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 Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi

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Le Béarnais
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MessageSujet: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeMer 3 Aoû 2011 - 20:14

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Un Béret vert Lorrain : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Le 6 juin 1944, à l'aube du Jour J, 177 français, des fusiliers marins commandos du 1er BFMC, débarquent sur la terre de France.

Parmi eux, Alexandre Lofi, un Lorrain d’une petite bourgade de Moselle : L'Hôpital....

Comme déjà dit [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], il naît le 21 février 1917 à Dudweiler, et, selon sa sœur, il reçoit le prénom de son père…

Son aïeul, d'origine Corse, est affecté à la garnison de Sarrelouis, ce qui explique aussi son lieu de naissance.
Seul garçon d’une famille modeste, il a quatre sœurs …
Son père est mineur et sa mère, restauratrice près du Puits VI à L'Hôpital.

Dés treize ans, Alexandre Lofi entre à l'école des pupilles de la Marine.

Après l'école des fusiliers marins de Brest, il navigue sur "le Tigre" et "le Jean-Bart", avant de se retrouver en 1939, à terre ferme, instructeur à l'Ecole Navale de Brest.

Avec le grade de second maître, il est moniteur d'éducation physique, et durcit ses méthodes d'entraînement, guettant l'occasion de se faire muter dans une unité de fusiliers marins.

C’est là que la guerre le surprend le 17 juin 1940, les allemands s'approchent de Brest…
Ils sont à Landerneau, (Qui sera libéré en 1944 par [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] du 3e RCP/SAS) à 30 km.
En hâte les élèves prennent sur "le Richelieu" la direction de Casablanca…

Lofi, ne veut pas fuir la guerre mais la faire…
Il entend rejoindre, en Grande-Bretagne, la 13e demi-brigade de la Légion Etrangère, revenant de son expédition de Norvège, avec le Colonel Magrin-Vernerey, qui se rendra célèbre sous le nom de Monclar en Corée (Avant guerre, il était en garnison à Saint-Avold au sein du 16e BCP (bataillon de chasseurs à pied). Il a une rue en la Cité) et le Capitaine Koenig, futur vainqueur de Bir-Hakeim.

Notre héros s’embarque à bord d'un petit charbonnier, alors que le général de Gaulle lance son appel qu’il n'entendra pas, comme la majorité d’ailleurs…

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Alexandre Lofi

Arrivé à Liverpool, il apprend que Vichy l'avait condamné à mort pour désertion.

Peu lui chaut. Il a choisi, bon sang surtout lorrain ne peut mentir. Il deviendra un héros !!!

Il apprend aussi l'existence d'un général, dont il n'avait jamais entendu parler mais qui lui est décrit comme le seul Colonel, qu'il était alors, à avoir réussi à tenir tête à Rommel, dans le Nord de la France…

Sa première rencontre avec lui se situe à Londres, le 28 juin, dix jours après le fameux appel.
Lofi dira : "Il m'a fait une impression formidable, d'abord par sa stature mais aussi par sa volonté. Avec lui on ira loin".

Sous les ordres du Lieutenant de vaisseau Detroyat, qui revenait aussi de Narwick, il fait fonction de Capitaine d'armes, chargé de mettre de l'ordre dans la pagaille des premiers engagements.
A son grand désespoir, il est affecté une nouvelle fois comme instructeur à l'Ecole Navale qui se recréait en Angleterre.
Là il aura pour élève Philippe, futur amiral et fils du général…

L'Amiral Muselier dira : « avec des gens comme Lofi, nous avons un noyau solide. »

Tout en se donnant à sa tâche, il se fait recruteur malgré l'attaque de Mers-el-Kebir et prépare sa maigre troupe à défiler au premier 14 juillet hors de France.

De Gaulle veut montrer son tronçon de glaive à Londres. Ils ne seront qu'une centaine : 40 aviateurs, 40 légionnaires, 30 marins et autant de cavaliers, tous à pied…
…Ils défilent en quatre détachements avec leur Mas 36, baïonnette au canon. La foule applaudit et des « Vive la France » fusent.

Ils entonnent une vibrante Marseillaise. De Gaulle dira : "Nous ne sommes pas une légion étrangère dans l'armée britannique. Nous sommes l'Armée Française. Nous sommes la France"...
Il martèlera aussi : "Il faut que, quelque part, brille et brûle la flamme de la Résistance Française".

