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  L’Indochine de 1944/45 en bref…

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Paracolo
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Paracolo


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 L’Indochine de 1944/45 en bref… Empty
MessageSujet: L’Indochine de 1944/45 en bref…    L’Indochine de 1944/45 en bref… Icon_minitimeVen 8 Fév 2019 - 16:35

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L’Indochine de 1944/45 en bref…



Au moment de la Deuxième Guerre mondiale, l’Indochine constitue une «Fédération», placée sous l'autorité d'un gouverneur général responsable devant le ministre des Colonies à Paris.
Elle est divisée en cinq territoires de statuts différents :

- La Cochinchine, colonie française depuis 1864 ; cinq millions d'habitants dont 85 % d'Annamites (Vietnamiens) ;

- Le Cambodge, protectorat français depuis 1863 ; quatre millions d'habitants, des Khmers en majorité. Une monarchie y subsiste, mais le gouvernement khmer est présidé par le Résident supérieur de France. Le souverain régnant est S.M. Norodom Sianouk ;

- L’Annam, protectorat depuis 1884 ; six millions d’habitants, dont les Annamites constituent l'écrasante majorité et occupent les plaines côtières. L'intérieur est peuplé de tribus montagnardes (Jaraï, Sedang, Bahnar, Hré, Radhé...) que les Vietnamiens appellent «Moi» (sauvages). Le souverain est S.M. Bao Daï ;

- Le Tonkin, administré selon une formule tenant à la fois du protectorat et de la colonie ; environ 9 500 000 habitants. La population, en grande partie composée de Vietnamiens, s'agglutine dans le delta du Fleuve Rouge et quelques grandes vallées. Le pourtour montagneux est habité par des groupes ethniques nombreux et variés dont les principaux sont les Thô, les Thaï blancs et les Thaï noirs, les Nung, les Méo et les Man ;

- Le Laos, au statut complexe car il réunit un protectorat, le Royaume de Luang Prabang dont le souverain est S.M. Sisavang Vong, et des territoires qui sont en fait des colonies, les provinces du Centre et du Sud. Il compte un million d'habitants, dont 850 000 Laotiens, le reste étant des Thaï noirs et des Thaï rouges, des Méo et des Kha.


 L’Indochine de 1944/45 en bref… 500ind10


L’Indochine couvre une superficie de 737 000 kilomètres carrés et s’étend sur 1 600 kilomètres du nord au sud, de la frontière chinoise à la pointe de Camau.
La distance entre Saigon, capitale du Sud, et Hanoï, capitale du Nord, est approximativement de 1 800 kilomètres par la «route mandarine».
La péninsule est baignée à l’est et au sud par la mer de Chine le long d’un littoral dont le contour en forme de S permet le maximum de contacts avec la mer.

Son système orographique, issu des hauts plateaux du Tibet, s’étale en direction du sud-est. Deux sillons parallèles y sont creusés, celui du Fleuve Rouge à travers le Tonkin, celui du Mékong, en bordure du Laos, puis au cœur du Cambodge et de la Cochinchine. Chacun d’eux se termine par un vaste delta.

Au cœur du delta du Mékong, en Cochinchine, la Plaine des Joncs, marécageuse et sillonnée de rachs et de canaux, constitue une zone insalubre et difficilement pénétrable.

Les voies de communication sont très inégalement réparties. Particulièrement denses dans les deux deltas, elles sont par contre très rares dans les autres régions. Par son organisation territoriale, l’Indochine est pratiquement cloisonnée en zones isolées les unes des autres par voie terrestre :
- Cochinchine - Sud-Annam - Cambodge.
- Centre-Annam - Laos.
- Delta tonkinois.
- Haut et Moyen Tonkin
Cet état de fait entraîne la nécessité de recourir pour les transports à l’emploi successif de tous les moyens de communication.

La voie maritime a été de tout temps très utilisée. La forme des côtes, leur développement sur une longueur de près de trois mille kilomètres, en font un élément essentiel.
Aussi, sur les côtes, ou à proximité, dans les embouchures des grands fleuves, comme à Saigon, à quatre-vingts kilomètres de la mer, l’Armée a organisé des bases de ravitaillement et de transit pour chacune des zones. Elles sont respectivement situées :
- En Indochine du Sud : à Saigon, sur la Rivière de Saïgon,
- Pour le Centre-Annam : à Tourane,
- Pour le Laos : à Dong Ha, sur la Rivière de Can Lo,
- Pour le delta tonkinois : à Haiphong,
- Pour le nord-est du Tonkin : à Tien Yen.

