Paras de tous les horizons
Bienvenue sur Paras de tous les Horizons...

Si vous êtes membre du forum, ce message s'affiche car vous avez certainement oublié de cocher connexion automatique.

Si vous avez oublié votre mot de passe, cliquez sur «Récupérer mon mot de passe » sous les cases de connexion.

Un petit rappel :

Seuls les membres présentés, peuvent envoyer des messages...!
https://paras-pth.forumactif.com/f3-presentez-vous

Bonne visite et surtout bonne participation…
Paras de tous les horizons
Bienvenue sur Paras de tous les Horizons...

Si vous êtes membre du forum, ce message s'affiche car vous avez certainement oublié de cocher connexion automatique.

Si vous avez oublié votre mot de passe, cliquez sur «Récupérer mon mot de passe » sous les cases de connexion.

Un petit rappel :

Seuls les membres présentés, peuvent envoyer des messages...!
https://paras-pth.forumactif.com/f3-presentez-vous

Bonne visite et surtout bonne participation…
Paras de tous les horizons

Forum de discussion sur les parachutistes
 
AccueilAccueil  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
 

 L'Opération aéroportée "Léa"

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Manta210

Manta210


Nombre de messages : 6340
Age : 51
Date d'inscription : 10/07/2011

L'Opération aéroportée "Léa" Empty
MessageSujet: L'Opération aéroportée "Léa"   L'Opération aéroportée "Léa" Icon_minitimeDim 16 Mar 2014 - 15:57

Bonjour,


L'OPERATION AEROPORTEE "LEA"
(7 octobre - 21 novembre 1947)
par le Colonel (ER) GAUJAC

L'Opération aéroportée "Léa" Laa_ca10

La Demi-Brigade de Marche Parachutiste (DBMP) qui arrive à Hanoï au début de 1947 constitue le premier renfort sérieux depuis le début de la guerre au Tonkin. Le lieutenant-colonel Sauvagnac est un vieux parachutiste et ses trois commandants de bataillon ont servi au 1er RCP, aux SAS et au Choc. Leur arrivée permet de relever les compagnies SAS détachées de Cochinchine. Surtout, avec l’appoint d’un groupe d’avions de transport supplémentaire venu s’installer au Tonkin, le général Valluy dispose enfin des moyens lui permettant de multiplier les actions de dégagement conformes aux directives que le nouveau Haut-Commissaire a reçues du gouvernement avant son départ de métropole.
Général Jean-Etienne Valluy
L'Opération aéroportée "Léa" Valluy10
Mais si le principe d’une offensive à l’automne a été admis à Paris, l’effort militaire qu’elle implique n’est pas vraiment consenti. La masse de manœuvre dont dispose le général en chef ne dépasse pas en effet 12 000 hommes alors qu’il en faudrait 20 000. Et le délai de six mois initialement accordé pour l’action est ramené à trois. Autre handicap : le commandant au Tonkin ne dispose pas de la surprise stratégique, car le débarquement des bataillons de renfort venus de Cochinchine à partir de septembre et la concentration des unités opérationnelles aux deux extrémités du Delta ne laissent aucun doute sur ses intentions offensives. Seuls les parachutistes, malgré leur petit nombre, peuvent lui assurer la surprise tactique indispensable et coiffer d’emblée et dans les temps les principaux objectifs.

Le général Salan fait donc préparer une action aéroportée baptisée "Léa", dont le but est de "couper la principale route de ravitaillement reliant le Vietminh à la Chine, disloquer le réduit national V.M. identifié dans la région Bac Kan, Chiem Hoa, Tuyen Quang, Thao Nguyen, le détruire". Il espère par la même occasion mettre la main sur Ho Chi Minh, réputé avoir établi son gouvernement dans la région de Bac Kan, zone montagneuse, boisée et chaotique de 80 km de côté. "Léa", pour avoir quelques chances de succès, doit être déclenchée dès la fin de la saison des pluies et menée tambour battant. Articulé en trois détachements correspondant aux trois objectifs, le groupement Sauvagnac, comprenant l’EM, le 1er Bataillon de Parachutistes de Choc du commandant Clauzon et le III/1er RCP du commandant François Fossey, est chargé de l’action principale. De son côté, le détachement de Vismes, composé du I/1er RCP moins une compagnie maintenue en réserve, doit s’emparer de Cao Bang et empêcher la destruction des ponts avant l’arrivée du groupement terrestre Beaufre.
La mise à terre des quatre détachements est prévue sur huit DZ en plusieurs vagues, étalées dans le temps en raison notamment du nombre limité d’appareils de transport :
L'Opération aéroportée "Léa" Laa1_b10