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Lofi 5e à gauche 3e rang…

Le 3 août, De Gaulle, par le Tribunal Militaire de Clermont Ferrand est condamné à la peine capitale, par contumace, pour atteinte à la sûreté de l'Etat et désertion en temps de guerre.

Il n'empêche que le 7 août un accord franco-anglais officialise la France Libre.

De Gaulle étoffe son action. Il dépêche des émissaires en Afrique…
Parmi eux, le Capitaine Philippe de Hauteclocque qui s'illustrera sous le nom de Leclerc.

Le Tchad, le Cameroun, le Congo se rallient…
L'Afrique équatoriale est terre Française libre...
De Gaulle décide de grands moyens pour s'attaquer à l'Afrique Occidentale.
Il se présente devant Dakar. Ce sera malheureusement un échec.

Lofi rage de ne pas en être... En attendant, il entraîne de nouvelles recrues devant former le 2e bataillon de fusiliers marins.
Il participe aussi au déblaiement de Portsmouth…

La France Libre manque cruellement de cadres. A la suite d'un examen, Lofi accroche les deux galons à parement bleu-marine d'officier des équipages de deuxième classe (lieutenant).

Ainsi paré, il fera partie de la deuxième vague qui aura pour mission de travailler de l'intérieur en partant de Douala, au Cameroun rallié…
Il embarque le 27 octobre, sous les ordres de Detroyat, avec le 2e bataillon de fusiliers marins (en fait une grosse compagnie), sur le Capo di Olmo, cargo italien détourné en juillet 1940 à Marseille par la Lieutenant méhariste Jean Simon et le Sous-Lieutenant de réserve Pierre Messmer (Le futur député-maire de Sarrebourg, deviendra ministre et même premier ministre. Il s'illustrera lui aussi à Bir Hakeim sous les ordres du Général Koenig et moins glorieusement dans la fin de la guerre d’Algérie) .

L’unité s'étoffe au fur et à mesure du ralliement d'autres territoires, notamment le Gabon.
Le Général Catroux rejoint, d'autres suivent, le ciel s'éclaircit…
…Le tronçon de glaive s'est épaissi pour devenir une épée, chaque jour, plus lourde.

Le futur Général Leclerc fait merveille…Le raid sur Koufra en Libye, en mars 1941, fera parler de lui et de la France.
Il y promettra de faire flotter notre Drapeau sur Metz et Strasbourg. Il tiendra parole.

En septembre 1941, Lofi s'embarque sur le Chantilly pour le Liban et la Syrie.

En juin 1942, les Français s'illustrent sous Koenig à Bir Hakeim. …Grande victoire pour la France Libre qui met du baume au cœur….
Ce troisième 14 juillet le passe à Beyrouth….

Au préalable à Douala, il aura rencontré une charmante jeune fille et l'épouse. La guerre trouble leur lune de miel, mais ils se retrouveront à Beyrouth où naîtra leur premier enfant Alain.
Mme Lofi donnera au foyer deux autres enfants, deux filles : Denise et Danielle...

L'officier des équipages Lofi, lui, accrochera son troisième galon de la Royale… Et réussit à rejoindre l'Angleterre, accompagné de son épouse.

Il débarque à Liverpool, le 6 juin 1943, juste un an avant le débarquement !

Il nous faut à présent parler de Philippe Kieffer…

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Kieffer en marin

En 1939, il est conseiller de la National City Bank à Londres.
Il rejoint l'armée de terre puis la marine à l'état major de l'Amiral Abrial à Dunkerque.
Il a 41 ans et envisage de se faire réformer, ne supportant pas l'inaction des bureaux...

Le 19 juin 1940, il est évacué par le chalutier "Le Tonneau", et y apprend l'appel de la veille, qu’il n’a pas non plus entendu, et décide de s'y rallier.

Portant le matricule 113 FNFL, il est promu second maître de réserve.
En août, il passe et réussit l'examen d'officier de réserve interprète et du chiffre… Il accroche ses deux galons…
Le raid victorieux mené, le 3 mars 1941, sur les Iles Lofoten, par des commandos anglais, épaulés par des volontaires norvégiens, au large de la Norvège, y maîtrisant la garnison allemande, et récupérant de trois cents norvégiens désireux de s'engager, le hante, il en parle, et persuade l'Amiral Muselier.