A partir de ces bases, personnels et matériels sont transportés par chemin de fer, par voie routière ou par voie fluviale, voire par voie aérienne, sur les centres de l’intérieur.

La voie fluviale a toujours constitué le mode normal de déplacement et de ravitaillement pour les populations autochtones des deltas du Tonkin, de Cochinchine ou du Cambodge. La batellerie utilisée va du sampan à la jonque.
En Cochinchine, les fleuves, si ce n’est le Mékong et l’ensemble Dong Naï-Rivière de Saïgon, sont généralement peu utilisables.

Le Mékong, long de 4 700 kilomètres, parcourt 2 700 kilomètres en Indochine et traverse le Laos, le Cambodge et la Cochinchine avant de se jeter dans la mer. Il devrait donc offrir une belle voie de pénétration vers l’intérieur de la péninsule, mais la présence de nombreux rapides et de chutes limite considérablement la navigation.

Le Dong Naï qui descend de la Chaîne annamitique et la Rivière de Saïgon mêlent en Cochinchine leurs branches qui tissent une dentelle de rachs et de rivières à l’est du delta proprement dit du Mékong. Les navires de haute mer peuvent remonter la Rivière de Saïgon du Cap Saint-Jacques au port de Saïgon. Les divers bras du Mékong et les rivières et rachs quadrillant le delta de Saïgon à Mytho-Vinh Long-Cantho sont parfaitement navigables.

Au Tonkin, Fleuve Rouge, Rivière Noire et Rivière Claire ne sont navigables que sur de faibles parcours, surtout durant la période des hautes eaux de juin à septembre. Dans le reste du pays, les divers fleuves côtiers sont coupés de rapides infranchissables.


 L’Indochine de 1944/45 en bref… Chemin10


Alors qu’avant la Deuxième Guerre mondiale, le réseau ferroviaire comptait environ trois mille kilomètres de voies équipées, dont les 1 800 kilomètres du Transindochinois reliant Saïgon à Hanoï, en 1945, les seuls tronçons exploitables sont limités à 1 300 kilomètres et permettent les liaisons :
- Au Tonkin : Haïphong-Hanoï,
- En Cochinchine : Saïgon-Mytho, Saïgon-Loc Ninh, Saïgon-Nha Trang,
- En Annam : Hué-Tourane.


Le réseau routier comporte environ 28 000 kilomètres de route dont 19 000 seulement utilisables en toutes saisons.


 L’Indochine de 1944/45 en bref… Carter10


On peut distinguer :

a)Le réseau tonkinois, comprenant un éventail de routes au départ d’Hanoï :
- RC 1 vers Lang Son,
- RC 2 vers Tuyen Quang et la RC 4,
- RC 3 vers Bac Kan et la RC 4,
- RC 5 vers Haïphong,
- RC 6 vers Sam Neua,
Ainsi qu’une grande rocade longeant la frontière de Chine de Moncay à Cao Bang, la RC 4 ;

b) Le réseau Cochinchine-Cambodge, très dense en Cochinchine.
Sept routes principales rayonnent autour de Saïgon et joignent la capitale aux grandes villes du Sud. La liaison avec le Cambodge est assurée par deux grandes voies parallèles, passant l’une par Phnom Penh et Battambang, l’autre par Siem Reap.
Enfin la RC 20 de Saïgon à Dalat compte trois cents kilomètres de parcours

c) Les grandes voies Nord-Sud :
- La RC 1 de Saïgon à Hanoï par Hué et Tourane, qui a remplacé l’ancienne « route mandarine »,
- La RC 13 de Saïgon à Vientiane et Luang Prabang,
- La RC 14 de Saïgon à Kontum sur les plateaux du Centre-Annam par Ban Me Thuot et Pléiku .

d) Les transversales :
- La RC 7 (route de la Reine Astrid) de Vinh à Luang Prabang,
- La RC 8 de Vinh à la RC 13, inachevée,
- La RC 12 joignant la RC 1 à Thakhek sur la RC 13,
- La RC 9 de Dong Ha à Savannakhet, qui franchit la Chaîne annamitique au col de Lao Bao, axe vital du Laos,
- La RC 19 de Qui Nonh à Stung Treng, également inachevée.


 L’Indochine de 1944/45 en bref… 501plu10


L’Indochine est soumise à un climat tropical ; la température moyenne est élevée. L’influence des moussons y est considérable ; les saisons sont en fait essentiellement marquées par la mousson humide et par la mousson sèche :
- Saison humide correspondant à l’été d’Europe :
Les régions exposées directement aux pluies du golfe du Bengale reçoivent cinq mètres d’eau, tandis que celles soumises aux influences de la côte est en reçoivent deux mètres ;

- Saison sèche, beaucoup plus saine, qui correspond à l’hiver.

