Paras de tous les horizons
Bienvenue sur Paras de tous les Horizons...

Si vous êtes membre du forum, ce message s'affiche car vous avez certainement oublié de cocher connexion automatique.

Si vous avez oublié votre mot de passe, cliquez sur «Récupérer mon mot de passe » sous les cases de connexion.

Un petit rappel :

Seuls les membres présentés, peuvent envoyer des messages...!
https://paras-pth.forumactif.com/f3-presentez-vous

Bonne visite et surtout bonne participation…
Paras de tous les horizons
Bienvenue sur Paras de tous les Horizons...

Si vous êtes membre du forum, ce message s'affiche car vous avez certainement oublié de cocher connexion automatique.

Si vous avez oublié votre mot de passe, cliquez sur «Récupérer mon mot de passe » sous les cases de connexion.

Un petit rappel :

Seuls les membres présentés, peuvent envoyer des messages...!
https://paras-pth.forumactif.com/f3-presentez-vous

Bonne visite et surtout bonne participation…
Paras de tous les horizons

Forum de discussion sur les parachutistes
 
AccueilAccueil  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
 

 La ligne Maginot 2

Aller en bas 
AuteurMessage
Paracolo
Fondateur
Paracolo


Nombre de messages : 19925
Date d'inscription : 08/03/2009

La ligne Maginot 2 Empty
MessageSujet: La ligne Maginot 2   La ligne Maginot 2 Icon_minitimeDim 8 Mar 2009 - 21:39

.

La ligne Maginot…Les lendemains qui déchantent



1919…. l’Europe sort de quatre années de guerre

Certes l’Allemagne est vaincue et la France tire de sa victoire un prestige militaire immense, mais certaines réalités ne vont pas tarder à s’avérer préoccupantes

En effet, diverses considérations d'ordre politique, démographique et militaire vont faire de l'Allemagne plus que jamais l'ennemi potentiel, malgré, ou peut-être, même sans doute à cause, du traité de Versailles.

La désillusion des années vingt

L'empire austro-hongrois et l'Allemagne ont cessé les hostilités sur tous les fronts et partout, en France comme ailleurs, on s'accorde à considérer la France comme la première puis­sance militaire mondiale: elle a effacé l'affront de 1870, récu­péré l'Alsace-Lorraine et mis fin aux visées hégémoniques de son nouvel ennemi héréditaire.

En fait, les choses ne sont pas aussi simples. Les troupes allemandes ont certes été bousculées dans les deniers mois de la guerre mais, en juillet 1918, elles se trouvaient encore à moins de 80 kilomètres de Paris après avoir fait jeu égal avec les Alliés pendant plus de quatre ans.

Durant toutes ces années, aucun des deux belligérants, une fois terminée la course à la mer, n'a fait preuve de plus de science militaire que l'autre et la victoire finale n'est pas la conséquence d'un effondrement total comme ce sera le cas de la France en juin 1940 ou de l'Allemagne en 1945.

Au point de vue économique, l'Allemagne a souffert du blocus mais ses usines et tous ses moyens de production sont intacts; son territoire n'a pas connu la guerre et elle n'a donc pas à se relever de ses ruines.
Sur le plan démographique, elle a subi des pertes sévères (2 000 000 de morts) mais sa population est nombreuse et ces pertes ne représentent que 9,8 % de sa population masculine active.

Enfin, au point de vue militaire, elle reste une nation puissante, d'autant plus motivée que beaucoup attribuent sa défaite aux défections de l'arrière et non aux défaillances de l'avant, au point qu'Henri Bordeaux écrira en 1921 dans Sur le Rhin: «  Il faut crier à l'Allemagne qu'elle est battue et le lui prou­ver sans quoi elle le niera bientôt ».

La France, quant à elle, est du côté des vainqueurs mais cette victoire lui coûte cher.
Au point de vue économique, ses industries, ses mines et ses usines sont détruites dans tout le Nord, son réseau routier et ferroviaire est anéanti, des centaines de villes et de villages sont en ruines, des forêts dévastées, des régions entières à reconstruire.

En outre, sur le plan financier, la dette intérieure en 1919 est énorme (219 milliards de francs) et les États-Unis, notre débiteur avant 1914, sont devenus notre créancier.

Le bilan démographique n'est guère plus réjouissant puisque, même si ses pertes sont nettement inférieures à celles de l'Alle­magne (1 385 000 morts), elles représentent en proportion 10 % de sa population masculine active.
Certes, la France récupère l'Alsace-Lorraine, mais elle possède une démographie beaucoup moins florissante que celle de l'Allemagne.

Enfin, sur le plan militaire, elle sort de la guerre au moins aussi éprouvée que sa rivale sur le plan matériel.
Sa victoire va cependant avoir un effet pernicieux car la profusion des productions de guerre va amener à la constitution de stocks qui vont retarder le développement de matériels modernes.
Quant aux fortifications, elles ne sont plus à même de rendre les services attendus : la ligne Séré de Rivières érigée à grands frais est en partie ruinée et son tracé ne suit plus la ligne de la nouvelle frontière.

Seule consolation, les fortifications allemandes construites en Alsace-Lorraine autour de Thionville, Metz et Strasbourg sont désormais aux mains de l'armée française.

Cette comparaison entre les deux protagonistes est donc loin d'être favorable à la France qui, pour compenser ce déséquilibre, espère que la diplomatie va lui apporter ce qu'elle n'a pu obtenir par les armes.

Le traité de Versailles

Bien plus qu'un traité entre belligérants, le traité de Versailles est surtout une redistribution de l'Europe orchestrée par les États-Unis.
Or, la France attend surtout de ce traité des réparations pour les pertes subies et une certaine sécurité pour les décennies à venir.
Sur l'aspect économique, l'Allemagne est condamnée à verser aux Alliés un montant de 132 milliards de marks-or dont 65 milliards revenant à la France. Ce montant semble sinon suffisant, du moins acceptable, mais les paiements vont rapidement faire défaut.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La vieille place de Longwy bombardée pendant cinq jours par 4 Batteries de 210mm

Réduite plusieurs fois dans les années qui suivent, la dette allemande fait finalement l'objet d'un moratoire (accords de Lausanne, 1932) qui annule purement et simplement les réparations.
En revanche, les États-Unis décident que les dettes de guerre contractées par les Alliés (Angleterre, France) doivent être remboursées avant 1947 avec un taux d'intérêt de 4,12 %. Les rancœurs françaises s'accroissent...

Du côté de la sécurité, la France réclame par la voix de Foch  que les frontières de l'Allemagne soient ramenées au Rhin, toute la rive gauche du fleuve devenant une zone franche.
On peut ainsi lire dans le Frankfürter Zeitung du 17 décembre 1918:
« A la Conférence des ministres à Londres, il a été mis en lumière que la politique française repose sur le désir d'une frontière stratégique contre la renaissance possible du militarisme allemand dans le cas où la population de l'Allemagne s'augmenterait de la population des pays autrichiens allemands.
Le programme français serait, en dehors de la restitution de l'Alsace-Lorraine, le rattachement des territoires de la rive gauche du Rhin jusqu'à la frontière des Pays-Bas, territoires compris dans le Palatinat et la Province du Rhin.
Le maximum serait l'annexion pure et simple, le minimum serait la création d'un état tampon placé sous le protectorat français. »
Or, la puissance française inquiète et cette solution de force est rejetée conjointement par les États-Unis et la Grande­Bretagne au profit d'un compromis juste acceptable: la rive gauche du Rhin sera démilitarisée et occupée par des troupes alliées pendant quinze ans, soit jusqu'en 1935, date à laquelle la dernière des trois zones d'occupation sera évacuée.
Cette occupation pourra toutefois être prolongée si l'Allemagne venait à interrompre le paiement des réparations.
De plus, les États-Unis et la Grande-Bretagne se portent garantes des frontières franco-belgo-allemandes.

