Notre Béret... Le béret Amarante

Rappel du premier message :

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Lorsque l’on dit béret amarante, immédiatement l’on pense paras.

Pourtant nos coiffures sont et surtout furent diverses et variées, qu’en est il ? Au début de notre histoire il y eut les Compagnies d’infanterie de l’air, elles dépendent de l’armée de l’air et portent donc fort logiquement le calot de l’armée de l’air.


La défaite de 1940, voit la création d’une autre armée française en Grande Bretagne, et qui prendra le nom de FFL (Forces Françaises Libres).
Des unités parachutistes y seront formées, certains rejoindront les SAS britanniques en Libye *, d’autres seront parachutées en Bretagne le 5 juin 44.

Tous portent le béret noir, avec divers insignes au fil du temps



Les SAS français ne portèrent jamais le traditionnel béret sable, hormis quelques parachutistes détachés au 1er et 2éme S.A.S. Rgt


En Novembre1942 le général Frederick « boy »Browning, commandant de la 1re Division aéroportée britannique introduit le « Maroon béret » qui sera d’abord porté par le « parachute régiment » en action en Afrique du nord…

D’où nous vient cette couleur…?  Celle du sang des paras tombés à Arhnem, histoire récurrente, hormis qu’Arhmen se situe deux ans plus tard…

La version la plus probable est celle de l’épouse du Lieutenant-général Browning, l’écrivain Daphné du Maurier, qui consultée par son mari, aurait estimé en bonne épouse et fidèle jacobite* écossaise, qu’il était normal que les troupes commandées par son mari portent les couleurs du Prétendant jacobite écossais Charles-Edouard, réfugié en France après le désastre de la bataille de Culloden en 1746, ce « Bonnie Prince Charlie » de légende, connu aussi dans les milieux de l’écossisme, sous son « nomen mysticum » d’ « Eques a penno rubro », c’est-à-dire « Chevalier au plumet rouge » !

* Sont appelés « jacobites » les fidèles et les sympathisants des rois Jacques Stuart d’Ecosse.

Après consultation d’anciens paras FFL il ressort qu’aucune date officielle concernant la distribution du béret amarante aux français ne peut être avancée, et je ne sais même pas si cette date existe.

D'après des recoupements, il semble que le 4e SAS (2e RCP) a perçu les bérets rouges à son arrivée en Champagne fin octobre-début novembre peu avant la prise d'armes à Esternay.
Pour leur part, je sais que des hommes du 3e SAS de l'opération Dickens ont reçu des bérets amarantes qui ont été parachutés du côté de Fontenay-le-Comte début octobre.

Ce béret est porté avec tout d’abord l’insigne « Français ».

Une chose est sûre :
Le 11 novembre 1944 le 2éme RCP défilera portant des bérets Amarante ornés de l’insigne SAS **, le 3éme RCP les recevra un peu plus tard.


Petite anecdote en matière de coiffure :

A Tarbes, le 2 octobre 1945, lors de la dissolution des 2ème et 3ème  RCP, le Brigadier Général Calvert offrit au 2ème RCP un chapeau de Napoléon et au 3ème RCP un chapeau de Wellington.
Ils furent conservés dans la Salle d'Honneur de la Citadelle de Bayonne, il ne subsiste plus aujourd’hui, sans que l'on sache pourquoi, le chapeau de Wellington. (Gageons qu’il n’a pas été perdu pour tout le monde)

Mais revenons à nos bérets :

Le 10 juillet 1945, le Comité de Défense Nationale décide que toutes les unités de parachutistes doivent être rattachées à l'Armée de Terre.

Les 2éme et 3éme RCP SAS sont dissous le 2 octobre 1945, le 1er RCP quitte l'Armée de l'Air le 1er Août 1945.

Tous les paras font à présent partir de l'armée de terre.