Son idée est simple : créer des commandos uniquement Français…
Il force la porte du Général Haydon et plaide sa cause.
Elle est difficile parce que pour les anglais, il n'apparaît pas concevable d'ouvrir des unités aussi prestigieuses à un contingent allié.
Une phrase de Kieffer l'emportera lorsqu'il affirmera qu'il recruterait des marins connaissant chaque caillou des côtes de France.

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Francis Vourch

Il recrute ses dix-sept premiers volontaires qu'il entraîne sous la direction du maître principal Francis Vourch…

L'enthousiasme est tel que la petite équipe s'étoffe. D'autres instructeurs s'y ajouteront…
…Ainsi, le Capitaine [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], né à Odessa, qui n'avait pas admis la défaite. Son père avait déjà été volontaire étranger dans l'Armée Française en 1914-18…
Il y avait aussi le Lieutenant Aloyse Klein, un mosellan, le frère du Dr Denis Klein, ancien maire de Saint-Avold, qui s'était évadé avec le futur Général de Boissieu, d'un oflag de Poméranie pour rejoindre Londres, après avoir connu les geôles russes.

Nos bérets verts s'aguerrissent, alors que la guerre s'enflamme avec Pearl Harbor, qui sera le déclic de l'entrée en guerre des américains…
L'instruction est dure, inhumaine. Elle passe au stade supérieur auprès des commandos anglais à Achnacarry, près du Loch Ness, en Ecosse.

Pour s'y rendre, Lofi n'est, hélas, pas encore du lot, les stagiaires passent 24 heures en chemin de fer. Au terminus, des camions les attendent, mais ils démarrent sans leur cargaison humaine.
Le Colonel Vaughan lance ironique à Kieffer :
"Il est 17 heures, le camp est à 25 kilomètres, le dîner est servi à 20 heures. A tout à l'heure".

Ils se mettent en marche, malgré la fatigue. Il fait froid, ils suent. Ils se soutiennent. Ils arrivent à bout de souffle.
Ils s'alignent en ordre impeccable.
Vaughan les reçoit : "C'est pas mal, mais vous n'auriez pas dû vous presser, le repas n'est pas prêt"…Ah l’humour anglais…

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Charles Trepel

La vie s'intensifie… Ils prennent le pli anglais, toujours courir au sifflet devant la dizaine de tombes de prédécesseurs morts à la tâche.
La nourriture est Spartiate. Ils maigrissent, les muscles se durcissent. Ils doivent courir 11 kilomètres en moins d'une heure avec fusil et havresac sur le dos. Cela deviendra une formalité...
Des raids de 32 kilomètres en 5 heures font aussi partie du menu. S'y ajoutent des parcours d'obstacles parsemés d'embûches diaboliques…
Ils escaladent des falaises, franchissent des précipices sur des ponts de singe improvisés. Ils sautent, ils nagent en eau froide…
Il y a aussi des exercices avec des tirs à balles réelles. Au point qu'ils n'ont plus l'impression de subir l'entraînement… Ils font déjà la guerre.
Il y a aussi le close-combat où l’on leur fait répéter inlassablement la manière de tuer sournoisement et proprement un ennemi…



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Dernière édition par Paracolo le Sam 21 Déc 2013 - 16:54, édité 3 fois
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Le Béarnais

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MessageSujet: Béret vert lorrain   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeJeu 4 Aoû 2011 - 7:35

Il me semble qu'il y a une erreur sur la rue, C'est la rue du 18 ème RCP et non le 16 ème, cette rue se situe à hauteur de l'ancienne infirmerie à l'époque de la caserne, aujourd'hui école de musique entre autres.

C'est une rue perpendiculaire qui relie la route de Carling, celle qui mène au cimetière américain 2ème GM, et la route de Porcelette.
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Charly71

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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeJeu 4 Aoû 2011 - 8:51

Merci de la description de ces beaux parcours...
On a eu des anciens qui en ont "bavé" eux aussi...
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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeVen 5 Aoû 2011 - 10:05

Citation :
Il me semble qu'il y a une erreur sur la rue, C'est la rue du 18 ème RCP et non le 16 ème
Sans doute, me suis-je mal exprimé, je ne parle pas de rue du 16e chasseur mais de la rue Montclar...

