Indochine-1940/1955-résumé

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Un article de (feu) DLF





Informations provenant du web, de livres, et même du forum, évidemment, à l'époque j'étais un peu jeune.

En 1940, les japonais en guerre contre la Chine encore nationaliste profitent de la défaite de la France pour exiger de celle ci qu'elle ferme la frontière entre le Tonkin et la Chine. Le gouverneur de l'Indochine le général Catroux ne peut que s'incliner, désavoué par le maréchal Pétain il est remplacé par l'amiral Decoux. A cette époque seule l’Angleterre résiste encore contre l'Allemagne la Chine contre le Japon. Les japonais, implantés en Indochine laissent en place l'administration coloniale.

En 1945,1'arrivée du général de Gaulle a rangé la France dans le rang des alliés sur le plan internationales des lors Tokyo considère désormais l'Indochine comme territoire ennemi. Si les japonais étaient prés à faire face à cette situation ce n'était pas le cas des français qui eux commençaient à s'y préparer.

Le 9/3/1945 les japonais attaquent les garnisons en place dans tout le pays. Ex.

• A Lang Sonja citadelle est attaquée par surprise. le général Lemonier sera décapité ainsi que 460 prisonniers.
  
• A Dong Dang le capitaine Lafosse qui commande la garnison, à court de munitions se rend, un général japonais le félicite et lui tire une balle dans la tête.
  
• A Hanoï le général Massini obtient les honneurs de la guerre mais ses hommes périront tous à Hao Binh dans les camps de la mort.
  
• Au Laos les européens de Paksane notables en tête y compris l'évêque sont jetés par paquets attachés avec des fils de fer dans le Mékong. Ailleurs on fusille dans les rues, on enterre les hommes jusqu'aux yeux avant de faire passer une herse. etc...
  

Dans l'ensemble il s'agit de la part des japonais de guet-apens plutôt que d'actions militaires. Comme à Ha Giang ou ils massacrent des gradés après les avoir invités en l'honneur de l'amitié des deux pays. Les Français ont résisté partout ou ils le pouvaient comme ils le pouvaient. Quelques rares unités ont échappé au coup de force, parmi elles deux bataillons de légionnaires. Pendant deux mois, sous les ordres du général Alessandri ces deux bataillons ont reculé en se battant jusqu'en Chine ou ils pensaient trouver accueil et reprendre le combat. Ces troupes y subirent un internement sévère et humiliant, elles découvriront que les américains ont en vue l'éviction pure et simple de la France d'Indochine. Le général Wedemeyer commandant le front de Chine continentale et de Birmanie aura ces mots au général Chennault qui avec ses "tigres volants" voulait porter assistance aux colonnes en retraite qui se battaient encore."Pas un grain de riz, pas une aiguille pour les français" Le président Roosevelt, était alors anti-colonialiste. Cet anticolonialisme américain durera jusqu' à ce que la Chine devienne communiste. En quelques jours, la présence Française est balayée d'Indochine.

Août 1945, après la capitulation japonaise,le sort des internés français n'a pas changé, les japonais ont transféré leur pouvoir au parti nationaliste vietnamien qui,avec l'aide des américains s'est répandu sur le territoire d' Hanoï à Saïgon

Pour les français, à la fin de la guerre, l’Indochine n'était pas important et dans l'esprit de certain, le seul fait d'avoir servi sous les ordres de l'amiral Decoux, qui dépendait de Vichy était condamnable. Les américains avait réglé le sort de l'Indochine sans demander l'avis des français. Le maintient de l'ordre est confié au nord aux chinois, au sud aux britanniques. La France va quand même, avec difficultés, intervenir. Par l'intermédiaire du général Leclerc qui se rend à Calcutta pour faire accepter par les anglais le retour des français en Indochine. Il va falloir faire face à l'acheminement des troupes et du matériel et bien entendu les américains font savoir que ce sera sans eux. D'ailleurs ils aident activement les révolutionnaires vietnamiens qui proclament début septembre l'indépendance du Viet-Nam.

Seuls les Anglais acceptent et le corps expéditionnaire français d'extrême orient mettra six mois pour arriver. A Saïgon la situation est grave, en gros, c'est la pagaille, le général anglais responsable de la partie sud de l'Indochine en est réduit à demander aux japonais d'assurer ordre et sécurité alors que les soldats français, libérés des camps de prisonniers sont parqués sans armes dans leur caserne. Erwan Bergot écrit dans ''la coloniale'' - Les hommes du Viet-minh profitent de la situation, ils créent rapidement un climat pré-révolutionnaire. On n'assiste qu'à des attentats, incendies, assassinats, pire encore, le 24 Septembre une foule hurlante se rue dans la Cité Hérault et massacre avec des raffinements de cruauté inouïe quelques 300 européens hommes,femmes et enfants. Le général Anglais Gracey en dépit des ordres reçus de Londres va réagir, et les français au fur et à mesure de leur arrivée reprendront l'assainissement du secteur. D'abord arrivera le commando n°2 du CLI devenu 5eme RIC, puis le groupement de marche de la 2eme DB.

A cette époque, les américains ne cachent pas qu'ils sont contre le retour des français et travaillent pour l'indépendance immédiate de Vietnam. A Postdam, le 26/7/1945 il est décidé de faire occuper le Vietnam par les chinois nationalistes au nord, par les anglais au sud, ceci pour désarmer les japonais et mettre en place un gouvernement vietnamien. Le 20/8/45 le vietminh occupe Hanoï, s'empare des bâtiments administratifs et forme le comité de libération du sud. Le 25/8 Bao Daï abdique en faveur du vietminh, le 29 un gouvernement de la république du Vietnam est formé son président Ho Chi Minh proclame l'indépendance du Vietnam le 2 Septembre 1945.

En septembre les troupes françaises libèrent Saïgon, elles rétablissent l'administration française. En trois mois les deux tiers de la Cochinchine sont sous contrôle.


Pour intervenir, le général Leclerc ne dispose que du CLI/5emeRIC. Celui ci comprend 1700 hommes dont 200 officiers, 500 sous officiers, des légionnaires et fusiliers marins sont venus s'ajouter aux volontaires venus initialement de toutes armes.

Le CLI/5RIC en vue d'un débarquement aéronaval a été restructuré en trois grandes unités à l'effectif d'un bataillon.
Commando 1 (Lacroix)
SAS bataillon (Ponchardier)
Commando 2 (Guennebaud)
Plus deux unités, la compagnie A et la compagnie B.

La cie A est aérotransportée à Saïgon le 12/9, elle réarme les prisonniers et avec ces anciens d'Indochine tient la ville face aux insurgés, encadrés par des japonais. Ils ne pourront éviter le massacre de la cité Heraut, les anglais en ayant confié la garde aux japonais, ceux ci ont laissé faire. La cie B intervient au Siam.

Le 3/10 le gros du CLI débarque.
Le 25/10 le groupement Massu de la 2e DB débarque à son tour. Petit à petit ils reprennent pied en Cochinchine, et au Cambodge, plus tard au Laos. A la fin de l'année les Français ont reconquis le sud de l'Indochine,mais il subsiste une guérilla menée par des éléments viet-minh en Cochinchine.

Le retour des troupes dans le Nord prévu pour mars 1946 nécessite une négociation avec les chinois et le gouvernement de Ho Chi Minh à Hanoï. Cette négociation est menée par le commissaire français Jean de Sainteny. Ces accords doivent mener à faire du Vietnam un état libre au sein de l'Union française et de la fédération Indochinoise avec le Laos et le Cambodge qui ont déjà ce statut. Cet accord du 6/3/1946 ouvre les portes vers des négociations franco-vietnamiennes. Le 6 l'armée française va prendre la relève des troupes chinoises au Tonkin, 15.000 hommes sont embarqués sous le commandement du général Leclerc. Ils sont accueillis par des tirs nourris, mitrailleuses, mortiers, artillerie, il y a des blessés et des morts, la marine riposte au canon lourd, les batteries chinoises se taisent, des dépôts de munitions explosent. Les français prennent pied à Haiphong. Ho Chi Minh qui devait choisir entre deux ennemis, la Chine ou la France, se rangera provisoirement du côté de cette dernière. La Chine est pour les siens un ennemi héréditaire, et ceux ci ont mis la région en coupe réglée.

Une coopération est prévue entre les troupes françaises et vietnamiennes pour ramener le calme après le départ des troupes chinoises. En réalité,des incidents vont sans cesse se répéter. Ho Chi Minh, en France participe à la conférence de Fontainebleau, il n'y trouvera pas d'interlocuteur valable. L'amiral Thierry d'Argenlieu proclame alors la création de la république autonome de Cochinchine. Ho Chi Minh rentre au pays et appelle le 19/12 à la résistance nationale.

Additif-

L'accord du 6 mars 1946 n'est pas accepté par tous.L'amiral d'Argenlieu en contradiction avec celui ci fait proclamer la république autonome de Cochinchine et écarte le général Leclerc en désaccord avec ses choix.
(d'Argenlieu était haut commissaire de France en Indochine, Leclerc général en chef des troupes - le 21/1/1946 le général de Gaulle a quitté le gouvernement)

Le 23/11/1946-Un incident douanier entre français et vietnamiens va servir de prétexte au bombardement de Haiphong(Le général Leclerc est alors en France).
Trois navire de guerre français bombardent Haiphong, sur un ordre du général Valuy donné au colonel Debés. Ces bombardements auraient fait 6000 morts,principalement des civils.


C'est alors l'offensive générale .A Hanoï la centrale électrique est détruite, des tirs de mortiers sur les édifices européens, les Tu-vé encadrés par le viet-minh et des japonais se jettent par milliers à l'assaut des édifices militaires, s'en prennent aux populations civiles qu'ils massacrent, lorsqu'ils se retirent ils emmènent 300 otages dont personne n'entendra plus parler.
Partout les mêmes scènes se reproduisent à Vinh, les français vont être fusillés,l'intervention de l'administrateur René Moreau les sauvera mais ils seront gardés en otages huit années durant. Il y a un livre à ce sujet.
A Nam Dinh le siège durera 82 jours. La ville qui était une des plus belles et riche d'Indochine est transformé en champ de ruine, rien n"est épargné par les révoltés.

Coté paras

La décision de créer une demi brigade de parachutiste SAS à été prise en novembre 1945. Le premier bataillon débarque à Saïgon en février 1946, suivi du second peu après. La demi brigade fournira des détachements parachutés au Laos, Cambodge, au Tonkin. Les paras prennent part au dégagement du port de Haiphong et à la libération de Nam-Dinh ou le 6e RIC est assiégé de décembre 46 à mars 47.

En janvier 1947 une demi brigade de marche parachutiste composée du 1er et 3eme bataillon du 1er RCP arrive en Indo. Elle intervient aussitôt à Haiphong pour dégager et protéger la voie ferrée Haïphong-Hanoï…
Chef de brigade - lieutenant colonel Sauvagnac
1er bataillon - commandant Vismes
3eme bataillon - commandant Fossey François.

Gendarmerie parachutiste.