Par une décision ministérielle prise en mai 1946 le béret noir sera porté par toutes les unités de la 25ème Division Aéroportée


Fin  1946 les troupes coloniales engagées en Indochine veulent aussi leurs parachutistes

Le Commandant Dupuis qui était l’adjoint de Ponchardier est chargé avec le capitaine Trinquier de mettre sur pied le premier bataillon du genre

1er février 1947 à Tarbes naît l’éphémère 5éme BPIC héritier du 5éme RIC et qui porte….. Le Calot de la Colo

Tradition qui perdurera jusqu’aux années 62/63 où lorsque l’on était pas encore breveté, le calot était de rigueur.

Les chasseurs créent aussi leurs paras avec le 10 BPCP créé administrativement le 14 septembre 1946 il sera dissous le 31 août 1952
Ils portent le béret noir (Bleu nuit).

En 1947 les paras de la 25e DP adoptent le béret bleu roi



Le 5 BPIC est intégré au GAP3 de la 25e DP, le général commandant la division, ne tolérant aucun particularisme envoie à Tarbes des bérets bleu roi.
Le commandant Dupuis monte à Paris et obtient du général Landouzy que les paras coloniaux portent le béret amarante.

Le 10 octobre les bérets arrivent  et seront portés pour la première fois le 12 octobre 1947, faisant ainsi du 5° BPIC le premier bataillon de bérets rouges :


Le 1er septembre 1947, le 5°B.P.I.C., est en instance de départ pour l'Indochine. Peu après son arrivée il prendra le nom de 2éme BCCP.

En 1948 la légion étrangère décide de se doter d’unités parachutistes et va créer le 1er BEP en Indochine et le 2 en Algérie, ils voudront se doter d’un béret qui les singularise. Les deux couleurs symboliques de la légion sont déjà prises, le vert par les Commandos marines qui l’ont reçu en mars 1944 après le raid de Dieppe et le rouge par les paras colos comme on vient de le voir.

Il s’en suivra des propositions pour le moins baroques allant du béret moitié rouge moitié vert au béret à damiers rouges et vert. Le béret vert sera finalement adopté vu qu’il sera incliné du côté inverse de celui des marins.



En janvier 48 on crée les compagnies indochinoises de parachutistes (C.I.P.) qui seront rattachées au BCCP et au BEP
Elles porteront un béret Blanc:


La CIP du BEP adopte pour se différencier un béret à deux rubans (vert et rouge).


Et voilà nous pouvons nous reposer un moment tout est en place.


Les paras Métro en bleu roi, les Colos en rouge, la Légion en vert, les Chocs et Chasseurs en noir les Cips en blanc.

En place ?... Pas pour longtemps, car voici arriver le " Roi Jean " en effet le général de Lattre de Tassigny prend le commandement en Indochine en décembre 1950.

Dés 1951, par souci d’uniformité il étend le béret rouge à toutes les unités parachutistes d’Indochine …
Les bérets bleus (du G.L.A.P), noirs (du 10e B.C.C.P), verts (des B.E.P) disparurent. Mesure sans lendemain car peu à peu à partir de 1952,  les unités vont reprendre leurs bérets d’antan.

Hormis les bérets noirs des chasseurs qui ont été dissous, ceux des chocs intégrés aux paras métro et les bérets blancs des CIP qui ont disparu en même temps que les unités, c’est dans cette situation que nous nous retrouvons au début de la guerre d’Algérie.


Les choses sont claires : Colo rouge, Métro bleu, Légion vert.

Avec une petite différence pour le béret des hussards parachutistes qui tout en suivant les vicissitudes de couleurs des autres, porte par tradition  une hongroise brodée:


Hélas, l’armée de l’air veut aussi ses paras… Le 12 mars 1956 par décision de M. Henry Laforest, secrétaire d'Etat aux forces armées Air, les commandos parachutistes de l’air sont créés ils vont porter un béret bleu marine…



La décision du 3 septembre 1957 stipula que tous les parachutistes militaires, quelle que soit leur arme d’origine, porteraient le béret amarante, les unités parachutistes de la Légion Etrangère conservant le béret vert. Le béret bleu serait porté désormais par l’Aviation Légère de l’Armée de Terre.


