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 GM100 - La mort d'un Groupement Mobile.

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Paracolo
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Paracolo


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MessageSujet: GM100 - La mort d'un Groupement Mobile.   GM100 - La mort d'un Groupement Mobile. Icon_minitimeJeu 16 Nov 2017 - 17:29

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Un article de GRU paru sur PTH

GM100 - La mort d'un Groupement Mobile. 33-76


GM100 - La mort d'un Groupement Mobile.


La guerre d’Indochine ne s’achève pas à la chute de Diên Biên Phu. Du nord au sud, les combats vont continuer encore pendant près de trois mois jusqu’au cessez-le-feu.
Au Sud Viêt-nam, le groupement mobile 100,  fer de lance de l’opération Atlante pour reconquérir les hauts plateaux, se bat jusqu’au bout.  
En juin et juillet 1954, les « Coréens » meurent encore sur la route 19, à Pleiku et au col de Chu Dreh.

Le 24 juin 1954 à 3 heures du matin, dans le vacarme des moteurs et des ordres qui fusent, le groupement mobile 100 s’apprête à quitter An Khé pour marcher vers le rendez-vous mortel que les Viets lui ont fixé dans la jungle des hauts plateaux. En premier, les compagnies du bataillon de marche du 43ème RIC évacuent leurs positions fortifiées du piton de l’Aviation pour traverser tout le camp retranché et s’engager sur la route 19, vers l’ouest et Pleiku. Derrière, le 520ème TDKQ commence à leur emboîter le pas. C’est un bataillon vietnamien sans moral et sans valeur combative, à quelques exceptions près. Il traîne les pieds dès le départ. Dans la nuit, au fond de la cuvette baignée par la lune qui silhouette en sombre les pitons qui la cernent, les véhicules du convoi achèvent de se rassembler.

A 7 heures, le commandant Robert Muller annonce par radio que son BM/43 est au PK 11, le point kilométrique 11, établie en sécurité entre la piste de Kon Barr et le radier de la Dak Katung. La première patrouille de chasse apparaît dans le ciel pour jouer son rôle de chien de garde au-dessus de la route et de ses abords. Le colonel Barrou, qui commande le GM 100, fait démarrer le convoi auto. Une heure plus tard, tandis que le I-Corée (1er bataillon du régiment de Corée) du commandant Guinard attend en protection pour assurer l’arrière garde, le II/Corée quitte An Khé. Symboliquement le commandant Kleinmann s’en va le dernier et fait refermer les barrrières de barbelés.

L’opération Eglantine est en route. Dans ses bureaux, le commandement continue à s’illusionner devant ses cartes en croyant que les bataillons viets ne parcourent que 20 km par jour, au lieu de 40 à 50 dans la réalité, et qu’ils arriveront trop tard pour intercepter le lourd convoi. Sur le terrain, du colonel au 2ème classe, tous les hommes du GM 100 savent à quoi s’en ternir. Depuis quarante-huit heures, ils ont pu entendre l’écho d’’explosions roulant au-dessus de la forêt jusqu’à la cuvette et révélant que les Viets déjà en place, procédaient à des tirs de réglage sur la route entre le PK 11 et le PK 22. Le clash est inévitable.A midi, après avoir subi quelques tirs de harcèlement de la part d’isolés, tout le GM 100 est regroupé dans la clairière du PK 11, sous la protection des trois batteries de 105 du commandant Arvieux qui ont dételé pour pouvoir intervenir efficacement.

Rapidement, les quatre rames achèvent de se constituer. Sous la protection du BM/43 ; engins et véhicules du génie ; 6ème batterie du II/10ème RAC ; véhicules organiques du BM/43. Sous la protection très illusoire du 520ème TDKQ, renforcé par un peloton du 4ème ERVN : véhicules de l’état-major du GM et de la CCS ; véhicules du TDKQ et, pour moitié, des artilleurs. Sous la protection du II/Corée : 4ème batterie, reliquat de la BCS ; véhicules du II/Corée, du bureau postal militaire, du service social, des essences. Sous la protection du I/Corée : 5ème batterie ; véhicules du détachement opérationnel du matériel, du I/Corée, de l’antenne chirurgicale et des services sanitaires. Au total, entre 230 et 250 véhicules.


