Paras de tous les horizons
Bienvenue sur Paras de tous les Horizons...

Si vous êtes membre du forum, ce message s'affiche car vous avez certainement oublié de cocher connexion automatique.

Si vous avez oublié votre mot de passe, cliquez sur «Récupérer mon mot de passe » sous les cases de connexion.

Un petit rappel :

Seuls les membres présentés, peuvent envoyer des messages...!
https://paras-pth.forumactif.com/f3-presentez-vous

Bonne visite et surtout bonne participation…
Paras de tous les horizons
Bienvenue sur Paras de tous les Horizons...

Si vous êtes membre du forum, ce message s'affiche car vous avez certainement oublié de cocher connexion automatique.

Si vous avez oublié votre mot de passe, cliquez sur «Récupérer mon mot de passe » sous les cases de connexion.

Un petit rappel :

Seuls les membres présentés, peuvent envoyer des messages...!
https://paras-pth.forumactif.com/f3-presentez-vous

Bonne visite et surtout bonne participation…
Paras de tous les horizons

Forum de discussion sur les parachutistes
 
AccueilAccueil  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
 

 Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
Glard

Glard


Nombre de messages : 6009
Age : 81
Localisation : Aix en Provence
Date d'inscription : 10/08/2015

Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Empty
MessageSujet: Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau   Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Icon_minitimeJeu 4 Avr 2019 - 21:47

.

Le Général de division Marcel Rime-Bruneau est Saint-Cyrien en 1913, affecté au 1 Janvier 1914 au 22ème BCA à Albertville. Il combat en Alsace, puis dans les Voges en 1914-191, puis, après deux blessures il est sur le front de l'Aisne en 1917-1918.

Dans l'entre deux guerre, il dirige les travaux de défense sur tout le territoire de la Tunisie et en particulier dans le sud tunisien ou il bâtit la ligne Mareth.

Pendant le second conflit mondial, à la bataille de Moncornet, il est le chef d’état-major de De Gaulle.

Il a écrit ses mémoires pour ses petits enfants et sa fille, Marie France Ganansia, que j'ai eu l'occasion de rencontrer il y a quelques années,  a publié ce texte en 2005 aux éditions Jérôme De Bentzinger.

Ce texte est fort instructif puisque il décrit heure par heure la fameuse bataille, au plus près de De Gaulle...

Et vous allez découvrir, si vous n'avez jamais lu ce témoignage,  qu'il s'en fallut de peu qu'au soir de Montcornet, désespéré, De Gaulle reste sur place. L'intervention de Rime-Bruneau a modifié la suite de l'histoire.

Au mois de Mars 1939, je demandai mon affectation et fus nommé chef d’état major de la 18 ème division d’infanterie que je rejoignis en Avril à Aubenton dans les Ardennes .

Je trouvais une division lamentable formée de réservistes d’âge moyen de 35 ans avec très peu d’officiers d’active et un moral au dessous de tout ce qu’on pouvait imaginer.
Cette grande unité travaillait à l’organisation d’une position fortifiée face à la forêt des Ardennes belges, position composée de quelques blockhaus de loin en loin et d’un fossé antichar de v4 m de largeur sur 2m de profondeur. Mareth ou es-tu ?

Je me mis à l’étude de la mission dévolue en cas d’attaque des Boches par la Belgique. C’était effrayant !

La division non motorisée, devait se porter sur la Meuse, à travers la forêt par 3 routes et tenir de part et d’autre de Dinant, un front de 40 kilomètres.
Pour cela, il lui fallait faire à pied 110 kilomètres, alors que les Allemands motorisés, n’en avaient que 80 à faire pour atteindre Dinant, ce qui fait que, bénéficiant de la surprise, ils devaient être à Dinant avant que la 18 ème ait quitté Aubenton.

Je fis part de mes réflexions à mon général et lui déclarais que je me refusais à prendre la responsabilité d’une telle marche en avant qui devait se transformer en désastre.

Je pris mon auto et me rendis au Grand Quartier Général à Château Thierry ou j’exposais ma position et demandais ma mutation immédiate.

