Paracolo m’a demandé d’écrire une petit sujet sur les combats menés par les paras Soviétique lors de second conflit mondiale, ce que je vais faire avec plaisir.
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Comme déjà dis
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], les Soviétiques ont employés leurs forces aéroportées dans des opérations interarmes majeures deux fois lors de la guerre : A Viazma lors de l’hiver 41/42 pour la défense de Moscou et sur la péninsule de Boukrine dans une boucle du fleuve Dniepr en Ukraine lors de la bataille pour le Dniepr.
Je choisis ici de parler des combats de Boukrine car ils vont avoir une répercussion tactique important, comme pour les para Allemands lors de
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], c’est à la suite des pertes désastreuse à Boukrine que Staline va ordonner de cesser toute opérations majeures aéroportées jusqu’à la fin de la guerre. Il faudra attendre les années 70 pour que l’enveloppement vertical redevienne un
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] intégré à la stratégie de l’armée rouge.
Afin de bien comprendre la décision de la Stavka (l’état-major personnel de Staline) d’utiliser les paras sur Boukrine, il faut faire un petit retour en arrière.
Prélude à la batailleSuite à la « victoire » de Koursk, Staline n’a qu’une obsession, faire un bond de 300-400 km de puis le bassin du Donetz en Ukraine, pour établir une tête de pont sur la rive occidentale du Dniepr, dernier rempart avant les Balkans.
Plan général de la Stavka
Le plan opératifs Soviétiques prévoit deux phases, comme vous pouvez le voir sur la carte
La phase 1 doit amener les 3 fronts Centre, Voronej et Steppe à 150 km plus à l’ouest. L’objectif stratégiques de cette première phase et de pousser et désorganiser le system ennemi en l’obligeant à repasser sur le rive occidental du Dniepr par les quelques point de passages (6 au total entre Kiev et Zaporoie), laissant apparaitre des trous dans la couverture du grand fleuve.
La Phase 2 Entre les point de passage utilise par les Allemands, passer en même temps sur la rive occidental du Fleuve et y atelier une tête de ponts solide.
L’objectif opératif global est simple, libérer la capital de l’Ukraine Kiev, empêcher les Allemands de solidifier leur défenses le long du Dniepr en installant sur la rive occidental une Armée combinée, instrument de rupture, et une Armée de tank, instrument d’exploitation.
Le tout constituât un des plus grandes bataille de tous les temps.
Entre aout et septembre, la première phase un du plan Soviétiques se passe très bien, notamment les percées fulgurantes de Rokossovski et Tcherniakhovski. A tel point que au 15 septembre, en pleine crise (je vous passe les détails), le haut commandement Allemands fini par ordonner ce qui aurait être du fait bien avant, une retraite générale pour repasser au plus vite sur le rive occidental du Dniepr et y installer une solide ligne de défense.
Il va s’en suivre ce qu’on a appelle la ruée sur le Dniepr ou La totalité de la Wehrmacht va se replier sur 700 km de front sur les 6 points de passages sur le fleuve avec les Soviétiques qui leur courent aux fesses et qui vont eux traverser le fleuve entre les 6 points de passage. Il en résulte que les Soviétiques, saisit d’une frénésie collective, se jettent à l’eau dans la nuit du 22 au 23 septembre sur des barques de fortune, des bidons vident de gasoil, à la nage, sur des planches, chambres à air des roues de secours des camion et même des vessies et réussissent à conquérir plus de 23 petites têtes de pont sur la rive occidentale du Dniepr, comme vous pouvez la voir sur la carte ci-dessous. Remarquer la petite tête de pont de Boukrin, nous allons en parler.
Le problème est que seulement 5 000 hommes sans aucun char, pas un canon supérieur au calibre 76 occupe ces têtes de pont, d’où l’urgence absolu de les renforce avec de chars.
La tête de pont la plus prometteuse et celle de Boukrine.
La péninsule de Boukrine est quasiment vide, les Allemands n’ont pas encore eu le temps de l’investir et seul quelque élément précurseur d’une Panzer et d’une Panzergrenadier sont présent. Problème, la gigantesque 4
e Armée Panzer au nord et le 24
e Panzerkoprs au sud terminent de passer sur le rive occidental du Dniepr et s’apprête à fondre sur la péninsule de Boukrine. La Stavka décide alors, pour débloquer la situation, d’envoyer les paras pour sécuriser la péninsule et favoriser la traverser des chars.
La tombe des paras SoviétiquesLes 1
er (Colonel Krasovsky), 3
e (Colonel Gontcharov) et 5
e (lieutenant-colonel Sidorchuk) Brigades de la Gardes sont formées en un corps de 10 000 hommes.
Le major-général Zatevakhine en prend le commandement et s’entoure à la hâte d’un état major tout droit sorti des bureaux de Moscou….L’opération est planifie par Kapitokhine et Golovanov, chef de l’aviation à long rayon d’action (ADD).
Tout est fait dans l’urgence absolu, mais le 16 septembre, l’opération est prête….enfin si on peut dire ! Zatevakhine est responsable de l’embarquement des paras, l’aviation prendra ensuite le relai pour les largages et c’est Vatoutine qui reprendra les paras au sol et retransmet à la 40
e armée qui attend sur la rive orientale du fleuve de passer pour aller à la rencontre des paras. Bref beaucoup trop de circonvolutions, d’éléments mobiles et d’incertitudes pour défendre la péninsule sur un périmètre de 40 km.
