Pastis, buffles et cetera: mai-juin 1950 avec le 1e BCP

Rappel du premier message :

Base militaire de Gia-Dinh, mai 1950 : trois semaines de récupération pour la Compagnie d'Harcourt, après la difficile opération Adrien en Pays Montagnard.


La caserne de l'Infanterie, l'hôpital Grall, avec leur architecture Eiffel si particulière...


que de souvenirs historiques sur ces lieux... depuis que René Collard et ses camarades ont passé ses grilles : sous Diem, elle est devenue le quartier général de la Garde Présidentielle,


puis le temps a fui... une large avenue se découvre à présent entre les deux casernements :


Hauts lieux du nationalisme sud-vietnamien : la Citadelle Impériale de Gia Dinh était là...  à l'emplacement même où le French Doctor K., aux derniers jours d'avril 1975, essaiera de comprendre pourquoi un bataillon de paras de l'ARVN va livrer le dernier combat de la liberté...



Pour René et ses potes, à peine 1 km à pied sous les magnifiques tamariniers,


et le rêve saigonnais, comme une cigarette qui se consume, est là...


 à portée de main,  une baguette, comme en France,


une jolie passante, en "Ao-Dai", coiffée du Non La...

j'arrive ..... lol

Le Béarnais a écrit:

Livre très dur à lire, je l'ai lu aussi voilà bien des années...   

Au point où j'en suis !.... Après le Manifeste du Camp N°1, Par le Sang Versé, et j'en passe, je n'en suis plus à un près !

De plus je pense l'avoir lu lors de sa sortie en 66, mais comme je n'ai pas le livre, je veux être sure...

J'allais oublier ! Sympa la carte de vacances, mais ça fait davantage Parc aux Buffles qu'hôtel Continental     

Merci tout de même   

Ecoute Lothy, la "carte de vacances" c'est pour rester dans le sujet de Georges... et pour ne pas "trop" le polluer avec nos - Charly & Le Béarnais - virée...   

Le Béarnais a écrit:

 , sa périphérie et ses commerces de péripatéticienne...

Comme tout change.... de mon temps, on allait simplement "aux putes"....

Voyons Charly... Un peu de tenue dans le langage, nous représentons la crème de PTLH dans ce coin du monde et nous sommes en visite d'affaires en quête de faire un pèlerinage sur les pistes et autres endroits de combat de nos glorieux anciens du 1er R.C.P. et de bien d'autres régiments légendaires 

tu as raison le Béarnais, je ne suis plus dans un corp de garde, il faut que j'apprenne
un langage plus châtié et ne plus appeler un chat un chat... mais dire un minou...

... ça va mieux comme ça le Béarnais ?

Faire le prince à Cholon? Sillonner le Boulevard Galliéni en pousse-pousse?

Que nenni! adieu, doux rêves urbains: à peine rentrés à Gia-Dinh, les bérets-bleus du 1e BCP repartent... vers le Cambodge; le Protectorat est en paix, d'ailleurs on doit emporter la tenue de sortie dans le sac marin, mais... une opération spéciale en vue.

Le convoi lourdement approvisionné et précédé de son ouverture de route démarre de bon matin le 5 juin 1950, direction Phnom Penh.

 
La R.C.1 est bien dégagée: en fin de matinée, les blindés font demi-tour à la frontière et le  roi Mékong est franchi à Ban Nam.

Peu à peu, le paysage cambodgien révèle ses différences: aux rizières succède une campagne verdoyante et variée

peuplée d'indigènes amicaux et curieux qui saluent ces étranges soldats en tenues de combat...

Dans l'envolée de ses pagodes chamarrées, Phnom Penh,  perle de l'Orient, découvre en soirée ses charmes envoûtants aux yeux des jeunes parachutistes.

Jamais plus ils n'oublieront cette ville ...

Encore un grand merci Georges.

Georges, t'as des talents littéraires

  mais c'est tellement pas facile d'arriver à comprendre un peu ce pays, cette ville...


Un site exceptionnel, au confluent du Mékong, du Tonlé Sap et du Bassac, qu'on croirait désigné pour des géants,


une multitude de pagodes, de palais étranges et beaux comme des prières,

et le souffle inépuisable de l'esprit français appliqué à un projet urbain superbe...
et généreux...

Grâce à la diaspora corse et à un tenancier au bras long, René pourra les jours suivants découvrir les splendeurs de la Cité,
franchir les grilles de l'enceinte royale,

arpenter les dalles de la pagode d'argent et contempler le Bouddha d'or,

franchir le pont des nagas, s'émerveiller devant l'alliance toute coloniale des divinités et du soldat,


et même, qui sait, profiter d'une pose dans l'organisation du BMC
de la Compagnie (vous n'y échapperez pas...    ), pour envoyer à une amie une carte postale de son Lion préféré...