Trois jour après j’étais affecté comme chef d’état-major de la 4ème division Cuirassée, en formation à Saint Germain-en-laye, et commandée par le colonel De Gaulle.

Je rejoignis Saint Germain le 5 mai 1940.
J’y trouvais 4 officiers d’état-major, 2 compagnies de train motorisées et ...c’est tout.

Le 10 mai, je fus convoqué à Wangenbourg, en Alsace, ou se trouvait encore De Gaulle. Je fis l’aller retour dans la journée et traversais les villes bombardées.
La ruée allemande était commencée

De Gaulle me rejoignit le 12 mai à Saint Germain, mais toujours pas de chars, pas d’artillerie ! Quelle pagaïe !

14 mai.
De Gaulle et moi sommes convoqués au Grand Quartier pour nous entendre donner la mission de porter la division (?) dans la région de Laon en vue de contre-attaquer le flan de la division Guderian qui fonçait vers Amiens depuis Sedan. Je croyais rêver. Mais on nous affirma que les unités combattantes de la division nous rejoindraient sans délai.

Le 15 mai au soir l’état-major et les 2 compagnies se trouvaient à Corbeny dans l’Aisne puis dans la nuit se transportèrent à Bruyères-sous-Laon.
Toujours pas de chars !

Dans le lointain, au nord, on entend la canonnade qui sonne l’hallali de la 9ème armée française dans la région d’Hirson à 50 km en avant.
De Gaulle met la main sur un bataillon de vieux réservistes ahuris et leur fait faire des barricades sur les routes. Deuxième nuit sans sommeil.

Le 16 arrivent enfin 2 bataillons de chars, un de B1bis, chars de 30 tonnes commandés par un vieux camarade, le commandant Bescond et un bataillon de R-35, petits chars sans cuirasse et sans armement qui ne me disent rien qui vaille.
Qu’importe ! De Gaulle décide de frapper un coup spectaculaire.

Le 17 nous attaquerons en partant de la forêt de Samoussy à l’est de Laon sur Montcornet et plus au nord sur le flanc de Guderian . C’est de la folie mais De Gaulle compte sur le choc psychologique qui peut freiner l’avance des Boches vers l’ouest.

Dans la nuit, a lieu la mise en place à la lisière est de Samoussy.
Troisième nuit blanche.

17 mai 1940.
De Gaulle et moi sommes sur la première ligne de chars. Ce sont les B1 bis.

A 4 heures 45, c’est le départ. Dans un vrombissement d’enfer, les chars foncent vers Liesse. A droite le bataillon de R-35 marche sur Sissonne.
Le calme est complet, mais pas pour longtemps.n Les chars n’ont pas atteint Liesse vide de ses habitants, que les vagues de Stukas, les sinistres bombardiers en piqué, munis de puissantes sirènes, arrivent les unes après les autres er attaquent dans un bruit infernal les vagues de chars, sans grand mal d’ailleurs, à cause de leur dispersion et de leur vitesse.

Les premiers chars atteignent Liesse et s’y engouffrent. Au tournant brutal qui se trouve auprès du célèbre sanctuaire, un B1 bis rate son virage et rentre dans le pilier du sanctuaire, y arrachant un bloc de pierre de 500 Kg, puis continue sa route à toute vitesse crachant le feu par son pot d’échappement.
Voici le pont sur les marais. Au tournant de la route les premiers chars aperçoivent un détachement motorisé allemand qui fait la pause.
Les 47 crachent la mort et les mitrailleuses Reibel halètent à cadence maximum. En 3 minutes les 10 camions sont en feu, une dizaine de morts jonchent la route au milieu de motocyclettes et d’autos renversées.
C’est fini. Le Bataillon Bescond fonce vers Montcornet.

De Gaulle et moi allons voir ou en est le bataillon de R35. Nous le trouvons à Sissonne. Il progresse normalement n’ayant rien rencontré.

A 10 heures nous sommes de retour à Liesse.
La haut, dans le ciel 3 traînées blanches d’avions Anglais volant à très haute altitude et une traînée de chasseur boche. C’est le drame. En 2 minutes les 3 anglais sont abattus et foncent vers le sol enfeu. Deux s’écrasent à 500 m de nous et explosent, le 3ème un peu plus loin.