La précipitationComme dis plus haut, dans le nuit du 22-23 septembre, les éléments de la 3
e armée de tanks et de la 40
e armée passent le Dniepr, mais c’est dix jours avant le plan initial, et le plan initial prevoyait que soient rassemblé sur les aérodromes de Smorodino et Bogodukhov, à 200 km de Boukrine, 50 PS-84 (version Soviétiques du DC3), 150 IL4 et B25 (Bombardier moyen rayon d’action), 10 planeurs lourds, 35 planeurs légers A-7 et G-11, et bien sur accessoirement 10 000 parachutistes. Or dû au manque de carburant, le jour du largage on ne compte que 8 appareils sur les 200 prévus sur les pistes. Tout le matériel est bloqué dans le chaos ferroviaire, détruit à 100% par les Allemands. Vatoutine va en urgence envoyé 100 camions récupérer le matériel, mais la plus part du matériel lourd et des camions citernes restent bloqués.
Ce chaos va avoir 2 conséquences : Vatoutine n’a pas le choix il doit retarder l’opération de 24 heures et il ne peut plus compter que sur les 3
e et 5
e Brigades aéroportées de la Garde.
Pire, on va le voir, les commandants de brigades reçoivent les contres ordres 90 min avant le décollage, les chefs de Cie 15 minutes avant et les chefs de section brieferont leur hommes au sol….
De plus la plan de l’opération prévoyait 3 jours d’intensive reconnaissance dans la zone Kiev-Boukrine-Kanev, afin de déterminer au plus près l’articulation du dispositif Allemands, hors ils n’ont plus le temps de réaliser ces vols de roco, résultats les paras sauterons à l’aveuglette.
Ce que les Soviétiques ignore complètement, c’est que entretemps, toute la 8
e Armée de la Wehrmacht est en poste et pire, les 22 000 hommes, 160 canons et 100 chars de la 19
e Panzer et 10
e Panzergrenadier sont sur les zones de largage Soviétiques….Le massacre était inévitable.
Dans la nuit du 24 septembre, l’opération se met en place dans un chaos indescriptible. La 5
e Brigade para attend 65 PS-84, elle n’en trouve que 48 sur la piste au moment d’embarquer. A cause du mauvais temps, les aviateurs exigent qu’on embarque que 15 hommes pas avion au lieu des 20 initialement prévu. Les para en trop changent d’avion et se casent ou ils trouvent de la place, sans égard pour leur spécialité. Les radios sont séparés de leur chef de bataillons et de leur poste radio ! Ceux qui ont un poste radio n’ont pas les batteries.
On n’a pas prévu assez de carburant, ce qui fait que le décollage est retardé de 2 hrs et les avions ne décollent qu’au fur et à mesure que le plein est effectué en mélangeant première et deuxième vagues de saut. Plus de 2 017 paras restent sur la piste parce que les camions citernes sont vident et les canon de 45 mm restent sur le tarmac car les avions devants les transporter ne sont jamais arrivés.
Sur le terrain, le marquage pyrotechnique des zones de sauts n’a pas été fait.
Le massacreA peine passe le Dniepr, les avions sont accueillis par la DCA de 4 divisions Allemande. Faute d’avionique adaptée, il n’y a pas d’approche groupé mais chaque appareil joue en solo, certain largue leur paras alors qu’ils sont en pleine manœuvre d’évitement de la DCA, d’autre les largues à 2 000 mètres d’altitude au lieu de 400, d’autre les larguent dans le Dniepr ou a plus de 100 km de l’action et même plus de 23 appareils rentrent….avec leur paras encore à bord ! Résultat, les paras sont éparpillés dans une zone de 30 par 90 km, au lieu de 10 par 4 !!
Le résultat est un affreux massacre décrit par le Lieutenant-colonel Binder, chef des opérations de la 19
e Panzer. Voici ci qu’il décrit dans la zone Dubari-Potapsy au moment où le 73
e PzGrRgt arrive.
"Les parachutiste on commence à tombe d’une altitude de 600-700 m. Alors qu’ils étaient encore en l’air ils ont été pris dans le feu des mitrailleuses et d’un canon de Flak quadruple de 20 mm. £0 second après le second avion larguait sa cargaison des para suivit par tous les autres à la fille indienne. On tirait dessus avec toutes les armes disponibles, fusil et tous les tubes de DCA furent mis en batteries. Les largages on durées plus de 1 heure. Les rares qui atterrissaient vivant étaient pris a partit immédiatement. Ils furent tous tues ou fait prisonnier le jour suivent"
Le 26 Sidorchuk qui commande ce qui reste de la 5
e Brigade para demande d’urgence á Vatoutine de lui envoyer des groupes radio. Trois lui sont parachuté le 27, tous disparaissent corps et bien.
Les 2 300 survivants de ces sauts cauchemardesques vont tout de même vont harceler la 19
e Panzer et la SS Wiking avec un courage inouïe. Ils se réfugier ensuite, avec Sidorchuk à leur tête dans les bois d’Irdyn au sud de Kanev avec des partisans. Un groupe de 230 paras réussi a perce les lignes et à retrouver la 40
e armée.
Les force de Sidorchuk, comme a Viazma en 42, ferons une guérilla a la Wechmacht et seul 1 800 para retrouverons, le 15 Novembre la 254
e division de fusiliers de la 53
e Armée.
Le massacre de la péninsule de Boukrine va décider du sort de la bataille. Les têtes de ponts de la 40
e Armée sont réduites à néant le 29 septembre par l’attaque combinée du 24
e Panzerckoprs et de la 20
e Panzerdivision. Il faudra encore 6 semaines de combats acharnés pour franchir le Dniepr.
Les paras Soviétiques ne seront eux, plus jamais utilisé en tant que tel.
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