En 1947 naît dans le cadre du 3e régiment de la GRC l'Escadron Parachutiste de la garde républicaine de Cochinchine, composée de cochinchinois et cambodgiens, encadrés par des gardes républicains. Après quatre années de combat, cette unité quittera le cadre de la gendarmerie pour être intégrée au 1e BPVN.


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Période décisive.


Le général Leclerc et Ho Chi Minh lors de la tentative de négociation, qui sera refusée  par le gouvernement français.

Sur l'une d'elle, on comprend que les attaques vietminh menées sur la RC4 avaient pour but de permettre le ravitaillement en provenance de Chine en hommes, armes et munitions.


Après la tragédie de la RC4 la situation a changé avec l'arrivée du général de Lattre de Tassigny en décembre 1950. (commandant en chef des armées et Haut commissaire en Indochine.)

Celui ci devant ses officiers aura ces paroles ''C'est pour vous, lieutenants, capitaines que je suis venu en Indochine, désormais vous serez commandés''

Un mois plus tard, après avoir réorganisé le commandement et les forces celui ci dirige lui même la première bataille contre les forces de Giap qui s'engageaient vers Hanoï. Il brise les offensives de celles ci vers le Delta (Tien Yen,Vin Yen,Mao Khé, Dong Trieu). Il veut politiquement aider le Vietnam indépendant en s'opposant aux communistes vietminh. Il va donner de l'élan à la création de l'armée vietnamienne.

La première force à avoir été qualifiée de vietnamienne n'a pas été alliée des français.

Les accords du 6/5/1946 entre Ho Chi Minh et Sainteny permettent au gouvernement de Hanoï un contingent de 10.000 vietnamiens dont la moitié armée, ceux ci ayant à charge de remplacer les unités chinoises au nord du 16e parallèle avec 15.000 hommes des TFEO.

Les accords signés à Paris le 8/3/1949  entre le président français et l'empereur Bao Dai constituent l'acte de naissance de l'armée vietnamienne .Le 31/12 une convention d'application militaire est établie, qui prévoit, entr'autres la création de Forces Armées Vietnamiennes commandées et encadrées par des militaires français et présentant une organisation aussi proche que possible de celle des TFEO.
Dés 1949 quatre bataillons sont mis sur pied, le 1er BVN est formé à Long Hai en Cochinchine, le 2eme BVN sera constitué à Nam Dinh sans encadrement français, les  deux autres suivront.

Certains militaires français étaient réservés face à constitution de ces nouvelles troupes. Ils pensaient que celles ci pouvaient rejoindre le vietminh, le manque de matériel, de cadres supérieurs vietnamiens, tout cela ralentira au début la constitution de ces nouvelles unités. Le général Alessandri lassé de ne pas obtenir de renforts européens au Tonkin accepte en 9/1950 -  6 bataillons vietnamiens

Les Etats Unis opposés au maintien de la France en Indochine sont favorables à la création de l'AVN. Un pacte d'assistance USA Vietnam est conclu le 23/12/1950. Ceci leur apparaît maintenant comme être un rempart contre l'invasion communiste en Extrême-Orient.
Le 17/12/1950 la situation change avec l'arrivée du général de Lattre, celui ci est convaincu du besoin urgent de créer une solide armée vietnamienne destinée à relever un jour le TFEO.
Le 5/3/1951- Adoption d'un programme d'accélération de formation, l'AVN doit passer de 70.000 à 134.000 hommes, ceci dans l'année.

Paras : Sont crées les 1/3/5/6/7 BPVN.

Cambodge : le 1e BPK (bataillon de parachutistes Khmères)

Laos : le 1e BPL (bataillon de parachutistes Laotiens)


Le général Leclerc sur le terrain avait compris la situation et souhaité une entente avec l'adversaire Ho Chi Minh. Le gouvernement semble-t-il n'a pas voulu traiter avec des communistes???

Par contre il y avait eu déjà accord avec le Laos et le Cambodge. En décembre 1947 ceux ci adhèrent à l'Union française. Puis en 1949 ils deviennent états associés. En 12/47 les entretiens de la baie d'Along auquel participe l'ex empereur Bao Dai reconnaissent l'indépendance du Vietnam,le droit à l'unité du Tonkin, de l'Annam, de la Cochinchine (3ky) en statut d'états associés. L'empereur Bao Dai est rétabli sur son trône. La France à accordé à Bao Dai ce qu'elle avait refusé à Ho Chi Minh.

Dés lors ces états auront leur propre armée, encadrée et formée par les militaires français.

Début 1947 la rupture entre la France et le Vietminh est consommée, Ho Chi Minh et Giap son général se réfugient dans les régions hautes du Tonkin. Faute de véritables moyens militaires ils vont faire mener des actions de guérilla actives sur tout le territoire vietnamien. Afin de faire accepter ses idées révolutionnaires marxistes il dissimule celles ci sous un nationalisme auprès des populations locales.

A partir de l'automne 1947, l'armée française va mener des opérations multiples qui mèneront celle ci au  nord Tonkin, à la frontière chinoise. L'une d'elles ratera de peu Ho Chi Minh. Ces opérations se  poursuivront en 1948 et 1949.

En France, le 1er Octobre 1948 création à Vannes de la 1/2 BCCP sous le commandement du général Massu. A partir de ce moment la relève des bataillons parachutistes est assurée :

Le 2eme BCCP, détachement du 5eme BPIC en provenance de France, débarque à Saïgon

Le 15/11/1947, prend l'appellation 2eme BCCP.
3emeBCCP crée le 1/1/1948.
5emeBCCP crée le 25/6/1948.
6emeBCCP crée le 16/5/1948.
7emeBCCP crée le 16/7/1949.
1erBCCP-sas crée le 1/1/1948 en Indochine par fusion des 1er et 2eme choc SAS;
Il existait une 1ere compagnie indochinoise de parachutistes (1948/1951) crée en Cochinchine avec des autochtones,la CIP, celle ci sera incorporée au 1er BCCP-SAS et deviendra sa 3eme compagnie. Cette CIP sera affectée ensuite à différents bataillons.

Le 8eme BPC sera crée plus tard en Indochine le 28/2/1951.

1er Juillet 1948 - le 1er BEP(bataillon étranger de parachutistes) est crée, il est envoyé à la fin de l'année en Indochine, sous les ordres du capitaine Segretain, il effectue sa première opération aéroportée le 18/3/1949.

1/10/1948 création du 2eme BEP qui débarque à Saïgon le 9/2/1948. Les deux bataillons du 1er RCP(1et 3) qui se battent depuis janvier 1947 sont remplacés par le 2eme bataillon fin 1948. Ce bataillon amènera avec lui un escadron du 1er RHP(régiment hussards parachutistes). Durant ces deux années, les attaques vietminh qui au départ étaient des actions de guérilla prirent de plus en plus d'ampleur.

1/3/1948 attaque du convoi de Dalat
25/7/1948 attaque du poste de Phu Tong Hoa tenu par une compagnie de légionnaires
L'utilisation de canons de 75 prouve que le viet se renforce.

1/10/1949, victoire des communistes à Pékin, l'armée chinoise s'installera à la frontière, avec leur aide, Giap pourra mettre sur pieds des unités régulières fortement armées y compris en artillerie. Les américains, de leur côté sont alors amenés à faire face à une attaque des communistes en Corée, leurs responsables politiques qui avaient pris au départ la décision d'aider Ho Chi Minh le lâchent et aident alors à l'effort de guerre de la France.

A l'automne 1950, les difficultés sont telles au Nord Tonkin, que l'armée prend la décision de l'évacuer. L'operation de retrait se soldera à Cao-Bang en octobre par la perte de 7.000 hommes.
- Durant ces opérations, à Dong Khé-Le 1er BEP et le 3eme BCCP disparurent.

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1e BPVN
(1951/1955) - Crée en janvier 1951 à Saïgon.
Il est formé à partir d'éléments de la 1ere CIP, de la compagnie de la garde du Vietnam, d'hommes des RIC et BVN.


La CIP(Compagnie Indochinoise Parachutiste (1948/1951)
Crée le 01/01/1948 en Cochinchine avec des autochtones, cette unité entrera dans la composition du 1er BCCP-SAS (3eme compagnie)
en 7/1948 elle est affectée au 5e BCCP (GC4)
en 10/1948 elle est affectée au bataillon de commandement de la 2e DBCCP
en 11/1949 elle est affectée au 2e BCCP (2e CIP)
en 12/1949 elle est affectée au 1e BCCP (1e CIP) seconde affectation.
en 10/1950 elle devient 1e GCIP.
en 3/1951 elle redevient CIP. Est affectée au 1e BPVN.


3e BPVN
(1952/1955) - Crée le 1/9/1952. A partir d'éléments du 10e BPCP (bataillon de parachutistes de chasseurs à pied).


10e BPCP
(1946/1952) A combattu en Indochine de septembre 1950 à août 1952. Une partie de ce bataillon formera le 3e BCCP, le reste rentrera en France.)

5e BPVN
(1953/1955) Crée le 1/9/1953. Il est crée à partir d'éléments du 3e BPC.Celui ci ayant été dissous le 31/8/1953.


6e BPVN
Créé le 1/3/1954. Premier bataillon entièrement composé de vietnamiens. Ne participera pratiquement pas aux combats.

7e BPVN
(1953/1955) Créé le 1/9/1953 à Hanoï à partir de cadres français provenant du 1ePBK(bataillon de parachutistes khmèrec-Cambodge)


1e BPK
(bataillon de parachutistes khmers-Cambodge)1952/1953.
Créé le 1/12/1952 par des cadres français, ce bataillon opérera seulement dans le cadre de l'armée du Cambodge. Les cadres français iront ensuite former le 7e BPVN.

1e BPL
( bataillon de parachutistes laotiens.)1952/1954.
Créé le 01/04/1952-Vientiane-par des cadres français. (date de création officielle)



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Autres unités de parachutistes français en Indochine.

10e BPCP
( bataillon de parachutistes de chasseurs à pied ) créé le 14/9/1946,dissous le 31/8/1952. Combat en Indochine de 9/1950 à 31/8/1952. Une partie formera le 3eBPVN, l'autre retourna en France.

8e BPC
( bataillon de parachutistes coloniaux ) Créé à Hanoï le 28/2/1951. Dissous le 31/5/1954.

3e BEP
( bataillon étranger de parachutistes ) Créé à Sétif le 15/11/1949. Il a pour tâche d'instruire et former les légionnaires parachutistes destinés à la relève des deux autres bataillons en Indochine. Il part cependant pour l'Indo le 25/5/1954, débarque à Haiphong, son effectif est reversé au 2e BEP lors de sa reformation. Il fusionnera ensuite avec des rescapés de bataillon anéanti à DBP.

60et 75e CGA
( compagnie de génie aéroporté ) en Indochine jusque 1954.

341 et 342e CPT
( compagnie transmissions parachutiste ) installée à Bayonne caserne de la Nive en 1949, la 341e CPT fournit des spécialistes radios au corps expéditionnaire en Indochine. Les transmetteurs métro et colo sont regroupés au sein d'une 342e CPT et participent aux opérations jusque DBP.

35e RALP
stationné à Tarbes, ce régiment intervient en Indochine en 1953-1954.