Un dernier regard sur ces merveilles: il est temps de quitter Phnom Penh...


Déjà le convoi repart, vers le nord, vers le grand lac du Tonlé Sap,
frôlant pagodes, phnoms et bonzillons. Dans les champs travaillent hommes et éléphants, ils ont l'air heureux...


Les paras s'installent au camp militaire de Kompong Chnang; en contrebas, un village plonge ses pilotis dans les eaux boueuses du
Tonlé Sap.

Ici, la vie est douce, et les filles souriantes...

Le bonheur serait-il naturel?

tu continue à nous enchanter Georges, et a nous faire rêver, comme si l'Indo avait été un peu le club Med....
Quel talent !
Merci.

Oui Charly, quel talent ce Georges !

Le sens de la formule, de l'a propos... Oui vraiment, madame l'épouse de Georges a aussi un lion  
Mais ne sommes nous pas, nous les paras, tous des lions plus ou moins dominant ?   

Hier, j'ai cherché en vain sur Google Earth  -->Ban Nam..., il y a toute une flopée de Ban Nam dans le coin, j'essaie comme ça de suivre Georges dans son récit et m'imagine les difficultés pour mettre en scène cette jolie histoire, cette recherche de photo, cette photo d'un monument de l'époque française en couleur... qui vous plonge direct dans cette France d'ailleurs...

Bien que je n'ai pas connu cette époque coloniale, tout n'a pas dû être négatif et il a dû y avoir une certaine douceur de vivre juste à la sortie de la guerre mondiale et ses horreurs.

Merci Georges.

Merci... j'essaie de comprendre pourquoi nos Anciens sont restés attachés à l'Indo et à ses peuples, malgré l'horreur et la trahison...,
et tenter de les suivre dans leur Histoire est bien difficile, le point de vue est différent... en plus pour retrouver sur la carte, quel tintouin: Le Béarnais, tu as parfaitement raison: Ban Nam, j'ai mis un temps fou pour le trouver, alors avec le boulot, la famille, pas fastoche... 
Mais rien n'est facile chez les Paras    
allez à bientôt, je suis en plein dans le BMC... ici-bas, point de Marthe Richard...

Attention Marcel pour le BMC..., sort couvert...   

A la fin de la guerre du Vietnam, j'avais lu quelque part dans un magazine, que les Français étaient beaucoup plus apprécier que les Américains par les Vietnamiens. Pourquoi ?

Est-ce par leur comportement ? Est-ce par leur progrès apporté à ce pays ?

Là pareil, j'ai vu un reportage relatant la construction d'une ligne de chemin fer à travers la jungle toujours en service aujourd'hui au Nord-Vietnam. Le fameux pont Doumer près de Hanoi, n'est-il pas l'œuvre des Français et combien d'autres bâtiments et routes.

Les Américains quant à eux, ils n'ont rien apporté à ce pays si ce n'est des zones pollués par des produits chimique "orange" et ont au contraire contribué, en partie, à notre départ de l'Indo de l'époque. Toujours pour des raisons de géopolitique...

Grâce à René Collard, on visite, on essaie de comprendre,et on voit bien que la France a énormément investi en Indochine, compte tenu de ses moyens; certains ont même dit qu'elle s' était ruinée à embellir ses colonies et protectorats... 
N'y aurait-il pas chez les Français une capacité particulière à s'intéresser aux autres peuples et à chercher (plus ou moins adroitement) à les aider tout en se développant soi-même?

De l'Indochine, j'ai entendu glorifier la douceur de vivre, la beauté des femmes, des enfants, ce dépaysement absolu que nos Soldats n'ont jamais retrouvé ailleurs !

Ils ont souffert (quand ils en sont revenus), lutté contre un double ennemi : le Viet, et le climat... Pourtant ils sont tous atteints de ce "Mal Jaune" qu'a si bien su évoquer Lartéguy....

Que ce soit mon oncle et ses compagnons qui avaient combattu dans le sud, ou mon plus proche ami qui lui s'est battu au nord, avec le 1er RCP... Tous tiennent le même discours...

Les Français étaient impliqués dans la vie des divers pays qui constituaient l'Indochine, Georges l'évoque dans ses récits.