Après d'âpres discussions, Clémenceau accepte ce compromis.

D'autres mesures telles que la réduction de la Reichswehr à 100 000 hommes, l'interdiction de fortifier, la confiscation de sa flotte doivent enlever à l'Allemagne toute velléité offensive et garantir ses voisins d'une nouvelle invasion dans un horizon prévisible.

Pourtant, ces mesures, limitées dans le temps, laissent subsister un risque à long terme : en effet, la rive gauche du Rhin doit être évacuée en 1935, au moment où la France va atteindre son plus bas niveau de conscription, conséquence de la Grande Guerre qui, en plus de son incidence directe sur la mortalité, a également une incidence indirecte sur la natalité.

La France dispose donc de quinze ans pour trouver une solution qui la mette à l'abri de ses voisins, quelle que soit l'évolution de la situation en Europe dans les années à venir.

Car tout ne va pas pour le mieux dans le monde de l'après-guerre.

L'Allemagne, outre le fait qu'elle traverse une grave crise économique, conserve un arrière-goût amer d'une défaite qu'elle estime ne pas avoir méritée et des réparations qu'elle doit supporter.
D'autre part - et la France est bien placée pour le savoir - une nation vaincue se relève toujours très vite de ses cendres.
Ajoutons à cela les contraintes territoriales qu'on veut lui imposer sur sa frontière orientale et l'on comprendra pourquoi l'Allemagne reste animée d'un sentiment de revanche à peine dissimulé.

Du côté des Anglo-saxons, la Grande-Bretagne est retournée à un isolationnisme de bon aloi, à peine teinté de germanophilie alors qu'aux États-Unis, le Sénat refuse de ratifier le traité signé à Versailles.

Les autres alliés de la France auxquels on a promis des compensations importantes pour les inciter à entrer en guerre contre l'Allemagne ne trouvent guère leurs comptes dans les propositions qui leur sont faites.
Parmi eux, l'Italie qui ne tardera pas à se montrer franchement hostile et à porter ses revendications irrédentistes sur le territoire français.

La France a donc quelques raisons d'être inquiète même si la création de la SDN (Société des nations) doit, sinon prévenir tout conflit armé entre deux peuples, du moins limiter les risques d'une nouvelle guerre.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
La tourelle de 155 du fort de Boussois décalottée par les 210mm allemands

Toutes ces raisons font que la France va chercher à assurer toute seule sa propre sécurité. Deux possibilités s'offrent à elle : l'épée ou le bouclier.
L'épée, elle l'a, avec son armée victorieuse, un matériel important et moderne; mais le Français est las des boucheries inutiles, des destructions sauvages, des pillages de son sol : il va donc rengainer son arme.

Toutefois, même si la France n'a pas de velléités offensives, elle ne peut cependant se fier à ses voisins et elle va donc choisir la sécurité derrière un bouclier en clôturant ses frontières.

Sentiment de frustration certainement de ne pas avoir obtenu gain de cause au traité de Versailles et donc tentation de l'autonomie ou de l'indépendance vis-à-vis de ses anciens alliés: la France décide de se tourner vers la fortification pour garantir l'intégrité de son territoire.

La défense des frontières…

Ce n'est pas une nouveauté en soi que de vouloir protéger son territoire par des procédés statiques implantés de loin en loin pour arrêter ou canaliser les invasions.
C'est même si peu nouveau que la France possède déjà un système fortifié puissant dû en partie au général Séré de Rivières et érigé au lendemain de la guerre de 1870.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

.
Revenir en haut Aller en bas
 
La ligne Maginot 2
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La Ligne Chauvineau, la seconde ligne Maginot oubliée !
» La ligne Maginot 1
» La ligne maginot 4
» La ligne maginot 3
» Ligne Maginot - Régiments 2 - 10 RIF

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Paras de tous les horizons :: Histoire :: Un peu d'histoire... :: 2e Guerre mondiale...-
Sauter vers: