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 L’opération Hirondelle...Vue "au ras" - Juillet 1953

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5 participants
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Paracolo
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Paracolo


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MessageSujet: L’opération Hirondelle...Vue "au ras" - Juillet 1953   L’opération Hirondelle...Vue "au ras"  - Juillet 1953 Icon_minitimeJeu 12 Mar 2009 - 18:14

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L’opération Hirondelle, comment mieux la faire vivre que par le récit « au ras des pâquerettes » encore, d’un sergent, du 8e GCP aujourd’hui colonel, le sergent Guinard


Hirondelle Lang Son le 17 juillet 1953


Nous avons quitté Haiphong depuis le 15 juillet et nous campons sur le champ de courses à Hanoi, sans trop savoir ce qui nous attend.

Le 16 au matin, consigne générale : personne ne doit quitter le cantonnement. Nous devons nous préparer pour une opération aéroportée.

Toute l’après-midi, nous confectionnons les gaines pour les armes lourdes, percevons un complément de munitions, vérifions nos armes. Toutes ces opérations s’effectuent dans le calme, sans rien laisser au hasard.

L’objectif sur lequel nous devons être parachutés est dévoilé dans l’ordre hiérarchique.
Sergent chef de groupe à la compagnie indochinoise parachutiste (CIP), je n’en ai connaissance que vers 21h00.

Nous sautons à Langson, à douze kilomètres de la frontière chinoise, pour détruire des dépôts d’armement, de munitions, de matériels, de vivres, de carburant situés dans des grottes, inattaquables à la bombe.
Le régiment devra investir Langson et le 6e bataillon de parachutistes coloniaux (BPC) prendre les grottes de Kilua, où les matériels à détruire sont entreposés.
Le 2e bataillon étranger de parachutistes (BEP) sautera à vingt cinq kilomètres plus au sud, à Loc Binh.

A nous de faire vite pour les rejoindre, notre mission accomplie.

Généralement impassibles, quelques-uns de mes vietnamiens froncent quand même les sourcils “C’est beaucoup loin Ong Doï (sergent), c’est beaucoup marcher pour revenir”.

Les ultimes vérifications durent jusqu’à minuit.
Je m’allonge tout habillé sur mon lit picot, songeur.
Le sergent Nä, mon adjoint, n’a rien dit quand j’ai annoncé Langson.
Il est vrai qu’il ne dit jamais rien. Il m’agace un peu, mais il est redoutablement efficace. Il a les mêmes qualités que ceux d’en face.
Sans doute en vient-il ? Pour le moment je m’en fous.

Sept mois déjà que je suis en Indochine : un saut d’opération dans la plaine des joncs ; des marches interminables dans la rizière, avec de l’eau jusqu’à la ceinture, sous un soleil accablant ; la maladie du buffle (les pieds qui gonflent et craquellent) ; les dartres annamites (échauffement entre les cuisses provoqué par le frottement du pantalon qui sèche au sortir de la rizière) ; des accrochages durs : le sergent Marchal a déjà été tué, “Christian”, la bande des six, des six sergents arrivés ensemble de France, avec en commun l’entraînement à Saint-Brieuc, le stage commando à Fréjus et les bringues à Saint-Raphaël, Sainte Maxime et ailleurs.

Dans tous les cas de figures, mes vietnamiens tiendront le coup à la marche.
J’ai le groupe bien en main.
Ils m’ont déjà vu à l’œuvre.

“Sergent, c’est l’heure”.
Finalement j’ai dû dormir un peu. Il est quatre heures du matin. Nous embarquons dans les camions, direction Gia-Lam.

L’aérodrome est en effervescence, mais en silence. Pas de cris, pas d’énervement.
Tous les hommes qui sont en train de s’équiper sont des parachutistes aguerris.
Je demande à un largueur si je peux sauter avec ma carabine à crosse pliante simplement posée sur mon parachute ventral, pour la saisir plus vite en arrivant au sol.
Refus catégorique.

Les soixante-trois dakotas qui vont nous larguer sont maintenant tous, moteurs hurlants.
Nous allons décoller.
Il va falloir tourner au-dessus de Hanoi pendant environ vingt minutes pour se mettre en formation.
Un avion va rater son décollage et se crasher en bout de piste. Un aviateur, le radio, sera amputé d’une jambe.
Les parachutistes trop sérieusement blessés sont évacués. On propose aux autres un autre avion pour sauter.
Ils sont tous volontaires. Pas question de rater l’aventure qui se profile.

Durant l’heure de vol avant le largage, les aviateurs, qui nous manifestent souvent leur sympathie, font circuler dans les avions une feuille d’écoute.
Elle donne les résultats de l’étape du tour de France que leurs radios viennent de capter. Robic est le vainqueur. Qui va gagner le Tour?

Pas très loin de la porte du dakota restée ouverte, je peux voir la zone de saut qui approche.
Vu la montagne, ça c’est la frontière chinoise, vu l’ancienne voie ferrée, l’axe de largage me paraît donc bon.

L’opération Hirondelle...Vue "au ras"  - Juillet 1953 Voie_f10
L’ancienne voie ferrée

J’ai toujours aimé le saut, franchir la porte d’un avion ne me pose pas trop de problème. C’est mieux pour se concentrer sur ce qu’il va falloir faire en arrivant au sol.

Comme il n’y a pas de vent, la voilure du parachute me coiffe à l’atterrissage. Le temps de m’en dégager, je vois un nông dân (paysan) courir vers moi.
Je tire dans le mauvais sens du dégrafeur rapide de mon parachute ventral, tout s’emmêle, impossible de saisir ma carabine.
Maudit largueur ! L’homme approchant dangereusement, je saisi une grenade.
Ma connaissance déjà assez bonne du vietnamien me permet de comprendre qu’il venait pour m’aider à plier mon parachute.

Le regroupement du régiment est assez laborieux, le largage n’étant pas aussi bon que je l’avais cru en l’air.
Le groupe est au complet. Na, toujours lui, a bien fait son travail.

Nous entrons dans Langson prudemment, par une chaleur terrible.
La population nous renseigne, mais nous restons méfiants.

L’opération Hirondelle...Vue "au ras"  - Juillet 1953 La_pol10
La population nous renseigne

Le 6e  BPC lui se dirige vers les grottes de Kilua.

Mes voltigeurs de pointe ramènent au bout de leur MAT 49, assez brutalement, des hommes tout de noirs vêtus ? Ils prétendent appartenir au groupe de commando mixte aéroporté.
Un capitaine, sans galon, m’indique qu’en soulevant la manche gauche de ses hommes, nous verrons un brassard blanc, signe de leur appartenance au GCMA.
Pas au courant. Nous fouillons la ville méthodiquement. Une ville quasiment en ruine, des maisons éventrées, des vitres cassées jonchent le sol.

Dans ce qui a dû être un hôpital, je trouve par terre le journal “l’Humanité”, vieux de douze jours !
Comment a-t-il pu venir ici si vite ?
Nous savons que la guerre que nous menons ne plait pas à tous les Français.
Cela nous importe peu.

Il est 17h00. La journée a été épuisante dans cette fournaise. Alors que la colonne se forme sur la RC4, les radios grésillent : “halte à tous, demi tour, regardez vers Kilua”.
Nous assistons à un véritable feu d’artifice en noir : les grottes explosent presque toutes en même temps.
C’est le travail de toute une journée de nos camarades du Génie parachutiste. Plus de mille FM Skoda, cinquante-sept moteurs de camions Molotova, des tonnes d’explosifs et vingt mille litres d’essence viennent de partir en fumée.

L’opération Hirondelle...Vue "au ras"  - Juillet 1953 Ducour10
Le Lt Colonel Ducourneau à la radio, au fond le panache de fumée

Derrière moi, j’entends un voltigeur dire “sergent, je crois que maintenant on ferait bien de se débiner”.
La cadence est assez soutenue.
Nous marchons à environ quatre kilomètres cinq cent à l’heure, avec une pose de dix minutes toutes les heures.
La population civile, femmes, enfants, vieillards, qui ont voulu fuir avec nous, nous épatent par leur résistance.
Les femmes, soit avec un lourd balancier, soit en portant leur enfant, marchent sans une plainte. La chaleur ne désempare pas.

C’est vers trois heures du matin que nous faisons jonction avec les premiers éléments du 2e BEP. Nous avons parcouru vingt-cinq kilomètres, auxquels il faut ajouter ceux de la journée, cela en fait environ trente-cinq.
Les légionnaires nous font franchir le Song Ki Cong sur leurs bateaux pneumatiques. Nous nous écroulons aussitôt après, épuisés. Le 2e BEP monte en quelque sorte la garde autour de nous, nous évitant ainsi sentinelles et gradés de quart.

Dés la tombée de la nuit, il nous faut repartir.
Nous savons maintenant que le général Giap, ivre de rage, a lancé à nos trousses deux de ses meilleures divisions.
Nous savons aussi que cette affaire peut tourner au drame s’ils nous rattrapent.
Nous ne sommes pas de taille à lutter. Ils sont trop nombreux et nous avons sauté avec peu d’armes lourdes.

La fatigue, pour ne pas dire l’épuisement, va me cueillir brusquement. J’ai toutes les peines à repartir après chaque halte. Pour tenir, je vais vider mon esprit de mes responsabilités de chef de groupe.
Mon énergie est uniquement mobilisée pour mettre un pied devant l’autre. Grâce à ce “truc”, je vais récupérer assez vite.
Mais si nous avions été attaqués pendant ce passage à vide, qu’aurai-je fait ? Sans doute aurai-je réagis. On ne vide pas son esprit du danger.

Après trente kilomètres de marche, nous atteignons le poste de Dinh-Lap, vers quatre heures du matin. Nous ne devons en repartir que vers 11h00, en camion. Nous savons maintenant que nous avons gagné la partie. Chacun va voir ses camarades des autres compagnies pour échanger ses impressions. Je rencontre le sergent Leroy, “Maurice”. Il fait lui aussi partie de la “bande des six”.
Il me dit être épuisé, ne pas avoir fourni un tel effort depuis très longtemps (*)
Il a avalé presque tous les cachets de maxiton des rations de survie, avec lesquelles nous avons sauté.
Je n’ai pas touché à ces rations.

Le lendemain matin, nous ne comprendrons jamais pourquoi, le commandement va nous faire aller à pied de Tyen-Yen à Pointe Pagode chercher les bateaux pour rentrer à Haiphong, alors que la route est praticable par des véhicules.
Douze kilomètres qui vont nous paraître interminables et qui vont coûter la vie à l’un d’entre nous.

Deux camions allaient à Pointe Pagode avec des éclopés et du matériel. Le chef de section du sergent Leroy, voyant très bien son état de fatigue, lui dit de monter dans un de ces camions. L’intéressé refuse. A quelques mètres du bateau, il zigzague sur la piste, prononce des phrases incohérentes et s’écroule.

A peine embarqués sur le bateau, nous nous informons auprès du médecin du bord qui se veut rassurant: extrême fatigue, des soins, beaucoup de repos et tout ira bien ? Nous montons sur le pont supérieur le voir. Il est couché sur un brancard, le teint cireux, il semble ne pas nous reconnaître. Nous essayons de le faire boire. Il ne peut tenir le quart que nous lui tendons. Nous redescendons sceptiques.