11eBPC
( bataillon de parachutistes de choc ) créé en 1946 à Mont-Louis, spécialiste des missions secrètes. Des éléments de ce bataillon encadreront le GCMA ( groupement de commandos mixte aéroportés ) Seuls des éléments de ce bataillon sont intervenus en Indochine.

10e BPC
un bataillon créé à Quimper va devenir en 12/1952, le 10e BPC. Il prendra l'appellation 2/1e RCP ( 2e bataillon du 1e RCP ) sous les ordres du commandant Brechignac.

GCMA
( 1951/1954 - unité mixte ) En 1950 un service action est mis en place en Indochine, celui ci crée le GCMA qui dépend des TAP, une majorité de l'encadrement provient du 11e Choc. Le GCMA participe à des actions dans toute l'Indochine, comme, organisations de maquis,  sabotages, guérillas contre guérillas, renseignements, actions sur les lignes arrières viets. Durant un temps, le 8e BPC renommé 8e GCP sera mis a disposition du GCMA. En 12/53, le GCMA devient le GMI, dissolution en octobre 1954.

9e BPC
ce bataillon mixte est créé le 7/3/1951, il devient la CITAPI(centre d'instruction des troupes aéroportées en Indochine ) 31/12/1953-dissolution.

Unités de section de pliage et d'entretient des matériels de parachutage et de largage en Indochine.

Appellations successives:
CRA-TFIN
( compagnie de ravitaillement par air des troupes françaises d'Indochine Nord.) Octobre 1948 - installée prés d'Hanoï, base aérienne 190 terrain de Bach-Mai

CRA-BAPN
( compagnie de ravitaillement par air de la base Aéroportée Nord ) en Avril 1950 installée à Hanoï et BA198 de Gia-Lam.

CERA ( compagnie étranger de ravitaillement par air ) en Janvier 1951

CRA-FTVN( compagnie de ravitaillement par air des Forces Terrestres du Viet Nam ) Septembre 1951

3e CRA
( 3e compagnie de ravitaillement par air ) Septembre 1953

3e CLA
( 3e compagnie de livraison par air ) Juin 1954. En Février 1955, la 3e CLA est recrée à Saïgon avec le retrait des troupes du Tonkin. Quitte l'Indochine en Septembre 1955.

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Le général de Lattre a rétabli la situation au Tonkin, a redonné confiance à tous et fortement contribué à aider au développement de l'armée vietnamienne. Ce développement de l'armée vietnamienne démontre que ceux du parti communiste français qui s'opposaient par une multitude de moyens à ce conflit contre le vietminh ne le faisaient qu'au nom du communisme et non au nom du peuple du vietnam.

Le 30 Mai 1951, son fils est tué à Ninh Binh à la tête d'un escadron vietnamien du 1er Chasseur. Le 11 Janvier 1952 le général de Lattre décède en France. Il est remplacé par le général Salan qui poursuit l'action de de Lattre. Le corps expéditionnaire tient ses positions sans progresser, pendant que le général Giap réorganise ses troupes, et forme une forte artillerie terrestre et anti aérienne avec l'aide de la Chine et des soviétiques.

Octobre 1952 les viets déclenchent une offensive générale contre les postes installés dans la haute région. Devant l'ampleur de l'offensive vietminh Salan donne l'ordre d'évacuer tous les petits postes et de se replier sur Na San. C'est à ce moment que le 6e BPC commandé par Bigeard est parachuté sur Tû-Lé pour assurer la protection du poste de Nghia Lo, celui ci étant considéré comme le plus menacé.

Quelques lignes du livre de Erwan Bergot '' la coloniale '' sur ce sujet. (En une nuit,ce gros poste fort de trois compagnies de Marsouins, dotées de canons, de mortiers, de mitrailleuses, est enlevé par deux divisions vietminh, la 308 et la 312. Au matin quelques survivants se glissent dans la jungle et s'efforcent de gagner Tu Lê où les attendent les paras de Bigeard. Quelques uns y parviennent d'autres disparaissent à jamais. Le 19 octobre '' le lendemain '' le 6e bataillon de paras subit de plein fouet l'attaque ennemie de deux régiments de la 308.

En même temps que les troupes sont évacuées, Na San est transformé en un camp fortifié, grâce à sa piste d'aviation qui permettra des rotations de Dakota. La bataille dura deux jours durant lesquels l'intervention de l'artillerie et de l'aviation furent déterminants. Les viets subirent des pertes importantes et se replièrent. Na San a été une opération de recueil des troupes éparpillées en haute région, décidée dans l'urgence par le général Salan et nullement une décision stratégique longuement réfléchie comme le sera Dien Bien Phu un an plus tard.




Le camp fortifié de Na San de par son importance va gêner l'avance des troupes Vietminh vers le nord Laos. Certaines de ses unités iront pourtant jusqu'aux portes de Luang Prabang. C'est dans ces moment que le 1e BPL ( bataillon de parachutistes laotiens ) a pour mission de protéger les éléments qui évacuent le poste de Sam Neva, la presque totalité de ses hommes et cadres français disparaîtront (12 Avril 1953). Un mois plus tard ce bataillon sera reconstitué.

Juillet 1953, fin de la guerre de Corée, les Etats Unis et la Chine vont se rencontrer lors d'une conférence internationale pour tenter de régler les différents problèmes de la région. Le vietminh mis à part Hanoï et Haïphong dominait une bonne part du nord du pays. Il s'avançait aussi dans le Delta du Fleuve Rouge

Deux raisons semblent avoir décidé le général Navarre qui a remplacé le général Salan à réitérer l'opération de Na San sur une plus grande échelle :

• Empêcher le vietminh de prendre Luang Prabang et envahir le Laos.
  
• Remporter une victoire pour aborder les négociations de paix en position de force.
  

La carte jointe provient du livre ''Dien Bien Phu'' du colonel Pierre Langlais (colonel à l'époque) édition France-Emire 1963.

En mai 1953 les aléas de la politique parisienne installent le général Navarre à la place du général Salan.

27 Juillet 1953. Armistice en Corée, la Chine peut alors apporter tout son soutien au Vietminh. Mis à part Hanoï et Haïphong celui ci dominait une bonne part du nord du pays et s'avançait dans le delta du Fleuve Rouge. L'avancée des troupes de Giap vers le Laos décide le général Navarre à refaire l'action entreprise à Na San par Salan. L'endroit choisi est une cuvette de 16 km de long sur 9 de large, Dien Bien Phu. C'est un endroit isolé dans une jungle entièrement sous le contrôle de l'ennemi, d'où la nécessité, comme à Na San d'un pont aérien avec maîtrise de l'air (DCA adverse). La piste devant être protégée de l'artillerie de l'adversaire.

20 Novembre 1953, deux bataillons para y sont largués, ils nettoient le secteur des force vietminh qui l'occupent, des éléments de la division 312. Il s'agit des 6e BPC (commandant Bigeard) et du 2/1e RCP(commandant Brechignac). Des éléments du 17e CGP et du 35e RALP sont aussi largués le même jour, ainsi que le 1e BPC et une antenne chirurgicale.

21 Novembre, le 1e BEP, le 8e BPC, le PC du colonel Langlais. Le général Gilles et son état major.

22 Novembre, le 5e BPVN, le premier Dakota se pose le 25, arriveront les unités non para.
En quelques jours, plus de 5.000 hommes y furent largués ainsi que le matériel.

Le 25 janvier le dispositif définitif est en place, les travaux en cours, mais loin d'être achevés, certaines positions n'en étaient encore qu'au stade du tracé sur le terrain. Cette période fut littéralement harassante pour les bataillons.
Les hommes ne posaient les outils que pour prendre les armes au cours de meurtrières opérations dans la jungle montagneuse qui encerclait la cuvette. Opérations de recherches du contact, de dégagement des points d'appui périphériques contre un ennemi fanatisé qui se renforçait chaque jour car le vietminh, initialement surpris avait très vite réagi et avec vigueur.
Sa division 312 déjà stationnée en pays Thaï convergeait sur DBP dés la fin du mois de novembre, coupant la piste Pavie et toutes liaisons avec Lai Chau.  Seuls purent être sauvés de ce poste les éléments aéroportés. Dés le début de décembre la division 308 quittait la (Mésopotamie) de Phuto et montait à marche forcée sur DBP, bientôt suivie des divisions 304, 316, et de la division lourde.......etc.....

En février on apprend qu'une conférence Est-Ouest va avoir lieu à Genève au mois d'avril, que cette conférence aura pour but l'arrêt des hostilités en Indochine..

Début mars le vietminh lance deux raids sur les aérodromes de Bach Maï et Cat Bi, l'intervention d'un bataillon de paras sauve de la destruction les avions de chasse et de transport qui s'y trouvaient. Au début des combats, le 13 mars, cinquante mille viets-minh encerclent onze mille franco-vietnamiens.

1953
En France, suite à une instabilité politique de plus, changement de gouvernement. Conséquence du climat national et international, ce gouvernement envisage l'arrêt des hostilités en Indochine.

28/5/1953
Le général Salan quitte l'Indochine avec son équipe ( important ) il est remplacé par le général Navarre qui arrive avec ( sa nouvelle équipe ). Le nouveau général en chef choisi par le gouvernement ne connaît pas l'Indochine. Ce nouveau commandant en chef donnera l'ordre de créer le camp retranche de DBP. Ordre fut donné aussi, d'évacuer les camps retranchés de Na San et de Lai Chau.

Conséquence :
Juillet 1953 - L'évacuation du camp retranché de Na San se fera sans l'intervention du vietminh. Le déplacement des hommes et du matériel transportable se fera par de nombreuses rotations de Dakota en provenance de Hanoï.

Fin 1953 - Evacuation de Lai Chau ( fin novembre à mi décembre ). Exécutée dans l'urgence, les troupes régulières furent transportées vers DBP par rotations aériennes, par contre les unités supplétives durent, elles, rejoindre le même lieu pat la piste '' Pavie '', dans une zone de montagnes et vallées encaissées occupées par des viets de la division 316. Ces unités sont détruites les unes après les autres, seul un lieutenant parviendra à destination avec quelques thaïs ainsi qu'un groupement (Wieme). Environ 2 000 individus sont disparus durant cette opération.

Autre conséquence
Sur la carte on peut voir que le camp retranché de Na San était une épine dans le pied du vietminh. Celui ci se trouvait sur l'axe de ravitaillement ennemi en provenance de la Chine vers le Laos. L'abandon du camp a été une ouverture au ravitaillement des troupes de Giap vers le camp de DBP. Ils purent ainsi utiliser les nombreux camions qui leur avait été fournis par l'Union Soviétique. Le camp de Lai Chau à environ 120km au nord ouest avait aussi une grande utilité. Ceux ci, avec leur piste d'atterrissage permettaient des interventions rapides de troupes sur le terrain. L'emplacement  de Na San étaient compatibles avec les rayons d'action des avions d'attaques, en provenance de Hanoï ou du porte avion Arromanches comme ça l'avait été en 1952. Ces bases assuraient aussi le support nécessaire aux différents maquis (GCMA-CMI) qui luttaient contre les communistes dans toute la région. Cette politique a amené des désertions de supplétifs qui voulaient rester près de leurs familles, y compris à DBP.