En tête de la première rame, les engins lourds du génie, tout terrain, sont aptes à déminer la route, combler les coupures, détruire les barricades ou, le cas échéant, aménager des dérivations. Avec ses trois automitrailleuses sur roues et ses deux half-tracks semi-chenillés, l’unique peloton « blindé », incapable de sortir de la route, accompagne la rame PC afin de compenser la faiblesse manifeste du TDKQ. A 12 h 20, une des patrouilles de chasse qui se relaient apporte une preuve tangible de l’embuscade tendue au GM 100. Au PK 16, les Viets ont dressé plusieurs barricades qui obstruent la route. Entre An Khé et Pleiku, la portion la plus dangereuse de l’itinéraire se situe entre le PK 11 et le PK 22. Le 4 avril, lorsque le GM 100 a rejoint la cuvette pour y organiser le camp retranché, c’est déjà au PK 14 que les Viets ont tendu une embuscade au I/Corée. L’endroit constitue un véritable coupe-gorge, avec des mouvements de terrain recouverts de forêt dense et qui dominent la route à un jet de pierre. \

Mais Barrou n’a ni le temps ni les moyens de nettoyer les collines de part et d’autre de la R 19. L’ordre d’avancer l’opération d’une journée s’accompagne de celui de rejoindre le PK 22 en une seule étape. Il faut donc tenter de passer en force. Avec l’espoir, en cas de coup dur, que l’élément de recueil viendra tendre la main au GM 100 pour l’aider à se dégager. Ce que Barrou ignore, c’est qu’il n’y a personne au PK 22 en dehors de la petite garnison encerclée du poste. Croyant toujours que l’évacuation d’An Khé aura lieu le lendemain comme prévu, les parachutistes du GAP 1 du lieutenant-colonel Romain-Desfossé et le GM 42 du lieutenant-colonel Sockeel sont encore échelonnés entre Dak Ayun et le col du Mang Yang, incapables d’intervenir.

A 12 h 30, la rame du BM/43 quitte le PK 11. Une demi-heure plus tard, alors que la rame PC démarre à son tour, les deux compagnies de tête, la 1ère et la 3ème, atteignent les barrages de pierre à la sortie d’un double virage en « S ». Les bulldozers s’avancent aussitôt pour les détruire.

A 13 h 10, l’aviation signale un fort parti de Viets dans la foret, à 3 km au nord de la route, et l’attaque aussitôt à la mitrailleuse et au napalm. Les optimistes reprennent espoir, pensant que le gros de l’ennemi n’est pas encore en place. En fait, il ne s’agit que d’une des innombrables unités rameutées en renfort dans le nord du Lien Khu V pour anéantir les Français.

A 14 heures, suivant le II/Corée, le I/Corée quitte à son tour le PK 11. Les 105 artilleurs, désormais derrière leurs véhicules rivés à la route, ne sont plus en mesure de se déployer. De plus, le Morane d’observation du GAO, qui pourrait régler les tirs, est toujours bloqué par un orage au-delà du Mang Yang.

En tête de la rame PC, Barrou a dû faire remonter les hommes du TDKQ à bord de leurs GMC. Refusant obstinément de pénétrer dans la brousse pour en éclairer les abords, ils s’agglutinaient sur la chaussée et gênaient la progression. Il lui a fallu aussi faire ralentir les auto mitrailleuses, parties devant comme si elles avaient hâte de sortir du guêpier et qui ne protégeaient plus rien.Apres les virages serpentant entre les croupes boisées autour du PK 14, la rame vient d’atteindre le PK 15 et la descente vers le ponceau de la Dak Po à sec, où sont immobilisés les véhicules du BM/43. Il est alors 14 h 20. Soudain, au nord de la route, deux coups de feu claquent, nettement espacés. C’est le signal.

Alors, de la brousse, des taillis et des arbres, une nuée de projectiles s’élève et retombe sur la route, avec un fracas de tonnerre que prolonge le vacarme de dizaines de mitrailleuses et de fusils-mitrailleurs. Les Viets ont amassé une formidable base de feu qui se déchaîne d’un seul coup sur le convoi. Armes automatiques de tous calibres, mortiers de 60 et de 81, SKZ, canons de 57 sans recul, bombes à manche, machines infernales remplies d’explosifs et de morceaux de ferraille, grenades à fusil. Le tout forme un rideau presque compact qui s’abat sur la rame PC avec une précision mortelle.