11 heures . Un motocycliste arrive au poste de commandement. IL rend compte que le pont des marais est impraticable aux chenillettes de ravitaillement. Les Boches du détachement détruit et réfugiés dans les roseaux du marécage mitraillent tot ce qui tente de passer.

« Allez voir ça » me dit De Gaulle.
Arrivé à 100m du pont, j’arrête la voiture, à l’abri du talus. Puis, à pieds, je m’avance vers le pont balayé par des tirs intermittents de mitraillettes.
Je me couche et je rampe dans le fossé jusqu’au pilier.
Je reste quelques minutesà observer, le temps de localiser le coin de roseaux ou se trouvent les Boches, puis je me retire.

Ma décision est prise. A gauche de la route, le long d’une rangée d’arbres, se trouve une section de réserve du Bataillon Bescond.

Je fais appeler le sous-lieutenant qui la commande et lui donne mes ordres.

Les chars se mettent en route, franchissant le pont et s’arrêtent en colonne par un.Ils virent à droite sur place et tout d’un coup, les canons de 75 et les Reibel se déchaînent sur les roseaux. Cela dure 5 minutes : la vase vole, les roseaux sont hachés.
Le feu cesse et l’on aperçoit quelques Boches qui lèvent les bras. Nous nous portons en avant. Vingt cadavres et 30 prisonniers qui sont dirigés immédiatement vers le Quartier général.
Le pont est dégagé et les chenillettes de ravitaillement se portent en avant.

Pendant ce temps le bataillon Bescond et celui de R 35 sont arrivés sur le plateau qui domine la vallée de la Serre devant Montcornet et le village à droite.

La bataille s’engage, avec les détachements anticharts qui gardent les ponts. Pour la première fois on entend le déchirement des départs du 88 antichars, terrible engin qui fait des ravages dans les deux bataillons, surtout au bataillon de R35.

Bescond est tué dans son char.

Pas d’infanterie pour neutraliser les antichars et s’emparer des ponts. Pas d’artillerie pour les contrebattre.

La lutte est inégale. L’ordre de se replier est donné la rage au coeur. Mais le Boche a eu peur. Dans le courant de l’après midi nous captons un radio allemand en clair du Grand Quartier. « Les Français attaquent en force sur Montcornet. Ordre à tous les éléments disponibles et à l’aviation de s’engager à fond.

Guderian a tremblé devant une poignée de héros qui, sans appui ont joué la carte du désespoir.

Le soir tombe. Les chars se replient vers Laon pendant que les escadrilles de Stukas déchaînés les attaquent sans répit à la bombe. C’est une fantasia infernale d’avions qui foncent en piquée toutes sirènes hurlantes.


18 Mai
La division se regroupe dans la région de Bruyères et le Quartier Général se poste à Festieux sur la grande route de Reims à Laon.
Nous recevons le 4ème bataillon de chasseurs à pied qui nous est affecté et je pars à la recherche, au sud de Soissons d’un bataillon de chars Somua, d’un bataillon de chars D2 et de 2 groupes d’artillerie qui sont annoncés.
Dans Soissons bombardé sans répit et rempli de milliers de réfugiés le spectacle est tragique.

Enfin dans la soirée j’ai réussi à remettre la main sur toutes les unités et je les pousse en avant, vers Laon car demain nous attaquons au nord de la ville vers Crécy sur Serre.

Sur la grande route qui chevauche le chemin des dames le spectacle est grandiose. Dans la nuit tombée la longue file de chars fonce vers Laon, les pots d’échappement rouges et environnés d’étincelles, alors qu’un flot indescriptible de réfugiés s’en va vers Soissons, hommes, femmes, enfants, poussant des voitures d’enfants, des brouettes, juchés sur des chars à bancs.

A 4 heures tout est en place au nord de la gare de marchandise de Laon face à l’objectif.
Quatrième nuit sans sommeil. Je n’en peux plus, mais pas question de se reposer.

A 4 heures trente de Gaulle et son etat-major s’installent sur un grand réservoir d’eau en béton qui va nous servir d’observatoire.

19 Mai - 5 heures
L’attaque part dans la grande plaine qui s’étend devant nous. Un premier accrochage a lieu tout de suite avec des chars de reconnaissance boches qui s’enfuient à toute vitesse devant la vague de chars qui déferle non sans que l’un d’eux, frappé à mort, reste sur le terrain.

9 heures la quatrième Division Cuirassée arrive devant Crécy sur Serre.  Les ponts sont coupés et nous ne disposons que d’une compagnie d’infanterie, le reste du 4ème bataillon étant resté en couverture du flanc droit de l’attaque au village de Chambry.
L’artillerie allemande ouvre le feu, guidée par de minuscules avions de réglage qui évoluent à 50 m de hauteur. Pas un avion allié, notre artillerie tire parcimonieusement car elle n’a presque plus de munitions. Dans le ciel des escadrilles de bombardiers allemands défilent sans arrêt à haute altitude vers Amiens. Pour le moment ils nous méprisent.

Le poste de commandement est installé sur un éperon qui domine Crécy à 2 kilomètres.

Une nouvelle tentative de franchissement de la Serre a bien lieu, mais elle échoue faute de ponts intacts et d’infanterie.

Il est midi. Tout à coup, à droite, sur la crête dénudée débouche une puissante contre attaque de chars lourds allemands. Deux B1 bis se replient vers le poste de commandement et les monstres biches dévalent derrière.

Mais dans un repli de terrain, 3 chars Somua ouvrent le feu avec leur 47 et 3 chars allemands sont en flamme. Le reste de la vague d’assaut fait demi tour et disparaît derrière la crête.

Une effroyable méprise se produit alors sous nos yeux horrifiés. Un des chars B1 bis défile devant les Somua qui le prennent pour un allemand et ouvrent le feu à 500mètres. Le B1 bis ne répond pas, mais bientôt touché à mort, il flambe.

L’équipage sort du char, mais les Somua mitraillent les survivants qui se jettent à plat ventre dans les sillons.

Un side-car lancé du poste de commandement à toute vitesse à travers champs arrive jusqu’aux Somua et fait cesser le feu.

Il est 16 heures. De Gaulle décide de se replier, mais au moment où les unités de la division commencent à faire mouvement vers l’arrière, des escadres de Stukas qui planaient très haut dans le ciel foncent vers le sol dans un bruit infernal. Le spectacle est dantesque. Un groupe d’artillerie disparaît dans la fumée des explosions d’où émergent en chandelle les Stukas, brillants comme l’argent, qui reprennent de la hauteur.

Mais il en faut plus pour impressionner la division De Gaulle qui vient en 48 heures de prouver sa vaillance. Dans un ordre parfait les bataillons de chars, les groupes d’artillerie manœuvrent dans la grande plaine ondulée comme sur un terrain d’exercice.

L’ennemi impressionné n’ose la suivre et, les unes après les autres, les unités atteignent Laon, franchissant la voie terrée et gagnant la zone de stationnement autour de Bruyères-sous-Laon.

De Gaulle dans sa voiture, marche en queue du dispositif. Je suis à coté de lui. Nous allons arriver au réservoir en béton où nous avions installé notre poste de commandement le matin quand, dans un bruit infernal, une escadrille de bombardiers qui vole à 100 mètres de hauteur passe au dessus de nous et lâche des bombes. Une d’elle explose à 40 m de la voiture. Pas de mal.
Nous arrivons au réservoir et l’état-major s’arrête pour voir défiler les derniers éléments de la division.

Les vagues de bombardiers se succèdent de 10 minutes en 10 minutes et la plaine fume comme un volcan.

De Gaulle, le dos au mur, ne se décide pas à partir. Je m’approche de lui et lui dis : « Nous pourrions peut-être, mon colonel, regagner le Quartier Général car il n’y a rien à faire ici maintenant et peut-être un jour la France aura besoin de vous. »

Les mâchoires crispées se détendent une seconde, il me serre la main à la briser et me répond : « Vous avez raison, partons. »


.
Revenir en haut Aller en bas
Paracolo
Fondateur
Paracolo


Nombre de messages : 19925
Date d'inscription : 08/03/2009

Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Empty
MessageSujet: Re: Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau   Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Icon_minitimeJeu 4 Avr 2019 - 23:04

.

Je ne sais s'il y a une suite a ton récit, mais il attire déjà quelques remarques... En particulier sur les chars "lourds" allemands... En effet comme on peut le voir [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et dans les pages suivantes, les allemands ne disposaient en 40 que de chars microscopiques à côté de nos monstre B1 bis... Les croquis sont flagrants.

En fait ils ne disposaient que de PzKpfw I, II,III de respectivement 5,4 T., 8,9T., 15T., et de quelques PzKpfw IV de 15 T armés d'un canon court de 75mm, (je ne suis d'ailleurs pas sûrs que les PzKpfw IV aient été utilisés à Moncornet) les autres ayant, 2 mitrailleuses de 7.92 pour le I, un canon de 20mm pour le II et un canon de 37 pour le III...
...A comparer à nos B1bis de 31 T, armés d'un canon de 75 et d'un canon de 47... et de nos Somua de 20 T. armés d'un canon de 47 semi automatique.

Par ailleurs revoilà serpent de mer des sirènes de Stuka. Si le bruit de sirène existe bien, il n'est pas provoqué par sirènes montées tout exprès sur l'avion, mais plus prosaïquement par les freins de piqué de l'appareil.

Sur le fond ce récit qui ne fait pas état des pertes françaises (que j'ai détaillé ailleurs sur le forum) montre bien que Moncornet n'est ni la bataille ni la victoire que l'on veut nous faire avaler, mais simplement une escarmouche.

Un -petit- détail de l’histoire , dirait quelqu’un...

S'il y a une suite elle m’intéresse beaucoup.

.

_________________
Si ce que j'ai fait est vain, qu'il me reste au moins de m'être dépassé en le faisant...
Revenir en haut Aller en bas
Glard

Glard


Nombre de messages : 6009
Age : 81
Localisation : Aix en Provence
Date d'inscription : 10/08/2015

Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Empty
MessageSujet: Re: Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau   Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Icon_minitimeVen 5 Avr 2019 - 10:02

Tout a fait d'accord sur les performances des chars Allemands et sur les sirènes. 

Le récit de Rime Bruneau se poursuit jusqu'à sa mise à la retraite en 1946.

Je dactylographie avec un seul doigt et encore péniblement, mais avec un peu de patience, tu auras la suite...
Revenir en haut Aller en bas
Paracolo
Fondateur
Paracolo


Nombre de messages : 19925
Date d'inscription : 08/03/2009

Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Empty
MessageSujet: Re: Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau   Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Icon_minitimeVen 5 Avr 2019 - 15:04

Merci ... essaie deux doigts  Wink ... Comme pour le Whisky ...

_________________
Si ce que j'ai fait est vain, qu'il me reste au moins de m'être dépassé en le faisant...
Revenir en haut Aller en bas
Glard

Glard


Nombre de messages : 6009
Age : 81
Localisation : Aix en Provence
Date d'inscription : 10/08/2015

Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Empty
MessageSujet: Re: Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau   Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Icon_minitimeVen 5 Avr 2019 - 15:12

Deux doigts...verticaux. A l'Africaine sans eau et sans glace !
Revenir en haut Aller en bas
Paracolo
Fondateur
Paracolo


Nombre de messages : 19925
Date d'inscription : 08/03/2009

Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Empty
MessageSujet: Re: Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau   Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Icon_minitimeVen 5 Avr 2019 - 15:15

.

Bien entendu... Tu as tout compris, faut bien combattre les amibes.

_________________
Si ce que j'ai fait est vain, qu'il me reste au moins de m'être dépassé en le faisant...
Revenir en haut Aller en bas
Glard

Glard


Nombre de messages : 6009
Age : 81
Localisation : Aix en Provence
Date d'inscription : 10/08/2015

Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Empty
MessageSujet: Re: Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau   Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Icon_minitimeVen 5 Avr 2019 - 17:59

Et éviter les maladies hydriques...
Revenir en haut Aller en bas
ARB

ARB


Nombre de messages : 1109
Age : 49
Date d'inscription : 15/12/2016

Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Empty
MessageSujet: Re: Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau   Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Icon_minitimeLun 8 Avr 2019 - 19:42

Paracolo a écrit:
.