DBP, nouveau camp retranché. Celui ci se trouve plus à l'intérieur des terres, 100 km à l'ouest de Na San, trois cent km de Hanoï isole dans une jungle montagneuse sous contrôle du vietminh. Dés le début, son sort était attaché à l'aviation de transport et de combat. L'éloignement de la base ne permit pas aux avions de combat d'intervenir aussi efficacement qu'à Na San en 1952.



Quelques dates et remarques sur les changements de gouvernements.


30/1/1944 - Le général de Gaulle dans son discourt de Brazzaville promet une large autonomie à nos colonies et qu'elles pourront elles même gérer leurs affaires.

7/6/1945 - Le général Leclerc est nommé par de Gaulle chef du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient. Le 2/9 il signe l'acte de capitulation au nom de la France du Japon.

16/8/1945 - Le vice amiral Thierry d'Argenlieu est nommé par le général de Gaulle haut commissaire et commandant en chef en Indochine. Sa mission est de rétablir l'ordre et la souveraineté française. Il est promu amiral d'escadre en juin 1946. Juste après le général Leclerc est nommé commandant supérieur des troupes en Extrême Orient.

31/10/1945 - L'amiral d'Argenlieu arrive à Saïgon où il retrouve Leclerc dont il est le supérieur.  

20/1/1946 - Le général de Gaulle quitte le gouvernement.Le nouveau gouvernement est présidé par Gouin Felix.

18/3/1946 - Entretien Leclerc-Ho Chi Minh… ( d'Argenlieu n'accepte pas les accords Ho Chi Minh/Sainteny )

1/6/1946 - D'Argenlieu proclame la république de Cochinchine. Ce qui amène le départ du général Leclerc d'Indochine.

Du 25/12/1946 au 9/1/1947 - Leclerc accepte une mission d'observation en Indochine que lui confie le président du conseil Léon Blum qui ne sera président que du 18/12/1946 au 16/1/1947.

27/1/1947- Paul Ramadier propose au général Leclerc le remplacement de l'amiral d'Argenlieu, celui-ci refuse.(il semblerait qu'il ait pris cette décision après en avoir parlé avec de Gaulle.

5/3/1947 - L'action d'Argenlieu est controversée par le gouvernement Ramadier il est démis de ses fonctions et remplacé par Emile Bollaert. Il a été maintenu à son poste sous trois gouvernements successifs. (Gouin, Bidault, Blum)
Rentré en France il est nommé inspecteur général des forces maritimes, plus tard, il entrera au couvent…

12/4/1947 - Paul Ramadier nomme le général Leclerc inspecteur des forces terrestres, maritimes et aériennes en Afrique du Nord.

28/11/1947- Celui-ci trouve la mort dans un accident d'avion lors d'une tournée d'inspection dans un B-25 Mitchell, bombardier modifié en appareil de transport.

Le trafic des piastres
La piastre était l'unité monétaire de l'Indochine française, frappée par la banque d'Indochine.
Son cours était lié au franc de la même façon que le franc CFA. Le taux de change pour les transferts Indochine-France était fixé à 17 F. (1954), sa valeur sur le marché asiatique était parfois inférieure à 10 F. La différence était payée par le trésor, le contribuable, celle-ci aux environs de 8 F.
Pour bénéficier de ce taux intéressant et subventionné il fallait justifier le transfert et obtenir l'accord de l'OIC (office indochinoise des changes).
La guerre et la situation trouble qui en découlait ne facilitait pas les contrôles est donc est né un trafic juteux en réalisant de fausses exportations ( sur factures, fausses factures, etc ) et ceci à partir de 1948.
Découvert en 1950, les parlementaires ne s'y intéressèrent qu'à partir de 1952/53 au moment où l'on se rendit compte que le vietminh en profitait aussi, lui permettant d'acquérir des armes. Le trafic cessa en 1953.

Pour en finir avec ce Trafic de piastres

Quelques exemples.
Tout était bon pour transférer des piastres à Paris. Des hommes d'affaires saisis d'une fièvre d'achats, des firmes d'import-export furent crées disposant d'adresses en France et Indochine plus ou moins fictives. Des stocks de matériels et marchandises invendables s'entassaient dans les entrepôts, manuels scolaires périmés, carcasses de navires bons pour la casse, sacs de ciment périmés, parapluies, pots de chambres. Matériels qui étaient parfois retrouvés dans des terrains vagues.

Certains de ces produits importés de France étaient des médicaments, lampes torches, chaussures, pansements, qui aboutissaient grâce à des intermédiaires chinois ou annamites dans les maquis vietcongs ( l'argent n'a pas d'odeur ).

Lorsqu'un transfert était obtenu, l'opération pouvait être recommencée à l'infini. Une des pratiques, l'or valait le gramme 586 F à Paris, 1300 F en Indochine, il suffisait d'en faire entrer illégalement.

On se demandera pourquoi il y a toujours eu une chape de plomb sur cette affaire, pendant que les uns se battaient au nom de leur pays, d'autres faisaient des affaires. Les lois du commerce sont impénétrables.

Citation :

Les lois du commerce sont impénétrables.

Celles de la politique aussi....Au fait qui était aux commandes ?

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paracolo a écrit:

Citation :

Les lois du commerce sont impénétrables.

Celles de la politique aussi....Au fait qui était au commandes ?

Gouvernement provisoire de la République
26/08/1944 à 10/09/1944 -  gouvernement Charles de Gaulle(1)
10/09/1944 à 26/01/1946 -  gouvernement Charles de Gaulle(2)
26/01/1946 à 12/06/1946 -  gouvernement Félix Gouin
24/06/1946 à 28/11/1946 -  gouvernement Georges Bidault

Après la 1ère assemblée nationale de la IV république
18/12/1946 à 22/1/1947 - gouvernement Léon Blum

Président Vincent Auriol - ses gouvernements successifs
22/01/1947 à 21/10/1947 -  gouvernement paul Ramadier(1)
22/10/1947 à 19/11/1947 -  gouvernement Paul Ramadier(2)
24/11/1947 à 19/07/1948 -  gouvernement Robert Schuman(1)
26/07/1948 à 270/8/1948  - gouvernement André Marie    
05/09/1948 à 07/ 09/1948 - gouvernement Robert Schuman(2 )
11/09/1948 à 05/10/1949 -  gouvernement  Henri Queille(1)
28/10/1949 à 07/02/1950 -  gouvernement Georges Bidault(1)
07/02 1950 à 24/06/1950 -  gouvernement georges Bidault(2)
02/07 1950 à 04/07/1950 -  gouvernement Henri Queille(2)
12/07/1950 à 28/02/1951 -  gouvernement René Pleven(1)
10/03/1951 à 10/07/1951 - gouvernement Henri Queille(3)
11/08/1951 à 07/01 1952 - gouvernement René Pleven(2)
20/01/1952 à 28/02/1952 - gouvernement Edgar Faure(1)
08/03/1952 à 23/12/1952 - gouvernement Antoine Pinet
08/01/1953 à 21/05/1953 - gouvernement René Mayer
27/06/1953 à 16/01/1954 - gouvernement Joseph Laniel

Président René Coty
16/01/1954 à 12/06/1954 - gouvernement Joseph Laniel
18/06/1954 à 23/02/1955 - gouvernement Pierre Mendès France
23/03/1955 à 24/01/1956 - gouvernement Edgar Faure


Les Hmong (méos)

Les Hmongs appartiennent à un peuple originaire des régions montagneuses du sud de la Chine, du nord du Vietnam et du Laos. Appelés aussi méos. Au Laos durant l'occupation japonaise ce peuple se divise en deux à cause de rivalités entre familles.

• Les partisans de Touby Lyfong se rangèrent du côté des royalistes laotiens pro français.
  
• Ceux de Faydang Lo du côté du mouvement nationaliste Lao Issara (pro japonais) qui deviendra le Pathet Lao.
  

Le vietmin reçut donc l'appui du Pathet Lao, Touby Lyfong fit le choix de la France. Il aida le GCMA à organiser le maquis Hmong. Au vietnam les Hmongs se rallièrent à la France. Leur chef, Chau Quang Lo mena une lutte acharnée contre le viet dans la région de Lao Chai de 1947/1952 ( frontière Chine Vietnam ).

Jean Sassi est largué en juin 1945 dans le nord Laos, où il se bat contre les japonais et le vietminh. En 1946 un jeune Hmong, Vang Pao rencontre deux officiers français il vont le former à la fonction d'officier.
Jean Sassi revient au Laos après un passage au 11e Choc avec d'autres cadres (GCMA) pour lever des maquis méos aux côtés du prince Touby chef spirituel de ceux-ci. Il arme les partisans pour protéger l'accès des provinces de Xieng Khouang, de San Neua des pénétrations vietminh.

Fin avril 1954, il va mettre en oeuvre avec l'accord du colonel Trinquier une opération de secours en direction de Dien Bien Phu. Deux mille hommes, la plupart Hmongs ayant à leur tête Vang Pao se dirige à marche forcée vers l'objectif.
Ceux ci sont accompagnés par la capitaine Sassi, trois lieutenants et quinze sous officiers. Les premiers éléments arrivent à un jour de marche de l'objectif le 8/5/1954, sans savoir que la bataille est finie.
Le 11 mai ordre leur est donné de retourner à leur base de départ car les viets se ruent sur le Laos. A plusieurs reprises les maquisards détruisent des patrouilles viets, ils récupèrent 150 réchappés de la cuvette.

Les Hmongs 2

Enrôlé à l'age de 17 ans comme pisteur par les troupes françaises qui luttaient contre l'occupation japonaise Wang Pao est officier au sein des forces armées du Laos à l'indépendance.
D'après les accords de Genève, le Laos se devait d'être neutre, il fut le théâtre de violents combats entre le Pathet Lao ( allié des communistes viets ) et les forces spéciales de la CIA qui combattaient aux côtés des maquisards Hmongs commandes par Wang Pao.
Les combats durèrent jusqu’en 1975, au printemps le Nord Laos tombe à cause du total dégagement des Etats Unis. Ces Hmongs qui avaient combattus pour la seconde fois avec les occidentaux se retrouvèrent seuls dans un pays devenu inhospitalier. Ceux-ci étaient considérés par le régime communiste comme des traîtres à la nation.

Devenu général Wang Pao réussit à faire transférer 5 000 de ses hommes avec leurs familles par un pont aérien organisé par la CIA.
D'autres pour échapper aux camps de rééducation ou déplacements forcés se réfugièrent dans la jungle et reprirent le maquis.
Plus de 40 000 franchirent la frontière de Thaïlande et s'installèrent dans des camps de réfugiés crées dans l'urgence.

Certains stratèges avaient douté de l'efficacité de ces hommes face à l'ennemi à DBP, pourtant, peu de jours avant, les maquisards Nung de la Rivière Noire avaient repris Laï Chau à 80 km au nord de DBP.

Le gouvernement de la IVe République les remercia en demandant au capitaine Sassi qui s'était battu de nombreuses années avec eux de les désarmer. Il refusa, et leur fit acheminer du matériel avant de devoir les quitter.