La latitude apporte des nuances sensibles du Nord au Sud :

Le Tonkin connaît des hivers froids où la température peut descendre jusqu’aux environs de 0° et où tombe sur le Delta et la Moyenne Région une pluie fine et persistante, le crachin.

La Cochinchine et une bonne partie du Cambodge ont une température à peu près constante toute l’année, se situant autour de 30° ;

Les hauteurs jouissent d’un climat plus frais et plus salubre.

Il en résulte :
Pour les personnels, des conditions de vie difficiles, surtout dans le Sud où le climat est particulièrement débilitant.
Pour les rivières, des crues importantes et des difficultés de traversée.
Pour le réseau routier, en général empierré, des inondations et des détériorations aggravant considérablement les difficultés du trafic.


En 1937, la France avait autorisé le transit de matériel à destination des troupes chinoises luttant contre les Japonais par les ports du Tonkin et son acheminement par Je chemin de fer du Yunnan.

Le 19 juin 1940, profitant de la situation de la France, le gouvernement nippon adresse au gouverneur général Catroux un ultimatum exigeant la fermeture de la frontière au transport de tout matériel en direction de la Chine, par route et par voie ferrée, ainsi que rétablissement d’un contrôle de cette fermeture.
Catroux, ne pouvant compter sur aucune aide militaire britannique ou américaine, incapable avec ses seules forces (30 000 hommes et 20 avions) d’empêcher une intervention des Japonais, accepte ces conditions.


 L’Indochine de 1944/45 en bref… George10
Gal Georges Catroux


Vichy le désavoue, le remplace par l’amiral Decoux, mais n’en est pas moins obligé, devant la menace des trois divisions de l’Armée du Kouang Si, de signer avec Tokyo les accords du 30 août, par lesquels la France admet la situation prééminente du Japon en Extrême-Orient et accorde aux forces nippones certaines facilités militaires au Tonkin pour leur permettre de liquider le conflit avec la Chine.
En contrepartie, Tokyo reconnaît la souveraineté française sur l’Indochine et s’engage à respecter l’intégrité territoriale de la colonie.

Débutée le 22 septembre par l’attaque surprise de la garnison de Lang Son, la mise en place des effectifs japonais s’achève pacifiquement le 28 juillet 1941 avec l’occupation de la Cochinchine.

A la même époque, il existe en Indochine des mouvements nationalistes bourgeois ou révolutionnaires, dont les principaux sont le « Viêt-Nam Quoc Dan Dang » (VNQDD), inspiré du Kuo Min Tang chinois, et le « Viêt-Nam Cong San Dang », parti communiste indochinois créé en 1930 par un certain Nguyen Ai Quoc, le futur Ho Chi Minh.
Possédant à fond toutes les techniques de structuration et de maniement des foules, celui-ci va s’employer à fusionner les divers groupes nationalistes dans un « front national », le « Viêt-Nam Doc Lap Dong Minh Hoi » ou « Ligue pour l’Indépendance du Viêt-Nam », en abrégé le « Vietminh », qui ne sera en fait qu’une étiquette adoptée par les communistes pour donner le change et mener plus facilement leur jeu.


 L’Indochine de 1944/45 en bref… Occupa10
Amiral Decoux en 1942


Tous les Européens d’Indochine, qu’ils soient civils ou militaires, gaullistes ou pétainistes, sont violemment anti-japonais, car ils savent que la victoire des Nippons entraînera inéluctablement l’éviction des « Blancs » de l’Asie.
Dès le milieu de l’année 1941, des contacts sont pris par des civils français avec les Anglais de Malaisie, puis, en décembre, après Pearl Harbor, avec les Américains de Chine. Ces activités, limitées au renseignement, restent cependant très localisées et la qualité des informations recueillies est faible.

En novembre 1942, un officier, le capitaine Levain, du Bureau de Statistiques Militaires (organe SR camouflé, disposant en particulier de renseignements fournis par les officiers français placés dans les missions de liaison avec l’armée japonaise), propose à un de ses camarades de promotion, le capitaine Milon, de passer en Chine en vue d’établir des liaisons discrètes et sûres entre l’Indochine et les Missions militaires de la France libre.
Levain estime qu’il est temps de coordonner les initiatives jusqu’ici individuelles et de réserver les renseignements recueillis sur les Japonais à des représentants qualifiés de la France.
Milon franchit la frontière de Chine le 6 mars 1943, gagne Tchoung King et rencontre le général Pechkoff, représentant du général de Gaulle auprès de Tchang Kaï Chek.
Il parvient ensuite aux Indes, à Meerut, où est installé le commandant François de Langlade qui assure la direction de la « French Indochina Country Section » (FICS) dans le cadre de la Force 136, organisation britannique dépendant du SOE (Spécial Operation Executive) et ayant la charge de l’action et du renseignement dans les territoires occupés par les Japonais.

