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 La ligne maginot 3

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Paracolo
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Date d'inscription : 08/03/2009

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MessageSujet: La ligne maginot 3   La ligne maginot 3 Icon_minitimeJeu 12 Mar 2009 - 11:52

LES RÉFLEXIONS DE L'ÉTAT-MAJOR DU MARÉCHAL PÉTAIN (1919-1920)
   

Le grand quartier général des armées françaises de l'Est sous les ordres du maréchal Pétain est le premier à se pencher sur le problème de la défense des nouvelles frontières de l'Est et il adresse ses conclusions au ministre de la Guerre par deux documents successifs réalisés en 1919.      
Le principe général retenu se fonde sur un double axiome :
« - une armée d'opérations outillée pour une action immédiate et rapide pour porter la guerre en territoire ennemi le plus loin possible;      
- une organisation proprement dite de la frontière dès le temps de paix, pour en assurer l'inviolabilité. »
Le point le plus intéressant de ces exposés est que déjà y apparaît la notion de région fortifiée mais il est à souligner qu'à cette époque, l'option retenue est assez audacieuse puisqu'elle prévoit une région fortifiée de Bitche à Sarreguemines, une de Sierck à Diekirch (au Grand-duché de Luxembourg) et la troisième de Spa à Visé (en Belgique), sous réserve cependant de conventions avec ces deux pays.

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Le général Guillaumat

L'INSTRUCTION DU 5 MARS 1920

Sous la signature du ministre de la Guerre, A. Lefèvre, cette instruction a pour but de fixer un certain nombre de principes destinés à canaliser les études en matière de défense du territoire. Elle constitue sans nul doute une réponse aux suggestions formulées par l'état-major du maréchal Pétain.
L'instruction confirme tout d'abord que la notion de « région fortifiée» est à substituer à celle de place forte dont on avait pu cerner les limites lors du conflit précédent. Elle se limite ensuite à l'aménagement du territoire national et envisage plusieurs champs de bataille potentiels pour lesquels le Ministre souhaite que soient entamées des études préliminaires :
- un champ de bataille sur le Rhin même dont la sécurité des ailes sera assurée, au sud, par la neutralité suisse et une région fortifiée au sud de Mulhouse, et au nord, par une région fortifiée Rhin-Lauter destinée à barrer la plaine d'Alsace;
- un champ de bataille frontière à l'ouest du Rhin visant à interdire les débouchés de la plaine du Rhin ;
- un champ de bataille de Lorraine sur la frontière même, censé protéger les bassins houillers de la Sarre et la voie naturelle d'invasion de la Lorraine.
Toutefois, ce champ de bataille doit pouvoir répondre à une évolution dans le temps de la situation :
- jusqu'en 1935, l'armée française occupe la Rhénanie et le champ de bataille peut servir de zone de recueil ;
- à partir de 1935, le champ de bataille sert de zone de couverture et, dans un deuxième temps, de base de départ pour porter la guerre en territoire ennemi.
Ces considérations amènent par conséquent à envisager, outre le champ de bataille frontière :
- la préparation d'un débouché des armées françaises au delà de la frontière;
- la recherche d'un champ de bataille au-delà de la frontière, s'appuyant sur les organisations ex-allemandes autour de Metz « comme base de contre-attaque dans le cas où l'ennemi, ayant rompu notre dispositif initial, avancerait en Lorraine ".

Le 17 mai 1920, le Conseil supérieur de la guerre (CSG) demande à certains de ses membres (général Berthelot pour la Lorraine, général Humbert pour l'Alsace, général Nivelle pour les Alpes, général Guillaumat pour le Nord, etc.) de mener des études concrètes de défense des frontières. Ces généraux doivent s'inspirer en partie des directives de l'Instruction Lefèvre.
Le fruit de ces travaux lui sera soumis pratiquement deux ans plus tard.

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L’entrée du Immerhof SF de  Thionville

LES ÉTUDES DE LA COMMISSION DE DÉFENSE DU TERRITOIRE (1922-1923)

Le 22 mai 1922, le CSG examine les propositions des différents généraux concernés et, très vite, apparaissent des oppositions entre partisans d'un champ de bataille continu d'une part, et adeptes du principe des régions fortifiées, d'autre part.

Devant l'impossibilité de trancher cette importante question, le CSG décide la création d'une commission, dénommée Commission chargée des études d'organisation de la défense du territoire, sous la présidence du maréchal Joffre.
Cette commission créée début juin 1922 n'aura pas le temps de faire montre d'une quelconque initiative puisque très tôt, deux thèses s'opposent: d'une part celle de Pétain qui se déclare partisan d'un champ de bataille organisé sur la frontière pour porter la guerre chez l'ennemi, et d'autre part celle de Joffre qui prône l'organisation de vastes régions fortifiées.
Les dissensions au sein de la commission sont telles qu'elles entraînent la démission rapide d'un de ses membres - et non des moindres, puisqu'il s'agit de son Président - et consacrent sa dissolution moins de quinze jours après sa création.