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J'ai recherché quelques infos sur le sujet suivant, elles sont assez rares. Je mets ce que j'ai trouvé.

Le parti communiste.

Le parti communiste appelé alors SFIC (section française de l'internationale communiste) est créé en 1920 au congrès de Tours. Celui-ci est créé à partir d'une majorité de membres de la SFIO (section française de l'internationale ouvrière née en 1905).

Le 3/1/1923 Albert Treint, secrétaire du parti a dit '' Si les soldats rouges venaient sur le bord du Rhin c'est nous mêmes, camarades, qui irions leur ouvrir les portes de nos villes et les saluer au nom de tous les prolétaires de France.'' Le parti, jusqu'à l'effondrement de l'URSS a entretenu des liens étroits avec ce qui était à ses yeux la patrie du socialisme.

La raison qui a décidé le PC à s'opposer à la guerre d'Indochine en dehors de son anticolonialisme affiché est la communion de pensée entre communistes français et vietnamiens.
Les hauts responsables du PC connaissaient Ho Chi Minh, ils avaient ensemble appartenu à la même internationale.
La guerre d'Indochine était aussi un front de la guerre froide.

Quelques dates et événements.

22/3/1947 - Francois Billoux ministre de la défense (PCF) refuse de s'associer à l'hommage au CEFEO basé en Indochine.

5/5/1947 - Les ministres PCF sont renvoyés du gouvernement.
Des grèves sont déclenchées en France pour faire tomber la IVe République (émeutes, affrontements, à Marseille par exemple entre communistes et soldats en partance pour l'Indochine)

Des actions de soutien au vietminh.
Nuit du 2 au 3 décembre - Sabotage d'une voie ferrée entre Lille et Paris faisant morts et blessés.
Janvier 1950 - Le Pasteur est immobilisé plusieurs jours par une grève CGT, (non recoupé, avec sabotage des commandes du navire par un quartier-maître)
Sabotages dans des arsenaux de matériel militaire, causant la mort de nos soldats.
A Grenoble une pièce d'artillerie jetée d'un train.
A l'assemblée nationale des députés communistes exigent que la collecte du sang ne soit pas destinée aux blessés d'Indochine.
A Noël, un député suggère à l'assemblée nationale d'envoyer un colis de Noël aux combattants d'EO, un député PCF répond '' le seul cadeau qu'ils méritent c'est douze balles dans la peau ''
En Indochine des cadres PCF circulent dans les zones tenues par le Vietminh, ex : Boudarel et le camp 113.
Des blessés sont débarqués de nuit à Marseille, subissent des manifestations hostiles durant leur transport vers la région parisienne.

L'anti-militarisme était vraiment au TOP à cette époque. Si vous avez des remarques ou compléments ....


Leurs méthodes pour embrigader les ouvriers je m'en souviens. J'avais environ dix ans, donc vers 52, deux types passaient une fois par mois le soir pour vendre un illustré que j'aimais bien. Ils venaient aussi pour autre chose, refiler une carte de leur parti à mon père ajusteur aux houillères du nord.
Je n'ai pas oublié quand je les ai vus se bagarrer dans une pièce de la maison, mon père n'a jamais pris leur carte, ils ne sont pas revenus, le plus con est que je n'avais plus mon mensuel.

Précision sur le sabotage de la voie ferrée prés de Arras le 3/12/1945.

15 sabotages ont eu lieu dont 7 déraillements, celui de Arras, a fait 16 morts, les saboteurs pensaient qu'il s'agissait d'un convoi de CRS.

Dans la biographie de Ho Chi Minh il est écrit.

Il est installé à Paris en 1917 c'est là qu'il est initié au communisme par le directeur de l'humanité de l'époque.
Il est un des pères fondateurs du PCF au congrès de Tour en 1920.
Il est invité en compagnie d'un autre cadre français à Moscou pour y suivre une formation sur l'international communiste en 1923.
Il fonde ensuite au début des années 30 le parti communiste indochinois avec l'aide de Mao.

J'ai oublié de préciser, plus haut, que si la proclamation de la république populaire de Chine en octobre 1949 a fait que les USA se sont décidés à apporter leur aide, l'explosion de la première bombe atomique soviétique en août de la même année y a été aussi pour quelque chose. Evènement qui à l'époque a secoué tout l'occident.

Les USA avaient jusque là le monopole de l'arme nucléaire, la crainte d'un conflit entre les deux nations a créé une sorte de paranoïa, tout au moins en ce qui concerne les Etats Unis.
Ceux-ci n'avaient pas seulement l'URSS à l'oeil, mais la France aussi car pour eux les responsables du Commissariat à l'énergie atomique français étaient pour une part soit sympathisants, soit communistes ce qui n'était pas faux.

Ils ont commencé à installer des abris anti atomiques un peu partout sur le territoire, se lancèrent dans la conception de la bombe thermonucléaire (H) pour maintenir leur supériorité.
Les anglais essaient leur bombe A en 1952 au mois d'octobre, en novembre de la même année test de la bombe thermonucléaire américaine sur une île (Elugelab).
Le 19/8/1953 les soviétiques annonce maîtriser la même technologie.

Le Hic pour nous est que nous nous sommes en quelque sorte retrouvés entre le marteau et l'enclume.
Les russes ne peuvent atteindre les USA à l'époque, par contre les américains pouvaient atteindre Moscou depuis l'Europe.

Pour le peu que je m'en souvienne, la paranoïa n'a pas atteint la France, je peux me tromper, j'étais jeune, il est vrai aussi que les médias américains de l'époque étaient très en avance sur nous, qui ne commencions qu'a entrevoir les premières télévisions. Ceci explique sans doute cela.

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Tu sautes une partie fort intéressante et importante..... Le parti juste avant guerre, sa demande de recréation auprès des autorités d'occupation, la reparution de l'humanité inféodée aux nazis...

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paracolo a écrit:

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Tu sautes une partie fort intéressante et importante..... Le parti juste avant guerre, sa demande de recréation auprès des autorités d'occupation, la reparution de l'humanité inféodée aux nazis...

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Oui, j'ai lu cela aussi, mais je tiens à rester dans le cadre de l'Indochine, et surtout ne pas trop en écrire. Je ne veux pas m'égarer.

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Je dis cela, car tu parles de 20 et de 23....De plus cela donne un "éclairage" comme on dit maintenant à l'attitude du parti...

Quant aux manifestations hostiles le mot est faible, pour exprimer les bastonnades sur les brancards, les pansements arrachés...

On notera aussi la destruction des flacons de sang destinés aux blessés d'Indochine ...
Les grenades qui explosaient libérant des papiers libellés "Don des travailleurs français à leurs amis combattants" ou quelque chose d'approchant....Etc Etc...

Sans parler des grèves de dockers, des assauts à l'assemblée nationale qui ont fait échouer le fameux BILOM....

J'en passe et des meilleures...

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paracolo a écrit:

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Je dis cela, car tu parles de 20 et de 23. [.../...] et des meilleures...

C'est intéressant d'en parler dans le sujet, toutes ces histoires sont passées à la trappe depuis longtemps. Les plus jeunes n'en savent rien.

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Juste pour le plaisir....

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paracolo a écrit:

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Juste pour le plaisir....

Ils avaient une préférence semble t'il pour la bombe de droite géographiquement parlant.

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La bataille de Dien Bien Phu a été évoquée, par SL entre autres ainsi que la fin du GM100 qui a suivi cet événement. Je mets ces deux textes trouvés sur un lien nommé AOB 340.Dossier

Les petites prostituées de Dien Bien Phu.

Il y avait au BMC une trentaine de prostituées qui avaient refusé d'être évacuées. Le docteur Paul Grauwin, auteur de '' J'étais Médecin à Dien Bien Phu '' a déclaré à leur propos :
'' Ces filles étaient des soldats. De vrais soldats. Elles se sont conduites de façon remarquable. Tous mes blessés étaient à l'abri dans mes installations souterraines. Il fallait les soigner, il fallait qu'ils pissent et le reste, qu'ils fassent un peu de toilette. Ce sont ces femmes, ces petites prostituées transformées en ''anges de miséricorde'' qui ont permis à mes blessés de supporter leurs misères. Elles les ont fait manger, boire, espérer contre toute espérance...''

Quelques jours après la chute de Dien Bien Phu, un commissaire politique était venu voir le médecin-commandant Grauwwin au camp 308, où il était emprisonné pour lui dire, comment se fait il que votre commandement ait créé un commando de femmes vietnamiennes pour nous tuer ?
-Vous vous trompez, il n'y a jamais eu de tels commandos.
-Si ! Elles ont tiré sur nous !

Dans les dernières heures de combat, elles avaient effectivement fait le coup de feu, aux côtés des paras et légionnaires, contre les viets.
Capturées, battues, et, malgré les menaces et les privations de nourriture, elles refusèrent de cracher sur le drapeau tricolore. Nous sommes des françaises, répétèrent-elles aux vietminhs furieux. Humiliées, torturées, elles furent finalement abattues.
Il faut leur rendre hommage, disait Grauwin, elles sont tombées comme des soldats.


Petite histoire autour du char ''Bazeilles''(LIO a fait la remarque sur l'inexactitude de la date du 7 mai)
Le 7 mai 1954 le lieutenant Edme est parachuté de nuit dans les rangs du 1er BPC deux jours avant la chute de Dien Bien Phu.
'' A mon arrivée au sol, de nuit, je n'y voyais goutte. J'ai attendu l'aube avant de me relever, ça tirait de partout. Au petit matin j'ai constaté que j'avais atterri prés d'un char. En m'approchant de plus près encore, j'ai pu lire le nom de ''Bazeilles'' sur la tourelle. Alors là j'ai compris que c'était foutu.
                                                                                                                                  De la part du Colonel Allaire.

Bon, j'ai recopié exactement ce qui était écrit sur le lien qui raconte aussi la bataille de Dien Bien Phu et d'autres événements.

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Trouvé sur le site de A.N.A.I. partie d'un texte du colonel Demaison.

Ho Chi Minh et les accords de Genève vu par Khrouchtchev.

Khrouchtchev apporte également dans le cadre de ses rapports avec Ho Chi Minh de fort intéressantes précisions quant aux accords de Genève du 20 juillet 1954, qui mirent fin au conflit franco-vietnamien, coupant le Vietnam en deux le long du 17eme parallèle.
Si le chef du PCUS ne vint pas en personne à Genève, il prit une part active à une réunion préparatoire qui se tint à Moscou. La Chine y était représentée par Chou En Lai, le Vietnam par Ho Chi Minh et Pham Van Dong. C'est alors que fut arrêtée la position commune des pays communistes à la future table de conférence.
Voici ce qu'il écrit de la situation au Vietnam :
'' Le mouvement de résistance au Vietnam était à la veille de s'effondrer. Les résistants espéraient que la conférence de Genève aboutirait à un cessez-le-feu qui leur permettrait de garder les positions acquises par le peuple vietnamien dans sa lutte contre l'occupant français.''