Les Américains sont arrivés dans un pays miné par des années de guerre et coupé en deux, avec leurs dollars, des soldats qui refusaient de se battre (très souvent) et ne connaissaient rien au pays, à son peuple, à ses coutumes !
Lorsque l'on sait le résultat, ils n'ont pas fait mieux que nous, j'oserai dire qu'ils ont fait pire....

je ne sais plus qui a dit ? peut-être/sans doute Bigeard ???

"... avec le tiers de tout ce que les américains ont mis en oeuvre au Vietnam (personnels et matériels), les français auraient gagné la guerre ... "

Oui / peut être / sans doute, Marcel !

Encore fallait-il avoir une volonté politique pour vouloir le faire.

Regarde l'Algérie, sur le terrain l'Armée était gagnante et pourtant...

Pareil pour l'ARVN, sans le désengagement, puis le lâchage américain, elle avait l'allant et la hargne pour tenir face au Nord... 
mais bon, c'est une autre histoire ...

Le 8 juin 1950, le renseignement attendu par les Services cambodgien et français arrive enfin et interrompt la "vie du château" des bérets-bleus à Kompong Chhnang: le viet-minh organise une grande réunion de "propagande" à 20 km au sud de la capitale...

Une rame blindée embarque les paras en milieu d'après-midi et fonce sur Phnom Penh; une fois atteint l'aérodrome, elle ralentit pour quitter la RC 1 et s'engager sur une piste truffée de nids-de-poule, jusqu'au poste de l'armée cambodgienne ; un guide khmer grimpe, le convoi parcourt encore quelques kilomètres dans la nuit et les cahots puis ralentit à peine, au signal du capitaine d'Harcourt, les paras giclent sur le bas-côté, les sections se regroupent et s'enfoncent dans la jungle derrière le guide tandis que le bruit des moteurs s'éloigne...

Dans le tintamarre des crapauds-buffles, la colonne progresse aussi vite que possible parmi la nuit, la boue, un brouillard stagnant qui empêche de voir quoi que ce soit, les hommes attrapent les ceinturons de peur de briser les groupes... Les kilomètres passent dans la marche forcée, et puis brusquement, des roulements de tam-tam éclatent à proximité!
Les battements semblent se répercuter dans tous les azimuts de la progression haletante ; la nuit n'est plus que martèlements obsédants. D'un seul coup, on plonge dans une rizière profonde à la vague lueur de feux de joie lointains, qui se dévoilent,  tout le monde court : le village !
Le capitaine fige la course, puis lance les hommes en tenaille rapide et mortelle... Les tambours se taisent soudain, on n'entend plus que le crépitement des brasiers et les bruits de course ; sans un coup de feu, les paras regroupent des suspects désarmés sur la place, les villageois comme stupéfiés avouent tout de suite que les chefs viets ont quitté la fête depuis trois heures... c'est la rage.

On ne tire pas grand-chose des suspects, ils ne savent presque rien des visiteurs vietnamiens...L'opération est pliée sans casse et sans résultat : au bout d'une heure, les paras couverts de boue repartent par la rizière... 8 km épuisants et ils retrouvent la rame des GMC dans les hurlements déchaînés de la création animale qui sent venir le jour...

On ne refait pas l'Histoire !...

Les USA et d'autres nous ont reproché notre "colonialisme" avant de regarder ce qu'ils faisaient eux-mêmes !...

Je ne suis pas certaine que nous ayons vraiment manqué de matériel... mais c'est possible !
Dans les hautes sphères de nos Etats-Majors (bien à l'abri dans leurs bureaux) il a manqué la volonté de vaincre, en amassant nos plus belles unités dans une cuvette, par exemple !!!....
Et celle de prendre le temps ou la peine d'écouter ce que réclamaient ceux qui étaient au contact des Viets !

Je ne sais pas qui a dit cela mais à mon avis sans l'appui de la Nation aucun pays ne peut gagner une guerre... Indo et Algérie chez vous ont été impopulaires. On peut gagner les batailles bien sûr, mais la guerre... C'est une autre question.

Tout à fait d'accord, JC....

Concernant l'Indochine, tout le monde s'en foutait, c'était loin, et les hommes qui y partaient, étaient des engagés..... Les français avaient d'autres chats à fouetter, excepté les familles concernées.... et encore !

jc a écrit:

Je ne sais pas qui a dit cela mais à mon avis sans l'appui de la Nation aucun pays ne peut gagner une guerre... Indo et Algérie chez vous ont été impopulaires. On peut gagner les batailles bien sûr, mais la guerre... C'est une autre question.

Bonjour,
Qu'entends-tu par "chez vous" ? Tu es d'où pour parler ainsi ?

