Comité français de Libération nationale (CFLN)
Organisme créé le 3 juin 1943, reconnu par les Alliés comme représentant l'ensemble des Français qui combattent contre l'Allemagne. Il a au départ une double direction, l'une militaire par le général Giraud, l'autre plus politique par le général de Gaulle.
La première séance du Comité français de Libération nationale (C.F.L.N.), créé le 3 juin 1943, eut lieu le 4 juin à Alger, sous la coprésidence du général de Gaulle, représentant les Français de Londres, et du général Giraud, représentant ceux d'Alger. Il comportait cinq membres : général Catroux, général Georges, Massigli, Monnet, Philip. Le 7, il sera complété avec Abadie, Couve de Murville et René Mayer, présentés par Giraud, et André Diethelm, René Pleven, Adrien Tixier et Henri Bonnet, présentés par de Gaulle.
Au cours des cinq mois de coprésidence, l'influence du général Giraud va décliner au profit de celle du général de Gaulle. Giraud était au 4 juin 1943 « combattant civil et militaire » de l'Empire, rentré dans la lutte contre l'Allemagne nazie. Sa réputation de soldat était grande ainsi que sa popularité en Afrique du Nord. Il va jouer un rôle prépondérant dans la campagne victorieuse de Tunisie et dans la libération de la Corse, et l'armée française nouvelle sera en grande partie son œuvre. Peu soucieux de politique, il avait essayé de libéraliser le régime en Algérie en laissant en place les fonctionnaires du gouvernement de Vichy et en libérant les adversaires emprisonnés. Il bénéficie de l'appui de Roosevelt.
De Gaulle jouit, quant à lui, du soutien de Churchill et, le 27 mai 1943, le Conseil national de la résistance, réuni par Jean Moulin à Paris, s'est prononcé en faveur d'une direction politique confiée au général de Gaulle.
1er février 1944, le Comité français de libération nationale regroupe sous le nom de Forces Françaises de l'Intérieur (F.F.I. ou FFI) tous les mouvements de résistance qui combattent l'occupant allemand sur le sol national.
EN juin 1944 le Comité français de libération nationale se transforme en Gouvernement provisoire de la République française (GPRF).