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J'apprends aujourd'hui le décès de René Bail.
René BAIL, né en 1931 à BAR sur AUBE, a passé toute sa jeunesse à Dunkerque où il va connaître et subir certains évènements de la seconde guerre mondiale. Elève indiscipliné d'une institution religieuse, il juge les voies du Seigneur par trop impénétrables et entre dans la marine à 17 ans.
Devenu photographe, une autre vocation à laquelle il a beaucoup sacrifié, il va suivre durant 7 ans, les opérations d'Algérie, sortant souvent du cadre de la Marine pour suivre la Légion étrangère, les parachutistes, les commandos, etc. Resté très attaché à l'Algérie, une " erreur de jeunesse " pensent les autres, il a produit différents ouvrages sur ce sujet
Interview de René Bail par Edith Varet en 2007 La Ruche : René Bail, qui êtes-vous ?
R.Bail : Je suis né en 1931. Photographe d’abord dans la Marine, parfois cameraman et reporter de guerre, je fus aussi journaliste en Extrême Orient. Depuis, je sévis dans l’édition où j’ai produit une trentaine d’ouvrages, albums ou livres, parfois en collaboration ou seul.
Ceux-ci traitent en général de la Marine, l’aéronautique navale, les campagnes d’Indochine et d’Algérie ; toutes les guerres de la décolonisation. Je suis considéré comme étant sans détours, soucieux de l’exactitude des faits, par respect du lecteur. Je tiens à être irréprochable sur le fond et il est vrai que je ne m’embarrasse guère des formes. Je suis également sensible à certains problèmes de société , comme la protection de la faune et de la nature.
La Ruche : Vous êtes un ancien élève des Dunes, quel fut votre parcours scolaire, quel enfant étiez-vous ?
R.Bail : Provenant de l’école primaire de Malo Les Bains puis de celle de Saint Pol sur Mer à cause de la guerre, je suis arrivé en 1942 aux « Dunes » , avec Melle Desmidt, une femme formidable. J’étais un garçon dissipé, dilettante, souvent sauvé par sa mémoire, mais si le Français et l’Histoire-Géographie me plaisaient, les Maths, comme la discipline se dressaient comme des obstacles insurmontables ! Par obligation professionnelle de mon père, nous avons quitté la région dunkerquoise en 1948, j’avais 17 ans, pour la Moselle.
La Ruche : Un personnage, professeur ou autre vous-a-t-il marqué au cours de votre scolarité ? Dans quelles circonstances ?
R.Bail : La plupart étaient des hommes généreux et très consciencieux. L’abbé Deroo, dont l’accent flamand imprégnait la langue anglaise, le calme abbé Vandewalle, la grandeur en taille et en présence de l’abbé Lemaire ; son crâne dégarni lui valut d’ailleurs un surnom ! Et ce cher professeur de Maths, l’abbé Debreu, qui disait « moué » en signe
d’acquiescement. Longueval, qui prépara tellement ses cours , la nuit, qu’une hémorragie cérébrale l’emporta. Le cher abbé Delva...
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