Y a-t-il eu des paras dans la
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ? Voilà bien une question qui divise encore. Je me souviens d’une discussion homérique sur l’ancien forum entre Paracolo et moi-même d’un coté qui disions que sensu stricto non, et plusieurs membres don Brenec, Brenus et d’autres qui disaient que oui…
Alors,
spoileur pour ceux qui ne veulent pas lire jusqu'au bout, Il y eu bien
mais le bataillon 500 qui fut créé pour moitié à partir de repris de justice de la SS et pour moitié en écrèment toutes les autres divisions SS.
Ils ont pour seulement une partie, passé le brevet para qui était décerné par la Luftwaffe.
Tous portaient leur attribut et insigne de leur division de départ (y compris la bande de manche, insigne presque honorifique dans la SS). Le bataillon 600 fut formé à partir des survivants du 500, ou quasiment tous les « repris de justice de la SS » avaient été tués. Donc afin d’effacer le « 500 » infamant, car synonyme de « taulard » ils ont changé le nom en bataillon 600.
Ils ne furent jamais entrainés ou employés comme troupe TAP
stricto sensuMais voyons cela de plus près…..
Commencons par le debut.Alors, déjà il faut savoir que les
Fallschirmjäger, les paras en Allemand, font partie de la
Luftwaffe (armée de l’air), comme en France ou en Union Soviétique, au départ tout du moins.
Mais en fait ce n’est pas si simple, car il y eu des paras dans la
Heer (armée de terre), de avril 37 à janvier 39 (la falschirminfanterie-Kompanie et le Fallschirminfanterie-Bataillon).
Photo de mariage d’un membre de la falschirminfanterie-Kompanie
Le la 7e Cie du Fallschirminfanterie-Bataillon en décembre 1938
Il y eu aussi des paras qui au départ dépendaient de l’Abwehr (le service de renseignement militaire) mais avaient l’uniforme de la Heer. C’était une unité très spéciale, qui pouvait opérer sous uniforme ennemis et était spécialisé dans la lutte anti-partisan. L’unité évolua d’un groupe de combat au départ, puis une section, puis une compagnie fin 41 et enfin un bataillon en 44. Sa dénomination officielle fut le Baulehrbataillon zBV800, qui devint le Lehrregiment « Brandenburg » zBV800 en 1940, puis Sonderverband en 42.
3 membres du le Lehrregiment « Brandenburg » zBV800 en 44
Mais bon le sujet n’est pas les paras de la Heer (dommage il y a de beaux sujets à faire), mais des Waffen-SS.
En 1937, un an après la création des
SS-Verfügungstruppe (troupes spéciales de neutralisation, SS-VF), l'énergique et imaginatif commandant de la Standarte 'Deutschland', Felix Steiner, proposa la création d'une compagnie de parachutistes SS sur le modèle des unités de l'armée de l'air et de l'armée de terre récemment constituées.
SS-GruppenFuhrer Felix Steiner
À l'époque, toute nouvelle expansion des SS de Heinrich Himmler était considérée avec une méfiance intense par la hiérarchie de l'armée, tandis que Göring complotait pour que toutes les forces de parachutistes soient incorporées dans la Luftwaffe.
Donc du 23 mai au 17 juillet 1937, 30 volontaires des SS-VF de la SS-Standarte « Germania » suivirent à Stendal une formation de parachutistes encadrée par la Luftwaffe.
Officiers et élèves-officiers de la SS-Standarte « Germania » durant la formation para à Stendal.
On remarque le 3e à partir de la gauche, Kurt Rybka qui commanda le SS- Fallschirminfanterie-Bataillon 500
d’avril à mai 44 lors de l’opération sur les partisans de Tito.
Pourtant, malgré une abondance de volontaires, la proposition prometteuse de Steiner est tombée sur un terrain empoisonne par les rivalités Himmler (patron des SS) et Goering (patron de la Luftewaffe). L’idée de para dans la Waffen-SS ne fut ressuscitée que six ans plus tard…
SS-Fallschirmjäger Bataillon 500Les origines du
SS-Fallschirmjäger-Bataillon résident dans les processus disciplinaires au sein de la Waffen-SS et dans le concept de
Bewährungsschützen - « soldats disciplinaires » ou B-Soldaten.
Il s'agissait d'hommes qui avaient commis des délits suffisamment graves pour justifier un procès en cour martiale (par opposition aux délits mineurs traités au sein de l'unité) et qui, dans de nombreux cas, avaient été condamnés soit à de longues périodes d'emprisonnement, soit, dans des cas extrêmes, à la peine de mort. Ces peines étaient généralement exécutées au camp pénal de la SS de la police de Danzig-Matzkau.