Le camion radio a juste le temps de lancer un message annonçant l’attaque. Atteint de plein fouet par plusieurs obus et charges creuses, il saute et s’embrase avec ses occupants. Derrière, devant, les GMC, les 4 X 4, les Jeep s’enflamment ou se désintègrent l’un après l’autre. A l’exception d’une des automitrailleuses, le peloton blindé est anéanti en quelques instants. Dès les premières secondes, à part deux ou trois officiers et quelques-uns de leurs hommes décidés à se battre, le TDKQ se débande, s’évapore, se volatilise. Puis c’est le déferlement des vagues d’assaut. Autour de la R 19 ou à proximité immédiate, les Viets ont massé près de 16 000 hommes, ravitaillés par une armée de 25 000 porteurs ? Bo doïs des régiments 96, 803 et 810, régionaux du régiment 120 se lancent à l’attaque sous leur propre artillerie. Certains des officiers ou cadres ont participé aux attaques initiales contre Diên Biên Phu.

Face à ce raz de marée, les Français et les Vietnamiens demeurés avec eux tentent de s’organiser en hérisson ou de contre-attaquer pour se sonner un peu d’air. L’un après l’autre, ils tombent, blessés ou tués. Le lieutenant-colonel Lajouanie, qui commande le régiment de Corée, est tué, puis le commandant Hippolite, son adjoint ; le commandant Arvieux, le patron des artilleurs ; le capitaine Fiévet, an ancien de Corée. Barrou, blessé une première fois, continue de résister. Alors qu’il s’élance pour remplacer le tireur de la dernière automitrailleuse, il est de nouveau atteint. Les vagues viets continuent de donner l’assaut au petit môle de résistance, les munitions s’épuisent, c’est la fin. Barrou donne l’ordre aux survivants de l’abandonner et de tenter de se replier vers le II/Corée.

En tête, dès le déclenchement de l’embuscade, les Viets amorcent un double encerclement pour prendre la totalité du BM/43 dans la nasse. Avec leurs 1ère et 3ème compagnies, le commandant Robert Muller, les capitaines Léouzon et Maréchal réussissent à s’extraire de justesse du piège qui se referme. Derrière eux, au nord de la route, le capitaine Cagnat est tué dès le début, sa 2ème compagnie quasiment anéantie en quelques minutes par l’assaut viet. Au sud de la chaussée, la 4ème compagnie s’accroche. Elle est commandée par le lieutenant Achille Muller, un ancien parachutiste SAS. Mais les Viets attaquent par centaines et les munitions commencent à manquer. L’intervention des chasseurs déblaie un couloir dans les rangs des assaillants. Achille Muller, qui sait la rame PC anéantie, ordonne aux survivants de tenter de rallier le PK 22. Lui, il a reçu l’ordre de tenir, il restera. Ses dernières cartouches tirées, il est capturé, emmené au nord de la route. Repris après avoir tenté de s’échapper, il peut mesurer la fantastique puissance de feu accumulé par les Viets : dans un bosquet, il ne compte pas moins d’une dizaine de mitrailleuses de 12,7.

Lorsque l’avalanche de feu écrase la rame PC, le II/Corée se trouve au niveau du PK 14. Aun nord de la route, les commandos Bergerol de la 7ème compagnie du capitaine Humbertclaude, des Khmers de Cochinchine dont l’unité a pris le nom de son primer chef, assassiné par un tueur viet. Au sud, les « Coréens » de la 5ème compagnie du lieutenant Louizos, des vétérans qui ont endigué le plus gros de l’attaque viet à Plei Rinh. Humbertclaude et Louizos s’élancent aussitôt au pas de course pour franchir les 800 m qui les séparent de la rame PC. Derrière eux, le commandant Kleinmann fait avancer la 6ème compagnie et la 8ème du lieutenant Lebesque pour boucher le trou. Louizos arrive juste à temps pour dégager le lieutanant Girard, l’officier de renseignements du GM. Ce dernier s’est établi en hérisson et ses munitions sont quasiment épuisées. Avec lui, le lieutenant Ponnavoy, l’officier d’appui aérien, dont le half-track radio a miraculeusement échappé à l’anéantissement. Avec l’énergie du désespoir, Louizos tente de remonter le long de la rame pour dégager Barrou et le PC, mais les Viets sont beaucoup trop nombreux et commencent à le déborder. Les hommes qui essaient malgré tout de passer sont aussitôt abattus par un feu d’enfer. Bientôt, toute la compagnie est au contact. Cloués sur place sans pouvoir avancer vers les véhicules qui continuent de brûler, les « Coréens » doivent s’établir en défensive.