Le Béarnais a écrit:

Bonjour,
Qu'entends-tu par "chez vous" ? Tu es d'où pour parler ainsi ?

Bonjour !...

Franchement, Le Béarnais, tu débarques parfois !..... Tu n'as certainement pas suivi toute l'histoire     

Je débarque peut être, d'après TES critères chère Lothy...

Mais lire "chez vous" ça me frise le poil    Et "chez lui" c'est comment ?   

Bon, je le dis parce que je suis Espagnol. Et je ne le dit pas par vous critiquer. "Chez nous" nous avons aussi des chapitres de notre histoire pareils...
Je vous prie de me pardonner si cela vous a pu vous ofenser
Juan Carlos

Cette petite discussion me rappelle - plus ou moins à propos - une charmante et minuscule
(pas plus grande que la main) chaussure de dame ... un doux souvenir probablement, rapportée par un ancêtre : il était parti construire le chemin de fer du Yunnan, à une époque où la colonisation était une idée neuve et populaire en France...
Ce petit chausson rescapé des tourmentes me prévient que la propagande étrangère peut faire tant de mal... sous le faux prétexte de la paix et de l'amitié entre les peuples... et notamment faire perdre l'Indochine à une nation généreuse...

jc a écrit:

Bon, je le dis parce que je suis Espagnol. Et je ne le dit pas par vous critiquer. "Chez nous" nous avons aussi des chapitres de notre histoire pareils...
Je vous prie de me pardonner si cela vous a pu vous ofenser
Juan Carlos

Merci pour cette précision. Et sans rancune.

Dans chaque pays, il a des problèmes, par conséquent, avant de critiquer le pays où l'on vit et qui vous accueille, il faut déjà commencer par juger son pays d'origine, après, nous avons en France cette grande liberté de ne retenir personne si le pays ne lui convient pas par sa culture, son histoire et ses coutumes comme par ses traditions.

Je vous en prie!
J'habite en Espagne et jamais je ne l'ai fait en France. J'ai seulement visité votre beau Pays il y a deux ans (à Paris) et le Midi-Pyrénées il y a près de 25 ans... 
Je suis seulement un passioné de votre histoire d'après guerre, notamment les guerres d'Indochine et Algérie que je lis depuis ma jeunesse.

Et bon, loin de vous critiquer j'ai donné mon avis d'un fait qu'il ne faut pas être sorti de Saint-Cyr pour le savoir.

Bon après-midi quand même

JC... Si je savais depuis longtemps que tu es espagnol, je ne vois pas pourquoi d'autres ne le sauraient pas, tu ne t'es jamais caché, pas plus que le Boss, qui y a fait souvent allusion dans le fil de questions / réponses en particulier.

Au passage je te félicite pour ton français, j'aimerais parler ou écrire espagnol comme tu le fais en français ! Notre histoire est très riche, mais la vôtre ne manque pas d'intérêt non plus, nous en avons une partie commune.... Quant à votre patrimoine, qu'il soit architectural, musical ou littéraire, etc... vous n'avez rien à envier à personne.

Et comme nous, vous avez un passé colonial !

Tu n'as pas été vexant, ou blessant... Tu as juste employé les mots qu'il fallait !...

Merci Lothy de vos mots! Bien que je pense que je ne les mérite pas...
Et oui! Nous avons en commun beacoup de choses bien sûr et nous nous devons l'un l'autre d'avoir été sauvés dans certaines périodes de notre histoire, comme par exemple celles des invasions musulmans à l'époque de votre Charles, Charles Martel (732); ou bien à l'époque du nôtre, Charles V aux porte de Vienne.
Nous avons aussi combattu les uns et les autres bien sûr, mais comme tous les grands pays l'ont fait.

Mais de toute façon je le répete, si quelqu'un peut se voir blessant je lui prie de me pardonner!

Merci Lothy encore!

Juan Carlos

Trop de rage et de violence depuis si longtemps... les paras trouvent au bord du Tonlé Sap  la  douceur et l'illusion dont ils ont besoin pour tenir le coup ... mais c'est au prix de maladies vénériennes  qui nuisent gravement à la capacité de la compagnie...
Le capitaine d'Harcourt, préoccupé par le nombre croissant d'inaptes sanitaires, et l'état alarmant du stock de pénicilline, a trouvé l'homme de la situation, son sergent infirmier René Collard. René a des relations parmi les tenanciers de débits de boisson de la capitale, 


une franche discussion à l'occasion d'une vacation à Phnom-Penh va permettre la naissance du B.M.C. du 1e BCP...