Le béret se transforme et perd ses coutures pour différencier la coloniale des paras métropolitains un nouvel insigne va être créé, homologué en juin 1958.

Ce sera l’ancre de marine or frappée du dextrochère ailé qui conserve sa couleur argent


Quand on a attiré la gloire les honneurs et les médias, lorsque de surcroît on a frondé la République, alors on s’attire aussi les foudres et la revanche des médiocres de tout poil.

1963 sera l’année de toutes les mesures vexatoires, et les années suivantes seront difficiles, sous des prétextes fallacieux – car on n’ose quand même pas heurter de front – on va démolir, l’image du parachutiste. On va lui retirer la casquette, et la tenue camouflée prétextant que le bariolage favorise la détection radar !!!...On interdira la tenue retaillée qui - prétend-on – favorise les brûlures en cas d’explosion nucléaire !!!

On met à la tête de la 11éme DLI nouvellement créée avec les débris de la 10éme et de la 25éme DP le général Marzloff, qui n’a jamais été parachutiste.

On "dégraisse" les régiments pour les faire venir à trois compagnies de combat, une CA une CCS.  Et on invente l’osmose qui interdisait de faire carrière au TAP sous le fallacieux prétexte de revaloriser l’encadrement des autres régiments ( Ce qui d’ailleurs, était de nature à implicitement reconnaître la qualité supérieure des paras – mais cela leur avait sans doute échappé).

Pire encore, sous prétexte d’uniformité, on interdit le béret rouge en tenue d’été, et la colo – qui est devenue infanterie de marine – se voit dotée d’un insigne rond  et monochrome – comme tout le monde – les paras porteront donc le béret de toile kaki clair :


Et la colo ce magnifique insigne :


Il faudra attendre les années 70 pour que des paras, Bigeard, Leborgne, occupent de hautes fonctions pour voir s’amenuiser ces mesures iniques.

Alors qu’il commandait la brigade Leborgne fit remettre en vigueur le port du béret rouge puis de l’insigne de la colo…


Nous en sommes là aujourd’hui au fil des années, et des commandes, toujours meilleur marché, le béret amarante est devenu rouge et la 11éme DLI devenue 11éme DI puis 11éme DP s’entraîne sagement à une guerre que l’on ne fera jamais… Mais ceci est un autre sujet.


* Juillet 1941 David Stirling crée le détachement L (6 officiers et 60s/off et hommes de troupe) qui deviendra en septembre 1942 le 1er Rgt SAS, auquel est rattaché le Bataillon SAS français (14 officiers et 80 hommes) …
David Stirling début 1942 leur fera porter un béret blanc, qui suscitera un tollé général et sera remplacé par le béret couleur sable.

** Début 42 également Stirling envisage la création d’un insigne de béret original portant une devise propre à son unité


A cette fin il fait appel à l’imagination de ses hommes et lance à cette occasion un concours ouvert à tous et dont le lauréat serait récompensé …
Ce sera le projet du SSM Bob Tait qui l’emportera.
A ce qu’il paraît, Stirling sera immédiatement séduit par le dessin de Tait ; par contre la devise proposée « Frappez et détruisez !» n’eut pas l’heur de lui plaire… et elle resta en projet pendant plusieurs semaines.
Ce serait au cours d’une virée au Caire que Stirling et Randolph Churchill (fils de Winston), auraient décidé entre eux de choisir enfin une devise.
L’enjeu était une somme de 10 £ qui reviendrait à celui qui proposerait la devise la plus représentative de la mentalité de l’unité.
Stirling, proposa d’emblée celle d’une vieille famille aristocratique française (je n’ai pas trouvé laquelle) : « Qui Ose Gagne », immédiatement traduite en « Who Dares Wins » !
Après trois heures de discussion… Randolph Churchill, qui ne trouvait pas l’idée excellente et ne parvenait pas à faire une meilleure proposition, se rendit à l’avis unanime et la devise proposée par Stirling fut acceptée avec enthousiasme.

Deux couleurs de bleu sont présentes sur l’insigne, on les retrouve aussi sur le brevet para SAS, elles sont dues au fait que parmi les créateurs de l’unité l’un, Jock Lewes avait ramé pour Oxford d’où l’Oxford blue (bleu foncé), l’autre T.B. Langton, avait ramé pour Cambridge qui a pour couleur le Cambridge blue (bleu azuréen) Stirling lui-même, était originaire de cette université…

A propos de l’épée, certains y voient la fameuse « Excalibur » du Roi Arthur, d’autres celle de « Damoclès ».
D’autres encore parlent de « Winged Dagger », pourtant manifestement, il s’agit bien d’une épée et qu’elle soit celle du Roi Arthur ou celle suspendue par un crin du cheval de Denys l’Ancien, tyran de Syracuse au dessus de la tête de Damoclés, répondrait mieux aux réminiscences historiques et celtiques auxquelles s’attachent les Ecossais fondateurs de l’unité.

Quant au brevet SAS, il est né de la main de Jock Lewes…
En fait, les ailes auraient été copiées d’une fresque murale pharaonique représentant les ailes de l’ibis blanc, l’oiseau sacré de la déesse Isis, se trouvant sur un mur de l’hôtel Shepheard du Caire.


Jock Lewes choisit comme dit plus haut, les couleurs des deux universités et remplace le disque solaire d’Horus par un parachute … Un insigne mythique était né !

A l’époque les ailes du brevet étaient remises après sept sauts en parachute et elles se portaient exclusivement sur la manche droite de l’uniforme.
Mais si un S.A.S. s’était signalé par une action d’éclat, il était autorisé à les porter sur le côté gauche de la poitrine.



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Après 7 ans dont 2 de présence quotidienne, il y a encore beaucoup de sujets que je ne connais pas !
A déguster tranquillement, c'est le meilleur moyen d'apprendre ou re-découvrir.

Salut à tous,

Pour info, depuis un peu plus d'un an, le 1er RPIMa porte un béret amarante avec écusson SAS.
Vu à Souge à la St Michel 2017 où un détachement du 1 était présent pour l'hommage national à l'ADC S. GRENIER.

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Oui Pascal, nous nous en étions d'ailleurs fait l'écho quelque part sur le forum...

En 67/68 tenue d été on avait le beret kaki
Qui a connu la police militaires dans les gares
faire aussi un rappel sur le ruban noir derrière le béret rouge  
Amicalement para

Citation :

faire aussi un rappel sur le ruban noir derrière le béret rouge

Je crois comprendre ce qui se cache derrière cette phrase... Et je pense en avoir parlé quelque part sur le forum.  

Et bien non, contrairement à ce blurgs (Baliverne lamentable à l'usage réservé des gogos) les rubans noirs ne sont pas là pour commémorer le deuil des " paras morts " certains "lettrés" rajoutent "à Arnhem"...

Plus prosaïquement, les britanniques dans leur grand pragmatisme, on fabriqué des bérets sans taille définie le lacet passant dans la basane servant tout simplement à régler la taille du tour de tête.
Cette façon de faire a perduré bien que les bérets soient aujourd’hui fabriqués dans des tailles différentes.

Et on en revient à la fouragère noire !

