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Du 23 au 30 septembre, la Cie B à l'effectif de 60 cadres est parachutée au Siam à Nang Khai, après avoir traversé le Mékong, les premiers éléments entrent dans Vientiane le 24 septembre, précédant de peu les Chinois de la 93e Division qui, selon les accords de Potsdam (28 août) ont reçu mission d'occuper la péninsule indochinoise jusqu'au 16e parallèle.
Les ordres étant d'éviter l'affrontement elle se retire à 15 km, au Nord à Tan Ngon et Ban Koeun où elle est violemment attaquée par des bandes basées au Siam sur l'autre rive du Mékong.
Le capitaine Le Guillou renforce clandestinement le Groupement Fabre (« Sagittaire ») et ensemble, ils constituent, avec des volontaires européens et des recrues autochtones, un détachement de 200 hommes....
Jusqu'en janvier 1946, date à laquelle cette unité sera incorporée aux Forces du Laos qui ont entrepris la réoccupation du royaume, elle aura à faire face à la mauvaise volonté des Chinois et même à leurs tentatives armées, aux attaques des partisans nationalistes issaraks ou du Viêt-minh communiste, soutenus ouvertement par les agents de l'OSS.
Le 10 octobre, à la demande du général Leclerc, le Commando léger n°1 du 5e RIC, fournit 220 hommes qui sont aérotransportés à Phonm Penh. La présence de ce détachement permet sans coup férir la mise hors circuit de Son Ngoc Thanh, personnalité cambodgienne mise en place par les Japonais, et le retour au pouvoir du roi.
D'octobre à janvier, les Marsouins du 5e RIC, stationnés au Cambodge, effectuent diverses opérations de nettoyage en direction de la Cochinchine et du nord-est du pays.
Un de leurs éléments s'installera à Siem Reap afin de faire face à la menace des Khmers issaraks regroupés dans la région de Battambang, soutenus par les Siamois.
Les légionnaires du 5e REI qui appartenaient au CL n°1 seront mutés à la 13e DBLE en janvier 1946. Leur départ sera compensé par le recrutement de tirailleurs et de partisans autochtones.
Le « SAS B » Les trois Commandos du SAS B (qui deviendra le « groupement autonome Ponchardier » le 16 février1946) subissent leur baptême du feu à partir du 12 octobre 1945, au cours des opérations qui visent à débarrasser Saigon de la menace viêt-minh.
Les hommes de Ponchardier, utilisant discrètement, de nuit, la Rivière de Saigon, débarquent par surprise au nord et au sud de l'agglomération. Dans cette manœuvre de type « commando », ils enlèvent leurs objectifs.
La surprise est totale, les assaillants n'éprouvent pas de pertes sérieuses contrairement à leur adversaire...
En quelques jours, les troupes britanniques et françaises nettoient la ville, délivrant des otages européens et annamites. Malgré plusieurs tentatives de contre-attaques, le Viêt-minh est chassé de ses positions.
Le SAS B a perdu sept tués dont plusieurs gradés et déplore une douzaine de blessés.
A partir du 24 octobre, le gros du 5e RIC opère en Cochinchine où les éléments du CL n°1 participent aux opérations de reconquête et de nettoyage de la région Saigon, Mytho, Tay Ninh.
De son côté, le SAS B livre une longue série de combats audacieux aux résultats impressionnants.
Embarqués sur un LCI de la Royal Navy, les hommes de Ponchardier sont d'abord engagés dans une opération combinée qui vise à l'occupation de Mytho, située à 60Km au sud de Saïgon réputée importante base politico-militaire du Viêt-minh.
L'unité a pour mission, après avoir progressé par des voies fluviales incertaines, de boucler les accès de l'agglomération qui sera prise et nettoyée par des blindés de Massu, commandés par le capitaine Dronne, (célèbre depuis la libération de Paris) et l'infanterie de la 2e DB venus par voie terrestre…
Or, cet élément est considérablement retardé par les multiples destructions rencontrées sur son itinéraire.
S'affranchissant des ordres reçus, Ponchardier, parvenu aux abords de Mytho dans la nuit du 24 au 25 octobre, décide de s'emparer de la ville.
Appuyée par les armes de bord du LCI, qui canonne rives et détruit les barrages,l'opération est menée contre un adversaire surpris et désemparé, réussit parfaitement au prix d'un seul blessé chez les Commandos.
La nuit suivante, une tentative d'action viêt-minh ne fait qu'augmenter les pertes chez ce dernier...
Les blindés de Dronne n’arriveront que deux jours plus tard et Ponchardier fera un accueil goguenard à Massu…
Le capitaine Dronne
Relevés donc, le 27 octobre par le groupement terrestre, avec lequel marche la Compagnie A du 5e RIC, les hommes du SAS B atteignent Bentre sans rencontrer d'opposition notable.
- Le 29, à 4 h 30, après une audacieuse manœuvre par les canaux, le LCI débarque les Commandos à Vinh Long.
En une heure la ville est prise, Ponchardier ne perd que trois hommes.
- Le 30 octobre, une manœuvre du même style permet d'occuper Cantho sans coup férir alors que les pertes de l'ennemi, en hommes et en armement sont importantes.
Jusqu'au 27 décembre, date à laquelle le SAS B est relevé sur le terrain par le 6e RIC, les Commandos de Ponchardier vont mener de très nombreuses opérations, tantôt seuls et de leur propre initiative, tantôt en collaboration avec d'autres unités: coups de main de va-et-vient, embuscades, recherche et exploitation de renseignements, mise en place des structures sociales et administratives ...
Occupés le 2 décembre, Nga Tu et ses environs sont traités pendant plusieurs jours.
Le 6 décembre, deux Commandos et les fusiliers marins enlèvent Tra Vinh tuant une centaine de rebelles, récupérant de nombreuses armes…
Prise difficile, qui nécessita l’appui d’un aviso puissamment armé et….un détachement de cyclistes qui réussit à sécuriser une route abondamment piégée…Ainsi qu’une opération navale sur une île entre deux bras du Mékong, permettant de délivrer une communauté catholique, et de remorquer une centaine de jonques, transportant un millier d’otages sauvés par cette action…
Une semaine plus tard, ils occupent Tra Cu, à 20 km. de Tra Vinh...
Non seulement ils détruisent l'ennemi par leurs actions offensives mais ils s'efforcent de rétablir une vie normale pour les populations libérées.
Les résultats sont tels qu'ils permettent un recrutement important, plus de 300 tirailleurs et partisans sont incorporés.
Volontaire autochtone recruté par le 5e RIC
Chez Ponchardier, les pertes au combat ont été relativement faibles compte tenu des résultats spectaculaires obtenus, ce qui prouve l'intérêt des conceptions audacieuses ajoutées à l'utilisation de judicieuses opportunités exécutées par une troupe motivée et sérieusement instruite.
Par contre, la fatigue des hommes et les problèmes sanitaires dus au climat et aux inconvénients de la vie en brousse ont creusé des vides sérieux dans les effectifs du SAS B.
A son retour à Saigon, pour compléter son potentiel, Ponchardier créé un Commando supplémentaire à partir de volontaires venus de Chine et du recrutement local d'Européens (parmi lesquels Drachy, Trinquier, De Pins, Mac Carthy, venant de chine, Missofe venant du 1er Choc…Des noms connus parmi les paras).
Le 5e RIC - Plateaux Moïs et sud Annam A Saigon, le CL n° 2, enfin arrivé de Ceylan le 18 décembre 1945, fait ses premières armes dans des opérations classiques de nettoyage au nord de Saigon, d'un intérêt relatif certes, mais qui assurent son accoutumance.
Il est implanté à la périphérie nord-est de Saigon, avant d'être envoyé au Laos, en Février 1946.
Il a repris pour insigne la tête de gaur abandonnée par le détachement des Indes dissout.
Après leurs opérations au Cambodge et en Cochinchine, la Compagnie A et les éléments du CL n°2 disponibles vont participer aux raids audacieux qui permettent la libération de Ban Me Thuot au début de décembre, de Dalat et de la liaison avec Nha Trang, le 30 janvier...
Si ces opérations ne sont pas à inscrire dans le registre « Commandos», menées avec beaucoup de détermination, de faibles moyens et des risques considérables, elles n'en sont pas moins à retenir comme des opérations sortant de l'ordinaire dont la réussite est due aux qualités des exécutants.
En plus du nettoyage des régions réoccupées, débarrassées de la présence rebelle, elles ont permis le rétablissement de la confiance des populations et le recrutement de nombreux tirailleurs autochtones...
Le 19 février 1946, ces éléments du 5e RIC retrouvent Saigon pour peu de temps, avant que de nouveaux ordres les expédient au Laos.
5e RIC et Forces Spéciales au Laos
Au Laos, l'isolement des groupes de guérilla organisés par les Forces Spéciales est devenu dramatique du fait de la mauvaise volonté agressive des forces chinoises d'occupation, des manœuvres anti-françaises des agents de l'OSS et de la guerre ouverte menée par les nationalistes locaux et le Viêt-minh approvisionnés et souvent soutenus ouvertement par les Japonais encore en place.
Depuis les Indes, la DGER et la Force 136 se sont efforcées de fournir des renforts en personnel avec des agents venus de la métropole.
Après un bref stage d'accoutumance et de formation, deux groupes de 30 volontaires atterrissent à Pacsé les 11 et 18 octobre, destinés à opérer avec les guérilleros dans le secteur de Savannakhet; deux groupes analogues ont été parachutes à Nakhon Pan Hon, au Siam les 20 et 25 octobre, en face de Tak Hek.
A la mi-novembre 1945, en raison du départ des Anglais d'Indochine, la Force 136 annonce la fin de ses activités au profit du CEFEO. Elle est remplacée par la DGER qui s'installe à Saigon où la pauvreté des moyens dont dispose le commandant Morlanne conduit ce dernier à suggérer le passage des guérillas laotiennes sous le commandement effectif du général Leclerc.
La reconquête du Laos Forces Spéciales et 5e RIC Ainsi, à partir de janvier 1946, réorganisés en bataillon et en commandos ces détachements, avec l'aide extérieure fournie par Saigon, entreprennent la reconquête effective du Laos.
A ces « Forces du Laos » commandées par le colonel de Crevecœur vont participer des éléments du CL n°1 et le CL n°2 du 5e RIC. On y verra également d'ailleurs apparaître une unité particulière: le « Commando Conus ».
les « Forces du Laos » vont être confrontées à des combats sévères pour mener à bien leur mission, comme à Ban Keun, près de Vientiane, le 22 janvier, où est tué le commandant Guenon, officier adjoint du Commando Conus.
Le CL n°2 du 5e RIC combat sur la RC 13 au Nord de Pakse avant de s'emparer de Savannakhet et le 21 Mars de Thakhek, après un combat qui lui coûte 9 tués et 13 blessés dont le capitaine Buretel De Chassey du CL n°2.
Dans l'affrontement, l'ennemi compte plus de 400 tués et 150 prisonniers, et perd une quantité considérable d'armement et de matériel.
Après la prise de la ville, une colonne baptisée « Alpha » atteint Hué, le 29 mars.
Ils entrent le 25 Avril dans Vientiane avec la Cie B après l'évacuation des troupes chinoises ils poussent jusqu'à Luang Prabang qui est prise le 11 mai 1946 par les « Forces du Laos » au cours d'opérations combinées avec les parachutistes de la 1/2 Brigade SAS, reconduisant l'Armée Chinoise jusqu'à la frontière.
Le 17 juin, le 5e RIC est dissout, ses 900 hommes et son drapeau passent aux « Forces du Laos ».
Le SAS B « Groupement autonome Ponchardier» Dès le 25 janvier, de retour à Saigon, le SAS B reprend son rythme opérationnel. Rapidement, Ponchardier, insatisfait des conceptions et des exigences de l'état-major, obtient de ne dépendre pour son emploi que du général Leclerc...