Au nord de la route, les Bergerol de la 7ème percutent de plein fouet les Viets qui attaquent. Le choc est d’une extrême violence, chacun se battant avec acharnement pour la possession de la même crête, des mêmes taillis. Humbertclaude enfonce les Viets, arrête une contre-attaque, repart. Une balle en plein front le foudroie à l’avant de ses hommes. Il leur a promis qu’il se ferait incinérer selon leur coutume s’il tombait au combat. Tous se précipitent pour avoir l’honneur de ramener son corps. Ils sont trente, cinquante à se faire hacher pour leur capitaine mort. Epaulés par la compagnie Lebesque et par les chefs de section de la 6ème, Louizos et les Bergerol de la 7ème parviennent à stopper les Viets, pourtant très supérieurs en nombre, en puissance de feu, en munitions. Derrière, le commandant Guinard a fait avancer une de ses compagnies en soutien et fait donner ses mortiers de 81, mais le reste du I/Corée suffit à peine pour assurer la protection de la queue du convoi. Sur la route, les artilleurs des capitaines Vitris et Martin accomplissent des prouesses. Les 105, rivés à la chaussée au milieu du convoi, opèrent dans des conditions particulièrement défavorables ; tirant par-dessus les véhicules immobilisés, ils matraquent pourtant les concentrations viets u nord de la route et contribuent à stabiliser la situation du II/Corée.

Mais le spectacle le plus étonnant reste l’approche en ligne des B 26 venus en soutien de Nha Trang et guidés par le half-track de l’appui aérien. S’ils sont capables de donner l’assaut sous leur pourpre artillerie, les Viets ont une peur viscérale de l’aviation. Dès que les appareils approchent, toutes les armes cessent instantanément de tirer, comme par un coup de baguette magique. Plus un obus de mortier, plus la moindre rafale, plus un seul coup de fusil. Le II/Corée endigue les assauts des bo doïs depuis bientôt trois heures quand un orage d’une rare violence éclate au-dessus de la R 19. Sous les trombes d’eau, le feu viet diminue peu à peu pour s’éteindre complètement.

Alors qu’il a été tenu informé depuis le début de l’embuscade, c’est seulement à 17 h 30 que le premier message du commandement parvient au GM 100 par le canal du half-track radio de l’appui aérien :

« Rejoignez PK 22 en dégageant les véhicules. GM 42 se portera demain à votre rencontre. »

Bien que le colonel Buffin ait survolé la route en hélicoptère dans le courant de l’après-midi, les « hautes sphères » ne se rendent pas bien compte de la situation réelle. Ce ne sont certainement pas deux petits bataillons, dont l’un éprouvé par les combats, qui peuvent déloger les Viets, déblayer la route de ce qui reste des deux premières rames et passer avec tous les véhicules. Pourtant, plusieurs échanges de messages sont nécessaires avant que la seule solution possible soit acceptée : passer par la brousse en abandonnant le convoi bloqué par l’embuscade. A 19 heures, dans les dernières lueurs du couchant, sous la protection du II/Corée qui contient toujours les Viets, le I/Corée quitte la route au PK 14 pour s’enfoncer dans la brousse et piquer vers le sud avant d’effectuer une conversion vers l’ouest.