.... pas été très dispo sur le forum depuis un bon moment , merci pour toutes les infos concernant  l'historique de notre béret.... et aussi du reste
Cordialement . Manouche . 251576

Merci pour précision concernant le ruban noir
Amicalement para. Et bonne fête de fin d'année

Vendredi 17/5/19

Bonjour à tous..Je souhaite apporter une petite précision concernant ce que dit PARACOLO au sujet du 5ème B.P.I.C. : "Les bérets (rouge) seront portés pour la 1ère fois le 12 octobre 1947 faisant ainsi du 5ème B.P.I.C. le 1er Bataillon de bérets rouges..."
Il faudrait ajouter COLONIAL aprés 1er bataillon car le béret rouge est porté dés février 46 en Indo par le 1er Bataillon Parachutiste de Choc S.A.S d'Extrême-Orient puis le 2ème Bataillon en juin 46..Ces 2 Bataillons n'étaient pas Coloniaux , ils le deviennent plus tard...

Pas question pour moi , qui ne suis pas para , de refaire la guerre des boutons , simplement donner une info..

Salutations respectueuses et amicales..
Henri

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Henri nous en avons déjà largement débattu, il s'agit en Indo du béret SAS, amarante bien entendu.

Un béret amarante est aussi porté en France à partir de novembre 44 par le 2e et 3e SAS...

Ces unités étant dissoutes, le béret réglementaire des paras de la 25e DAP appartenant maintenant à l'armée de terre devient noir.
En 47 il deviendra bleu roi...  Beret que l'on veut imposer au 5e BPIC, levée de bouclier, les colos ne veulent pas de ce béret "métro" ils recevront donc un béret amarante... Premier béret rouge "français" si l'on peut dire.

Pendant ce temps là en Indo se battent d'autres paras venant un peu de toutes origines, certains portent le béret Gurka d'autres le béret amarante SAS. C'est le cas des deux bataillons que tu cites.

En remontant dans le sujet, tu y trouveras et l'explication et la photo de Bollardiére en béret rouge "à l'anglaise".

Continue et contribue.

C'est la meillerure façon de parcourir ce forum !

Tout ce qui a été dit est fort documenté.

Après, cela étant dit, certains auront à coeur d''apporter quelques précisions fortes utiles.

Mais, à mon petit niveau d'ancien Para, je dois dire que ce qui compte pour faire parti de cette grande famille, c'est l'esprit, "l'esprit PARA" 

Je pense l'avoir. 
Donc, pour résumer, je citerai les paroles de la chanson que nombre d'entre vous connaissent 

"...En tenue camouflée ou vert olive, les paras resteront les paras..." Il en va de même pour le béret. Tout est dans la tête.

Au plaisir de vous lire.

Paramicalement.

Tu as raison Rega, tout est dans la tête...

Glard a écrit:

Tu as raison Rega, tout est dans la tête...

tant qu'elle est solide sur nos épaules !

En parlant de l'insigne de béret, Nous avons au 3e RPC gardé l'insigne des coloniaux jusqu’à la fin c'est à dire juillet 1958 !!

parabruno a écrit:

En parlant de l'insigne de béret, Nous avons au 3e RPC gardé l'insigne des coloniaux jusqu’à la fin c'est à dire juillet 1958 !!

Juillet ou décembre ? Merci de m'ôter le doute... ça ne change pas grand chose, mais tout de même

Ma chère Lothy, comme je suis parti fin juillet 1958, il se pourrait que la date que tu annonces soit exacte !!

Merci Gus..

Je pense en effet que c'est au 1er décembre que le "3" RPC est devenu RPIMa, en même temps que les autres régiments paras coloniaux...

Lothy-SF a écrit:

Merci Gus..

Je pense en effet que c'est au 1er décembre que le "3" RPC est devenu RPIMa, en même temps que les autres régiments paras coloniaux...

Exact Lothy, c'est en déc 58 que les  RPC sont devenus RPIMa, avec changement d'insigne de béret.

Citation :

"...En tenue camouflée ou vert olive, les paras resteront les paras..."

Chanson créée en 63 suite à la disparition de la tenue camouflée.

Citation :

En parlant de l'insigne de béret, Nous avons au 3e RPC gardé l'insigne des coloniaux jusqu’à la fin c'est à dire juillet 1958 !