Et, plus loin :
'' Le camarade Ho Chi Minh m'a dit que la situation au Vietnam est désespérée, et que si nous n'obtenons pas un cessez le feu, les vietnamiens ne pourrons pas résister plus longtemps aux français. En conséquence, ils ont décidé de battre en retraite jusqu'à la frontière chinoise, si cela devient nécessaire, et ils veulent que la Chine se tienne prête à envoyer des troupes au Vietnam comme elle l'a déjà fait pour la Corée du nord. ''

Khrouchtchev obtint du chinois de ne pas désespérer la délégation vietnamienne et de ne pas dire que son pays ne voulait pas entrer en guerre contre les français en territoire vietnamien ''.

Ce passage des souvenirs '' khroutcheviens '' se conclut en ces termes qui ne peuvent que laisser à la France d'amers regrets et une appréciation très réservée sur la qualité de la prestation de la délégation française conduite par P. Mendès-France :
''Puis le miracle eut lieu. Au moment où les délégations arrivaient à Genève, les résistants vietnamiens remportaient une grande victoire en s'emparant de la place forte de Dien Bien Phu.

Dés la première session de la conférence Pierre Mendès-France, alors chef du gouvernement français, proposa de ramener les troupes de son pays en deçà du 17eme parallèle. J'avoue que la nouvelle, quand elle nous parvint, nous laissa bouche bée de stupéfaction et de plaisir. Nous n'avions rien espéré de tel. Le retrait en deçà du 17eme parallèle était en fait la revendication maximum à partir de laquelle nous comptions négocier.

Nous avions donné consigne à nos diplomates d'en faire état dans le seul but d'affirmer d'entrée de jeu une position dure. Après quelques discussions nous acceptâmes l'offre de Mendès-France, et le traité fut signé. Nous avions réussi à consolider les conquêtes des communistes vietnamiens''.
Une note en bas de page, apprend aux lecteurs que l'accord sur le 17eme parallèle donna pleine satisfaction à Pierre Mendès-France et Antony Eden tout comme bien évidemment à Ho Chi Minh et Khrouchtchev. Seul, Foster Dulles (secrétaire d'état des USA) fit grise mine...

La graine d'une autre guerre était semée et le destin du peuple vietnamien scellé pour longtemps.

Petits extraits du rapport en question du Général Blanc et cette petite phrase en préambule

......." Il faut avoir le courage de détruire le slogan : Le Tonkin est la clé du Sud-Est Asiatique ", et de se retirer définitivement de ce qui est pourri et impacifiable dans l'état actuel des choses.

.......'' Il faut donc, dans un premier temps, négocier l'évacuation du Delta tonkinois et nous maintenir seulement sur l'axe Hanoï-Haïphong, quitte à se resserrer, dans un deuxième temps, autour de cette base et, peut-être, ultérieurement, l'abandonner.
Continuer le combat dans le Delta, tombeau de nos troupes, constituerait un crime vis-à-vis de nos forces que des populations non combattantes.

Il faudrait s'efforcer de conserver le Laos jusqu'à le ligne des crêtes au nord-est, abandonner le sud Annam jusqu'à la route Savannaket-Dong Ha.
Il faut reporter notre effort, et massivement sur la Cochinchine et le Sud-Annam, les pacifier complètement.
Ce sera là la véritable amélioration de la " carte de guerre ".

....... " Quant à la cuvette de Dien Bien Phu, nos troupes fixent sans doute une partie importante des troupes vietminh bien que leur départ du Delta n'ait pas apporté à l'Est le soulagement qu'on pouvait escompter, leur remplacement ayant été assuré par des troupes presque aussi aguerries.
Ces troupes sont stationnées dans un camp retranché remarquablement organisé et ravitaillé, mais d'une façon très précaire, eu égard aux conditions météorologiques et au détriment du potentiel aérien.
Il n'existe d'autre part aucune possibilité de sortie, toute la cuvette étant sous l'étreinte très rapprochée et continue de l'ennemi, sous les feux de ses armes.......".

Ce sont des extraits provenant de l'ouvrage de Jules Roy " La bataille de Dien Bien Phu " et naturellement ce rapport n'est pas complet...

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Que de commentaires il y aurait à faire sur ce récit...

Pour résumer : nous étions vendus, trahis autant de l'intérieur que de l'extérieur !

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Comme toujours...

C'est un vrai cour magistral Paracolo. Merci et j'espere que d'autres y ont assistes.

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DLF...Suite





1954
Février 1954- Annonce de la conférence de Genève. Pendant ce temps ce même mois, le poste de Dak Doa est défendu par des compagnies du GM100, le commandement interdira au gros du GM100 de venir à leur secours, alors que le poste est attaqué par les viets très supérieurs en nombre. Il n'y aura qu'une quarantaine de survivants.
L'évacuation d'An Khé- Là, malgré les informations alarmantes concernant le regroupement important de forces ennemies dans la région, environ 15000 combattants, des stratèges éminents décident de l'évacuation du camp retranché. Le 24 juin, un convoi de 8km de long s'avancera en secteur hostile. L'embuscade du 24 juin coûtera prés de 1000 morts ou disparus aux forces françaises en trois heures de combat.

Voir lien sur GM100. ICI

13 mars - Début de la bataille de Dien Bien Phu.
24 avril - Demande d'aide aux américains, plusieurs options sont envisagées, envoi de troupes au sol, frappes aériennes conventionnelles par des bombardiers B29, refus d'Eisenhower.
26 avril - Ouverture de la conférence de Genève.
07 mai - Fin de la bataille de Bien Bien Phu.
Entre le 15 et le 25 mai - Salan fait partie de la mission d'information en Indochine dirigée par le général Ely.
4 juin - Ely est nommé commissaire général en chef et commandant en chef des forces en Indochine en remplacement du général Navarre. Il est secondé par le général Salan qui assume le commandement des opérations.
12 juin - chute du cabinet Laniel,(16/1/1954 au 12/6/1954) conférence de Genève dans l'impasse
16 juin - Baô Daï (l'Empereur) nomme Ngo Dinh Diem chef du gouvernement vietnamien à la place du prince Bu-Loc
18 juin - nouveau gouvernement, Pierre Mendés France (18/6/1954 au 23/2/1955)
23 juin - Opération ''Auvergne'' début de l'évacuation des évêchés du Tonkin. Entretien Mendès-France Chou En Lai à Genève.
24 au 30 juin - Repli de la garnison d'An Khé-le GM100 subit de fortes pertes. (voir ci dessus)
29 juin à début juillet - Evacuation des populations de Nam Dinh, Phat Diem, Phu Ly
13 et 14 juillet - Entretien à Genève entre Chou En Lai, Mendès-France, Molotov, Dong.
21 Juillet - Les accords de Genève divisent le Vietnam en deux zones provisoirement indépendantes. Dans le sud, la république du Vietnam, capitale Saïgon, dirigée par Bao Daï, dans le nord, la république démocratique du Vietnam, capitale Hanoï, dirigée par Ho Chi Minh. (frontière 17eme parallèle) Des élections, qui n'auront jamais lieu sont prévues dans tout le Vietnam, nord et sud dans les deux ans.

Une déclaration finale des accords, non signée par les participants prend acte de ceux ci, une commission internationale est chargée de s'assurer de leur exécution.

Cependant, les Etats Unis se désolidarisent de cette déclaration finale mais sans en entraver les accords. Ceux ci se réservent le droit d'intervenir en cas d'agression communiste. Au sud, le vietminh est autorisé à démobiliser sur place, conservant ainsi une sérieuse influence dans la région, pour cette raison le gouvernement de Saïgon qualifiera le 20 juillet de ''jour de la honte'' Salan intervient pour faire évacuer les populations Nungs au sud du 17eme parallèle et pour obtenir la libération de tous les tous les prisonniers du vietminh.
La France s'engage à évacuer ses troupes.

11 août - date de la fin officielle des hostilités. Début de l'exode des catholiques vietnamiens vers le sud.
9 octobre - Départ des français de Hanoï,Ho Chi Minh prend officiellement le contrôle du nord Vietnam. Au sud Bao Dai avec Ngo Dinh Diem comme premier ministre.
24 octobre - Eisenhower informe Diem de son intention de l'aider dans la lutte contre l'agresseur communiste

1955
Janvier - Première aide américaine à Saïgon, ceux ci propose de participer à la formation de l'armée sud vietnamienne
6 février - Chute du gouvernement Mendès-France
4 mai - les dernières troupes françaises présentes au nord Vietnam évacuent Haiphong.
Juillet - Ho Chi Minh se rend à Moscou et accepte l'aide soviétique.
23 octobre - Bao Daï est chassé du pouvoir, remplacé par Ngo Dinh Diem, proche de Eisenhower
26 octobre - Proclamation de la République du sud Vietnam. Diem va alors attribuer les postes de haut niveau à ses proches, son frere Ngo Dinh Nhu deviendra son conseiller en chef.

Décembre - La réforme agraire par les communistes au nord amène une période de nettoyage idéologique, qui se traduit par des exécutions et envois en camps de travail forcé. Dans le sud, Diem récompense ses partisans en leur donnant des terres saisies aux paysans suscitant leur colère et l'érosion de son soutien. Il permet également aux gros propriétaires fonciers de conserver leurs exploitations décevant l'espoir des paysans.

1956
1er janvier - il reste 30000 soldats français au Vietnam.
28 avril - dissolution du haut commandement français en Indochine.
Septembre octobre - les derniers éléments du corps expéditionnaire quittent Saïgon.

Extrait de ''La Coloniale '' Erwan Bergot.

Au printemps, Giap a progressivement dégarni les abords de Na San. Il tente une percée vers le Mékong, par la R.P.41, la vallée de Dien Bien Phu et l'axe de Nam Ou. Mais ses unités, à court de ravitaillement s'arrêtent d'elles même aux portes de Luang Prabang, au début du mois de mai 1953.
En revanche, les colonnes viêt-minh ont atteint et conquis Sam Neua, évacué sans combat le 12 avril. Chargé de couvrir le repli de la garnison, le 1er Bataillon de parachutistes laotiens disparaît, au cours de multiples combats retardateurs. Une seule compagnie survit, la 3eme, du capitaine Astorg, grâce à la complicité active des maquis méos, implantés dans la région, et avec lesquels les paras luttent pendant plus de quarante jours.

Ce fait n'a rien d'exceptionnel. Si les communistes s'emparent, militairement, de territoires entiers, les populations civiles, les Montagnards surtout, qu'ils soient Thos, Mans, Méos ou Moïs, ne renient jamais leur fidélité à la France, ni à ces soldats, officiers ou sous officiers de la coloniale qui ont vécu au milieu d'eux.
Et c’est peut-être l'aspect qui, pour être encore mal connu, n'en est pas le moins significatif. Alors que, le 7 mai 1954, la  garnison de Dien Bien Phu vient de cesser le feu, la jungle s'embrase sur les arrières viêt-minh. Et si les Bo-doïs de Giap paradent au pieds des ''Eliane'' ou des ''Dominique'', les armées de la brousse, aux ordres de simples lieutenants, montagnards comme Ly Séo Nung, méos comme Vang Pao, ou européens, le plus souvent d'obscurs sous officiers comme Madeleine à Lai Chau, Lasserre dans le Tranh Ninh, partent à la reconquête des montagnes.
Lai Chau, à 80km de Dien Bien Phu est reconquis le 4 mai et, le 14 juillet, à 400km de la base française la plus proche, le général Salan se pose à Lao Kay, à la frontière de la Chine ou quatre mille maquisards en armes lui rendent les honneurs.
Deux semaines plus tard, alors que le cessez le feu est sur le point d'être effectif en Indochine, plusieurs centaines de Thos se soulèvent et viennent mettre le siège devant Cao Bang. On peut voir dans cette action comme un symbole:au moment ou sonne la fin de la présence française au Tonkin ou tant de croix témoignent des souffrances et de l'amour qu'ont portés nos soldats à ce pays, des indochinois tentent d'effacer, en le vengeant, le désastre de la RC4.