Je ne sais s'il y a une suite a ton récit, mais il attire déjà quelques remarques... En particulier sur les chars "lourds"  allemands... En effet comme on peut le voir [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et dans les pages suivantes, les allemands ne disposaient en 40 que de chars microscopiques à côté de nos monstre B1 bis... Les croquis sont flagrants.

En fait ils ne disposaient que de PzKpfw I, II,III de respectivement 5,4 T., 8,9T., 15T., et de quelques PzKpfw IV de 15 T armés d'un canon court de 75mm, (je ne suis d'ailleurs pas sûrs que les PzKpfw IV aient été utilisés à Moncornet) les autres ayant, 2 mitrailleuses de 7.92 pour le I, un canon de 20mm pour le II et un canon de 37 pour le III...
...A comparer à nos B1bis de 31 T, armés d'un canon de 75 et d'un canon de 47... et de nos Somua de 20 T. armés d'un canon de 47 semi automatique.
Le problème numéro un et que sur les 3000 chars engages en Mai 40 par la France, seul 600 sont des Somua S35 ou B1bis. Le B1bis pouvait rivaliser avec les Panzers III et IV mais il est extrêmement lent et très gourment car il a été conçu pour les opérations de colmatage ou de rupture sur un front statique. Le B1bis sera souvent abandonné sur le terrain. Au contraire que les chars Allemand, par exemple le Modest Pz38(t) (origine tchèque…) avait un bon compromis, pour l’époque, entre armement, blindage et mobilité, essentiel à la doctrine de la Wehrmacht qui  misait sur la vitesse et l’effet de sidération de l’usage couple blinde/avion.
Revenir en haut Aller en bas
Paracolo
Fondateur
Paracolo


Nombre de messages : 19925
Date d'inscription : 08/03/2009

Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Empty
MessageSujet: Re: Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau   Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Icon_minitimeLun 8 Avr 2019 - 20:24

Citation :
seul 600 sont des Somua S35 ou B1bis.
Les allemands de leur côté produisent ( et non pas engagent )

Panzer III

Ausf A 10
Ausf B 10
Ausf C 15
Ausf D 25
Ausf E 96
Ausf F 225 ( année 41 comprise) soit 381 Panzer III

Panzer IV

Ausf A 35
Ausf B 42
Ausf C 134 Soit 211 panzer IV

Un total de 592 chars de combat ( a déduire les prototypes et les pertes de la campagne de Pologne)


_________________
Si ce que j'ai fait est vain, qu'il me reste au moins de m'être dépassé en le faisant...
Revenir en haut Aller en bas
zitoune

zitoune


Nombre de messages : 2514
Age : 65
Date d'inscription : 17/12/2016

Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Empty
MessageSujet: Re: Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau   Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Icon_minitimeVen 12 Avr 2019 - 17:30

Pour étayer les propos de ARB et Paracolo.
Il faut prendre en compte le fait qu'il ne s'agit pas obligatoirement du nombre de ceux qui furent engagés.
Je pense qu'on peut parler d'égalité des forces en nombre mais pas en rapidité et 'autonomie.

Comparaison entre les engins blindes de combat français et allemand en mai 1940*

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

TOTAL: 3470 engins de combat blindés à chenilles dont environ 1100 armés d'un canon moderne en tourelle égal ou supérieur au calibre de 37m

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

TOTAL : 3352 engins de combat blindés à chenilles, dont 1052 armés d'un canon moderne en tourelle égal ou supérieur à 37mm.

* S.Ferrard: Les matériels de l'armée de terre française 1940. 
Revenir en haut Aller en bas
Glard

Glard


Nombre de messages : 6009
Age : 81
Localisation : Aix en Provence
Date d'inscription : 10/08/2015

Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Empty
MessageSujet: Re: Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau   Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Icon_minitimeVen 12 Avr 2019 - 19:41

Suite du récit de RIME BRUNEAU.


