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 La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3

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Paracolo
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Paracolo


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La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3 Empty
MessageSujet: La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3   La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3 Icon_minitimeJeu 4 Nov 2010 - 8:07

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Le bloc 2 est neutralisé...





Dans l’article précèdent, nous avons laissé la Ferté sous le bombardement de l’artillerie allemande, les Stosstrups prêts à bondir…

Vers 18 h 15, le sous-lieutenant Thouément téléphone depuis le bloc 2 au lieutenant Bourguignon… D'une voix blanche, il rend compte du drame qui vient de se produire: « La cloche de GFM a reçu un coup direct dans un créneau. Le sergent Roger Conraux a été décapité, le soldat Paul Gomez tué sur le coup et le soldat Joseph Koesters qui a une épaule arrachée ne vaut guère mieux. »

…Koesters va mourir un instant plus tard et personne ne remontera plus dans la cloche GFM.

Bourguignon se préoccupe aussitôt de faire obturer le créneau mais il ne dispose pas du matériel nécessaire...
Depuis 18 heures, il est autorisé à se servir de son central téléphonique, il rend compte au PC du SF de Montmédy…
Le général Burtaire, à côté duquel se trouve le comman­dant Roux, du Génie, et le capitaine Brunet, est le premier informé de « l'incident ». Il donne l'ordre à Brunel « de prendre ses dispositions pour aller effectuer la réparation sur place ». !!!

Vu de Montmédy, les choses paraissent simples : Un obus ouvre une brèche dans une cloche, on appelle le plombier de service, qui va aller souder une plaque de tôle devant le trou et regagnera son atelier. Du travail de rou­tine!

Personne n'imagine que les Pionniers allemands sont tapis dans les trous d'obus à quelques dizaines de mètres du bloc 2 qu'ils se préparent à investir…
Personne, non plus, à la 3e DIC du général Falvy, ne paraît savoir que Villy est tombé et que l'ennemi a entamé son approche en direction de l'ouvrage…

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L’oberleutnant Alfred Germer EK1, RK, Sturmabzeichen.

Au PC français, on vit encore dans l'ambiance ouatée de la « drôle de guerre »…

Dans une communication entre Brunet et l'adjudant-chef Surmonne, du Génie de l'ouvrage ce dernier déclare que la tourelle à éclipse était bloquée en position de tir ( Or, nous l'avons vu, le lieutenant Tyckozinski situe l'incident de la tourelle bloquée en position de tir au 17 mai à 9 heures du matin. Qui a raison? Tyckozinski ou Brunet)…
Puis Brunet appelle le parc du Génie qui lui fait savoir qu'il tient à sa disposition des tôles et un poste de soudure autogène que des chenillettes du IV /155 RIF doivent amener à pied d'œuvre !!!

En effet suite au compte rendu de Bourguignon informant la rotule du créneau de la cloche de guet sauté; le commandant Levillain, du IV/155 RIF, s’est rendu immédiatement au service du Génie et a trouvé une tôle pouvant être soudée au chalumeau pour obturer l'ouverture ( Lettre du 2 novembre 1942 adressée par le commandant Levillain à M. Gra­visse, instituteur à La Ferté-sur-Chiers. ).

Assuré de disposer du matériel nécessaire, le capitaine Brunet compte partir avec les chenillettes à la tombée de la nuit afin de profiter de l'obscu­rité pour effectuer la réparation.
En attendant, il va essayer une nouvelle fois de joindre par téléphone l'adjudant-chef Surmonne pour obtenir d'autres précisions. Mais lorsque Brunet réussit à avoir en ligne l'électro-mécanicien de La Ferté, il l'entend dire, « que toutes les cloches du bloc 2 sont hors service, que la tourelle à éclipse a sauté et que les hommes se sont réfugiés dans la galerie ».

Au même instant, le général Burtaire qui avait une com­munication téléphonique avec Bourguignon lequel confirmait les destruc­tions, donne alors le contrordre: il était désormais impossible d'aller réparer l'ouvrage…

La consternation règne à l'état-major du SF de Montmédy pendant que, dans le camp allemand, les Pionniers appliquent à la lettre leur plan d'attaque.

A peine le dernier projectile de Flak a-t-il ricoché sur la tourelle à éclipse que l'Oberleutnant Germer lance ses hommes à l'assaut.
C’est la première fois qu'une troupe spécialisée attaque un ouvrage de la ligne Maginot…

les Pionniers bondissent jusqu'au bloc 2 et se hissent au pied de la cloche d'arme mixte que le tir des mortiers a déchaussée…
Le Gefreiter Biermann se dirige vers la cloche de GFM où Conraux, Gomez et Koesters viennent d'être tués et fixe une charge explosive contre le créneau nord, et se protège de l'explosion en boulant dans un trou d’obus.
Puis les Pionniers se déplacent alors vers la tourelle à éclipse paralysée…

Sur la vallée de la Chiers et les pentes de Saint-Walfroy, un écran de fumée, masque aux observateurs la crête sur laquelle l'ouvrage de La Ferté va bientôt agoniser.

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Feuille de notes de Germer
Croix de fer de 1ere Classe (Bleu), Citation (Vert), Croix de Chevalier (Violet)

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Une autre de ses feuilles de notes donne une date différente pour la Croix de Chevalier

Hans Nôlke : Nous avons préparé les charges à l'avance et les avons fixées aussi rapidement que possible. Le Leutnant Sommerhuber et le Gefreiter Biermann les allumèrent tandis que nous allions nous dissimuler dans les trous d'obus les plus proches.

La charge fixée sous la toiture de la tourelle à éclipse pèse 40 kilos.(Nous verrons plus loin les observations à ce propos)  
La déflagration soulève  la tourelle, qui retombe en travers de son berceau...

Sommerhuber ira poser une nouvelle charge, cette fois de 6 kilos, sur le côté de la tourelle, afin d'en accentuer le porte-à-faux et tenter d'agrandir l'ouverture en forme de croissant de lune provoquée par la première explosion…
Les Pionniers jettent ensuite à l'intérieur des grenades, des pots fumigènes et des pains d'explosif de 3 kilos.

Dans le bloc la surprise de l'équipage est totale car on croyait que la mort de Conraux, Gomez et Koesters était due au hasard d'un coup au but.

L'épaisse fumée qui se répand à l'étage supérieur, les éclairs aveuglants qui illuminent l'intérieur du bloc, le souffle des explosions, vont provoquer la panique de l'équipage…
Celui-ci se persuade que l'artillerie allemande possède des projectiles capables de percer les cloches pourtant épaisses de 25 à 30 centimètres.

Dans la tourelle à éclipse, un canon de 25 et son jumelage de mitrailleuse sont arrachés de leur affût et celui-ci est projeté au pied de l'échelle d'accès à la plate-forme.
Les Pionniers détruisent encore à l'explosif le périscope de la cloche-observatoire dont le plancher réglable s'effondre sous l'effet de souffle.

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« Zitoune » père, contemple la tourelle à éclipse du bloc 2

A l'étage supérieur du bloc, les déflagrations sont amplifiées par la résonance et la fumée aveugle les français qui cherchent à tâtons à gagner l'étage inférieur.
Les portes d'accès des puits de cloche sont arrachées…

Enfournés dans les créneaux béants de la cloche d'arme mixte, de nouveaux pains d'explosif abattent la cloison en briques du dortoir où s'alignent dix châlits doubles dont les paillasses et les couvertures prennent feu et feront croire à un incendie général du bloc...

La cloison qui sépare le bas de la cloche d'arme mixte d'une petite chambre de huit lits s'effondre elle aussi et des blocs de béton détachés du puits roulent sur les lits. Les canalisations de prise d'air sont rompues au niveau du sol par les explosions.

Les hommes ne peuvent plus rester à l'étage supérieur où l'ambiance est celle d'un tremblement de terre.. Le chef de bloc lui-même, le sous-­lieutenant Thouément, a été projeté de l'étage supérieur à celui du dessous par le souffle.

Il est évident que l'équipage du bloc 2 est traumatisé et n'a plus qu'un objectif: échapper aux coups, aux flammes et à la fumée, c'est-à-dire des­cendre vers le fond, à 35 mètres sous terre, là où chacun pense se trouver en sécurité...

Abandonner le bloc 2, c'est aussi renoncer à l'utilisation des moteurs et de la batterie de filtres, c'est renoncer à toute émission radio puisque le poste de l'ouvrage est à l'étage inférieur…
Mais la panique est, semble-­t-il, la plus forte et les hommes s'engagent dans l'escalier en spirale qui descend vers les dessous...

De plus, et surtout, personne ne songe à fermer les deux portes étanches formant sas qui isolent le bloc 2 du puits de l'escalier...

Le lieutenant Bourguignon est-il exactement informé du détail des évé­nements? On peut en douter car l'équipage du bloc 2 aura tendance à exa­gérer les faits pour justifier son reflux vers la galerie…
Le commandant de l'ouvrage suppose que l'ennemi, après avoir neutralisé le bloc, va essayer d'y pénétrer; c'est ce qu'il explique par téléphone à la direction du Génie du SF de Montmédy où on lui conseille froidement « d'envisager la des­truction de la galerie entre les deux blocs ».

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Mortier allemand de 210

Bourguignon appelle ensuite le capitaine Aubert, à l'ouvrage du Chesnois, pour lui expliquer la situation. Aubert se rend compte que l'abandon du bloc 2 signifie que la caponnière d'entrée n'est plus défendue et que les Allemands peuvent en toute tranquillité faire sauter la grille et la porte blindée pour investir le bloc…
Il donne donc l’ordre de réoccuper la caponnière d'entrée à Bourguignon. Ce dernier demande des volontaires…
Le sergent Boré se présente, suivi par cinq hommes : René Robquin, Raoul Dubus, Albert Heraux, Marcel Prévost et Gilbert Thiébaut…

Chacun d'eux prend une musette de grenades et ils s'enfoncent tous les six dans la galerie parcourue par l'écho des explosions. Personne ne les reverra vivants…

La se place un épisode plutôt confus, ( voir la carte dans le premier article )vers 20 h 15, Bourguignon est appelé au central téléphonique par l'adjudant Sailly qui l’informe que le chef d'état-major de la 3e DIC le demande personnellement. »

Le colonel Dominique Renucci annonce à Bourguignon stupéfait que deux bataillons d'infanterie appuyés par des chars lourds s'apprêtent à lancer une puissante contre-­attaque en direction de l'ouvrage.

Si les coloniaux du 23e RIC connaissent des moments difficiles, à leur gauche, les tirailleurs de la 3e DINA sont engagés, depuis le 15 mai, dans des combats qui se livrent dans les bois situés entre la Meuse et la Chiers.
Pour aider la 3e DINA, le commandement lui a envoyé la 6e DI du général Lucien dont plusieurs bataillons ont été «  distribués » aux points les plus sensibles du secteur…

Le JMO de la 6e DI (Reconstitué en captivité par le lieutenant-colonel Raymond Gras, chef d'état-­major, et le capitaine de Maintenant, du 3e Bureau.) exprime bien la situation dans laquelle se trouve la division à la date du 17 mai :
« La division est presque toute entière engagée mais ses éléments sont à la disposition de la 3e DINA aux unités de laquelle ils sont souvent mé­langés.
La pression ennemie s'exerce principalement sur la cote 311, sur l'ouvrage de La Ferté et en direction d'Olizy. »

Un créneau est enfin accordé au général Lucien dont la division va se placer entre la 3e DIC du général Falvy et la 3e DINA du général Cha­pouilly.

Lucien:
« On me donne le commandement de la zone Est, entre le bois du Ligant et la Chiers. J'aurai à mener dans cette zone une contre-attaque en vue de reprendre la côte de la Vigne et de dégager les abords de l'ouvrage de La Ferté. »

C'est le début de l’équivoque : Nous sommes dans la matinée du 17 mai : Villy résiste toujours, la cote 311 est tenue par la compagnie Loubaton du III/23 RIC, et les équipages des lieutenants Tyckozinski et Pénalva sont encore dans leurs casemates de 75 qu'ils n'évacue­ront que dans la soirée.
Alors, qu'entend le général Lucien par « les abords de l'ouvrage de La Ferté? »

Dans l'après-midi du 17 mai, le général Huntziger, de la IIe Armée, d’après Lucien, est venu se rendre compte de la situation présentée comme « affolante » par le général Rochard ...

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Le Général Ritter von Schobert remet la Croix de Chevalier au lieutenant Germer

Avec le chef de la IIe Armée, Lucien se rend ensuite au PC du général Falvy, situé dans le bois des Roches, près de la ferme Guivry.
Falvy est très calme mais quels renseignements donne-t-il à Huntziger? « L'ennemi, pousse sur l'ouvrage de La Ferté, de la garnison duquel nous sommes coupés, et les avant-postes du village fortifié de Villy sont sans doute per­dus. »
Bien que Falvy estime qu'il s'agit là « d'incidents », ces renseignements sont inexacts… L'ouvrage est en liaison radio avec le SF de Montmédy et Villy résiste toujours.

Bien entendu, on reparle de contre-attaque et il est entendu que les conditions d'appui mutuel seront réglées avec le général Aymé, de l'ID de la 3e DIC ..

La contre-attaque, doit être menée par des chars et deux bataillons du 119e RI (6e DI).