En juin 1943, Milon arrive à Alger pour rendre compte de la situation politique et militaire en Indochine.
Durant son séjour, il prend de nombreux contacts et rencontre différents anciens coloniaux, dont les généraux Blaizot et Catroux, le commandant de Crèvecœur et le lieutenant-colonel Huard.
Ce dernier, fort des enseignements tirés de la campagne de pacification des peuplades moï et kha menée par le chef de bataillon Nyo de 1933 à 1936, vient d’ailleurs de rédiger un mémoire d’où il ressort notamment que l’arrière-pays de l’Annam et du Laos pourrait permettre, de recréer une présence militaire susceptible de matérialiser les droits de la France et de servir d’élément précurseur à un corps expéditionnaire allié.


 L’Indochine de 1944/45 en bref… Cli-ga10
Gal Roger Blaizot


Ce mémoire, approuvé par les spécialistes des jungles moï, est d’abord présenté par le général Blaizot aux Affaires étrangères d’Alger, puis au Comité de Défense nationale du Gouvernement provisoire qui, le 1er novembre, décide la création d’un « Corps Léger d’intervention » en Indochine, à effectif global de cinq cents hommes.

Au noyau initial constitué dès le mois d’octobre par le capitaine Ayrolles avec dix-sept sous-officiers et hommes de troupe du 13e RTS, se joignent très vite une majorité de cadres provenant de la 10e DIC d’AOF dissoute et quelques volontaires venus des unités de toutes armes stationnées en Afrique du Nord. Placé sous les ordres du lieutenant-colonel Huard, le CLI s’installe dans des camps proches de Djidjelli où il va subir un entraînement intensif.

Début novembre, le capitaine Milon regagne les Indes, accompagné d’une équipe de six volontaires, dont le commandant de Crèvecœur. Celui-ci devient chef du « Service Français d’Action en Indochine » et prend également la tête du « Détachement Français des Indes », en liaison quotidienne avec la FICS de Langlade.

Dès le retour de Milon, les contacts sont développés avec le BSM dont l’action va devenir assez rapidement efficace, suffisamment pour permettre à l’aviation américaine basée en Chine d’intervenir avec des résultats tels qu’ils ne vont pas manquer de surprendre les Japonais.

Peu avant Noël 1943, Crèvecœur part pour Alger.
Il en revient au début du mois de mars 1944 avec un document contenant des instructions destinées au général Mordant, ancien commandant en chef, que le Gouvernement provisoire a nommé au commandement unifié de la Résistance en Indochine.
Les parachutages n’étant pas encore commencés, Crèvecœur monte en Chine, mais ne parvenant pas à trouver une voie sûre et secrète pour faire passer cet important message, il décide de regagner Calcutta.



Les parachutages directs des Indes sur l’Indochine débutent fin avril 1944. Milon et Langlade se font alors larguer dans la région de Lang Son, rejoignent Hanoï, entrent en contact avec le général Mordant et lui remettent les instructions d’Alger avec plus de deux mois de retard.

En juin, un premier détachement du CLI (onze officiers et sous-officiers), aux ordres du capitaine Ayrolles, quitte Djidjelli pour les Indes. A son arrivée, il est pris en compte par les services de Crèvecœur.
Envoyé dans un premier temps à Poona, camp d’instruction de la Force 136, il y parfait sa formation « commando », puis il part au Cachemire pour subir un entraînement parachutiste accéléré.
Courant décembre, c’est au tour du lieutenant-colonel Huard de se rendre en mission de liaison à Hanoï.
Le général Mordant et le général Aymé, commandant supérieur des Forces françaises en Indochine, bien qu’hostiles à l’établissement d’une infrastructure de guérilla sur le Territoire, acceptent cependant que le Corps crée lui-même et sans aide intérieure son organisation en introduisant des cadres dans la limite de cinquante par mois, chiffre dépassant alors de beaucoup les capacités britanniques.

