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 6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge

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Manta210

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MessageSujet: 6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge    6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge  Icon_minitimeVen 10 Juin 2016 - 12:52

Bonjour,


6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge
(par Jean-Dominique Merchet)

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Pegasus Bridge n’a plus les pieds dans l’eau. Depuis 1993, l’un des plus célèbres ponts de l’histoire militaire repose sur une pelouse bien taillée, dans l’enclos d’un musée. Peint en gris clair, il est soigneusement entretenu afin de conserver intacte la mémoire d’une nuit de juin 1944. Le pont que l’on franchit aujourd’hui est une copie conforme de l’original. Lorsqu’il fut lancé sur le canal de l’Orne (Calvados) en 1935, Pegasus Bridge s’appelait simplement le pont de Bénouville, du nom de la petite commune, située entre Caen et la Manche, qui l’accueille. C’est, assurent les ingénieurs, un «pont basculant de type Scherzer», du nom de l’Américain qui inventa, au XIXe siècle, cette technique héritée des ponts-levis du Moyen Age. Grâce à un contrepoids, ce pont en acier peut se relever pour laisser passer les navires. La «pontée», qui se soulève, mesure 43 mètres et l’ensemble pèse 630 tonnes. Une très belle mécanique.

Lorsque les Alliés planifièrent l’opération Overlord de débarquement en Normandie, ils estimèrent que ce pont devait être pris intact, ainsi que celui de Ranville, situé 500 mètres plus à l’est, sur l’Orne. Sans quoi, les troupes britanniques (avec les 177 Français du commando Kieffer) débarquant sur la plage Sword ne pourraient franchir ces deux cours d’eau et, via la route départementale 514, grimper sur le plateau qui domine le secteur. Un point stratégique. Les militaires appellent cela une «coupure humide» - «coupure» parce qu’elle interrompt la progression des troupes, et «humide» parce que c’est de l’eau. En clair : une rivière ou un canal. Du coup, les ponts ont toujours joué un rôle considérable dans l’histoire des guerres, que ce soit pour les conquérir, les construire ou les détruire. Qu’on se souvienne du pont de Bouvines ou de celui d’Arcole, de la Bérézina, des cadets de Saumur, de Remagen ou d’Arnhem («Un pont trop loin»). Depuis l’époque moderne, les armées disposent de corps spécialisés dans ces tâches, les pontonniers et les sapeurs. En Normandie, la mission de conquérir ces deux ponts fut confiée aux 170 hommes du major John Howard. Policier à Oxford dans le civil, celui-ci avait rejoint les «Ox and Bucks», le Oxfordshire and Buckinghamshire Light Infantry Regiment. Sélectionnés depuis des mois, ils avaient été entraînés pour cette mission, avec quelques sapeurs des Royal Engineers, chargés de désamorcer les explosifs que les Allemands pourraient utiliser pour faire sauter les ponts.

Pegasus Bridge aujourd'hui
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La nuit vient à peine de tomber, le 5 juin à 22 h 56, lorsque six bombardiers Halifax décollent du Dorset, cap au sud-est, direction les côtes de France, par le travers de Cabourg. Chacun de ces lourds quadrimoteurs tire derrière lui un gros planeur Horsa, construit en bois et en toile. A bord, serrés les uns contre les autres et chantant à tue-tête pour se donner du courage, vingt-cinq hommes et deux pilotes. Minuit passé de sept minutes : le premier planeur décroche son élingue à 1 500 mètres d’altitude. Soudain, le silence. Minuit passé de seize minutes : le planeur se pose sur une étroite bande de terre, entre le canal et l’Orne. Un atterrissage remarquable, à moins de cinquante mètres en contrebas de l’objectif. Les Horsas se prennent dans les piquets et les barbelés installés par les Allemands. Pour quelques malchanceux, l’aventure s’arrête là, tués ou gravement blessés dans l’atterrissage. Les gardes allemands du pont n’ont rien entendu parce que, au même moment, des bombardements se déroulent dans la région : le ciel est plein de bruits d’avions. Les fantassins et les sapeurs giclent des planeurs - ou de ce qu’il en reste. Ils prennent d’assaut le pont de Bénouville, face à une modeste résistance des Allemands. En moins de quinze minutes, l’affaire est réglée. Les sapeurs constatent que les explosifs n’avaient pas encore été installés et finissent par les découvrir dans une remise. Pour l’autre équipe, chargée de prendre le contrôle du pont de Ranville, les choses se sont passées sans même devoir tirer un coup de feu. Une radio envoie le message convenu : «Ham and jam, ham and jam, ham and jam…» (jambon et confiture), indiquant que les deux ponts ont été pris intacts. Le lieutenant Fox fait de l’humour anglais : «Pour l’instant, l’exercice se déroule bien, mais je n’arrive pas à trouver le moindre fichu arbitre»… comme cela se passe durant les manœuvres !