Ne confondons pas tous... Et lisons les sujets soigneusement.

Il n'existe pas jusqu'en 1958 d'insigne "des coloniaux" comme dit Gus, tout le monde porte l'insigne général des TAP, le dextrochère ailé et armé cerclé, la différenciation se fait par la couleur des bérets.


Par décision du 3 septembre 1957 tous les parachutistes militaires, quelle que soit leur arme d’origine, hormis la légion, porteront le béret amarante... Rien à voir avec RPC ou RPIMa.

Afin de différencier les paras colos ou métro un insigne comportant l'ancre de marine sera créé, dessiné par un sous officier du régiment dont j'ai oublié le nom (il est quelque part sur le forum) il sera livré courant 58 - délai d’homologation et de fabrication oblige - et porté à partir de sa date de livraison

Contrairement à ce que l'on croit le béret rouge ne fut pas bien accepté par la métro et on traina des pieds pour reverser les bérets bleu roi.

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Citation :

un insigne comportant l'ancre de marine sera créé

Un insigne, que pour ma part, je trouve très élégant... Bravo à ce sous-officier dont tu as oublié le nom

Pour confirmer l'acceptation hésitante par les régiments métro du béret rouge, fin 59 et début 60 on donnait toujours aux PMS en stage d'intégration, un béret bleu roi....du moins au 14....

D'ailleurs, un certain ancien que je connais, sort avec son béret bleu lors des cérémonies.
N'est ce pas Yves ?

Ben oui. Je l'avoue.

Lors des cérémonies, de temps à autre, ça provoque des questions et permet parfois de parler des régiments dissous après le putsch et de l'osmose pour les autres...

...en clair depuis 58 tu es dans illégalité...

ça me va ... En 58 les plus lucides disaient déjà qu'on se trompait dans le choix du chef putschiste...Et ils avaient raison...alors je peux me vautrer dans l'illégalité ...J'ai quand même payé la note pour ça...

C'est du super HS

Surtout  dans les cérémonies !! On voit de tout !!! Des bérets dits rouges qui sont amarantes  et même presque violets tirant sur l'alizarine,  et d'autres délavés avec des reflets javel, enfin des bérets ridicules que le mec porte comme une crêpe, car sa tête a tellement grossi qu'on dirait un béret de poupon !!

Citation :

Surtout dans les cérémonies !! On voit de tout !!!

Remarque tout à fait exacte...

Paracolo a écrit:

Citation :

Surtout  dans les cérémonies !! On voit de tout !!!

Remarque tout à fait exacte...

Le manque de soin ne s'arrête pas au béret.... les pantalons douteux qu'aucun fer à repasser n'a vus depuis des lustres et des blazers délavés et froissés...

Lothy-SF a écrit:

Le manque de soin ne s'arrête pas au béret.... les pantalons douteux qu'aucun fer à repasser n'a vus depuis des lustres et des blazers délavés et froissés...

en tant que responsable des portes drapeaux aux cérémonies, pour certains il m'a fallut à plusieurs reprises demander aux présidents de certaines amicales de faire en sorte que la tenue de leur porte drapeaux honore de par sa tenue ..le drapeau qu'il portait !

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Si je n'ai toujours pas retrouvé le nom de l'auteur du dessin (j'ai la mémoire qui flanche j'm' souviens plus trés bien...Chanson connue) par contre j'ai retrouvé la date d'homologation: Juin 1958.

Comme tu es, Gus, parti fin juillet 1958, cela explique pourquoi tu n'as pas porté l'insigne colo.

En faisant des rangements, je suis tombé sur une caisse de « reliques » diverses.
Le képi de mon père sergent au 3ème génie, un shako, des képis bleus ou noirs, divers « ustensiles » et des bérets…. Un noir et deux rouges… Avec des mites qui s’étaient invitées…
Les « rouges » m’ont fait rechercher un sujet sur le forum et je suis tombé sur cet exposé très complet de Paracolo.
Comme il en a été question quelque part dans les commentaires, j’ai constaté que ces satanés bérets que j’avais essayé de « réduire » à feu doux (ou intense), étaient devenus encore plus petits avec le temps. Impossible de les remettre correctement…
En tout cas, cet article sur nos couvre-chefs préférés, mérite une remise en vitrine.

Brelan a écrit:

En tout cas, cet article sur nos couvre-chefs préférés, mérite une remise en vitrine.

Très bonne idée ! 

A noter que ce sujet est l'un des plus suivi du forum Il est bon de l'alimenter.

Et pour ceux qui ont vécus entre tropiques, il faut se souvenir que les termites aiment les bérets, fussent-ils bleu-roi ou rouges et même verts (ceux de la GP d'Albert Bernard Bongo)

si on vous ramène une cantine que vous aviez laissé là bas chez des amis, il se peut que vous ne retrouviez que des squelettes...et des souvenirs bons ou mauvais !

"... si on vous ramène une cantine que vous aviez laissé là bas chez des amis, il se peut que vous ne retrouviez que des squelettes...et des souvenirs bons ou mauvais !..."

N'empêche, comme dirait je ne sais plus qui, ce pourrait être un sujet (nouveau bien entendu) pour le forum. Chacun pourrait (ceux qui veulent bien) sortir son carton ou sa vieille cantine et après avoir sorti au hasard quelques objets nous les présenter avec l'histoire qu'ils racontent ou les souvenirs qu'ils évoquent...
Un calot, un insigne, un carnet, une cartouche de 12,7 et ses go nogo...
Une simple suggestion...

"vider les cantines," est une expression que l'on trouve sur ce forum, notre regretté Boss l'employait fréquemment !

Ceux qui consultent chaque jour ce sujet, sont peut-être nostalgiques, car n'ayant pas de cantine à fouiller 

Quelques uns ont confié que des déménagements mais aussi des divorces les avaient privés à tout jamais de précieuses reliques !

Qui à connu l'époque ou porter le "béret rouge" n'était autorisé qu'après avoir été breveté? Avant nous n'étios que de "simple" (!) biffins, d’où la fierté encore plus grande quand on recevait ce béret rouge !

On ne m’a pas donné de béret rouge avec mon brevet !
Mon béret était noir et… il l’est resté.
Il est vrai qu’en ce mois de juillet 1963 nous étions à la BETAP pour nous faire breveter avec ma promotion de Saint Cyr. Un stage pour faire la connaissance d’un moniteur et de Brigitte. Avant d’aller sur les Champs Elysées étrenner nos plaques à vélos…
J’avais quand même connu la remise du béret rouge à l’occasion de la PM para en 1962. Nous avions des bérets bleus des commandos de l’air pendant notre préparation. Peut-être parce que l’adjudant-chef instructeur (Strasizar ?) était de ceux-là. En tout cas après mes sauts à Strasbourg et Nancy, le camarade qui m’avait « fortement engagé » à faire cette prépa m’a remis solennellement son béret… rouge !
J’ai attendu d’arriver au 13 en 1965 pour « percevoir » le béret règlementaire que j’ai étrenné pour la passation de commandement entre Bizard et d’Harcourt. Il était « énorme » ! Lavage après relavage il est resté égal à lui-même : une galette.
Heureusement à l’occasion du stage chef de section à Pau j’ai eu la possibilité d’en trouver un disons plus… seyant…
La tradition de la remise du béret rouge avait disparue à Dieuze. C’était dommage. Les appelés avaient tout de suite le rouge dans le paquetage. S’ils refusaient de se faire breveter, on leur donnait un béret noir avant leur mutation hors du régiment…

Nota : 1962 1963, c'était une période un peu "particulière" pour les parachutistes. J'ai oublié de préciser qu'on avait également perçus des sortes de "galettes" couleur crème... Que l'on s'était refusé à porter au 13.