La rue Montclar se trouve juste derrière la caserne Ardant du Pic, où séjourna mon père en 38, au sein du 69 RIF, moi même en juillet 62 au sein du 2, puis rebelote en 1964 au 61e RAB, heureusement sous les ordres du col Castaignet ...Un para...

Quant à la rue du 18e chasseur qui permet de couper vers le stade d'Oderfang, je la connais bien... Il y habitait la femme d'un adj de la biffe....

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MessageSujet: Un béret vert lorrain   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeVen 5 Aoû 2011 - 11:38

Salut,

Comme tu connais bien la région et le reste...à l'époque de ton séjour du 2 en caserne à St A, aurais tu connus un nommé Nicolini Léandre, un corse...?
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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeVen 5 Aoû 2011 - 12:31

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Oh que oui... Je lui ai même fait couper les cheveux (comme ses élèves) lors d'une période bloquée au CIPM...

... Je ne peux pas dire que nous ayons des "atomes crochus"

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MessageSujet: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi... I   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeJeu 23 Aoû 2012 - 12:53

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Reprenons donc le récit là où nous l’avons laissé…

La France Libre s'appelle désormais la France Combattante…

C’est dans ce contexte que les bérets verts commencent à se mettre en évidence au combat : Quatorze seront à l'honneur avec leurs camarades anglais et canadiens.

Ils ont pour mission de détruire à Varengeville une batterie de 6 canons allemands braqués sur les plages et le port de Dieppe où doivent aborder d'autres forces.
Cette mission est capitale pour la réussite de l'ensemble de l'opération.
Le groupe Français a un canon à charge, il supprime la garde en douceur et fait sauter l'engin. Si les Français réussissent, il n'en est pas de même sur la plage, où s’entassent des [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Le Chef des Français, le Lieutenant Francis Vourc’h et six camarades sont indemnes sur place, trois autres ont pu se rembarquer…
Montailler, blessé, est achevé par un feldwebel. César est capturé, il s'évadera en sautant du train qui l'amenait en captivité…
…Recueilli, restauré, il repart et rejoindra l'Angleterre avec les dix autres indemnes, par des chemins divers et avec obstination.

Cette opération coûteuse mais non inutile aura permis de constater l'impossibilité d'arracher un port, d'où l'idée d'opérer sur des plages dégagées au moyen de caissons préparés.

En novembre 1942, débarquement allié en Afrique du Nord…
Le 31 janvier 1943, le maréchal von Paulus capitule à Stalingrad…

En Angleterre nos fusiliers marins sont maintenant très pris au sérieux…
Ils piaffent et ils savent aussi que leurs actions de guerre sont d'autant plus dangereuses qu'en octobre 1942, Hitler ordonne de refuser toute pitié aux commandos capturés, bref de les éliminer.

Lofi est maintenant dans le coup.
C'est ainsi qu'il devient l'instructeur des volontaires de Treppel.
Il mènera la parade du 14 juillet 1943, en attendant la suivante en France…
Il a déjà rattrapé son retard sur ses camarades plus anciens.

La Corse se libère, le 24 septembre 1943.
Les commandos Français participent en équipes mixtes à des raids de reconnaissance en France et en Hollande, alors que les bérets verts norvégiens s'emploient à la bataille de l'eau lourde en leur Pays, les belges renforcent les maquis yougoslaves, les polonais s'activent en Italie...
Les Français, le 25 décembre, sont de l'expédition sur l'île de Serq avec mission de ramener l'officier allemand y commandant… La réussite ne sera pas à la clé.
D'autres raids ont Gravelines et l'île de Jersey pour finalité…

De Gravelines, il convient de ramener des mines et du sable, tout en estimant les forces ennemies…
Les Français sont à bonne et rude épreuve.