Les chars qui doivent appuyer l'infanterie sont des R35 et des chars B1 bis…
Les premiers se trouvent dans la région de Metz et ne pourront pas effectuer leur déplacement dans les temps voulus.
Quant aux chars lourds du 41e BCC du commandant Malaguti, ils sont encore à Savigny-sur-Aisne où ils arrivent le 17 au matin après avoir roulé toute la nuit depuis les Grandes-Armoises, à 40 kilomètres au nord…
Malgré tout il reçoit je l'ordre d'attaquer le soir même au nord de Stenay, sous les ordres du général Lucien, de la 6e DI.

Le commandant Malaguti, tente de démontrer que c'était impossible, les chars partant de l'Aisne vers 11heures ne pouvaient pas être à Stenay en passant par Dun-sur-Meuse avant 17 ou 18 heures, ayant environ 65 à 70 kilomètres à faire sur des routes encom­brées où la circulation n'était pas du tout organisée…
Le général Rochard ne veut rien entendre. Mala­guti refuse de transmettre cet ordre qui risque de multiplier les incidents mécaniques dans son bataillon, mais le général n'en a cure et le fait porter aux commandants de compagnie du 41e BCC par des motocyclistes…

Ulcéré, Malaguti prend congé de Rochard et se rend à Baâlon, au PC du général Lucien, où il arrive à 17 h 30.
Lucien se révèle plus compréhensif que le commandant du 18e Corps et montre sur une carte le terrain de la contre-­attaque que Malaguti doit conduire « vers la Ferté-sur-Chiers et la grande crête à l'ouest », autrement dit la cote 311.
« Jamais il n'a été question de l'ouvrage de La Ferté, ni à mon passage au Corps d'armée, ni avec le général Lucien » affirmera plus tard Malaguti.

De son côté, Lucien ne semble pas pressé...
Il écrit :
Les renseigne­ments actuels ne donnent pas l'impression d'urgence; la vraie réaction de l'ennemi est par son artillerie. Le terrain est peu favorable en raison des pentes très fortes de la cote 311 à l'est et à l'ouest et de la présence d'éléments de fossés antichars français.
Pour ne pas avoir à passer ensuite toute une journée à découvert sous la réaction ajustée de l'artillerie ennemie, il y a intérêt à ne faire la contre-attaque que le soir pour avoir le temps de s'enterrer pendant la nuit. Donc, solution optimum: le 19 mai vers 18-19 heures.

Autrement dit, le général Lucien se donne encore 48 heures pour voir clair…
Il oublie que, pendant ce temps, les Allemands ne resteront pas pas­sifs.

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Le bloc 2, après l’assaut

Le délai accordé par Lucien à Malaguti va avoir l'avantage de donner quelque repos aux équipages du 4Ie BCC. Vers 20 heures, Malaguti se rend à Milly-sur-Bradon où les premiers chars viennent d'arriver et achèvent leurs pleins.
Un motocycliste les guidera jusqu'au bois de Lion, près de Lion-devant-Dun, où ils seront camouflés pendant que leurs équipages se repo­seront.

Cette marche stupide « à tombeau ouvert » eut pour résultat de mettre en panne deux ou trois chars par compagnie .
Le lendemain, le 4Ie BCC n'aura plus que treize chars en état de marche pour participer à la contre-attaque.

Dans la matinée du 18 mai, le général Doyen, qui vient de remplacer le général Rochard à la tête du 18e Corps, vient au PC de la 6e DI à Baâ1on.
Employant un euphémisme, il apprend au général Lucien « que l'ennemi s'est infiltré sur la cote 311»…
En fait d'infiltration, il s'agit d'une solide occupation avec l'effectif d'un bataillon. En tout cas, Lucien se voit dans l'obligation de changer ses plans et « décide de ne plus attendre pour lancer la contre-attaque ». Il convoque au château de Bronelle le général Aymé, de l'ID de la 3e DIC, et le commandant Malaguti et leur dicte ses ordres séance tenante .

Il est 15-15 h 30. La contre-attaque ne pourra avoir lieu avant 18 h 30 au plus tôt.
Lucien demande une forte contre-batterie et fait partir les ordres, par agents de liaison, aux exécutants
Le III/119 RI du capitaine Ledrappier suivra une partie des chars du 41e BCC en direction de la cote 311 et les autres chars précéderont le I/119 RI du commandant Delaval sur la rive gauche de la Chiers.

Que trouve-t-on dans le JMO de la 6e DI ? :
- Objectif de la contre-attaque : cote 311 et chemin ouest-est allant de la cote 311 à la Chiers.
- Base de départ: abords est du bois du Ligant - lisières nord d'Olizy.
- Le III/119 s'emparera de la cote 311.
- Le 1/119 appuiera à l'est en liaison avec la 3e DIC qui est prévenue.
- Appui de la contre-attaque par toute l'artillerie disponible.

Une fois encore, on entend deux sons de cloche, cette fois concernant l'appui d'artillerie…

Le commandant Malaguti assure « qu'en raison de la forte artillerie allemande en position à cette extrémité de la ligne Maginot la décision fut prise de contre-attaquer sans préparation d'artillerie, le 18 mai à 19 heures seulement, de manière que les observatoires allemands de la rive droite de la Chiers n'aient pas de vue lointaine sur le terrain d'ac­tion et que la nuit couvre le retour des chars ».
A la 6e DI et au 41e BCC il n'est donc plus question « de dégager les abords de l'ouvrage de La Ferté ». Par contre, il y a désaccord sur l'emploi de l'artillerie puisque Malaguti indique « sans préparation » alors que le général Lucien précise qu'il demande « une forte contre-batterie ».

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Marques des charges explosives qui ont soulevé le dôme de la tourelle AM

Voyons maintenant le JMO de la 3e DIC :
- Mission de la contre-attaque: chasser l'ennemi de la cote 311, la cote Morchand, la vallée de la Chiers.
- Objectif de l'infanterie: chemin de terre de Malandry à La Ferté-sur-Chiers.
- Appui d'artillerie : AD 6e DI-AD 3e DINA et AD 3e DIC.

Il s'agit donc bien d'une utilisation massive de toute l'artillerie dispo­nible, ce qui explique que, pendant ce temps, la tourelle de 75 de l'ouvrage du Chesnois sera seule en mesure de tirer sur les dessus de La Ferté où les Pionniers de l'Oberleutnant Germer circulent impunément…

Au sujet de La Ferté, le JMO de la 3e DIC apporte une précision:
Les chars qui opèrent à droite dans la vallée reçoivent la mission supplémentaire de se porter jusqu'à l'ouvrage de La Ferté pour dégager ses abords immédiats.
Si la contre-attaque réussit, l'intention du commandement est de reprendre l'attaque le lendemain afin de réta­blir le front sur la ligne : bois du Ligant, cote 311, ouvrage de La Ferté.

A l'état-major de la 3e DIC, on est persuadé que la contre-attaque doit pro­gresser jusqu'à l'ouvrage… Le général Rénucci le confirmera plus tard dans une lettre: « Je tiens à préciser que la contre-attaque menée par la 6e DI du général Lucien a été montée, moi présent au colloque d'état-major, pour délivrer l'ouvrage de La Ferté. » (On peut tout de même se poser la question de savoir comment on pouvait songer à délivrer l'ouvrage à 15 h 30, alors qu'à la même heure Villy n'était pas tombé? )

Quant au capitaine Delepierre, de la 3e compagnie du 4Ie BCC il déclare:
A 15 h 10, la compagnie se voit donner son point de première des­tination : la corne sud du bois du Pèlerin, où elle arrive à 16 h 30.
A 18 heures le chef de bataillon donne l'ordre de se rendre à la position de départ située aux lisières nord et nord-est du bois du Ligant. Le mouvement s'effectue et se termine pour 18 h 45.

A la lisière d'Olizy, le I/119 RI du commandant Delaval est en place à l'heure H et se met en marche.
Les chars le dépassent cinq minutes plus tard, et tout le bataillon se porte en avant..
Quelques armes automatiques se révèlent et sont prises à partie.
Des mitrailleuses ennemies de la cote 311 font du tir à grande distance. Le capitaine Artus est tué...

Derrière les sept chars lourds du capitaine Billotte (futur général Pierre Billotte, futur CEM du Gal de Gaulle, le I/119 RI gagne du terrain.
Pendant ce temps, les six chars embusqués à la lisière du bois du Ligant sont partis, devant le III/119 RI du capitaine Ledrappier….

Le char du capitaine Delepierre, le Barsac, n'ayant pas de démarreur électrique, n'a pu se mettre en marche et Delepierre est monté à bord du Muscadet, de l'aspirant Pierre Recoing, que suit le Charente, de l'aspirant Georges Dumont. Le commandant Malaguti est en tête à bord du Vienne, ayant sur son flanc gauche les chars du capitaine Gasc.
Une méprise provoque la perte d'un autre char qui confond le ruban argenté de la Chiers avec la route. Le char se retourne sous l'eau et l’équipage meurt noyé.


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Les B1bis sont ne sont pas de petits chars comme ceux que possèdent les allemands, ce sont des monstres de 32 tonnes armés d'un tube de 75 court, d'un canon de 47 sous tourelle et de deux mitrailleuses Reibel.

L'artillerie allemande, quant à elle, continue à aveugler les observatoires de Saint-Walfroy avec ses obus fumigènes et à bombarder la vallée de la Chiers sans donner l'impression d'avoir décelé le mouvement des chars et des deux bataillons du 119e RI.

L'infanterie allemande, semble beaucoup moins aguerrie que celle rencontrée le 16 mai à Stonne, et commet l'erreur de dévoiler de très loin son dispositif antichar et ses armes automatiques…

Une pièce de 37 Pak est détruite…
Au 75, le capitaine Gasc fait sauter plusieurs nids de mitrailleuses trahis par les lueurs de leurs rafales…
Les 47 sous tourelle des lieutenants Delalande et Bourgeois engagent le combat à courte distance avec des pièces antichars et, le lendemain, on relèvera sur le blindage de leurs chars une vingtaine de points d'impact de 37 Pak et d'innombrables mouchetures de balles per­forantes.

Pour venir à bout des B1bis du commandant Malaguti, il faudrait du 88 Flak mais la seule batterie disponible est encore à Fromy d'où elle vient de tirer à vue sur l'ouvrage de La Ferté…

Le lieutenant Godron, de la 2e compagnie, sera le seul officier à atteindre le chemin Malandry-La Ferté-sur-Chiers où il cherche la liaison avec les coloniaux après avoir fait 12 prisonniers...
Sans doute repérés et pris à partie par l'artillerie allemande, les chars de Billotte n'ont pas atteint leur objectif…
A 20 h 45, Malaguti, passe en radiophonie à tous, l'ordre de rallier au point fixé, à environ 3 kilomètres au sud.

Le char du capitaine Delepierre fut démoli par un canon de 47 français. Cette méprise nous montre la nervosité qui règne parmi les combattants …

Un troisième char du bataillon Malaguti ne rejoindra pas : Il s'agit du Charente de l'aspirant Georges Dumont qui, sa radio en panne, a tenté de rallier à vue les autres chars. Le crépuscule et les premiers coups de l'artil­lerie allemande ont désorienté le pilote qui, prenant le Nord pour le Sud, a entraîné le Charente vers le chemin Malandry-La Ferté-sur-Chiers. Il n'a pas été plus loin car un canon antichar allemand lui a fait sauter une chenille et l'a arrêté net.

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Le B1bis « Charente » de l’aspirant Dumont

La contre-attaque n'a donc pas permis d'atteindre tous les objectifs assignés et, sous le bombardement allemand qui, dans la nuit du 18 au 19 mai, va ravager la cote 311 et la cote Morchand, les compagnies du 119e RI ne pourront se maintenir sur les positions conquises…

A 2 heures du matin, le commandant Delaval indique au lieutenant Dury, OR du 119e RI, que son bataillon ne pourra pas tenir lorsque le jour sera levé car il sera sous le feu de l'ennemi qui tient les pentes ouest de la vallée de la Chiers.
Une heure plus tard, Delaval recevra l'ordre de se replier sur Olizy. Seule, la 1re compagnie avec le lieutenant Bouvier et le sous-lieutenant de Tramont restera sur la rive gauche de la Chiers.

Sur la cote 311, le III/119 RI subit une véritable hémorragie qui l'oblige à se retirer vers le bois du Ligant.
Les capitaines Labbé et Cherau sont blessés ainsi que les lieutenants Perrotte, Dubosc, Hubert et les sous-lieutenants Cazenovette, Tanis et Goulemot. Un seul officier est encore valide à l'aube du 19: le capitaine Prigent,(un parent de Parabruno ?) officier adjoint.

Dans la matinée du dimanche 19 mai, le général Lucien apprendra les pertes sévères subies par le III/119 RI. Sa réaction sera immédiate:
Avec son artillerie, en coopération avec celle de la 3e DIC, il décide de rendre la cote 311 aussi intenable à l'ennemi qu'il l'a rendue aux français…
Dans les faits, la décision de Lucien va se traduire par une première concentration de 2500 coups de 75 et de 155 en dix minutes sur la cote 311. Le tir sera observé depuis la rive droite de la Chiers « d'où l'on voit l'ennemi tourbillonner et refluer ». La cote 311 qui a déjà coûté tant de vies humaines fera l'objet d'une sorte d'accord tacite entre les deux adversaires: elle n'appartiendra à personne.

Quant aux chars du commandant Malaguti, ils se regrouperont au sud de Nepvant où ils referont leurs pleins d'essence avant de faire mouvement sur Cierges-sous-Montfaucon.
Dans cette petite commune du Nord meu­sien, le 41e BCC sera littéralement « oublié » pendant deux jours et, faute de recevoir de nouvelles missions, les équipages profiteront du répit qui leur est accordé pour se reposer et remettre leurs chars en état.