A la mi février, son unité prend l'appellation de « Groupe autonome Ponchardier ».
Il met au point lui-même et exécute, souvent avec la Marine et la Légion étrangère, des opérations couronnées de succès dans les régions de Bien Hoa, Hoc Mon, Thu Dau Mot...
Lorsque le « Groupement autonome Ponchardier », ex SAS B du 5e RIC est rapatrié le 18 août 1946, il ne lui reste guère qu'une centaine d'hommes disponibles pour des activités opérationnelles.
Sur un effectif qui n'a jamais dépassé 350 combattants, il a perdu 25 tués dont 6 officiers, 49 blessés dont 5 officiers, sans préjudice de nombreux évacués sanitaires.
Dans les deux citations à l'ordre de l'armée qui lui ont été attribuées, cette unité est qualifiée de : « Terreur des rebelles» et « Modèle de commandos dans la guerre coloniale ».
Le capitaine de Corvette Ponchardier, armé du PM Mas 38
Le Commando Conus Du nom de son chef, le lieutenant-colonel
Conus, officier de réserve et personnage à très forte personnalité.
Après avoir participé à plusieurs missions clandestines en Europe (en particulier « Vercors ») Conus constitue, de sa propre initiative, un détachement d'une quinzaine d'anciens agents de la DGER et débarque avec eux en Indochine à la mi-octobre 1945. Une équipe à peu près analogue, composée d'anciens parachutistes de la Seconde Guerre mondiale le rejoint en novembre.
Un recrutement local d'Européens aventureux (civils et militaires parmi lesquels Fourcade revenant de Chine) porte l'effectif du Commando à 80 volontaires.
Ils opèrent d'abord dans la région de Tay Ninh avec le 5e RIC et le 2e DB.
Affecté aux Forces du Laos en janvier 1946, le Commando parachute 44 des siens à Tha Ngon le 15 janvier.
Le Commando Conus participera activement aux libérations de Thakhek, de Vientiane et le Luang Prabang, en coopération avec les parachutistes de la 1/2 Brigade SAS pour ces deux dernières opérations (15 hommes du Commando seront largués à proximité de Vientiane)...
Création « spontanée » pour laquelle le lieutenant-colonel Conus a bénéficié de protections et complicités diverses, ce « commando » peut être considéré comme non conventionnel à de nombreux points de vue, y compris son comportement sur le terrain où le goût de l'aventure l'a parfois emporté sur l'exécution stricte des ordres reçus...
Le Commando Conus sera dissout à la mi-juillet 1946, son personnel rapatrié.
Brevet para du SAS B
Les citationsCITATIONS COLLECTIVES A l'ORDRE DE L'ARMEE,
COMPAGNIE A OU 5e RIC.
Décision n° 84 du 11 mars 1946 du Président du G.P.R.F.
« Aéroportée de Birmanie en Indochine, a débarqué à Saigon le 12 septembre 1945. A pris une part prépondérante à la libération de cette ville le 23 septembre, puis à tous les combats qui se sont déroulés autour de Saigon du 23 septembre au 1er octobre. Jetée dans la bataille de Mytho a fait l'admiration des chefs qui l'ont employée. »
« Faisant partie d'un groupement chargé de s'enfoncer sur les arrières de l'adversaire a, du 30 novembre au 5 décembre, mené six assauts, capturant Ban Mé Thuat le 1er décembre 1945, bousculant la garnison adverse et capturant pour la deuxième fois de vive force cette place d'une importance vitale pour l'adversaire. »
« Au cours de ces différentes actions, a mis hors de combat des effectifs adverses trois fois supérieurs aux siens, capturant un stock très important d'ormes et de munitions. »
GOUIN.
BATAILLON SPECIAL AIR SERVICE DU 5° RIC.
Ordre général du C.E.F.E.O. N° 326 du 30 avril 1946.
« Remarquable unité de commandos parachutistes qui, sous les ordres de son brillant chef, le capitaine de corvette Ponchardier, s'est toujours distinguée par ses rares qualités de courage, d'audace et d'allant.
« Après avoir débarqué le 3 octobre 1945 en Cochinchine avec les premiers éléments du Corps Expéditionnaire s'est aussitôt signalée en dégageant la région Nord de Saigon.
« Puis en une compagne de 65 jours dans le Sud Cochinchinois, s'est emparée successivement de Mytho par un coup d'audace, de Vinh Long, Cantho et Travinh par des débarquements de vive force, ramenant la confiance et la vie normale dans plus de 50 localités après 150 accrochages victorieux sur les rebelles et délivrant de nombreux otages.
« Le 25 janvier 1946, a bousculé à Tan Uyen une bande de rebelles nombreuse et fortement armée, enlevant à la baïonnette les derniers retranchements rebelles du village de Tan Phu.
« A décimé dès le début d'avril, les bandes de pillards de la région de Govap en leur infligeant des pertes sévères en moins d'une semaine.
« Restera pour la Marine et les Troupes Coloniales un magnifique exemple des plus hautes qualités guerrières pratiquées dans l’union et l'enthousiasme les plus parfaits »
Signé: JUIN.
COMMANDOS PARACHUTISTES COLONIAUX DU GROUPEMENT PONCHARDIER.
« Magnifique Unité de Commandos Parachutistes élite du Corps Expéditionnaire en Extrême-Orient. Sous les ordres du Capitaine de Frégate PONCHARDIER, ont toujours exécuté avec succès les missions qui leur ont été confiées.
Le 1er mai, dans la région d'An-Hoa au nord ouest de Thu Dau Mot ont anéanti le corps des volontaires de la mort de N'Guyen Binh, au cours d’une action très vigoureusement menée, s'emparant de cinquante fusils de guerre, d'une arme automatique et d'un mortier avec ses munitions, sans subir la moindre perle.
• Au mois de juin, épuisée par neuf mois de dure campagne, a encore réussi à ramener le calme dans la région de Toy Ninh et à obtenir la reddition de nombreux dissidents, à la suite de trois raids audacieux, opérés ou coeur du repaire rebelle de la forêt de Long-Giang, à l'ouest de Vaïco.
« Terreur des rebelles, a quitté l'Extrême Orient le 28 août 1946, sans avoir essuyé un seul échec et après avoir joué un rôle prépondérant dans la libération du Sud de l'Indochine.
« Restera pour la Marine et les Troupes Coloniales le modèle du commando dans la guerre coloniale."
Paris le 7 octobre 1947
Signé: RAMADIER
ATTRIBUTION DE LA FOURRAGERE AUX COULEURS DE LA CROIX DE GUERRE.
Au groupement Autonome parachutiste Ponchardier (parachutistes coloniaux).
Décision n° 83 du ministre de la guerre en date du 7 octobre 1947.
5° REGIMENT D'INFANTERIE COLONIALE.
Ordre Général n° 14 du Haut Commissaire en Indochine, commandant en chef, en date du 18 novembre 1947.
« Premier régiment qui ait débarqué en Cochinchine en septembre 1945. Immédiatement engagé et toujours sur la brèche depuis cette date, s'est constamment fait remarquer par sa belle tenue, sa discipline, son allant et ses hautes qualités manoeuvrières. Ses commandos ont eu une part prépondérante dans les opérations de Cochinchine, de l'Annam, du Cambodge et du Laos; se distinguant en particulier à Tan An et Govap d'octobre à décembre 1945; à Ban Me Thuot du 5 décembre 1945 au 25 janvier 1946, à Ninh Hoa le 29 janvier, Savannakhet le 12 mars 1946, Thakhek le 21 mars 1946, Tchépone le 23 mars 1946, Hué le 29 mars 1946, Vientiane le 23 Avril 1946, Luang Prabang le 13 mai 1946 ».
« Au cours de ces différents engagements, a mis hors de combat des formations rebelles très supérieures en nombre, leur capturant un très important butin de guerre et portant très haut le renom et les traditions d'une des plus belles unités coloniales du C.E.F.E.O. »
Signé: D’ARGENLIEU
Suite.