Ces renseignements proviennent du site de l'Association Nationale des Anciens Prisonniers et Internés (ANAPI)
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Jusqu'au désastre de Cao Bang, rares furent les prisonniers français.
Très peu de ceux qui furent capturés avant cette période survécurent au traitement qui leur fut infligé.
Entre 1946 et 1950, les massacres de prisonniers, les corps mutilés et déchiquetés font alors partie d'une panoplie de moyens au service de la stratégie de l'époque pour saper le moral des français.
Cette méthode du meurtre organisé se perpétra au delà de 1950 pour les Vietnamiens que le Viet-Minh considérait comme nuisible à sa cause.

Apres Cao Bang, (3000 prisonniers) le vietminh organisa un système de camps regroupant ceux ci selon leurs grades, nationalités, et  ce qu'il veulent en tirer en matière de propagande.

De 1945 à 1954 on situe généralement le nombre de prisonniers du vietminh à 40.000,

Disparus et présumés prisonniers à la date du 20/10/1954 et ceci depuis 1945 (français, légion étrangère, nords-africains, africains et autochtones) 36979.
Libérés (entre le 14/7/1954 et le 20/10/1954), 10754.

Le site ANAPI ajoute que aucun rapport officiel n'a été établi concernant les prisonniers civils.
Ils auraient été de 2894 à 3021. En incluant les autochtones ce chiffre se situe probablement bien en dessous de la réalité. Probablement peu furent libérés.

Dans les premiers mois de l'année 1950, le parti communiste français, devenu une base arrière du vietminh se déchaîna contre la guerre d'Indochine .L'un de ses responsables, Léo Figuere, membre du comité central et secrétaire général de l'union de la jeunesse Républicaine de France arrive au Viet Nam. Il y rencontre les dirigeants de la RDV (république démocratique du Vietnam)

Pour le parti communiste français qui avait choisi nettement son camp, celui du Vietminh, le séjour de Figueres aboutit à l'envoi, sur demande des viets, de deux militants français pour représenter le PCF auprès de la RDV:une délégation en quelque sorte. Les deux ''camarades coopérants'' arrivèrent en Indochine en janvier 1951.
Leur mission sera de conseiller le Viet-Minh sur les thèmes de propagande à développer à l'encontre des prisonniers de guerre du CEFEO. Ils seront aidés en cela par des conseillers d'autres Partis Communistes nationaux car l'Europe, par la Légion Etrangère, et tous les pays de l'Empire français se battent en Indochine.

Les prisonniers du viet-minh devenus des matériaux de propagande, devaient, selon les lieux, les époques et les circonstances, servir ou mourir. Ce système savamment mis en place se traduit par une effroyable hécatombe. Quelques chiffres traduisent dans leur brutalité l'horreur à laquelle on était parvenu.
Le taux moyen de mortalité dans les camps vietminh de 1949 à1954 fut de plus de 60%.
Exemple, sur les 1900 prisonniers des camps 2,4 et 5 qui furent capturés sur la RC4  entre septembre et octobre 1950, seulement 32 survivants regagnèrent le camp numéro 1 en août 1952.

Un peu plus de 10.000 hommes furent faits prisonniers à Dien Bien Phu, le commandement vietminh organisa pour eux une marche de la mort pour regagner les camps. En quatre mois de captivité le taux de mortalité fut de plus de 70%.

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Eh bien Jean, nous sommes au moins deux....

a cette heure la... ca ne m'etonne pas... presque 02.00 chez toi... Bonne nuit quand meme..) Pour moi c'est l'heure du lunch..

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DLF...Suite



Les Légionnaires prisonniers.

Les soldats prisonniers du Vietminh qui étaient originaires des pays de l'Est, essentiellement des légionnaires, furent ''rapatriés'' dans leurs pays d'origine via la Chine et l'URSS ; Ils furent très souvent condamnés dans leur propre pays pour avoir combattu ''un pays frère dans une armée coloniale ''.

L'aide fournie par les USA a atteint les deux dernières années 80% du coût de la guerre.(info trouvée sur le net) Mais nous devons tenir compte dans ce sujet que, au lendemain de la seconde guerre mondiale les autorités américaines se sont déclarées en faveur de tous les peuples à pouvoir disposer d'eux mêmes, ce qui revenait à dire, entr'autres, que la France devait quitter l'Indochine.

Septembre 1945
Ho Chi Minh proclame la république démocratique du Vietnam, les service US le soutiennent.(voir plus haut dans le sujet)
1949
La Chine bascule dans le communisme, les Etats Unis, comme ils le font en Europe vont alors commencer à apporter leur aide pour endiguer la poussée communiste.
8 mars 1949
Des accords signés entre l'empereur Bao Dai et le président de la république française constituent l'acte de naissance véritable de l'armée Vietnamienne.
Une convention est établie en décembre 1949 qui prévoit la création de forces armées vietnamiennes commandées et encadrées par des français, dans un premier temps.
décembre 1950,
Arrivée du général de Lattre de Tassigny, celui ci est convaincu du besoin urgent de former une armée vietnamienne.
En mars 1950
Mise sur pied d'un programme d'accélération de mise sur pied des unités, dans l'année, l’armée vietnamienne doit passer de 70000 à 134000 hommes.

A cette époque les Etats Unis, opposés à la présence française en Indochine sont favorables à la création d'une armée vietnamienne, alors engagés en Corée ils vont soutenir cette action.
Un pacte d'assistance USA-Vietnam est conclu en décembre 1950.
Les USA commencèrent à soutenir militairement le gouvernement de Saïgon avant le départ des troupes françaises.
février 1959
Les premiers maquis Viet-Công se forment dans le delta du Mékong (à partir des ex maquisards vietminhs restés au Sud conformément aux décisions de la conférence de Genève)
avril 1961
Signature d'un traité de coopération économique entre les USA et le sud Vietnam.
decembre 1961
John F Kennedy s'engage à aider le Vietnam sud, intensification de l'aide économique et militaire, arrivée des 400 premiers militaires américains en tenue à Saïgon. (troupes dites non combattantes) Un an après leur nombre dépassera les 11000.
janvier 1962
Un commandement militaire américain est crée à Saïgon.
novembre 1963
Diem est renversé par un coup d'état et '' suicidé '', il s'ensuit une instabilité politique.
1964
Face à cette instabilité politique et à la rivalité entre les militaires, et surtout face à la progression du viet-công sur le terrain les Etats Unis comprirent que seule une intervention massive de leur armée pouvait sauver la situation.
L'attaque, toujours pas prouvée de deux de leurs destroyers par des vedettes lance-torpilles Nord Vietnamiennes fut l'élément déclencheur.
Et les Etats Unis se retrouvèrent devant un ennemi qu'ils avaient eux mêmes contribué à faire naître.

J'ajoute quand même quelques précisions concernant les portes avions en question.
La Fayette (ex USS Samuel P Langley) prêté à la France le 8/1/1951, il entre en service le 2 juin 1951.
Bois Belleau (ex USS Belleau Wood) prêté aussi, il passe sous pavillon français le 5/9/1953 et arrive dans le golf du Tonkin le 3 mai 1954.
Arromanches, à l'origine britannique, prêté gratuitement à la France avec option d'achat. (acheté le 4/8/1951) a participé aux opérations dés 1948.


Quelques précisions sur l'aide américaine apportée dans la durée de la guerre d'Indochine, qui a souvent pris du retard, retard dû à une méfiance réciproques des gouvernements alliés et aussi au déclenchement de la guerre de Corée.

Durant les premières années de l'après guerre, les USA s'intéressent peu aux événements d'Indochine, sinon pour les condamner. Ce n'est que début 1950 soit près de quatre ans plus tard, lorsque la perception du conflit changea, qu'ils acceptèrent d'apporter leur aide. La guerre froide en Europe, la Chine désormais communiste, la reconnaissance par Moscou du gouvernement de Ho Chi Minh en janvier 1950, le conflit en Indochine apparut alors comme un élément de la défense du monde libre contre le communisme.

En février 1950,
la Grande Bretagne et ensuite les Etats Unis reconnaissent les Etats dits ''Associés'' du Cambodge, Vietnam et Laos comme des membres de l'Union Française. La mission américaine '' Griffin'' venue en Indochine pour vérifier la justesse de la demande française trouve celle ci exagérée et la réduit à 23.500.000 dollars. Côté français on refuse que cette aide aille aux états associés et non au corps expéditionnaire.

En juin,
Cette aide économique est fixée en faveur des états associés à 23 500 000 dollars, en juillet arrive l'ambassadeur Healt, les livraisons de matériel commencent le mois suivant. De l'armement léger, de l'artillerie légère, matériel d'entretien destiné à équiper les nouvelles unités vietnamiennes, cambodgiennes, laotiennes. Le même mois débute la guerre de Corée . Une des conséquences sera le ralentissement de l'aide américaine, les besoins en Corée sont alors immenses.  

Novembre
Les chinois interviennent en Corée.

En décembre 1950
Le général de Lattre est nommé. Malgré des désaccords politiques il obtiendra,lors de son voyage aux USA en septembre 1951, une aide accrue des américains pour la création et l'équipement d'une armée vietnamienne. Il s'est engagé pour cela à trouver une issue victorieuse en un an et demi.
Sa mort remet tout en question. Paris va alors porter la question indochinoise dans le cadre de l'OTAN. C'est la réunion du conseil de l'Atlantique Nord en décembre 1952.
Après bien des débats, tous les partenaires atlantiques reconnaissent que la guerre d'Indochine entre dans le cadre de la défense du monde libre,ce conflit cesse alors d'être ''colonial'' pour devenir une contribution essentielle à la sécurité de l'Occident, la défense européenne est alors liée à celle de l'Indochine.
Mais, cependant, le seul de ces pays à apporter une aide très importante sera les USA. (Grande Bretagne et Canada dans une moindre mesure)

Début 1953
Election du president Eisenhower. La part de l'aide américaine devient de plus en plus importante, en 1954 elle est de 80%. En même temps ils exigent d'être plus étroitement associés à la mise en place et à l'exécution des stratégies. Le risque d'une main mise des USA sur l’Indochine inquiète Paris. Ceux ci réclament un plan d'action.

Avril 1953
Dulles se rend à Paris pour négocier l'aide pour l'année en cours et la suivante. L'une des conditions posées par les américains est d'arriver à une conclusion rapide du conflit dans les deux ans. Le Pentagone demande aussi le remplacement du général Salan.

Mai
C'est la chute du gouvernement Mayer, le départ d'Indochine du Général Salan. L'arrivée de son remplaçant le général Navarre.