Il est minuit et demi. Si tout va bien, les troupes alliées - toujours en mer à ce moment - seront là dans douze heures. On ne le sait pas encore, mais le pont vient de changer de nom. Vingt jours plus tard, il sera officiellement baptisé Pegasus Bridge, du nom du cheval ailé de la mythologie grecque. C’est l’insigne des troupes aéroportées britanniques, inventé par la romancière Daphné du Maurier,épouse du général Frederick Browning à la tête de l’Airborne Corps.

A Bénouville, les Allemands ne réagissent qu’à partir de 7 heures du matin. La situation se complique. Les paras anglais ont tout le loisir d’observer le café Gondrée, qui fait face au pont. Cet estaminet est la première maison française libérée par les Alliés. Ses propriétaires, Georges et Thérèse Gondrée, l’ont acheté en 1935. Lui parle un peu anglais, pour avoir travaillé à la Lloyd’s, elle, d’origine alsacienne, est parfaitement bilingue en allemand.

Le café Gondrée
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Avant le Débarquement, les Gondrée informent les Anglais, via la Résistance, de l’état des défenses allemandes dans le secteur. Un jeu dangereux. Lorsqu’il entend les premiers tirs sur le pont, le couple se réfugie dans la cave avec ses trois filles. Ce n’est qu’au matin que le contact est établi avec les Britanniques, qui installent leur poste de secours dans le café. Georges offre le champagne à tout le monde ! Une tradition qui perdure de nos jours : lorsqu’un vétéran du 6 juin passe au café Gondrée, l’addition est pour le patron. Ou plutôt la patronne, parce que l’établissement a été repris par l’une des trois filles, Arlette - qui a épousé l’anglophilie au point de se marier avec un châtelain d’outre-Manche.

Arlette Gondrée
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N’anticipons pas : Arlette Pritchett est toujours une demoiselle Gondrée et elle a 6 ans. Le Débarquement est en cours. Peu après midi, alors que ce qui deviendra «le jour le plus long» est déjà bien engagé, un son familier se fait entendre. C’est une cornemuse, celle de Bill Millin, le piper personnel de Lord Lovat, quinzième du nom, qui arrive à la tête des commandos. Ils viennent de parcourir les six kilomètres depuis la plage, sur laquelle ils ont débarqué vers 7 h 30. Il leur a fallu franchir quelques obstacles. L’aristocrate écossais, en tenue de chasse, se présente au major Howard et lui dit «thank you», puis, regardant sa montre, ajoute : «Oh désolé, nous avons deux minutes et demie de retard.»

Source:Secret défense.L'Opinion.
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Charly71

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MessageSujet: Re: 6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge    6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge  Icon_minitimeVen 10 Juin 2016 - 17:08

merci Manta
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MessageSujet: Re: 6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge    6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge  Icon_minitimeVen 10 Juin 2016 - 18:30

Auprès de ma blonde...
Cinquante ans après les faits, en juin 1994, bill Millin avait toujours du succès.

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MessageSujet: Re: 6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge    6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge  Icon_minitimeVen 10 Juin 2016 - 19:07

Citation :
Depuis l’époque moderne, les armées disposent de corps spécialisés dans ces tâches, les pontonniers
Avant Napoléon déjà il existait un corps de pontonniers...

...Les 2 compagnies de "bateliers du Rhin" formées en 1792 à Strasbourg, deviennent en 1793 le bataillon des "matelots du Rhin"...
La loi du 18 floréal an III (7 mai 1795) en fait le "corps de pontonniers". Dépendant de l'arme de l'artillerie, (cela va plaire à Zit) sa mission est la construction et l'entretien des ponts sur le Rhin.
Son effectif est de 597 hommes qui composent un état-major et huit compagnies.