Personne ne viendra jamais demander au commandant Malaguti de « dégager l'ouvrage de La Ferté» qui, dans la soirée du 18 mai, vit ses derniers instants.


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Dernière édition par Paracolo le Dim 5 Aoû 2012 - 17:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3   La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3 Icon_minitimeMer 10 Nov 2010 - 10:25

Citation :
à part quelques point qui ont tenu un peu ...?
Totalement erroné, seuls 3 PO (5 si lon rajoute deux petites casemates) ont été pris... Et encore par derrière, parce que le commandement français avait retiré les troupes d'intervalle...

Contrairement à ce que l'on pense la ligne Maginot n'a pas été construite pour défendre les frontières de la France, mais simplement pour défendre les couloirs d'invasion séculaires... Puttelange -Metz-Verdun, déjà les Huns passaient par là...

En ce sens elle à tout à fait rempli son rôle et les allemands ne s'y sont pas frottés, une tentative au Schoenenbourg, au cours de laquelle l'ouvrage reçut quand même: 56 obus de 420mm, 33 obus de 280mm, 160 bombes de 500 kg de Stuka et plus de 3000 obus de 150mm et 105mm, se solda par un échec.

Sur ordre impératif du haut commandement français l'équipage ne se rendit que le 1er juillet 1940, soit six jours après l'armistice...


La ligne malgré la position dans laquelle le haut commandement l'avait placé, a parfaitement rempli son rôle, les errements de l'armée française en Belgique et dans le Nord, ne la concernent pas...

Mais il a bien fallu faire porter le chapeau à quelqu'un... Ce ne pouvait être le haut commandement ni surtout un certain colonel - général provisoire - sous secrétaire d'état à la guerre...

Qui avait oublié qu'il avait lui même écrit: « La fortification de son territoire est pour la France une nécessité permanente […] L'encouragement de l'esprit de résistance d'un peuple par l'existence de fortifications permanentes, la cristallisation, l'exaltation de ses énergies par la défense des places sont des faits que les politiques comme les militaires ont le devoir de reconnaître dans le passé et de préparer dans l'avenir »

Un fois encore, assimiler la prise de quelques P.O., à une faillite de la ligne serait comme dire que Verdun à succombé parce que Douaumont à été pris ...

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Paracolo
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MessageSujet: Re: La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3   La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3 Icon_minitimeMer 10 Nov 2010 - 10:34

Citation :
Le Lt.Bourguignon,pas au courant de ce qui ce passe au dessus,les consignes devaient être pourtant sévères sur la mis en sécurité des sas de replie,c'est comme un sous-marin qui coule,dont en a pas fermés les panneaux étanches...!

Et puis,personne ne viendra demander au Commandant Malaguti de forcer pour dégager l'ouvrage de la Ferté...? quoi dire de tout ces petits manques,surtout quand il s'agit de la survie d'un ouvrage fortifié...
.

Attends la suite... Ça me prend tout de même un peu de temps...


Par ailleurs ne pas confondre la ligne et les troupes extérieures, si Bourguignon gère mal la crise (il paiera de sa vie), si les allemands peuvent attaquer par le Sud et par l'Ouest, ce n'est pas la faute à la ligne, mais au commandement qui a retiré les troupes d'intervalle...

Si les allemands s'attaquent à la Ferté c'est qu'il le savent dernier ouvrage, non couvert à l'Ouest... et cela ce n'est pas la faute de la ligne...

Pour ce qui concerne les atermoiements de Lucien et consorts, on le sait bien, comme Zitoune l'a dit, que le commandement français fût complètement désorganisé par l'échec de la manœuvre Dyle...

Manœuvre pas si folle que cela, en fait, personne ne pouvait prévoir la prise d'Eben Emael, en si peu de temps, par les paras allemands... Tout en découle...

Un jour, je ferai une série d'articles sur les [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et on sera surpris de voir combien la plupart ont bien combattu... Et que Montcornet fut qu'une escarmouche pas très réussie d'ailleurs....

Mais bien sûr tout ça c'est de la faute à la ligne et à Pétain...

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Dernière édition par Paracolo le Dim 5 Aoû 2012 - 17:38, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3   La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3 Icon_minitimeMer 10 Nov 2010 - 10:36

Citation :
231 morts du même régiment en huit jours
Dans un "assourdissant silence"... A comparer avec le "tapage" pour les pertes en Afghanistan"....

Pas de Cours d'Honneur des Invalides pour eux, pas plus que pour ceux d'indo ou d'Algérie... Comprenne qui pourra... ou qui voudra...