Dans la nuit du 22 au 23 décembre 1944, la moitié du personnel du détachement Ayrolles est parachutée au-dessus de la Plaine des Jarres dans le Haut-Laos.
Le 26, ce groupe, conduit par le lieutenant Guilliod, s’installe à Lat Boua, près de Xieng Khouang, sur la RC 7, sous le couvert d’une mission géographique militaire chargée de la révision de la carte du plateau du Tranninh (Ayrolles ne pourra être largué avec le reste de son groupe que le 27 janvier 1945).
Puis, dans les derniers jours de l’année, Crèvecœur fait parachuter, au fur et à mesure de leur constitution, ses équipes « Action », en particulier celle du commandant Imfeld qui va s’implanter dans la région de Luang Prabang et celle du capitaine Fabre dans la région de Paksane. Ainsi, entre le 30 décembre 1944 et la fin du mois de février 1945, on comptera sept parachutages le long de la seule route Vientiane-Thakhek.


 L’Indochine de 1944/45 en bref… Ayroll10
Capitaine Ayrolles


La mission essentielle de ces groupes, baptisés Gaurs, est de préparer l’arrivée des futures unités du CLI : instruire des troupes d’intervention, même autochtones, organiser la guérilla générale, en liaison, si possible avec les mouvements de la résistance militaire au Laos.
Le détachement Ayrolles est plus particulièrement chargé de faire de la province de Xieng Khouang « une plate-forme à l’intérieur de laquelle les commandos du Corps pourraient prendre pied et trouveraient une zone d’action vaste, approvisionnée en munitions et en ressources vivrières, assurée du concours des autochtones ».

De juillet 1941 au début 1944, l’Indochine, à l’écart du conflit mondial, vit dans une tranquillité troublée seulement par les bombardements américains.
Français et Nippons s’ignorent. Mais, durant l’année 1944, se rendant parfaitement compte des préparatifs activement et ostensiblement poursuivis par l’Armée et la Résistance pour la libération du sol indochinois, le commandement japonais durcit son attitude. De plus, il est tout à fait conscient du danger que constitue la réoccupation des Philippines par les Américains et considère comme imminente une action alliée sur les côtes d’Annam. Dès lors, pour lui, la réaction des troupes françaises est prévisible.

Fin 1944, les Japonais renforcent partout leurs détachements et en placent de nouveaux.
Ils présentent également de nouvelles exigences : contrôle de l’armée et de la police indochinoise par l’armée et la gendarmerie nippones, maintien des autres attributions du gouvernement général, sous la réserve que certains services, intéressant les transports notamment, fassent l’objet d’arrangements particuliers. L’amiral Decoux refuse.

Dans les premiers jours du mois de mars 1945, des renseignements inquiétants émanant du Service de la Sûreté font état d’un regain d’activité de l’armée japonaise. Le 8, les indices d’une attaque se multiplient. Le général Sabattier, commandant la Division du Tonkin, alerte ses troupes et, avec son état-major, quitte discrètement Hanoï pour Tong où il retrouve le général Alessandri et ses meilleures unités.

Le 9 mars, dans la soirée, l’amiral Decoux est mis en demeure de placer les forces françaises sous commandement nippon.
Il refuse de céder. C’est la rupture. A vingt heures, les Japonais, qui ont minutieusement préparé leur coup de force, assaillent toutes nos garnisons : Hanoï, Ha Giang, Lang Son, Dong Dang, Na Cham, Saïgon, Hué, Tourane, Vientiane, Thakhek.
En trois jours, malgré l’héroïque résistance de nos soldats, ils éliminent toute présence officielle française en Indochine.
Il ne reste plus alors comme unités pouvant combattre que celles qui ont pu décrocher à temps et qui cherchent, sous la direction du général Alessandri, à se retirer dans la région Son La-Dien Bien Phu.

Pour sa part, le général Sabattier se porte sur Laï Chau où fonctionne un puissant poste radio permettant de communiquer avec l’extérieur. Il pense pouvoir, avec l’aide matérielle que pourraient lui fournir la Force 136 et les Américains, maintenir une base en territoire indochinois en constituant un môle de résistance dans les régions de Phong Saly ou d’Ou Tay.

Mais, au début du mois d’avril, la pression constante et progressive de l’ennemi va obliger nos troupes qui ne pourront recevoir le concours indispensable espéré, à se réfugier en Chine.


 L’Indochine de 1944/45 en bref… Sabatt10
Gal Gabriel Sabattier


Finalement, les forces regroupées le 24 mai en bordure de la frontière chinoise après plus de deux mois de retraite harassante et près de soixante engagements, comprendront 329 officiers, 2 140 sous-officiers et soldats européens, 3 223 sous-officiers et soldats indochinois. Plusieurs milliers de soldats, 550 sous-officiers et 250 officiers auront disparu au cours des combats.

Dans les jours qui suivent le 9 mars, les Japonais «invitent» les gouvernements d’Annam, du Laos et du Cambodge à se déclarer indépendants. C’est ainsi que le 11 mars, le jeune empereur d’Annam, Bao Daï, proclame l’indépendance du Viêt-Nam et son adhésion au «Manifeste commun à la Grande Asie Orientale» sous le leadership de Tokyo. Partout, les Nippons désignent des hommes qui leur appartiennent pour occuper les postes clés.

Dans le même temps, Calcutta ordonne aux Gaurs de passer à l’action directe. Le long de la RC 7, le groupe Ayrolles réussit de nombreuses destructions, notamment celle, le 13 mars, des ponts de la Nam Mat et de la Nam Tien et, le 23, celle d’un dépôt de camions et de carburant au PK 330.
Le 25, au PK 340, un fort détachement japonais, pris dans une embuscade, laisse trente tués sur le terrain.
Pour sa part, le groupe Fabre fait sauter les ponts de la Nam Sane et de la Nam Nhiep, sur la route de Vientiane à Thakhek, et exécute deux coups de main sur Paksane. Mais, après le renforcement de la garnison, Fabre est obligé de faire éclater son groupe, tandis qu’Ayrolles, devant la pression de l’ennemi lancé à sa poursuite, doit abandonner sa zone et les dépôts qu’il y avait constitués et se retirer vers le nord-ouest.

Très vite, Calcutta se rend compte que le complet isolement de nos troupes régulières et les gros efforts faits par les Japonais pour supprimer tout ce qui reste d’autorité française rendent impérieusement nécessaire, au double plan militaire et politique, le maintien de la présence des guérillas au Laos, seul territoire où subsistent encore des groupes organisés.
Aussi, le 16 avril, Crèvecœur adresse à tous les groupements de jungle l’ordre impératif de cesser toute guérilla active contre les Japonais dans un rayon de cent kilomètres de leur base. Les équipes doivent en premier lieu se consacrer au renseignement pour le compte du SEAC (South Eastern Asia Command) et à la propagande pour le compte du gouvernement français.

Ce changement d’activité, l’action devenant maintenant davantage du ressort des services secrets, amène une mutation des autorités responsables aux Indes.
Le colonel Léonard devient délégué général de la DGER (Direction Générale d’Études et de Recherche) en Extrême-Orient.
Le commandant Morlanne prend le poste de chef du Service Action, en remplacement du lieutenant-colonel de Crèvecœur, nommé chef de la « French Indochina Country Section ».
Du personnel DGER disponible, maintenant que la guerre en Europe est presque terminée, arrive en nombre toujours croissant, les Britanniques ayant décidé de mettre à la disposition de la FICS la soixantaine d’agents français, appelés Jedburgh, qui servent dans les rangs du SOE.

Petit à petit, tous les agents, répartis en vingt et une équipes munies de matériel radio, sont largués sur l’ensemble de l’Indochine pour renforcer les groupes existants ou en former de nouveaux.
Au Laos, la plupart des équipes sont en place dès la mi-juin.
Dans le nord, le groupement Imfeld s’est formé après le passage en Chine des derniers éléments des unités régulières : les groupes Berthier, Baudouard, Tuai, Rottier et Mollo ont pris leur stationnement définitif. Leurs objectifs couvrent Luang Prabang, Muong Saï, Ban Houei Saï, Nam Tha et le nord de la province de Pak Lay.
Imfeld lui-même est installé à Ban Phing Ho, dans le massif méo de Dong Ngon. Le détachement Ayrolles, grossi par d’autres petits groupes de la garnison de Khang Khaï et par quelques aviateurs du Nord-Annam, tient le massif de Phou Loï.

Le groupement Fabre est encore en mouvement : le groupe de Wavrant, récemment parachuté, vers Kam Keut, le groupe Deuve vers Phak Buak et la zone nord de Paksane.
Fabre lui-même s’installera avec plusieurs équipes à l’ouest de la Nam Nhiep, près de Vientiane.
Dans le Moyen et le Sud-Laos, le groupement Legrand couvre le sud de la province de Thakhek et la totalité de celle de Savannakhet avec les groupes Tavernier, Germain, Rouby, Dumonet et Quinquenel.
Seules les régions de Phong Saly, le sud de Luang Prabang, le nord de Sam Neua, l’est de Thakhek, Saravane, Attopeu et Paksé ne comportent pas de groupes implantés. Mais des réseaux de renseignements commencent à s’y organiser.
Les grands axes de déplacements japonais, RC 13, Mékong, RC 7 et RC 9, sont partout sous la surveillance des guérilleros.