Ils se distingueront en particulier lors du passage de la Berezina, ainsi dans l'historique du corps des pontonniers:

"Animés et soutenus par la présence du général Eblé, les pontonniers ont montré une persévérance et un dévouement sans bornes dans la pénible réparation des ponts ; sur plus de 100 qui se sont mis à l'eau, soit pour construire, soit pour réparer les ponts, on n'en a conservé qu'un très petit nombre. (...) De tous ces martyrs du devoir, un seul nom est resté dans l'histoire, celui du général Eblé, mort un mois après ; mais ce nom couvre de gloire ceux de 400 héros inconnus, survivants de 2.000, qui égalaient par le cœur leur vénérable chef.

.

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MessageSujet: Re: 6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge    6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge  Icon_minitimeVen 10 Juin 2016 - 19:54

On connait surtout le général Eblé au travers de cet épisode du passage de la Bérézina.
Pourtant le général Eblé était avant tout un artilleur, comme l'Empereur, mais un très grand, c'est un des pères de l'artillerie moderne.
Il commandait l'artillerie de l'armée de Dumouriez ensuite celle de l'armée du Rhin puis l'Empereur le nomme à celle de l'armée du Portugal
Il n'était pas à Austerlitz, dommage, "la victoire n'en aurait été que plus éclatante"
dira l'Empereur.
Un fin stratège dont l'arme des savants peut  s'honorer. 

Son coeur est dans la crypte des invalides.
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MessageSujet: Re: 6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge    6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge  Icon_minitimeVen 10 Juin 2016 - 19:57

.

Je savais... Il y a deux mots qui te font réagir : Artilleur et ... De Gaulle Wink

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Zitoune
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MessageSujet: Re: 6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge    6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge  Icon_minitimeVen 10 Juin 2016 - 21:22

Paracolo a écrit:
.

 De Gaulle  Wink

Ben non, je l'avais oublié ç'ui là.
Pas tant que ça à vrai dire car je viens de lire dans mon hebdomadaire d'information que son petit fils, Eric, écrivait un livre de souvenirs consacrés à son grand père.
Après le fils amiral, le petit fils, ENA promotion A. Malraux....c'est tout dire.

Asinus asinum fricat.....

Ce même Eric affirme dans l'entretien que sa famille, celle de Sosthène, avait  été piégée* en recevant chez lui des balles de tennis "dunlop" dont l'une contenait une grenade offensive dégoupillée...une grenade dans une balle de tennis...fallait y penser.

C'était certainement une grenade modèle réduit.

Jean baptiste Eblé, comme d'autres généraux, n'est pas mort le nez dans le plat de "petits beurres" en faisant une réussite et il n'avait pas usurpé son grade.

*Envoyée par des "méchants" de l'OAS...What helse.
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MessageSujet: Re: 6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge    6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge  Icon_minitimeVen 10 Juin 2016 - 21:27

Citation :
C'était certainement une grenade modèle réduit.
Une grenadine en somme ...

What else?

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Glard

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MessageSujet: Re: 6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge    6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge  Icon_minitimeVen 5 Juin 2020 - 9:56

Ce n'est pas grave.
Le petit fils (celui qui écrit) sort de l'ENA et tout le monde sait qu'un Enarque ne distingue pas une balle de tennis d'un ballon de foot....

Comment réduire une grenade à la taille d'un gros abricot ? Celà reste un grand mystère.
Les méchants auteurs de cet attentat avorté sont certainement à rechercher chez les populations encore capables de réduire les têtes de leurs ennemis.

En plus dégoupillée... la "grenadine, grenadette " ?

La goupille....on peut la remplacer  sans problème par un bracelet élastique....Tant que la cuillère est contrainte rien ne se passe...

Mais quand la cuillère est libérée ça va faire boum incessamment. Je ne vois pas comment pouvait se faire la mise à feu à l'intérieur de la balle de tennis?

Conclusion : le petit fils, tout énarque qu'il soit,  n'a jamais manipulé une grenade de sa vie. 

Quand on ne sait pas...on se tait.



Je suis totalement HS !
 C'est la faute à Zitoune ...
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Lothy-SF
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MessageSujet: Re: 6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge    6 juin 1944 : la vraie histoire de Pegasus Bridge  Icon_minitimeVen 5 Juin 2020 - 10:00

Merci pour ces explications ô combien pertinentes, mais n'oublions pas le principal, à savoir ce Pegasus Bridge, qui a désormais les pieds au sec pour être mieux conservé...

La loi de monde d'aujourd'hui exigeant des voies de circulation plus larges, entre autres motifs.

_________________
S.F.
"La Guerre n'est pas belle, l'Humanité ne l'est pas non plus..." - Général Bigeard
Le temps qui passe nous rappelle la vérité de cette phrase.
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