référence devrait combler Remi 23
Merci JF !

Jean François Couvreur a écrit:

Voir le site sur le 18eme:
http://data.over-blog-kiwi.com/1/43/00/01/20180922/ob_1ecbba_conference18rcpparmariedanielledemelas.pdf

Bonne lecture

Merci.

Je me suis permis de placer ce message dans le sujet destiné au 18e RCP

Jean-François,

Je suis ravi, sincèrement, de te voir prendre la plume sur le fil que j’ai lancé, et le temps que tu prends aussi de m’éclairer.
Tes propos me rappellent avec joie nos échanges du printemps dernier. Cependant, avec le recul et ce que je lis depuis deux semaines, certaines choses me font désormais réagir. Je vais toutefois patienter cette semaine avant de poser mes questions pour donner suite à la lecture intéressante que tu me donnes, de ce que tu écrits, puisque je trouverais probablement d’autres réponses dans les quelques liens qui me restent.
J’en pose toutefois juste une car je suis certain que je ne trouverais pas de réponses dans ces lectures : tu parles de classe, à 19 ans il y avait effectivement les conscrits. Qu’est-ce que cela change que mon grand-père se soit « engagé volontaire », à part recevoir la médaille dont m’a parlé Lothy ? Quoiqu’il arrive, à 19 ans, il devait y aller, classe ou EV ?

Enfin, concernant le vocable « traumatisme » que j’ai employé et que j’emploie, je parle du fait qu’il est traumatisant de laisser une femme et un enfant de 3 semaines, avec la peur de ne pas revenir, et qu’il est traumatisant de voir un frère d’armes tomber, devant soi. Pour ne parler que de ces deux exemples…

La très grande peine dont tu parles, elle vient en plus, c’est sûr. Mais tu es assurément et sans contestation possible mieux placé que moi, donc j’écoute et je prends les sentiments que tu donnes. Cela m’emmène sur une discussion récente avec mes parents et que je souhaite partager : ils me racontaient, pas plus tard que ce weekend, qu’ils ont le souvenir, enfants, d’avoir entendu leur papa, traversant la maison, chantonner « AL-GE-RIE-FRAN-CAISE ». Mes parents, dans leurs chambres à l’époque, sont persuadés qu’il le faisait en pensant ne pas être entendu. Je pense que c’est lié à la peine dont tu parles.

Je ne demandais pas ton ressenti sur le Général De Gaulle, parce que le sentiment que j’en ai aujourd’hui à changer par rapport à ce que l’on nous en a décrit à l’école. Tu as raison, comme Vieux Soldat, dans ce que vous dîtes, je vous ai compris (un humour noir mal placé j’en conviens, encore une maladresse de ma part dont je parlais tout à l’heure ).
Sois remercié aussi de tes interventions ici, comme vous tous autres intervenants sur ce fil.

Rémi

Citation :

ils me racontaient, pas plus tard que ce weekend, qu’ils ont le souvenir, enfants, d’avoir entendu leur papa, traversant la maison, chantonner « AL-GE-RIE-FRAN-CAISE ».

Je laisse à Jean François le soin de répondre sur les questions purement régimentaires, les classes d'âges, etc..

« AL-GE-RIE-FRAN-CAISE » !  Il existait la version "klaxon"; mon père comme une multitude de Français de métropole avaient trouvé la manière d'utiliser cet instrument de telle manière qu'il exprimait ces deux mots !...

Merci Jean-François pour ces précisions. Mon grand-père a effectivement été rappelé, mais en 1956 pour partir à la guerre. Moi je parlais à ses 19 ans il s'est engagé volontaire pour 2 ans. Je me pose la question de l'intérêt de son engagement, alors qu'il y avait des classes de conscrits qui étaient obligatoires à cette époque...
Rémi

Citation :

Moi je parlais à ses 19 ans il s'est engagé volontaire pour 2 ans. Je me pose la question de l'intérêt de son engagement, alors qu'il y avait des classes de conscrits qui étaient obligatoires à cette époque...

Plusieurs de mes amis, dont certains ont été des participants de ce forum, se sont engagés pour servir chez les Paras.
C'est peut-être le choix qu'avait fait ton grand-père !

Je pense que Lothy a raison.
En qualité d"EV tu avais le choix  de l'arme à priori.

Glard a écrit:

Je pense que Lothy a raison.
En qualité d"EV tu avais le choix  de l'arme à priori.

Notre regretté Charly71 avait fait ce choix.. Tout comme son meilleur ami Jacques, notre Boss.... ainsi que quelques autres moins connu ici

Glard a écrit:

Je pense que Lothy a raison.
En qualité d"EV tu avais le choix  de l'arme à priori.

Ho merci Glard. Intéressant cette info.
Quand tu dis choix de l'arme, c'est à dire ? Il a pu choisir son FM ? Pour le saut avec gaine et les exercices en bivouac ? Alors que ceux des classes n'avaient pas le choix et on leur imposait un MAS xx ?
Question bête probablement, mais qui vous montre encore le niveau...

Rémi

Citation :

Quand tu dis choix de l'arme, c'est à dire ?

Non Rémi !
Choix entre les Paras (métro ou colo), l'arme Blindée, les Chasseurs alpins, la Marine, l'Air, etc...
Pour les ustensiles tout dépend des régiments, de la formation, etc...

Il n'y a pas de "Question bête", Glard aurait dû être plus précis, moi aussi

N'est pas novice qui veut ! J'hésite entre supprimer cette question débile ou la maintenir qui fera rire bon nombre d'entre vous. Merci pour cette précision, cela veut dire qu'il s'est engagé pour choisir les paras et ne pas se voir imposer un autre corps qu'il n'aurait pas aimé. C'est désormais bien ancré.
Merci
Rémi

J'ai exploré le site proposé par Brelan la semaine dernière : les archives vidéos de l'Amicale de l'ETAP.
En plus de la vidéo de 1964 sur la préparation du brevet, voici deux autres vidéos que je partage :
https://aetap.org/mediatheque/videos/accidents-et-incidents-de-saut/
https://aetap.org/mediatheque/videos/lhistoire-des-paras/

La première nommée répond à des questions que j'ai / j'avais : à quoi sert le ventral ? Ou plutôt, dans quel cas actionner le ventral ? Que faire si, par malheur deux parachutistes s'accrochent en plein vol ? La perte du casque ? La gaine larguée trop tôt, pour ne pas se blesser j'imagine ? La vidéo est de piètre qualité, mais elle a le mérite d'exister.

La deuxième est l'histoire des paras, un court passage sur l'Indochine puis l'Algérie.

Vous les connaissiez probablement...

Bonne soirée.

Rémi

remi23 a écrit:

N'est pas novice qui veut ! J'hésite entre supprimer cette question débile ou la maintenir qui fera rire bon nombre d'entre vous. Merci pour cette précision, cela veut dire qu'il s'est engagé pour choisir les paras et ne pas se voir imposer un autre corps qu'il n'aurait pas aimé. C'est désormais bien ancré.
Merci
Rémi

Dis-toi bien qu'en répondant à tes questions de "novice" tu nous permets d'apporter des réponses à ceux qui n'en savent pas plus que toi mais n'osent pas poser de questions

Bonjour à tous,
Merci Brelan pour cette information, c'est effectivement une technique que j'ai déjà usée. Mais quand on regarde dans le rétroviseur, je dois avouer que mon intervention d'hier est rigolote, et elle amusera les lecteurs au milieu de toute cette page d'Histoire.
Bonne journée.
Rémi

Le stratagème de Brelan est intéressant, judicieux ! Surtout dans certains domaines professionnels. Il peut également être efficace dans la vie courante pour l'achat d'électroménager, par exemple !

Autre difficulté : la langue française ! L'arme peut signifier le fusil, le revolver, etc ou bien le type d'unités en l'occurrence les Paras !

Bonjour,
Pour Remi, je reviens sur le rappel de ton grand-père, en réfléchissant bien, ce qui m'arrive encore, les obligations légales d'activité étant passées de 18 mois à 28 mois, et lui ayant été engagé volontaire durant 24 mois il a donc été rappelé 4 mois pour compléter les obligations légales d'activité.

Bonjour à tous,

Oui Lothy, les Paras, l'arme, fallait percuter. Vous baignez dedans, c'est sûr.

Merci Jean-François ! Il est donc rentré au bout de 4 mois pour avoir complété les 28 mois ! La boucle est bouclée, super.

Je profite de ta présence pour rebondir sur ton message d'hier matin, puisque je n'ai pas trouvé ces réponses dans les lectures que j'ai faites jusqu'à maintenant :
- Tu disais qu'en opération le parachute est laissé sur le terrain, c'est-à-dire ? Vous l'aviez replié puis laissé dans un coin ?
- Tu parlais de la musette qui incluait toiles de tente roulée et couverture : vous aviez sur le dos tout ça à longueur de journée ?
- Tu disais que vous n'aviez pas de gilet pare-balle ?? Donc pas de protection ?
- Tu disais que ceux nommés caporaux faisaient l'instruction des nouvelles recrues à Idron, c'est-à-dire ? Mon grand-père qui a été nommé caporal à Idron en 1953, puis caporal-chef, a donc jusqu'en avril 1954 formé les nouveaux paras qui arrivaient ? Ce n'était pas une tâche dédiée aux moniteurs ?
- En Algérie, tu parles de tente pour un mois avec les lits pliants et d'une tente pour 2 en opération. C'est-à-dire des lits pliants sous tente pour les repos et les temps de relève ? Merci pour l'info du lieu de repos (camp Péhau de Philippeville), c'est une donnée que je n'avais pas .

Merci pour toutes les précisions que tu as données ! C'est ça aussi s'intéresser au passé de mon grand-père, connaître les conditions de vie que l'on vous a imposées sur place, pour les transmettre ensuite.

Bien à tous et bonne journée.

Rémi

Merci Jean-François !

L'extrait que tu présentes vient d'ici : Les appelés de la Guerre d'Algérie


Je l'ai retrouvé à l'instant en cherchant "loi n°46-188"

Rémi

Deux photos retrouvées dans mes archives concernant le "14e" :



Avec le "barda" : sac à dos et fusil, dans le Djebel... Ils combattaient sans gilet pare-balle, parfois torse nu, mais étaient rasés de frais tous les matins !

remi23 a écrit:

Bonjour à tous,

Oui Lothy, les Paras, l'arme, fallait percuter. Vous baignez dedans, c'est sûr.

C’est un abus de langage puisque les paras ne sont pas une arme. Les 8 armes de l’armée française reconnaissables à l’insigne de collet métallique portée sur ta tenue (il y a des exeptions, notament chez les paras....) ou la couleur du plastron d’arme sont;

ARB a écrit:

C’est un abus de langage puisque les paras ne sont pas une arme. Les 8 armes de l’armée française reconnaissables à l’insigne de collet métallique portée sur ta tenue (il y a des exeptions) ou la couleur du plastron d’arme sont;

Pour un "novice" ce qui n'est en aucun cas une "tare", il faut que tu commences par employer un langage à son niveau !

Explique ce que l'on appelle : insigne de collet métallique, [le] plastron d’arme....

Pour rester "simple" et néanmoins rajouter un peu de confusion, je dirais qu'il y a 3 "Armes principales" : Infanterie, Cavalerie, Artillerie.
Les autres étant des "armes de soutien".
Toutes (ou presque) peuvent avoir des "spécificités" : troupe de Marine, parachutiste et parfois les deux.
Exemple ; infanterie - troupe de marine - parachutiste : 8ème RPIMa

Lothy-SF a écrit:

Pour un "novice" ce qui n'est en aucun cas une "tare", il faut que tu commences par employer un langage à son niveau !

Explique ce que l'on appelle : insigne de collet métallique, [le] plastron d’arme....

Oui bien sur.

Le plastron de la couleur de l’arme est porté en tenue de prise d’arme, par exemple T31 sur la photo.

L’insigne de collet métallique, représentant l’arme (mais pas tout le temps) est porté, par exemple sur la tenue T21 sur la photo.

C'est bien ce que je disais : simplifier mais apporter de la confusion.
Pour ma part  j'en reste à ma simplification. 
À Coëtquidan, j'avais choisi "l'Arme blindée Métro" , en sortant de Saumur, j'avais choisi un régiment de cavalerie métro parachutiste...
Et voilà !
Il est vrai que je "retarde" un peu... et que je suis pas un "puriste" mais plutôt un "fantaisiste"...

Remi 
Je réponds a tes dernières questions en partie résolues par Lothy:
1 - en opération aéroportée, le parachute est abandonné sur place et roulé si tu as le temps, ca dépend de l'ennemi que tu as en face.
2 - pour la musette, tant que tu marchais tu avait ta musette plus ou moins remplie sur le dos, pas d'autre solution, a moins d'avoir un bon copain volontaire!
3 - Effectivement aucune protection.
La tenue était composée de la tenue camouflée, du brelage accessoire qui permettait d'accrocher les sacoches de chargeurs ou les cartouches, les grenades, la gourde. 
4 - A la fin du PEG, une partie des caporaux participaient a l'instruction de la classe de conscrits suivante, les autres rejoignaient le régiment. C'est ce qu'a du faire ton grand-père certainement.
5 - Les moniteurs sont ceux qui te prépare au saut durant le stage de saut.
6 - Etant pratiquement tout le temps sur le terrain, chaque régiment avait une zone opérationnelle, les  compagnies étaient reparties sur cette zone afin de couvrir le maximum de terrain et changeaient d'emplacement a peu près régulièrement.
Donc un bivouac composé de grandes tentes avec des lits pliants, un peu comme les campeurs en vacance, était installé pour chaque compagnie pour une durée moyenne d'un mois, dans mon cas mes compagnies ont changé au moins 5 fois durant mon séjour.
Quand nous partions pour 2 ou 3 jours, nous passions la nuit sous la tente composée de 2 toiles assemblées par des pressions, 2 mats et des piquets ou bien directement a même le sol.  
7 - le camp Pehau était la base arrière du 2eme REP et hébergeait les autres régiments de passage.

Bonne lecture

A tous, 
Pour le choix, n'étant pas très enthousiaste pour aller en Algérie,  j'avais choisi de m'engager dans les sapeurs pompiers de Paris. Demande refusée pour excès de d'albumine. Donc quand j'ai fait les 3 jours, d'office les paras, que avec le temps je ne regrette absolument pas.

Merci à tous, Jean-François, ARB, Brelan,

Le parachute est donc abandonné sur place. Effectivement ça dépend de l'ennemi. Parce qu'il fallait quand même un sacré sang froid pour sauter en parachute avec l'ennemi au pied qui pouvait soit tirer comme sur des pigeons, soit aller chercher le sac qui était largué en amont de l'arrivée pour ne pas se faire mal.

Donc les moniteurs sont là pour t’entraîner au saut, mais les caporaux forment les suivants à venir. Vraiment très intéressant. Mon grand-père a donc probablement dû former les suivants...

Merci pour les autres explications. Voilà que j'ai désormais fait un sacré bout de chemin avec vous. Merci pour tout !

Rémi

Le camp. Pehau situé à Philippeville fut surtout la base du 1er RCP., dès sa création en juin 1943.
Le 2e REP fut essentiellement basé à Souk-Ahras

Lothy-SF a écrit:

Le camp. Pehau situé à Philippeville fut surtout la base du 1er RCP., dès sa création en juin 1943.
Le 2e REP fut essentiellement basé à Souk-Ahras

Merci Lothy,

Je pense que mon grand-père en 1956 a dû être à Philippeville avec le 1er RCP puis le 14è, puisque je ne trouve pas trace dans son livret qu'il soit passé par le 2è REP.

Merci pour cette information.

Rémi

Remi23,

Je crains que dans ta recherche tu n'aies pas bien compris - parce que je me serais mal exprimé - que tu devais utiliser une approche rigoureuse , descendante du général au particulier - c'est seulement ainsi que tu parviendras à réaliser ton Devoir de mémoire.

De toute évidence, par amitié, les Uns et les Autres t'apportent des informations qui, si pour certaines se révèleront parfaitement vérifiées, mais qui aujourd'hui ne le sont pas.

Je vais pourtant, moi aussi faire à l'opposé de ce que je préconise.

Dans l'un des posts, tu écris que ton Grand-Père n'était pas passé au REP ...  On ne passe pas à la Légion Étrangère mais on s'engage pour Servir la France avec Honneur et Fidélité, et selon ce que l'on souhaite et les aptitudes que l'on a, il est possible de Servir dans un R.E.P. (à l’époque de la Guerre en Algérie Française, il y avait deux Régiments Étrangers de Parachutistes (Hélas, il n'en reste plus qu'un aujourd'hui, malheureusement pour la FRANCE !).
Tout "quidam" souhaitant s'engager à la Légion Étrangère, quelle que soit sa nationalité (y compris gauloise)  aura un nom d'emprunt par lequel il sera connu.et reconnu,

En général l'engagement à la Légion Étrangère est de cinq ans, qui peut être prorogé.
Un Légionnaire servant avec Honneur et Fidélité, et conformément aux règles en vigueur peut demander sa "rectification" par laquelle il retrouvera son patronyme d'origine ...

Si ton Grand-Père avait servi au REP (et non passé au REP), dans Ta famille il devrait y avoir des traces d'un tel engagement.


Donc, pour revenir - quand même - à ma remarque de début, tu dois procéder d'une manière rigoureuse et ne pas essayer de rabouter - sans logique - des bouts d'informations éparses.

Ton désir que je sens très fort d'arriver à "connaître" ton Grand-Père, ne peut reposer sur des "bouts de ficelle" raboutés, sans doute avec ton coeur - souviens-toi et applique :

Bonjour Vieux Soldat,

Je te remercie pour ton message et tes conseils.
C'est ce que j'essaie d'appliquer depuis le début MAIS : Je pars de tellement loin !

Pour rappel si tu n'as pas lu tout le fil de cette présentation si spéciale, je dois tout apprendre, pourquoi il y a eu la guerre d'Algérie, pourquoi mon grand-père s'est engagé, qu'est-ce qu'il a fait sur place, comment il a vécu là bas, en quoi consistait sa préparation pendant son brevet et son grade de caporal...
J'irai même jusqu'à dire (brelan quand tu me liras ) qu'est-ce qu'un parachutiste ? (et bien oui il ne fait pas que du parachute, et il n'est pas systématiquement propulsé depuis les airs, c'est avant tout un soldat d'élite. Je dis ça maintenant, je ne l'aurais pas dit il y a encore deux semaines. Mais il n'y a qu'à faire un micro-trottoir et interroger la population civile, pas sûr que beaucoup sache ça, donc pas sûr que je sois si différent en n'ayant pas eu les informations que j'ai eues depuis).

Pour tout ça je suis parti de zéro. J'ai commencé à poser des questions et beaucoup de monde sympathique, bienveillant, disponible, courtois et chacun avec leurs domaines de compétences m'ont apporté des réponses à toutes ces questions. Elles sont arrivées comme elles sont arrivées, et comme je le disais un peu plus haut, j'ai construit avec un traitement de texte des fichiers dans lesquels j'ai rassemblé ce qu'il m'a été dit.
Afin de remettre dans l'ordre ce qui doit l'être.

J'ai un fichier qui est dédié au brevet, un fichier qui est dédié à son engagement volontaire, un dédié pour la guerre d'Algérie en générale, un dédié pour ce qu'il a fait en Algérie. Pour le moment je me contente de faire des copier-coller de ce qui m'est apporté comme réponse je verrai la présentation plus tard. Comme une sorte de ligne de vie comme on l'appelle en généalogie.

Je pars de tellement loin, même les acronymes me sont difficiles des fois. Lothy a évoqué cet après-midi le 2e REP. J'ai dû aller voir sur Wikipédia ce que cet acronyme voulait dire et à quoi ça correspondait. D'où la mauvaise interprétation que j'ai pu en faire ensuite avec des mots pas adaptés et j'en suis désolé.

Je te remercie pour ton conseil que j'essaie de suivre.

Je profite de mon commentaire pour dire, notamment à Gaëtan pour qu'il ait l'information, que j'avais ce soir au courrier le brevet de parachutiste de mon grand-père, en format A4 cartonné, que j'avais demandé à l'ETAP de Pau. La date atteste d'un duplicata, pour tout le reste c'est à s'y méprendre avec ce que je trouve en images sur le forum des brevets d'époque..

Bien à tous,

Rémi

remi23 a écrit:

Lothy-SF a écrit:

Le camp. Pehau situé à Philippeville fut surtout la base du 1er RCP., dès sa création en juin 1943.
Le 2e REP fut essentiellement basé à Souk-Ahras

Merci Lothy,

Je pense que mon grand-père en 1956 a dû être à Philippeville avec le 1er RCP puis le 14è, puisque je ne trouve pas trace dans son livret qu'il soit passé par le 2è REP.

J'aurais dû donner le nom complet de ce 2e Régiment Etranger de Parachutistes !

Toutefois, j'aurais également dû préciser que ma réponse était davantage destinée à Jean François, qu'à toi-même, puisqu'il s'agissait du Camp Péhau et des régiments qui y avaient leur base arrière...
Pour le reste, le Vieux Soldat a répondu à tes questions....

Rémi,

Tout de suite, le plus important : tu n'as pas à te justifier auprès des "conseilleurs" (qui ne sont jamais les payeurs) pour ce que tu entreprends pour sortir des arcanes du temps la vie passée de ton Grand-Père.

Dans ce que j'essaye de te dire, il y a un aspect que je n'ai pas abordé : je suis un grand paresseux, et comme tel j'essaye non pas d'en faire le moins possible, mais faire que je n'ai pas à recommencer.

Et, pour cela j'élabore un processus grossièrement similaire à la méthode PERT, quand - enfin - j'y suis arrivé, je m'astreins  (c'est dur !) à respecter l'enchainement des étapes, chacune d'elles produisant un ou plusieurs résultats qui seront nécessaires dans les étapes suivantes.

Dans ton Devoir de mémoire tu dois absolument commencer par une "enquête" auprès du Service Historique de la Défense, à PAU, ce sera pa première étape de ton processus !

https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/le-shd-en-france/pau-centre-des-archives-du-personnel-militaire-capm

Et puis, si tu as une "question idiote" :
- 1 c'est parce que tu réfléchis.
- 2 tu fais erreur, cela n'existe pas.

Et, c'est parce que nombre d'entre nous se sont posé et se posent encore nombre de "questions idiotes" que l'on peut avancer, l'omniscience n'existe pas.