Dans la mesure du possible, les blessés ont été regroupés dans les ambulances à l’arrière du convoi. Le médecin-commandant Warmé-Janville décide de rester avec eux en compagnie de trois infirmiers volontaires. Enfin, à son tour, le II/Corée se replie pour s’engager dans la forêt. Durant toute la nuit, par compagnies, par sections, par groupes ou isolément, c’est une marche épuisante dans l’obscurité pour déjouer les pièges de la forêt. Avant de se lancer à leur poursuite, les Viets mettent un certain temps à comprendre que les Français sont en train de leur échapper. L’entraînement et la résistance physique jouent un grand rôle, la chance aussi. Certains se fraient facilement un chemin dans la végétation, d’autres s’égarent dans des taillis infranchissables ou se heurtent à des enchevêtrements de lianes qu’il faut couper une à une. D’autres encore, se retrouvent subitement encerclés par les Viets ou, épuisés, s’endorment sur place et se réveillent prisonniers.

Tout au long de la journée du 25, des hommes hâves, aux uniformes souvent lacérés par les épines, atteignent le PK 22 où sont enfin arrivés quelques éléments du GM 42 et une partie des parachutistes du GAP 1. Certains doivent encore effectuer à pied l’ascension jusqu’au col du Mang Yang. Dans la soirée, les derniers paras en recueil abandonnent définitivement le poste du PK 22. Les ultimes rescapés, attirés par le drapeau français qui continuera d’y flotter, y trouveront les Viets et le chemin des camps de prisonniers. Après s’être caché pendant vingt-quatre heures près de la route, le colonel Barrou a pris la tête de quelques éclopés pour tenter de gagner Chéo Réo par la forêt malgré ses blessures. Les Viets les interceptent, ils sont capturés.

Le 26 juin est occupé à se réorganiser au Mang Yang, à se recompléter par parachutages de vivres et de munitions, à récupérer. Un premier bilan est établi. Dans l’embuscade du PK 15, outre la totalité de son matériel et de ses véhicules, le GM 100 a perdu près d’un millier d’hommes, tués, blessés ou disparus.

Ses épreuves ne sont pas terminées. Le 27, les Viets ont débordé le Mang Yang par la forêt et monté une nouvelle embuscade avant l’ancien poste de Dak Ayun. Un fois de plus, les « Coréens » sont visés mais, avec l’aide des chars du III/5ème cuirassiers, repoussent tous les assauts après de furieux combats au corps à corps. Et le lendemain, nouvelle attaque non loin de la bretelle de Plei Bon. De nouveau, le I/Corée perd un de ses commandants de compagnie, le lieutenant Quiniou, un ancien para, grièvement blessé à la main et au ventre. Mais le dernier sang reste encore à tirer. Le 17 juillet 1954, trois jours avant la signature du cessez-le-feu à Genève, le commandement des hauts plateaux veut faire passer un convoi par le col du Chu Dreh que tous les renseignements disent pourtant tenu en force par les Viets. Une fois de plus, l’embuscade se déclenche su passage des « Coréens », qui succombent sous le nombre.

Si l’on excepte sa 3ème compagnie, envoyée dans le sud quelques jours auparavant, le I/Corée ne compte plus qu’une centaine d’hommes valides. L’effectif de la 1ère compagnie, qui était de 172 à sa formation, n’est plus que de 17 hommes...

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MessageSujet: Re: GM100 - La mort d'un Groupement Mobile.   GM100 - La mort d'un Groupement Mobile. Icon_minitimeJeu 16 Nov 2017 - 17:42

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GM100 - La mort d'un Groupement Mobile. Gm10010

Des blindés du 5ème Cuirassés à l'arrêt près du point kilométrique 14


GM100 - La mort d'un Groupement Mobile. Berger10

Un groupe de commandos Bergerol en reconnaissance entre Pleiku et Kontum

GM100 - La mort d'un Groupement Mobile. Maltru10

Les survivants de la section Maltrud le lendemain de l'accrochage de Plei Rinh

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MessageSujet: Re: GM100 - La mort d'un Groupement Mobile.   GM100 - La mort d'un Groupement Mobile. Icon_minitimeJeu 16 Nov 2017 - 17:46

Le conflit n'a pris fin officiellement que le 1er août... les accords de Genève le 24 juillet auront mis fin aux combats... en principe.!

"Atlante" cette opération tant voulue par Navarre !
Au vu des pertes, il est permis de se poser des questions sur la nécessité de ces combats qui firent quelques milliers de morts supplémentaires.

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S.F.
"La Guerre n'est pas belle, l'Humanité ne l'est pas non plus..." - Général Bigeard
Le temps qui passe nous rappelle la vérité de cette phrase.
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