A 19 heures 30 nous sommes à Festieux.
Dans ce joli village, au milieu des bois c’est le calme du soir qui descend.
On dîne en silence et les ordres sont rédigés pour le lendemain. Il est minuit quand c’est fini.
Il fait une nuit radieuse baignée d’une lune splendide. Nous allons enfin pouvoir dormir.


De Gaulle et moi, montons au 1 er étage d’une villa. Je lui souhaite une bonne nuit, il rentre dans sa chambre et moi dans la mienne.
J’enlève ma vareuse et je m’arrête net. Dans le bois tout près, une rafale de mitraillette. J’écoute, une deuxième puis d’autres.
Je remets ma vareuse, descends et vais aux barricades qui gardent les issues du village et pendant une demi heure, j’écoute.
Il n’y a pas de doute les Boches sont dans les bois qui entourent la civette de Festieux.
Un motocycliste arrive à toute vitesse. Il arrive de Reims et a été mitraillé dans le bois.


Je remonte au premier étage de la villa et réveille De Gaulle
pour lui exposer la situation. Il est de fort méchante humeur. Je lui fais remarquer que nous sommes en dehors de la zone de stationnement de la division et qu’il n’a pas le droit de laisser faire prisonnier son état-major.


Je réussis enfin à le convaincre et il me dit alors : « Puisque vous ête ssi malin, par où partirons nous si nous sommes encerclés comme vous le pensez ? »
« Il reste une chance, mon colonel, la route de Laon, celle qui mène vers l’ennemi »


A 2 heures, le Quartier Général est rassemblé dans la rue, 15 autos, 20 camions, les motos et la gendarmerie.
De Gaulle arrive et dit : « Ma voiture en tête et vous avec moi. »
Silencieusement, à 20 à l’heure, le Quartier Général sort de Festieux et roule vers le nord tous feus éteints.


Nous arrivons au carrefour de Bruyères sans incident, tournons à gauche, traversons Bruyères vide de toute présence humaine et bifurquons vers Chamouille sur le Chemin des Dames ou nous arrivons à 4 heures.


De Gaulle est toujours d’une humeur massacrante : « Et maintenant, où je vais dormir ? »
Je descends, avise une villa fermée et sonne. Personne. Je fais enfoncer la porte et je montre à De Gaulle un lit tout fait.
Puis je sors et je vais m’occuper de camoufler les véhicules avant que le jour ramène les bombardiers


A 7 heures j’ai fini, reviens à la villa, ouvre une porte et me couche tout habillé sur un lit.


Je commence à sombrer avec délice dans le sommeil quand la porte s’ouvre et De Gaulle me dit : « Vous dormez encore ? »


C’est trop fort et je réplique : « Je viens de camoufler le Quartier Général et je suis rentré, il y a 5 minutes. Fichez moi la paix. »


Il n’insiste pas et je dors comme une brute jusqu’à 9 heures.
Revenir en haut Aller en bas
ARB

ARB


Nombre de messages : 1109
Age : 49
Date d'inscription : 15/12/2016

Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Empty
MessageSujet: Re: Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau   Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Icon_minitimeVen 12 Avr 2019 - 19:48

zitoune a écrit:
Pour étayer les propos de ARB et Paracolo.
Je n'avais pas ces chiffres, merci Zitoune!
Revenir en haut Aller en bas
zitoune

zitoune


Nombre de messages : 2514
Age : 65
Date d'inscription : 17/12/2016

Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Empty
MessageSujet: Re: Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau   Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau Icon_minitimeVen 12 Avr 2019 - 19:57

ARB a écrit:
Je n'avais pas ces chiffres, merci Zitoune!
Mais je t'en prie.
Revenir en haut Aller en bas
 
Montcornet heure par heure raconté par Rime-Bruneau
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Bastogne heure par heure.
» Montcornet à la loupe
» "Bastille", juillet 1949 : René Collard raconte...
» L'heure est au changement de nom pour nos partis politiques traditionnels.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Paras de tous les horizons :: Histoire :: Un peu d'histoire... :: 2e Guerre mondiale...-
Sauter vers: