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 Nuit du 7 au 8 juin 1940 - bombardement de Berlin

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Lothy-SF
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Lothy-SF


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Nuit du 7 au 8 juin 1940 - bombardement de Berlin Empty
MessageSujet: Nuit du 7 au 8 juin 1940 - bombardement de Berlin   Nuit du 7 au 8 juin 1940 - bombardement de Berlin Icon_minitimeMer 7 Juin 2023 - 11:08

Nuit du 7 au 8 juin 1940 - bombardement de Berlin

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Dans la nuit du 7 au 8 juin 1940 la capitale du IIIème Reich connait sa première alerte aérienne. Les usines Siemens, situées dans la banlieue nord de la ville viennent d’être bombardées par un avion appartenant à l’aéronautique navale française, un Farman 223.4 commandé par le capitaine de corvette Henri Daillière et appartenant à l’escadrille E5 stationnée à Lanvéoc-Poulmic.

Les Farman 223.4 ont été construits en 3 exemplaires. Ils étaient destinés aux liaisons postales transatlantiques d’Air-France. Sortis des chaines d’assemblages en 1939, ils ont été rapidement mobilisés. Destinés à l’armée de l’air, elle ne les a finalement pas retenus pour servir de bombardiers car trop lents pour opérer sur le front.
La Marine ayant besoin d’appareils de patrouilles maritimes afin de repérer les cuirassés allemands Graf Von Spee et Admiral Scheer qui attaquaient les convois commerciaux dans l’atlantique, les trois appareils lui sont affectés. Il s’agit des Farman 223.4 baptisés :   Camille Flammarion, Le Verrier et Jules Verne. Une fois la menace des cuirassés allemands dans l’atlantique éliminée, il est envisagé d’employer ces appareils pour mouiller des mines ou effectuer des bombardements dans le golfe de Botnie situé entre la Finlande et la Suède et par où transitent les minéraliers chargés d’approvisionner l’Allemagne en fer. L’offensive allemande commencée le 10 mai 1940 vient perturber ce projet.
Les Farman 223.4 sont mis à disposition du grand quartier général (GQG) de l’armée de l’Air afin d’effectuer des bombardements sur les arrières de l’ennemi.

Premiers bombardements


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Pour effectuer des missions de bombardements ou de mouillage de mine les appareils ont été modifiés. Les réservoirs sont passé de 14 000 à 18 000 litres. Les avions n’ayant pas de soute a bombe, des lance-bombes ont été fixés sous le ventre des appareils. Ils peuvent emporter sous leurs ailes deux bombes de 450 kg ou 8 de 200 kg s’ajoute à cela 80 bombes incendiaires ou explosives de 10 kg devant être larguées manuellement depuis la porte. Pour l’autodéfense, une mitrailleuse de 7,5 mm est enfin installée. Compte tenu de ces modifications les appareils ne peuvent que rarement dépasser les 200 km/h, il leur sera difficile d’échapper à la chasse allemande, raison pour laquelle ils sont recouvert d’une peinture sombre car ils effectueront leurs missions de nuit. Le 10 mai, seul le Jules Verne est prêt.

Le 13 mai 1940 à 19H30, l’appareil décolle de Lanvéoc pour sa première mission de bombardement, objectif : la gare de triage d’Aix la Chapelle. Afin d’échapper à la DCA et à la chasse allemande Il n’est pas question de faire route directement vers l’objectif. Après avoir survolé Brest, direction le nord du Cotentin, puis la Manche et le Pas-de-Calais. L’appareil franchit la côte entre Ostende et Nieuport.
Il traverse toute la Belgique en diagonale pour atteindre son objectif vers minuit. Le retour est effectué selon le même itinéraire. A 04H00 il se pose à Lanvéoc après un vol de 1700 km. A sept reprise au cours du mois de mai le Jules Verne renouvela ces opérations sur Aix-la-Chapelle, Anvers, la digue de Walcheren et sur le terrain d’aviation de Flessingue. 
Le 3 juin 1940 la Luftwaffe bombarde pour la première fois Paris. Les états-majors français cherchent à rendre la pareille aux allemands, pas pour changer le cours des opérations mais pour tenter de relever le moral du pays.

Direction Berlin !

Le 6 Juin l’équipage du Jules Verne reçoit l’ordre de gagner l’aéroport de Mérignac à proximité de Bordeaux. La piste, plus longue que celle de Lanvéoc devant lui permettre de décoller à pleine charge.
Le 7 à 15H30 l’avion, surchargé, décolle difficilement. A bord, le capitaine de corvette Daillière commande la mission. L’enseigne de vaisseau Comet est navigateur, le premier maître Yonnet pilote, le maître Corneillet est le mécanicien du bord, le maître Scour, radio et le second maître Deschamps mitrailleur et bombardier. Se joint à l’équipage le lieutenant de vaisseau Menvielle en provenance de l’amirauté, c’est lui qui a préparé la mission.
L’appareil fait route au nord, passe au-dessus de Ouistreham, remonte la Manche, le Pas de Calais, la mer du Nord. Il survole ensuite le Danemark, la Baltique et entre en Allemagne en survolant Rostock.
Berlin n’est plus qu’à 40 minutes de vol.