En août 1943, Himmler donna l'ordre de transférer jusqu'à 600 de ces hommes dans une nouvelle unité de parachutistes. En Septembre, le SS- fallschirmjager-bataillon 500 fut créé. Le personnel de son état-major et de sa CCS était constitué en partie de « volontaires » venant d’autres unités SS. Par contre, le personnel qui servait initialement au sein des 3 Cie de fusiliers-voltigeurs et en partie dans sa Cie lourde était des Bewährungsschützen (« soldats disciplinaires ») venus se racheter. Qu’ils le veuillent ou non, ils ne pouvaient bénéficier d’une réhabilitation au front qu’avec leur sang en devenant parachutistes pour des missions « spéciales » (en Allemand, à l’époque, ça voulait dire suicide…).
Afin d’ajouter à leur disgrâce, leur étaient retirés leurs décorations et les différents insignes des Waffen-SS qui pouvaient rappeler leur ancien grades et corps de troupe. Le reste des « volontaires », venu des différentes divisions SS, y compris blindée, gardaient les insignes, grade et décoration de leur unité d’origine, y compris leur bande de manche.
SS-Fallschirmjager Bewährungsschützen pas encore réhabilité.
Il a rabattu la patte de col de sa vareuse par-dessus son « sac à os » (blouse de saut de la Luftwaffe model 42), et on peut voir qu’il a du découdre les runes SS de son col.
Le seul insigne distinctif SS qu’ils étaient autorisés à porter était la boucle du ceinturon du model général de la SS.
SS-Sturmmann « volontaire » venant de la SS-Panzer division Totenkopf comme en atteste sa pate de col
qui porte le casque de saut avec le Hoheitszeichen de la Luftwaffe!
A noter que seule une partie des Bewährungsschützen étaient considérés comme apte parce que physiquement inaptes, soit, dans certains cas, après avoir été surpris en train de vendre des armes au marché noir.
Il était à l'origine prévu que la nouvelle unité serait utilisée principalement pour des opérations anti-partisans, et en effet le premier titre de l'unité était SS-FallschirmBanden-Jäger Bataillon (Bataillon SS-parachutiste de lutte anti-partisan). Cependant, au moment de l'annonce officielle de la formation de l'unité, le 6 septembre 1943, le titre était simplement devenu SS-Fallschirmjäger Bataillon.
Les hommes affectés au bataillon furent envoyés à l'école de parachutistes n ° 3 de la Luftwaffe à Kraljevo en Serbie pour commencer leur entraînement au saut.
Ils furent ensuite envoyer sur la base aéroportée hongroise de Pàpa (dans l’ouest de la Hongrie) afin de terminer leur formation.
C’est à la suite de cette deuxième partie de leur formation que leur étaient remis, du moins ceux des deux premières promos de l’hiver 43-44, le fameux
Fallschirmschutzenabzeichen (brevet para) de la Heer et non de la Luftwaffe !! Toutefois, vu que le brevet de la Heer était destiné seulement aux paras du « Brandebourgeois », donc disponibles en quantité très limitées, les suivants reçurent le brevet para de la Luftwaffe.
Brevet para metal de la Heer et de la Luftwaffe
Juste avant leur baptême du feu aux combats destinée à détruire le 3e corps de partisans de Tito a Drvar près de Srebrenica en Bosnie, le SS- Fallschirminfanterie-Bataillon avait 1,140 hommes dans ces rangs, dont 800 de Bewährungsschützen en attende de réhabilitation qui ne pouvaient donc porter aucun signes distinctifs, donc ne reçurent aucun brevet para.
Pour le reste, tous n’avaient pas reçu de formation parachutiste. Donc sur ensemble du bataillon, seulement 250 hommes étaient officiellement des parachutistes.
Aucune bande de manche spécifique aux Fallschirmjager ne fut créé ou portée au sein du bataillon. Les Bewährungsschützen en étaient interdit, le reste portait leur bande la manche de leur division d’origine.
Bande de manche des Fallschirmjager
Nous pourrons voir, si cela vous intéresse, voir les opérations mené par ce bataillon sous le nom de SS-Fallschirmjäger Bataillon 500, sa quasi destruction lors de sa première opération contre les partisans de Tito , puis sa « recréation » sous le nom SS- Fallschirminfanterie-Bataillon 600.
To be continued, en fonction de l'interet...