Quelques heures après, notre camarade est mort. Nous sommes consternés. Une opération si bien réussie. Le sergent Lambert, “Camille”, la bande des six aussi, est à l’avant du bateau, assis, les jambes pendantes au-dessus de la mer. Il a les yeux rouges. Lentement je pose ma main sur son épaule.
Il ne se détourne pas. Je m’éloigne. Mon ami est là avec sa peine, sans savoir que, dans quelques mois, il agonisera à son tour après avoir sauté sur une mine.
Le médecin du régiment, accablé, sera impuissant à le sauver.

Les aviateurs de la base de Cat-Bi nous ont préparé un bon repas. Ils nous pressent de questions. Ils sont visiblement heureux de nous voir rentrés et du succès de cette opération, auquel ils ont largement contribué.
Mais il est tard, nous n’avons guère dormi depuis trois jours et parcouru environ quatre-vingt kilomètres à pied.

Demain matin, après la douche réparatrice, nous nettoierons soigneusement nos armes. Puis nous nous mettrons en tenue, pour aller enterrer au cimetière d’Haiphong, “le sergent Maurice Leroy, mort d’épuisement au retour du raid de Langson”.

Sergent Jean-Yves Guinard

(*) Breveté moniteur parachutiste, il a été, dès son arrivée en Indochine et malgré ses protestations, affecté aux services aériens du régiment. Il n’allait donc pas sur le terrain et n’était pas du tout préparé à une opération aussi éprouvante physiquement.

L’opération Hirondelle...Vue "au ras"  - Juillet 1953 Guinar10
Colonel Guinard (2003)

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MessageSujet: Re: L’opération Hirondelle...Vue "au ras" - Juillet 1953   L’opération Hirondelle...Vue "au ras"  - Juillet 1953 Icon_minitimeDim 12 Mar 2017 - 19:57

Très beau récit.
Sobre et élégant.

Merci de l'avoir remis en lumière.
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MessageSujet: Re: L’opération Hirondelle...Vue "au ras" - Juillet 1953   L’opération Hirondelle...Vue "au ras"  - Juillet 1953 Icon_minitimeDim 12 Mar 2017 - 20:33

De la lecture en perspective.... Et peut-être quelques légendes pour les photos orphelines Wink

Nous repartons en Indo.... Que de voyages !

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MessageSujet: Merci pour ce récit.   L’opération Hirondelle...Vue "au ras"  - Juillet 1953 Icon_minitimeLun 13 Mar 2017 - 0:13

Bonjour à toutes et à tous il est 0H11,

Merci de nous faire connaître le déroulement de l'opération Hirondelle, car si j'en avais vu des photos, et entendu parler, le détail m'en était inconnu. Me voici un peu plus cultivé.
Bien amicalement.
Gaspard.
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MessageSujet: Re: L’opération Hirondelle...Vue "au ras" - Juillet 1953   L’opération Hirondelle...Vue "au ras"  - Juillet 1953 Icon_minitimeLun 13 Mar 2017 - 0:18

Ici, Gaspard, il en vient à toute heure...

Avec le décalage horaire de plusieurs d'entre nous, il y en a à sous tous les fuseaux horaires....

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MessageSujet: Re: L’opération Hirondelle...Vue "au ras" - Juillet 1953   L’opération Hirondelle...Vue "au ras"  - Juillet 1953 Icon_minitimeLun 13 Mar 2017 - 0:19

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Nous avons d'autres articles qui l'évoquent ...

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Si ce que j'ai fait est vain, qu'il me reste au moins de m'être dépassé en le faisant...
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MessageSujet: Re: L’opération Hirondelle...Vue "au ras" - Juillet 1953   L’opération Hirondelle...Vue "au ras"  - Juillet 1953 Icon_minitimeDim 19 Mar 2017 - 17:20

Bonjour,

Beau récit!
Je place ici, en complément, une photo connue de l'opération "Hirondelle"

L’opération Hirondelle...Vue "au ras"  - Juillet 1953 Hirond10
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