Pour une centaine d'hommes, il faut neuf jeunes femmes et une chef d'équipe énergique; le groupe sera logé face à l'entrée du camp militaire,  le local édifié à l'initiative de la compagnie, en poteaux de bambous; avec la pose de la toiture, deux jours seront nécessaires à la construction de l' édifice.
A la fois simple et  fonctionnel, tout en longueur, il comportera, de part et d'autre du couloir central: une entrée avec poste d'infirmerie et tenue du registre; une cuisine salle à manger et repos réservé aux femmes; puis les pièces de travail de 2 mètres sur trois viendront compléter l'ensemble.
Le capitaine donne son accord, le sergent-infirmier, responsable du bon fonctionnement,  devra être en poste en permanence, seuls les bérets-bleus auront l'accès, le service fermera à 23 heures et une sentinelle sera  à l'entrée dès la tombée du jour.

En deux jours, le chantier est bouclé, et dès le lendemain, les oiseaux de paradis débarquent, pépiant et minaudant, tout excitées par la promesse des fortes sommes et de la jolie robe... Madame Chep se présente,  une jolie trentaine au regard vif: avec  la belle Minh, il faudra négocier serré!
Il convient aussi de  préserver la solde des paras... on finit toutefois par tomber d'accord:


Avec un peu d'imagination, les paras se croiront avec les danseuses royales!

Les jours passent au bord du Tonlé Sap, dans l'attente du renseignement sur les infiltrations viets... qui ne vient pas.
Le BMC prospère, l'état de santé des hommes s'améliore spectaculairement, tout le monde est content: plus de viande inutile à traîner... Le moral de la compagnie est au beau fixe.

L'ordre finit par arriver au P.C.: retour à Saïgon, adieu cher BMC...
La compagnie s'installe finalement au camp Pétrus-Ky, dans une ambiance morose, des tracasseries mesquines avec les Coloniaux sédentaires ...
Un jour le drame éclate : un chasseur parachutiste met en batterie un F.M. dans un coin de la cour d'honneur et menace de tirer dans le tas!

Il faut tout le sang-froid du capitaine d'Harcourt, qui n'a guère quitté ses hommes depuis 2 ans, pour calmer le malade.
Décidément, le BMC avait du bon et adoucissait les moeurs... Kompong Chhnang, c'était chouette...

Oui Georges, Kompong Chhnang, c'était chouette... Et ton récit est chouette...

Je ne sais pas comment tu as eu et par qu'elle source, toutes ces infos, mais tu as un sacré mérite. Merci

Eh oui, Le Béarnais, René n'a peut-être pas tout raconté, mais sa famille pouvait être fière de lui... 
"Y avait Fanny qui chantait... dans ce pauvre cabaret..."
Tu te souviens...? On l'écoutait il y a peu avec Paracolo...
Une chanson comme ça, ça ne s'oublie pas...

Désolé Georges, je ne me souviens pas, tu sais, contrairement à d'autres sur ce forum, je ne sais pas tout    sans pour autant débarqué...    

Mais dans quel sujet peut on écouter cette chanson ?
A défaut, notre charmante Lothy pourrait se mettre en scène pour une prestation en poussant une chansonnette de l'époque...  

C'est une chanson d'Hugues Aufray, très belle et touchante, sur la guerre dont on ne parlait surtout pas, et sur les filles qui aidaient les paras à tenir ... la rime est souvent en i, mais jamais il ne dit Algérie... tiens la voilà, Paracolo l'avait mis dans les chansons de Noël...

Merci Georges, à défaut t'entendre la voie cristalline de Lothy... Allons-y pour Hugues !  Mais ça nous rajeunit pas.

encore merci Georges pour toutes ces précisions ...

Merci d'avoir "marché" avec le II/1e RCP, puis le 1e BCP... je vous donne R.V. avec le 10e BPCP dans quelques jours...  

OK Georges, en attendant le retour en opération, et pour profiter pleinement de ce repos du guerrier, nous allons faire un tour en ville pour une visite...  

georges a écrit:

Merci d'avoir "marché" avec le II/1e RCP, puis le 1e BCP... je vous donne R.V. avec le 10e BPCP dans quelques jours...  

Bonjour,

Cela peut compléter utilement ce qu'il y a déjà sur le forum: Le 10ème BPCP

georges a écrit:

Merci d'avoir "marché" avec le II/1e RCP, puis le 1e BCP... je vous donne R.V. avec le 10e BPCP dans quelques jours...  

Je repartirai volontiers !.... Merci d'avance pour les futurs récits...