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zitoune

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MessageSujet: Re: La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3   La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3 Icon_minitimeVen 28 Aoû 2020 - 19:15

Paracolo a écrit:

Une méprise provoque la perte d'un autre char qui confond le ruban argenté de la Chiers avec la route. Le char se retourne sous l'eau et l’équipage meurt noyé.
Il s'agit du B1 Bis 328 "TARN"
Perçu par le 41e BCC le 23 novembre 1939

L'engin est retourné dans 2 mètres d'eau, seules les chenilles affleurent. Les cinq hommes d'équipage coincés dans le char meurent noyés.
Le chef de char du TARN était le Sous-Lieutenant André Rabin. Le 18, il est remplacé par le Lieutenant Pignot dont le char, le VOLNAY, était indisponible.

Equipage :
Chef de char : Lieutenant Antoine Pignot.
Pilote : Caporal Alfred Menger.
Radio : Caporal Pierre Laffont.  
Aide-pilote : Albert Colin.
2e Aide-pilote : Maurice Gautron.

Le Sous-lieutenant André Rabin a été fait prisonnier. Il est mort en Poméranie le 19 mars 1942 lors d’une tentative d’évasion.


Le TARN pendant son renflouement.


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Source: "Chars B1 et B1 Bis"
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Glard

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MessageSujet: Re: La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3   La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3 Icon_minitimeVen 28 Aoû 2020 - 20:12

Quand on pense que ces chars n'avaient pas de radio et communiquaient par des fanions !
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zitoune

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MessageSujet: Re: La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3   La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3 Icon_minitimeVen 28 Aoû 2020 - 20:44

Glard a écrit:
Quand on pense que ces chars n'avaient pas de radio et communiquaient par des fanions !
C'est pas tout à fait vrai, ils n'étaient pas tous équipés...mais c'est un problème quand même. Crying or Very sad

Le Tarn en question en était équipé le caporal Laffont en était responsable.
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La Jeanne

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MessageSujet: Re: La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3   La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3 Icon_minitimeLun 26 Déc 2022 - 11:20

Paracolo a écrit:
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Pour venir à bout des B1bis du commandant Malaguti, il faudrait du 88 Flak mais la seule batterie disponible est encore à Fromy d'où elle vient de tirer à vue sur l'ouvrage de La Ferté…
Ce fameux 88 Flak...

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Comme son nom l'indique cette pièce avait à sa conception , en 1933, une utilisation anti-aérienne.
C'est presque "par accident" que les Allemands s’aperçurent qu'il était très efficace contre les blindages.

Les B1bis en feront les frais notamment pendant la bataille d'Abbeville (27/05 au  04/06/40)
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ARB

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MessageSujet: Re: La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3   La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3 Icon_minitimeLun 26 Déc 2022 - 12:09

La Jeanne a écrit:
Comme son nom l'indique cette pièce avait à sa conception , en 1933, une utilisation anti-aérienne.
C'est presque "par accident" que les Allemands s’aperçurent qu'il était très efficace contre les blindages.

Les B1bis en feront les frais notamment pendant la bataille d'Abbeville (27/05 au  04/06/40)
Ils réussir même a la faire rentrer dans les tourelles des PzKpfw VI Tigre I et PzKpfw VI Aufs. B Tigre II, les Sd.Kfz  184, 173 et 264.

Sujet scindé vers Heurs et malheurs du Tigre et autres panzer... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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La Jeanne

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MessageSujet: Re: La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3   La prise du P.O. de La Ferté - Le bloc 2 est neutralisé - 3 Icon_minitimeDim 28 Avr 2024 - 8:50

La Jeanne a écrit:

Comme son nom l'indique cette pièce avait à sa conception , en 1933, une utilisation anti-aérienne.
C'est presque "par accident" que les Allemands s’aperçurent qu'il était très efficace contre les blindages.
Petite rectification.
Par accident non, plutôt par le simple fait d'exercices.
J'en ai eu la confirmation lors de ma récente visite à la Ferté.

La Tchécoslovaquie disposait d'une ligne fortifiée, la ligne Benes, avec un objectif similaire à celui de notre ligne Maginot et sous les conseils d'une "mission militaire" Française sur place.
Mars 1939 la région des Sudètes tombe sous la coupe des Allemands.

C'est ainsi qu'il ont pu tester différentes armes et matériels ainsi que les techniques d'approche des ouvrages.
C'est ainsi que fut testé avec succès la charge creuse et la canon de 88 sur les cuirassement et cloches.

La demie batterie de 88 n'est pas arrivée par hasard à Fromy.


Ouvrage d'Hanicka (Tchécoslovaquie)  on pourrait se croire au bloc 5 du Rochonvillers !!

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