Quelques jours plus tard, le 3 août 1922, une nouvelle commission voit le jour et sa présidence en est confiée au général Guillaumat : il s'agit de la Commission de défense du territoire (CDN). Cette dernière ne tient que deux séances et, dès le 27 mars 1923, elle clôture ses travaux par la remise d'un Rapport au Ministre sur les principes de l'organisation défensive du territoire, document comptant 36 pages.

En raison des divergences de vue entre les membres de la commission et l'état-major de l'armée (général Buat, un poulain de Pétain), le rapport tire une double conclusion qui n'est pas sans rappeler celle des travaux de l'état-major de Pétain trois ans plus tôt. La défense de la France doit être basée sur:
- un équipement général et profond des régions frontières en vue du rôle défensif et offensif des armées ;
-la fortification permanente par des moyens à déterminer, de certaines parties de ces régions.
La commission définit également les voies possibles d'invasion et elle en retient quatre principales  :
- par le nord-ouest du massif de Hunsrück, soit par la rive droite de la Moselle, soit par les deux rives en passant par le Luxembourg ;
- par le plateau lorrain ;
- entre Vosges et Rhin ;
- par la trouée de Belfort.
Deux de ces quatre voies débouchent sur le bassin industriel de Thionville - Briey et sur Metz qui doit nécessairement faire l'objet d'une fortification solide. La région fortifiée de Metz Thionville bénéficie certes de la présence des anciennes fortifications allemandes mais son tracé souffre des frontières laissées ouvertes par le traité de Versailles :
- d'une part, la Sarre dont le sort ne sera définitivement réglé qu'en 1935 par référendum: « Il est évident que toute organisation du temps de paix au sud et près du territoire de la Sarre serait impolitique comme préjugeant de l'attribution de ce territoire dont le traité de Versailles peut faire espérer la réunion partielle ou totale à la France. Mais ce fait même réagit sur le tracé de tout système fortifié que l'on serait tenté d'établir entre Sarreguemines et les Vosges ".
- d'autre part, le Luxembourg qui n'avait plus un statut de neutralité mais auquel on ne pouvait pas néanmoins proposer une organisation commune « tant qu'un traité d'alliance ou une couverture militaire précise n'existerait pas ".
Quant au Nord, il n'est évoqué que très succinctement: « Il est évidemment difficile de nous fortifier derrière la Belgique alliée ".
Au terme de son rapport, la Commission estime qu'il est nécessaire d'envisager une fortification permanente de Longwy à Bâle par Lauterbourg, en laissant cependant un vide face au Territoire de la Sarre. Elle fixe comme étant seules à considérer les régions fortifiées suivantes :
- la Région fortifiée de Metz - Thionville - Longwy ;
-la Région fortifiée de la Lauter, classée en première urgence « parce que de ce côté, nous sommes en contact immédiat avec les Allemands" ;
-la Région fortifiée de Belfort (ou Haute-Alsace).
Le rapport de la Commission ne précise pas le tracé exact de la position, ni les formes techniques qu'elle doit revêtir. Ceux-ci doivent faire l'objet d'une étude complémentaire. Il se borne à émettre quelques considérations générales sur l'infrastructure à mettre en place (notamment en matière de communications routières, ferrées et téléphoniques)
Enfin, le rapport évoque également la nécessité d'envisager des « bonds en avant" pour mettre certaines organisations à l'abri des destructions éventuelles ou pour s'emparer de certaines positions favorables, l'objectif à atteindre étant la ligne Konz (sud de Trèves) - Ottweiler - Homburg - Kaiserslautem.


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La caserne Barbot à Metz que se partagent l’EM du 146e et 162e RIF

Ce rapport qui porte en germe quelques-unes des grandes orientations qui vont prévaloir lors de la conception de la future ligne de défense (notamment le concept de régions fortifiées), n'a cependant pas de suites immédiates en raison de l'opposition de l'état-major général de l'armée (général Buat) aux thèses défendues par le général Guillaumat. Ce dernier n'obtient pas les crédits qu'il sollicite pour mener les études plus avant (notamment l'étude des coûts des nouveaux forts).
L'arrivée au pouvoir du Cartel des gauches (juin 1924) et les opérations menées au Maroc sous la direction du maréchal Pétain en personne contre Abd-el-Krim entraînent de nouveaux reports du projet. Il ne remonte à la surface que le 15 septembre 1925, suite à l'intervention du général Messimy, alors sénateur, qui s'inquiète auprès de Paul Painlevé, nouveau président du Conseil et ministre de la Guerre, du retard pris dans les études en cours.
Le retour en France du maréchal Pétain va enfin permettre une reprise des travaux après une interruption de deux ans. Le 15 décembre, le CSG, sous l'influence du président de la République, Gaston Doumergue, qui pose les questions et de Paul Painlevé, accepte la « création d'un système défensif de la frontière ", sous forme d'un « système de régions fortifiées séparées par des intervalles libres ". Les partisans du front continu sont mis en minorité

(mais ils ne s'avoueront pas vaincus comme on le verra plus loin).

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Une coupe théorique d’un ouvrage

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