En 1944, l'Angleterre est devenue une gigantesque base d'invasion.
L'équipe Française se renforce en tous points, en hommes et en matériel avec un service médical bien doté et même un aumônier en la personne du Père De Naurois, Capitaine d'artillerie de réserve…

Le 26 mars, l'équipe, forte de 180 hommes, prend l'appellation de 1er bataillon de fusiliers marins commandos.
Il est affecté au 4e commando du Lieutenant Colonel Dawson…

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Maurice Chauvet, badge 119

Le 25 avril, ils reçoivent leur insigne dessiné par l'un des leurs Maurice Chauvet…(Qui sera conseiller du film Le Jour le plus long)

La description héraldique de l'insigne est la suivante :
« Sur un écu de bronze, qui est de France, portant au centre le brick de l'Aventure supporté par des vagues, surchargé d'un poignard Commando, dirigé du canton senestre du chef au canton dextre de la pointe, et décoré d'une Croix de Lorraine dans le canton dextre du chef.
L'écu repose sur un ruban portant l'inscription "1er Bataillon F.M. Commando".
Ses deux extrémités repliées montrent deux petites ancres rappelant l'origine marine de l'Unité. »

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Les badges numérotés sont tirés au sort, sauf pour Kieffer, qui s'attribue le n° 1. Lofi portera le n° 63…
Ceux morts ou disparus ne sont pas oubliés…

Le jour "J" approche…
Nos bérets déjà porteurs de secrets, comme d’autres troues, sont mis au secret…
Il est absolument défendu de sortir du camp gardé par des sentinelles qui ont ordre de tirer.

Les commandos de Kieffer sont rassemblés le 5 juin.
Le Général Lord Lovât, leur chef, s'adresse à eux pour annoncer le débarquement imminent en terminant son allocution en Français :
"Mes Amis, commandos Français, demain on les aura".

Le pacha (Cdt Kieffer) explique au bataillon qu'une rude et noble tâche les attend, en précisant qu'il fallait s'attendre à 50 % de pertes…
Ce chiffre, nous le verrons, sera dépassé.

A Lofi, il dira, ce sera toi, ce sera moi (Kieffer dira aussi de Lofi "un Lorrain solide et toujours jovial").

Le soir, ils s'embarquent sur leurs barges où ils vont vivre la nuit la plus longue près de Portsmouth.
Le commando, qui porte le n° 4, est scindé en 2 troops (Les troops, dans un commando, suivant le type anglais, sont l'équivalent d'une compagnie réduite d'infanterie et possèdent un effectif variable de 5 à 6 officiers et 70 hommes) …
…la 1ère, commandée par l'Enseigne de vaisseau Guy Vourc’h et la 8e par le Capitaine Alexandre Lofi.

Cette dernière est armée de 4 fusils mitrailleurs Bren, de 8 pistolets mitrailleurs Thompson, de 3 pistolets Colt 45, de 2 lance-flammes portables, de 30 fusils Enfield, de 2 fusils de précision Springfield et 2 lance-roquettes.
Chacun porte 6 [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], 2 grenades Stricker et 2 Gamon bomb.

L'ensemble est sous commandement britannique.

La troupe 8 prend place sur la barge 527.

Sur la base de cartes distribuées, les missions sont déterminées… Pendant que la BBC diffuse les vers de la chanson d'automne  de Verlaine (Lorrain lui aussi, puisque Messin)

"Les sanglots longs des violons d'automne bercent mon cœur d'une langueur monotone"

A 4 heures, le 6 juin, le ciel se déchaîne…

L'aviation alliée s'acharne sur les installations côtières ennemies… A 5 h 30, les bâtiments de guerre ouvrent, à leur tour, le feu sur leurs objectifs.
Les hommes font leurs derniers préparatifs : vérification, ajustage et des mots d'encouragement.
Lofi lance "Alors, cette fois, ça y est. Nous revenons en France et en Vainqueurs".

Ils ne seront toutefois pas les premiers français à débarquer, les  paras français, on l’oublie trop souvent ont [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], peu après minuit, en mission de couverture de l’assaut du 6 juin…

Le caporal Bouëtard du stick Marienne, est déjà mort, alors que les parachutistes des 82e et 101e divisions US sautent sur Sainte-Mère-Eglise…

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Le caporal Emile Bouëtard

- A 6 heures, les barges se rapprochent de la brèche de Colleville d'où la troupe 1, pénétrant dans Ouistreham doit prendre à revers un blockhaus en pleine ville devant l'hôtel St-Georges pendant que la 8, celle de Lofi, doit nettoyer les fortins sur la plage.