En juillet 1945, la conférence de Potsdam décide, en l’absence de la France, le partage de l’Indochine en deux zones, l’une, au sud du seizième parallèle, confiée au SEAC, afin qu’il puisse développer son offensive en direction de Malacca puis de Hong Kong, l’autre, au nord, laissée aux Chinois.

Avec les «appétits» territoriaux bien connus des généraux de Tchang Kaï Chek et l'hostilité ouverte des services secrets américains à l’égard de tout ce qui est français en Extrême-Orient, il ne fait aucun doute que cette décision va peser lourd sur le sort et l’avenir du pays, d’autant plus que certains mouvements nationalistes comme le «Lao Pen Lao» et surtout le Viet-minh, maintenant bien structuré et bien implanté en Haute Région du Tonkin, ne cachent pas que leur but, dès la guerre achevée, est de prendre le pouvoir.
Ho Chi Minh, le leader du Viet-minh, a même réussi à se faire donner de l’armement par les Américains (voir ici) pour «combattre» les Japonais, ce qu’il n’a jamais fait d’ailleurs. En revanche, avec ces armes, il a commencé à équiper ses troupes de choc révolutionnaires dont certaines lutteront, côte à côte avec les Nippons, contre nos guérilleros.

Le 15 août 1945, le Japon capitule et la France, mise brusquement au pied du mur, se trouve contrainte de reprendre position en Indochine sans avoir eu le temps d’achever les préparatifs que, dans cette éventualité, elle s’efforçait d’activer.
Cependant les premières mesures pour rétablir notre autorité sur le sol indochinois ont été prises à Calcutta avant même que la reddition japonaise ne soit effective.

Dès le 9 août, en effet, le colonel Roos, nouveau délégué général de la DGER en Extrême-Orient, a proposé aux responsables de la Force 136 de parachuter le maximum d’officiers disponibles, spécialistes du renseignement et de l’action.
Les Britanniques ayant donné leur accord, les premiers agents sont «droppés» à partir du 15, beaucoup au Tonkin, en Annam, en Cochinchine et au Cambodge où, jusqu’alors, aucune organisation clandestine n’avait pu se maintenir.
Au Laos, les opérations ont lieu dans le sud (Thakhek, Paksé et Savannakhet), dans les environs de Paksane et de Kam Keut ainsi qu’au nord de Luang Prabang. Ces officiers, baptisés Buckmaster, sont investis, tout comme les chefs des groupes Gaurs et Jedburgh, de fonctions civiles et chargés de réinstaller l’administration française dans tous les principaux centres du pays.


 L’Indochine de 1944/45 en bref… Ho_oss10
Ho-chi-minh et les services secrets américains (OSS)


Le 17 août, l’amiral Thierry d’Argenlieu est nommé Haut-Commissaire de France en Indochine. Le lendemain, le général Leclerc, commandant le Corps Expéditionnaire Français d’Extrême-Orient, s’envole pour les Indes.
Leclerc arrive à Ceylan le 20 août et, deux jours plus tard, s’installe à Kandy, la capitale. Sur place, il trouve le 5e Régiment d’infanterie Coloniale qui n’est en réalité qu’un bataillon renforcé, mais bien équipé et entraîné au combat de brousse. Le 5e RIC représente les seuls moyens immédiats dont dispose le général pour entamer la reconquête de l’Indochine.

En effet, le Corps Expéditionnaire n’est pas encore prêt à prendre la mer et, pour ce qui est des six mille hommes réfugiés en Chine, l’entourage de Tchang Kaï Chek montre la plus mauvaise volonté à les laisser revenir au Tonkin.
Les conseillers américains sont tout aussi réticents. Le général Gallagher a informé le général Alessandri qu’une intervention de ses soldats les ferait considérer comme des «fauteurs de troubles».

Voici donc rapidement brossé un tableau qu’il convient de ne pas oublier au cours de la lecture des récits concernant ledit territoire.


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MessageSujet: Re: L’Indochine de 1944/45 en bref…    L’Indochine de 1944/45 en bref… Icon_minitimeVen 8 Fév 2019 - 18:39

Paracolo a écrit:

Voici donc rapidement brossé un tableau qu’il convient de ne pas oublier au cours de la lecture des récits concernant ledit territoire.
C'est un fait, bien souvent évoqué, que cet imbroglio politique mais aussi territorial de l'Indochine.

Mais le général Yves Gras le signale d'emblée dans son "histoire de la guerre d'Indochine."