Juin
C'est l'arrivée du gouvernement Laval, l'arrivée d'une mission militaire américaine en Indochine.

Juillet -
C'est l'arrivée d'un nouveau commissaire général en Indochine. C'est aussi l'armistice en Corée.

En septembre
Le Pentagone est favorable au financement du plan Navarre, sous réserve qu'il soit mit en oeuvre et remporte des succès. En même temps Paris assure de ses intentions de parfaire l'indépendance des états associés, de mettre en oeuvre le plan Navarre et s'engage à tenir son allié informé de ses décisions. (Contreparties)

Les américains confirment que pour l'année 53/54 ils fourniront à la France une aide budgétaire directe de 460 millions de dollars et une autre de 385 millions pour le plan Navarre, plus 85 millions sous forme de matériel militaire et 217 millions de crédit off shore. L'intervention militaire directe américaine sera toujours exclue. En ce qui concerne le remplacement du général Salan suite à une demande américaine, je n'ai pas pu recouper cette information, cependant, les dates concordent.

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Aides de la Chine au Vietminh.
(Ces quelques informations sont tirées du site ANAI, France /Indochine,histoire et mémoire)

En 1948 l'armée populaire de Chen Ching commence à atteindre la frontière sino-tonkinoise. Peu après, en août à Bangkok un accord est signé entre RDVN et RSC pour la fourniture d'armes et de matériels à l'APVN. A cette époque celle ci a recueilli des unités communistes chinoises en difficulté devant celles de Tchang Kai Chek.
A compter du 12 mai 1949 des compagnies des TD28 et 74 régiments entrent en Chine pour purger le territoire, les formations vietminh se battent à 30 km de la frontière puis libèrent au prix d'une lutte de plusieurs mois un territoire important dans les Cent Mille Monts. A la fin de cette même année le TD174 empêche les débris du 17eme corps d'armée nationaliste et les 20000 vietnamiens du VNQD qui les accompagnent d'entrer dans le Viêt Bac. Le régiment récupère une grande quantité d'armes lors de l'opération.

Le 10 Octobre 1949 l'ambassade de France à Nankin attire l'attention de Paris sur la gravité de voir ravitailler le vietminh par la Chine le long de la frontière commune, ce qui se réalise sur une grande ampleur dès 1950. Le commandement français craint essentiellement l'arrivée au Tonkin de nombreux volontaires chinois et l'intervention de leur aviation (comme en Corée). Dans les premiers temps, il s'inquiète moins des livraisons d'armes et munitions qui débutent  en décembre 1949, et sont suivis de l'envoi d'experts militaires. Le 18 janvier 1950, la RPC est le premier pays à reconnaître la RDVN, ce qui rompt l'isolement diplomatique de celle-ci.

Dès 1948, des éléments de l'APC participent à des escarmouches en pays Thai, attaquent des postes à Hoang Su Phi et sont présents lors de la prise de Moncay le 27 mars 1949.
Plus tard deux compagnies du 10e BPCP sont prises à partie dans la région de Lai Chau par des fantassins chinois. En 1951, le TD148 tenu en échec par les maquis du GCMA est secouru par l'APC. Au cours de ces combats, la division chinoise 302 voit son 9eme régiment anéanti par les partisans de Cho Quan Lo et de Tseo Lung, qui sont écrasés à leur tour par les 111 et 112 eme RI.

Selon l'historien Bernard Fall, 20 à 30000 volontaires chinois auraient servi dans l'APVN.
La présence des conseillers chinois dans les rangs des forces de la RDVN est avérée, dès avril 1950.
Ho Chi Minh sollicite de la Chine l'envoi de cadres, ces conseillers militaires seront repartis dans toutes les divisions VM.
Arrière inviolable de l'APVN, la RDC forme surtout de 1950 à 1951 les 304e, 308e, 312e 316e, 320e et 351emes DD qui rejoignent la RDVN, armés, encadrés, instruits. Ainsi, dès 1950, 30 bataillons sont mis sur pied avec les concours des officiers de la 2eme armée de campagne.
Une académie militaire VM fonctionne au Yunnan ainsi que l'école supérieure de la défense nationale. Les spécialistes artilleurs, mécaniciens, radios ainsi que 300 pilotes et 200 marins sont instruits, de même que les chiffreurs et les espions.

Le 18/1/1950, une délégation VM signe un accord avec le gouvernement chinois pour la fourniture d'armement et un bureau central de l'APVN est créé à Nanning. Peu après, 50 000 fusils, 200 KM (?) 20 mortiers ainsi que les installations de 2 hôpitaux de campagne passent la frontière.
Cette aide, un temps freinée par la guerre de Corée, est évaluée à 3983 tonnes en 1950, 6096 l'année suivante, 2160 en 1952, 4400 en 1953 et au 30 juin 1954 à 4982 tonnes.
Au total ce sont 21 621 tonnes d'une valeur de 34 millions de roubles qui sont acheminées vers la RDVN, au cours des hostilités par voie terrestre et maritime.
Il s'agit surtout d'armes américaines récupérées sur les forces de Tchang Kai Chek et en Corée, la RPC achemine également l'aide soviétique selon les accords sino-russes de novembre 1951.

La voie ferrée entre Nanning et Nain Quan est reconstruite en un temps record avec une main d'oeuvre de 300 ingénieurs et de 30000 ouvriers. Un important transit est effectué en gare de Nanning ou oeuvrent 300 prisonniers des TFEO en tant que coolies. En contrepartie, la RPC exige de la RDVN de l'opium, du phosphate, du wolfram, du charbon et du chrome, la mine de Tinh Tue dans le massif de Pia Ouac travaillant pour les chinois. Ainsi, en 1953, la province de Cao Bang est forcée d'exporter des produits pour une valeur de 375 millions de dôngs, dont des centaines de milliers de traverses de chemin de fer.

Aujourd'hui la RDVN a tendance à minimiser l'apport de la RPC durant les hostilités. En particulier elle rejette l'affirmation selon laquelle la bataille de Cao Bang aurait été gagnée grâce aux généraux chinois.

L'aide Soviétique
(Même source que pour aide chinoise)

Avant 1948 l'URSS ne fera pas grand chose pour apporter son aide au VM. L'Indochine se situe hors de sa sphère d'influence définie à Téhéran et à Postdam. Et Staline reproche à Ho Chi Minh d'avoir dissous le PCI.
C'est pour ne pas laisser à la RPC (République Populaire de Chine) l'entière initiative en Asie que peu à peu l'URSS s'intéresse au Viet-Nam.
En juin 1951 deux instructeurs d'aviation russes sont signalés en Chine ou ils forment des pilotes VM (Vietminh). Une mission soviétique s'installe ensuite à Nanning.

En juin 1953, le DD351 perçoit le matériel russe d'un régiment d'artillerie lourde alors qu'auparavant 6 bataillons de DCA auraient été équipés de canons de 37 de l'armée rouge.
Dés lors les TFEO récupèrent de nombreuses armes de type soviétique copiées par les chinois telles que des PA Tokarev, PM de 7,62 ou mortiers de 82 .
L'APVN ne fait pas mystère de son vif désir de se doter en sa totalité de matériels venant de l'URSS.
En janvier 1954, avant l'assaut de Dien Bien Phu, les pièces nécessaires à l'équipement d'un régiment de DCA, des mortiers de 120 ainsi que 44000 obus de 105 fumigènes ou au phosphore arrivent de Sibérie via la Chine.
Le 5mai, des lances-fusées dits ''orgues de Staline'' sont mis en action contre le camp retranché. Ces équipements sont acheminés par voie ferrée à travers la RPC.
A cette époque, la mission de Nanning promet des livraisons rapides à l'APVN, dans un délai d'une semaine après la formulation de la demande.

En outre, Moscou assure à ses alliés qu'en cas de l'intervention de l'aviation des USA dans le conflit cette dernière trouvera devant elle celle de l'URSS.
L'URSS a aussi fourni entre 400 et 500 camions Molotova qui se révéleront très utiles dans l'approche des matériels vers la cuvette de DBP.


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RPIMa6 fait un rajout


Sujet inépuisable...

Passant , va dire à Sparte que nous sommes morts ici.... pour obéir à ses lois...   le Tonkin a eu lui aussi ses spartiates...

Ces soldats oubliés d'une guerre mal aimée, menée à la petite semaine, sans moyens suffisants pour la gagner..

Cette singulière expérience les a définitivement brisés, beaucoup sont rentrés avec des séquelles physiques et psychologiques , de la bataille, puis de la captivité .

- Tel Aimé Trocmé nous rappelle combien ce fut difficile:
Mes combats sur la RC4 et DBP , sont ineffaçables . 50ans après , je "rève" encore aux camps de la mort , ou sont restés mes frères .. Nous y avons eu bien plus de morts qu'au combat !
Je sais qu'il est impossible pour ceux qui n'ont pas participé à la bataille , de se rendre compte de nos souffrances physiques et morales , car c'est bien L'INIMAGINABLE  qui s'est produit là-bas ![i]

-Ou encore Jean Marie Juteau :
[i]Quand je pense à DBP, j'ai le souvenir d'une grande impuissance et de scènes d'horreur que le temps ne guérit pas.Le fiel d'une défaite comme celle là ne s’efface sans doute qu’après la vie...[/i

]Ou bien Marcel Clédic:
[i]Il est né en moi , un sentiment absolu de défiance envers tout ce qui était politique...Et aussi envers les décisions des officiers généraux...

Certains  demeurent convaincus que leur cause était juste ...
Les révélations qui ont accompagné la chute du communisme, au tournant des années 90, sur le bilan des victimes des régimes communistes en URSS, CHINE, Cambodge.., ont mème fourni une justification a postériori au combat qu'ils avaient livré au Vietnam!

Sauveur Verdaguer est de ceux là:
Mon regard sur la guerre d’Indochine , sur DBP , n'est plus le mème qu'il y a 50 ans...Dans le climat d'incompréhension qui prévalait à l'époque , j'avais la douloureuse impression-presque une certitude-que le sacrifice de mes camarades avait été inutile..
Compte tenu des évènements mondiaux qui ont éclairé cette fin de siècle, j'en suis venu à me dire que cette guerre avait été moins inutile que communément admis, et que peut etre ,tout compte fait, au prix d'énormes sacrifices , la France avait participé , sans trop s'en rendre compte , sauf peut être le PCF.. .. à cette croisade anti-communiste...

D'autres y sont retournés..
Ainsi jacques Allaire , 7 fois..:il dit "j'ai entretenu des liens solides et en profondeur avec mes anciens adversaires:sans haine, sans parti pris. Ensemble, nous avons fumé le calumet de la paix , in-situ, sur Eliane 2...

Ou  Claude Bélair, désirerait plus que tout le faire, mais n'en a pas, souvent pour des raisons de santé ou autre , la possibilité :
Je rêve de me rendre au Vietnam, mais je ne pourrai jamais à cause ma santé, c'est le plus grand regret de ma vie, car j'ai le souvenir d'un pays merveilleux !


A tous ceux là, reste l'émotion des souvenirs...LE MAL JAUNE ...

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Superbe!