Conforté par le fait que les ministres Nazis Goering et Goebbels avaient promis que Berlin ne serait jamais bombardée, la surveillance allemande ne s’alarme pas et prend le Jules Verne pour l’un de ses patrouilleurs. L’avion français se présente devant l’aéroport militaire de Tempelhof dont tous les feux sont allumés. Pour pénétrer l’espace aérien de la ville le pilote simule une panne puis un atterrissage raté. L’appareil est maintenant à cent mètres d’altitudes au-dessus de la ville toute illuminée sans avoir déclenché l’alerte. Il survole plusieurs fois la même zone en désynchronisant ses moteurs pour donner l’impression qu’il s’agit d’une escadrille au complet puis fonce vers sa cible : les usines Siemens situées dans la banlieue de la capitale du IIIème Reich.
Cinq grosses bombes et l’ensemble des bombes incendiaires à main sont larguées au premier passage. Un deuxième est nécessaire pour livrer les 3 dernières bombes placées sous le ventre de l’appareil. La défense aérienne s’est réveillée, la ville s’éteint et les projecteurs de lutte anti-aériennes cherchent le Jules Verne. Le pilote manœuvre en tous sens, piqués, virages serrés, manœuvres aléatoires et échappe ainsi aux tirs des canons et des mitrailleuses anti-aériennes.

L’équipage doit maintenant parcourir plus de 800 km au-dessus d’un territoire contrôlé par l’ennemi car il a juste assez de carburant pour rallier directement l’aérodrome d’Orly au sud de Paris où il se pose à 6H45 le 8 juin 1940.
Après une courte escale pour faire le plein, le Jules Verne décolle à nouveau pour rallier Lanvéoc. Le jour même un communiqué officiel de l’amirauté française déclare : « Une formation de l'aéronautique navale a bombardé des objectifs militaires à Berlin ».

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Avant la signature de l’armistice le Jules Verne effectuera encore quelques bombardements : sur les usines Heinckel, à Rostock, des dépôts pétroliers près de Venise et la base navale italienne de Livourne. L’appareil, rendu à Air France après la fin des combats ne recevra jamais d’autorisation allemande pour effectuer des vols commerciaux. Il périt dans un incendie sur l’aérodrome de Marignane.

Source : Marine Nationale



[url=https://www.defense.gouv.fr/sites/default/files/marine/Nr 2.jpg][/url]

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Glard

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MessageSujet: Re: Nuit du 7 au 8 juin 1940 - bombardement de Berlin   Nuit du 7 au 8 juin 1940 - bombardement de Berlin Icon_minitimeMer 7 Juin 2023 - 13:58

Ils étaient gonflés ces gus de l'aéro navale !
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marsoindu6

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MessageSujet: Des nazis en moins !   Nuit du 7 au 8 juin 1940 - bombardement de Berlin Icon_minitimeSam 29 Juil 2023 - 11:47

Bravo à nos champions. Si tous étaient comme eux, on aurait éradiqué la bêtise humaine à nos portes.lol!
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Brelan
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MessageSujet: Re: Nuit du 7 au 8 juin 1940 - bombardement de Berlin   Nuit du 7 au 8 juin 1940 - bombardement de Berlin Icon_minitimeSam 29 Juil 2023 - 12:34

Quelques témoignages de l’équipage :
Base de Mérignac, décollage.


Henri Yonnet pilote :
« En bout de piste, l’appareil vibre, et lorsque je lâche les freins il me semble s’écraser un peu plus que d’habitude en commençant son parcours. La surcharge se fait drôlement sentir. Nous roulons depuis un bon bout de piste et ce bon Dieu de piège ne veut rien savoir pour décoller ; j’ai beau tirer sur le manche comme un perdu, il reste au sol décidé à se transformer en camion ou en tank... 
Je sens le “Jules” coller au terrain, et, malgré les moteurs à pleine gomme, je vois arriver les grands pins qui se dressent en bout de piste. Je me demande si nous n’allons pas nous vomir dessus. Ça fera un beau feu d’artifice avec nos bombes incendiaires et les milliers de litres d’essence que nous avons dans le ventre. Je pèse encore sur le manche et le “Jules” se décide, d’un coup, comme une ventouse qui lâche. Les pins passant si près au-dessous de nous que j’ai l’impression de les entendre siffler sous les plans. Lentement, je prends de l’altitude et amorce mon virage avec précaution... »

15h30 l’avion est en l’air.

L’enseigne de vaisseau Comet, le navigateur :
« Je naviguais à vue, sans difficulté, le temps étant absolument clair. Je reconnus l’île allemande de Sylt, ce qui nous permit d’éviter la facilement sa très puissance DCA. J’avais un vent très précis, qui me permettait de calculer une vitesse/sol absolument exacte, et nous coupâmes de la Baltique au nord de Berlin, exactement à l’heure prévue. De là, il nous restait à peu près une quarantaine de minutes de vol pour arriver au-dessus de la capitale allemande. »

Les bombes sont larguées.

Capitaine de Corvette Daillière, commandant :
« Les petits copains qui ont écrit de si belles vacheries pour Hitler vont être contents, leurs compliments ont été livrés à domicile... 
Je tiens ma ligne de vol en serrant les dents et transpire comme un boeuf sous ma combinaison... au-dessous de nous des choses brûlent... Je suis transporté par une jubilation profonde ; enfin, pour une fois, pour la première fois même de son histoire, Berlin vient d’en prendre une bonne pincée, et c’est un avion français, ce brave « Jules », le nôtre, qui lui a fait cette distribution ! »
 
Et, une information concernant la « fin » de ce bombardier :

« Le « Jules Verne » continua sa campagne de bombardement des usines allemandes, et lui et ses deux collègues bombardèrent aussi des cibles en Italie. Mais l’armistice du 22 juin 1940 mit fin à sa carrière.
Piqués au vif, les Allemands permirent aux deux autres Farman de retourner à la vie civile, mais pas au « Jules Verne ». L’appareil fut relégué dans un coin de l’aéroport de Marignane.
Des rumeurs coururent, quelques années plus tard, que les Allemands allaient s’en saisir. Afin d’éviter que ce trophée ne tombe dans les mains allemandes, des inconnus s’infiltrèrent sur la base, et en pleine nuit, incendièrent le « Jules Verne ».

Source : historiaGames ICI

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Lothy-SF
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MessageSujet: Re: Nuit du 7 au 8 juin 1940 - bombardement de Berlin   Nuit du 7 au 8 juin 1940 - bombardement de Berlin Icon_minitimeJeu 15 Fév 2024 - 2:27

En 1943, les Britanniques vont lancer une série de raids aériens sur Berlin.

Berlin était la cible principale et subit l'attaque de 440 Avro Lancasters et quatre de Havilland Mosquitos. La ville était sous un ciel nuageux, et les dommages ne furent pas trop importants. Le second raid majeur eut lieu les nuits des 22 et 23 novembre 1943. Ce fut le raid le plus efficace de la RAF sur Berlin durant la guerre, provoquant des dommages importants à la zone résidentielle à l'ouest du centre, Charlottenburg, Schöneberg et Spandau.

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À cause de temps sec, plusieurs grands incendies se déclenchèrent. L'Église du Souvenir-Empereur-Guillaume qui sert aujourd'hui de mémorial de guerre, et la Nouvelle Synagogue (alors utilisée comme dépôt de matériel par la Wehrmacht) sont lourdement endommagées le 22 novembre 1943. Plusieurs autres bâtiments importants sont soit endommagés, soit détruits, comme les ambassades britannique, française, italienne et japonaise, le Château de Charlottenburg et le Zoo de Berlin*, de même que le ministère de l'Armement, le bâtiment administratif de la Waffen-SS, la caserne de la Garde impériale à Spandau et plusieurs usines d'armement.
*Les traces subsistaient encore lorsque je me suis rendue à Berlin en 1967...

Le 17 décembre, d'importants dommages furent infligés au système ferroviaire de Berlin. À cette période, les effets cumulatifs des campagnes de bombardement avait rendu un quart des habitations berlinoises inhabitables. Un nouveau raid majeur eut lieu les nuits des 28 et 29 janvier 1944, où les quartiers sud et ouest de Berlin furent les plus touchés.

Les nuits des 15 et 16 février d'importantes industries de guerre furent touchées, notamment la grande Siemensstadt, avec les quartiers du centre et du sud-ouest subissant le plus de dégâts. Ce fut le plus gros raid de la RAF sur Berlin. Les raids continuèrent jusqu'en mars 1944.

Ces raids causèrent d'immenses dévastations et de nombreuses pertes en vies humaines à Berlin. Le raid du 22 novembre 1943 tua 2 000 berlinois et fit 175 000 sans-abris. La nuit suivante provoqua 1 000 tués supplémentaires et 100 000 sans-abris de plus. Entre décembre et janvier, les raids réguliers tuèrent des centaines de civils chaque nuit et firent entre 20 000 et 80 000 sans-abris chaque fois.

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