Le danger qui menaçait l'Indochine française n'était pas à l’intérieur, il allait venir de l’extérieur, de l'intrusion du Japon en 1940.
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MessageSujet: Re: L’Indochine de 1944/45 en bref…    L’Indochine de 1944/45 en bref… Icon_minitimeVen 8 Fév 2019 - 18:57

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Effectivement et tu l'expliques fort bien dans ton sujet OSS et Ho Chi Minh tout le monde, nous compris avons joué le jeu de manière hypocrite, Ho a tiré le marrons du feu...

Le chef de la France libre n'est pas non plus si "clean" que cela sur ce coup aussi.

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MessageSujet: Re: L’Indochine de 1944/45 en bref…    L’Indochine de 1944/45 en bref… Icon_minitimeVen 8 Fév 2019 - 19:29

Ah, de gaulle et l'Indochine, j'en toucherai bien quelques lignes mais je risque de passer pour un médisant.
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MessageSujet: Re: L’Indochine de 1944/45 en bref…    L’Indochine de 1944/45 en bref… Icon_minitimeVen 8 Fév 2019 - 19:35

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Remarque bien, que tu ne serais pas le seul... Des gars comme Trinquier, n'ont pas vraiment apprécié, alors qu'ils n'avaient pas cessé de combattre, qu'ils avaient été rayés des cadres de l'armée...

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MessageSujet: Re: L’Indochine de 1944/45 en bref…    L’Indochine de 1944/45 en bref… Icon_minitimeVen 8 Fév 2019 - 19:38

C'est que j'aime pas dire du mal.... Twisted Evil
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MessageSujet: Re: L’Indochine de 1944/45 en bref…    L’Indochine de 1944/45 en bref… Icon_minitimeVen 8 Fév 2019 - 19:40

Paracolo a écrit:
.

Remarque bien, que tu ne serais pas le seul... Des gars comme Trinquier, n'ont pas vraiment apprécié, alors qu'ils n'avaient pas cessé de combattre, qu'ils avaient été rayés des cadres de l'armée...

Et le traitement réservé à Decoux....
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MessageSujet: Re: L’Indochine de 1944/45 en bref…    L’Indochine de 1944/45 en bref… Icon_minitimeVen 8 Fév 2019 - 19:44

.

Dire du mal est une chose... La vérité historique en est une autre...

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MessageSujet: Re: L’Indochine de 1944/45 en bref…    L’Indochine de 1944/45 en bref… Icon_minitimeSam 9 Fév 2019 - 7:57

Bon, je vais prendre un peu de recul et de temps pour me plonger dans ce bourbier...
Merci ... (oui, je sais c'est court)
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MessageSujet: Re: L’Indochine de 1944/45 en bref…    L’Indochine de 1944/45 en bref… Icon_minitimeSam 9 Fév 2019 - 8:22

.
Tout ce qui touche à l'Indochine me passionne, j'ai lu ce texte et y reviendrai, car c'est un épisode peu connu....

c'est un peu plus long, mais guère plus Wink

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MessageSujet: Re: L’Indochine de 1944/45 en bref…    L’Indochine de 1944/45 en bref… Icon_minitimeLun 9 Mar 2020 - 9:25

Lothy-SF a écrit:
.
Tout ce qui touche à l'Indochine me passionne, j'ai lu ce texte et y reviendrai, car c'est un épisode peu connu....

c'est un peu plus long, mais guère plus Wink

J'y reviens 13 mois plus tard !
Car comme me l'a très gentiment rappelé notre inénarrable JC, il y a tout juste 75 ans qu'après l'ultimatum lancé par les Japonais à l'amiral Decoux, se déroulaient les combats tournant aux massacres de milliers de Français civils et militaires à Saigon, Hué, Hanoï, et autres lieux....

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MessageSujet: Re: L’Indochine de 1944/45 en bref…    L’Indochine de 1944/45 en bref… Icon_minitimeVen 14 Aoû 2020 - 17:13

Paracolo a tout a fait raison de souligner que sur ce coup non plus le chef de la France Libre et son représentant "le carme naval" (ou encore "tiens lieu d'argenterie") n' avaient pas du tout été "clean"....

Trop de personnes avaient malheureusement oublié ce chapitre de la vie de l'homme grand au point de lui re-faire confiance en  1958....pour sauver l'Algérie française !

Erreur fatale
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MessageSujet: Re: L’Indochine de 1944/45 en bref…    L’Indochine de 1944/45 en bref… Icon_minitimeVen 14 Aoû 2020 - 18:22

Glard a écrit:
Paracolo a tout a fait raison de souligner que sur ce coup non plus le chef de la France Libre et son représentant "le carme naval" (ou encore "tiens lieu d'argenterie") n' avaient pas du tout été "clean"....

Les deux se valaient bien, à tout point de vue.
Méprisants donc méprisables.
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