- A 6 h 45, est entrevue la terre de France, lorsque se dévoilent trois canons ennemis qui prennent à partie des démineurs anglais, déjà débarqués, pour dégager un passage.

Le tir s'allonge sur les bâtiments.

Le lieutenant-colonel Dawson laisse les deux barges Françaises n° 523 et 527, celles de Kieffer et de Lofi, prendre de l'avance, afin de permettre à des Français de prendre, les premiers, pieds en leur Pays.

Geste chevaleresque anglais fort apprécié.

- A 7 heures, la terre est touchée.
Débarquement hallucinant d'autant que la barge de Lofi, touchée, est disloquée mais ils s'en sortent, les mines n'explosent pas mais le tir allemand est précis…

Laissons lui la parole:
"Ma seule pensée fut pour ma famille. Je me suis dit : « Les carottes sont cuites. Vous imaginez... débarquer devant un feu aussi nourri. Devant nous 400 mètres de plage minée restaient à couvrir avec des barbelés partout et des engins anti-débarquement (les asperges de Rommel).
Comme toujours dans ma vie, j'ai eu la baraka. Les anglais m'avaient d'ailleurs surnommé "The lucky man". Je n'ai eu aucun blessé lors de la traversée de la plage. Un vrai miracle. Il fallait faire vite".

Le Commandant Kieffer, lui, est blessé, d'entrée de jeu, par un éclat d'obus dans les ruines de la Colonie de vacances de Colleville…
Allongé, il donne ordre de progresser sous les ordres de Lofi, qui, pistolet au poing, hurle des encouragements aux retardataires qui s'infiltrent, avec les autres, en rampant dans les brèches faites dans les barbelés.

Appliquant à la lettre la tactique étudiée, Lofi entraîne ses hommes vers les petits blockhaus. Il est légèrement blessé et atteint une grande maison où ils sont pris sous le feu.
Ils quittent ce lieu qui est aussitôt pulvérisé…

Appuyés par leurs feux, se masquant par des fumigènes, ils avancent mais les allemands veillent.
Les blessés et les morts s'accumulent, parmi eux le médecin, le Dr Lion.
L'aumônier, le père de Aurois traverse, indifférent, la mêlée en montrant un courage admirable…

Le temps passe...
Il est 8 h 30, la troupe 1, celle de Vourc’h, atteint la ville mais n’y progresse que lentement devant les obstacles à surmonter.
Les tireurs d'élite allemands ne chôment pas, les bérets verts non plus mais ils sont à mains nues devant les fortifications.
Kieffer, soucieux de sa mission, pansé et soigné, revient de la plage sur l'arrière d'un char, d'où il commande…

Pendant ce temps, les hommes de Lofi de la troupe 8 achèvent le nettoyage des blockhaus côtiers…
Ils reçoivent l'ordre de rejoindre et d'épauler la troupe 1.
Les allemands se rebiffent… Lofi progresse, bien que pris sous un tir de mortier, alors que Kieffer fait tirer son char pour neutraliser le blockhaus du casino et le belvédère encore menaçant.
Tout se fait calmement, méthodiquement…
Au tableau de chasse, la destruction non prévue d'un central téléphonique signalé par un civil…
Les premiers allemands se rendent, il est 11 h 30. Le calme revient, les bérets verts ont gagné mais le débarquement, en son ensemble, s'opère difficilement, les allemands ayant pleinement réagi.

Kieffer, à nouveau blessé, ramène ses hommes, mission accomplie, vers la colonie de vacances de Colleville, où ils pourront souffler, se restaurer et se recompléter pour repartir, bien exténués, vers le bourg de Colleville et Saint-Aubin d'Arquenay…
...Mais à Bénouville ils sont, à nouveau, pris à partie par des tireurs embusqués dans un clocher. Ceux-ci sont rapidement débusqués et neutralisés.

Lofi relance jusqu'au pont métallique qui enjambe le canal de l'Orne, pont qui deviendra célèbre sous le nom de "Pegasus bridge"…
Ses hommes doivent le passer...
Les rambardes offrent des protections. Ils y arrivent malgré le feu ennemi pour se joindre, selon ordre, aux parachutistes… De nouveaux blessés qui seront pansés dans le non moins célèbre Café "Gondree".

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Pegasus Bridge en 1944

Les bérets verts de Kieffer auront hardiment et victorieusement combattu en parcourant, en ce jour le plus long, 14 kilomètres.
Ils s'arrêteront pour la nuit à Longueville.

Le Colonel Dawson, avare de paroles, dira seulement: "Magnifique Lofi, du beau travail".

Les survivants subissent le choc en retour du combat…
Les sentinelles tressaillent au moindre souffle de vent…
Ils réalisent à peine d'être en France et être les premiers Français à la libérer…

Nombreux d'entre eux avaient été condamnés à mort par Vichy pour désertion, en 1940. D'autres Français, ne l’oublions pas, auront aussi contribué à ces premières heures de la Libération à savoir de nombreux marins et aviateurs, les parachutistes des SAS qui ont sauté en Bretagne et d'autres commandos isolés… (Curieusement l’histoire officielle oubliera plus ou moins tous ces combattants du premier jour, pour, à l’instar de ce qui s’est passé avec la « victoire de Montcornet » ne retenir que la 2e DB , qui ne débarquera que le 1er Août)

Kieffer, bien secoué, accepte le 8 juin de se faire évacuer après avoir confié le commandement à l'Officier des équipages Lofi (qui devient ainsi le pacha) dont les deux troupes auront à faire face dans la journée à une contre-attaque engagée par des éléments de la 12e division de la Hitlerjugend...

Des journées de poudre et de sang, car les allemands continuent à s'accrocher, bien que sonnés. Les jours suivants, encore deux contre-attaques qui sont repoussées.

Kieffer de son lit d'hôpital écrira : "L'officier des équipages Lofi,
avec l'initiative propre aux commandos, avait montré pendant mon
absence, toute sa valeur et s'était fait une solide réputation près des
Britanniques"...

De Gaulle, lui, pourra revenir en France, le 14 juin.

Pendant 23 jours, les commandos Français patrouillent au contact de l'ennemi dans le secteur d'Angeville…
...De multiples petits accrochages ont lieu illustrant le style de Lofi. Ainsi, le 20 août, en tête de sa troupe, il entend une sommation gutturale en langue allemande, langue qu’il comprend parfaitement, la réponse jaillit brutalement dans l'éclatement de deux grenades lancées par lui. Il peut poursuivre.

La situation alliée se raffermit et nos commandos peuvent s'avancer plus en avant dans les terres mais leur savoir-faire les appelle ailleurs… .

Ils quittent, au bout de 83 jours le sol de France, en y laissant 21 morts et ayant eu 93 blessés…

Plus de la moitié de l'effectif engagé !


A suivre...

.

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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeJeu 23 Aoû 2012 - 16:16

belle page d'histoire ...
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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeLun 13 Mar 2017 - 18:44

Cela se lit comme un roman... Ces hommes ne sont pas assez mis à l'honneur, mais ils sont si nombreux

Toutefois, je viens de découvrir qui a détruit partiellement le village normand, lieu de naissance de mon grand-père maternel...

Mieux vaut tard que jamais !


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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeLun 13 Mar 2017 - 18:46


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Hélas toujours des sujets non achevés à cause du manque d’intérêt...

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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeLun 13 Mar 2017 - 18:49

Paracolo a écrit:

.
Hélas toujours des sujets non achevés à cause du manque d’intérêt...

Ajoute à cela les "fugues"... tu en conclus que l'on ne peut pas être partout ! Malgré toute la bonne volonté du monde.

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Dernière édition par Lothy-SF le Sam 8 Juin 2019 - 18:45, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeSam 8 Juin 2019 - 17:03

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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeSam 8 Juin 2019 - 17:11

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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeSam 8 Juin 2019 - 17:41

Paracolo a écrit:

Quant à la rue du 18e chasseur qui permet de couper vers le stade d'Oderfang, je la connais bien... Il y habitait la femme d'un adj de la biffe....
Ah! Bon ....
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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeSam 8 Juin 2019 - 17:54

Wink

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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeVen 29 Nov 2019 - 16:07

Comme écrit plus haut, ce sujet est resté inachevé...par manque d'intérêt !

Toutefois, le Boss nous a fourni une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] succinte mais complète du capitaine Lofi.

Nous avons également un texte très fiable sur l'épopée du [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] retracée par l'un de ses participants.

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MessageSujet: Kieffer   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeVen 29 Nov 2019 - 22:24

cela fait du bien en cette époque trouble où l'état de la France est menacée de l'intérieur de lire ces témoignages, nous voyons au Mali qu'ils ont de dignes successeurs mais seront ils suivis?
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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeVen 29 Nov 2019 - 22:36

christian Winum a écrit:

nous voyons au Mali qu'ils ont de dignes successeurs mais seront ils suivis?

Oui, ils ont de bons successeurs lesquels ont besoin de notre soutien, de notre respect... et bien entendu de celui des politiques.... Mais c'est une autre histoire.

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MessageSujet: Lofi    Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeVen 4 Sep 2020 - 11:49

Magnifique récit 
oui ils ont des successeurs mais craignons que ceux ci soient abandonnés par une nation ingrate
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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeSam 5 Juin 2021 - 16:15

Un autre article à consulter pour se remémorer l'histoire du commando [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] !

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L'un des 177 avant le débarquement

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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeJeu 2 Juin 2022 - 17:32

Alexandre Lofi, un commando méconnu dans l'ombre de Kieffer

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

A quelques jours du 6 juin, voici une parution qui mérite sa place dans Lignes de défense. Elle est consacrée à un Compagnon de la Libération, Alexandre Lofi, qui a servi au sein du 1er Bataillon de Fusiliers Marins Commandos (1er BFMC) du commandant Philippe Kieffer. Bataillon que Lofi a commandé après le Débarquement 1944, suite à la blessure du commandant Kieffer.

Lofi commandait la Troop 8 lors de l'assaut sur la plage de Sword.

Lofi n'est certainement pas le mieux connu des commandos de la France libre mais son itinéraire méritait bien la biographie que vient de lui consacrer Marc Burg : Du jour J au débarquement des Pays-Bas. Le commandant Alexandre Lofi. Premier instructeur des commandos marine, paru chez VA éditions .

Lorrain, né Français en Moselle, en 1917, Alexandre Lofi est entré à l'Ecole des Pupilles de la Marine en 1930. Il s'est s'engagé dans la Marine le 1er avril 1933. "Après divers embarquements, il est affecté aux fusiliers marins. Quartier-maître fusilier en octobre 1935, il est instructeur militaire et moniteur d'éducation physique à l'Ecole Navale de Brest au moment de la guerre. Refusant l'Armistice, le second-maître fusilier Lofi gagne l'Angleterre et s'engage dans les Forces Françaises Libres le 27 juin 1940 à l'Olympia à Londres", précise l'Ordre de Libération.

Léon Gautier, dans Ouest-France du 7 octobre 2013, a raconté : "J'ai rencontré Alex, le 13 juillet 1940 et nous ne nous sommes plus quittés jusqu'en 1945. Il a été le premier capitaine d'armes des FNFL (Forces Navales Françaises Libres). C'était un meneur d'hommes et un fin tacticien. Il a été le seul, le 6 juin 1944, à ne pas perdre d'hommes grâce à ses nombreuses mises en garde en face de l'ennemi. Bavent n'a pas été détruit car il a arrêté à temps un tir d'artillerie prévu par l'état-major."

Alexandre Lofi mettra sur pied la formation des premiers commandos marine d'après-guerre. Directeur du cours commando, puis directeur du centre d'éducation physique de la Marine (1948-1952), il occupera enfin les fonctions de chef du Quartier Général de la Préfecture Maritime de Toulon. En 1960, il est nommé conseiller technique et officier des sports auprès du chef d’État-major de la Marine à Paris avant de retourner en poste à Toulon. Il termine sa carrière en 1970 avec le grade d'officier en chef des équipages.

Ce livre complète celui de Denise Beau Lofi, la fille du commando mort en 1992 qui a publié Il fallait y croire, en 2013.

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MessageSujet: Re: Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi   Un Béret vert Lorrain : Alexandre Lofi Icon_minitimeSam 16 Juil 2022 - 10:35

Les Lorrains à l'instar de notre Boss, n'oublient pas ce Commando Kieffer... y compris les jeunes générations sur les réseaux sociaux....

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