Les ravitaillements par air sont prévus tout aussi étalés :
L'Opération aéroportée "Léa" Laa2_b10

Soit un total de 1 630 hommes et 85 tonnes largués.

"Léa" est déclenchée le 7 octobre 1947. La première vague du détachement A est mise à terre sur les DZ de Bac Kan. Les zones de saut apparaissent, bordées de massifs et parsemées de pointes en bambous. Et, dès leur sortie des appareils, les hommes sont accueillis par le tir fourni d’un bataillon Vietminh. Mais les parachutistes se rendent rapidement maîtres du terrain. A 8 h 45, le pont de Bac Kan est entre leurs mains tandis que deux compagnies attaquent la ville elle-même. A 10 h 45, le largage de la deuxième vague bloque le repli des Viets hors de la ville, si bien que la population, les services administratifs, les documents et une grande partie du matériel ne peuvent être évacués. Le combat cesse deux heures plus tard. En une matinée, le Vietminh a perdu 260 tués, 40 prisonniers, 250 fusils, deux mitrailleuses légères, une mitrailleuse lourde, un lance-grenades, douze pistolets, le poste émetteur "La voix du Viet-Nam" et des dépôts de matériel de toutes sortes. Ce résultat apporte la preuve qu’un coup de main bien monté et rapidement exécuté par les troupes aéroportées désorganise totalement le commandement Viet.

A 14 h 30, le détachement "B" du capitaine Guiard saute sur les deux DZ, au nord et au sud de Cho Moi. Des tireurs Viets attendent au sol les parachutistes, qui parviennent à les déloger. A 16 heures, ils occupent la ville et le pont sur le Song Cau que les rebelles étaient en train de miner. Les Viets tiennent encore les hauteurs dominant Cho Moi. Il faudra deux jours pour les réduire. Le lendemain, 8 octobre, le détachement "C" du commandant François Fossey doit opérer sur Cho Don. Mais, par suite d'un message erroné du Catalina radio qui annonce que la garnison de Bac Kan est fortement attaquée, le général Salan décide de dérouter le détachement et de l’envoyer sur Bac Kan.
Le largage commence à 11 h 45 pour être immédiatement interrompu, l’état-major venant de s’apercevoir de sa méprise. On ne saura jamais exactement si le radio du Catalina a voulu trahir, s’il a intercepté un message lancé par les Viets ou si, plus simplement, il a pris un sérieux coup de bambou... Malheureusement, il est trop tard pour le commandant François Fossey, son PC et une compagnie de FV qui ont déjà passé la porte. Quant au reste du détachement, il se dirige de nouveau vers son objectif, Cho Don, qu’il atteint à 13 heures. Les Viets ne résistent que très peu et les objectifs sont rapidement atteints.
Le Commandant Fossey-François
L'Opération aéroportée "Léa" Col_fo10
Seule la section chargée de bloquer la vallée à 2,5 km de Cho Don ne peut vraiment remplir sa mission. Lâchée par erreur à 6 km de sa zone de saut, elle va mettre plus de deux heures pour récupérer son matériel éparpillé en pleine forêt. De son côté, le commandant François Fossey, accueilli avec étonnement par le lieutenant-colonel Sauvagnac, parvient à rejoindre Hanoï en Morane, s’embarque immédiatement sur un autre avion et saute à Cho Don le 8 octobre dans l’après-midi. Par cet exploit, il bat le record du monde des sauts opérationnels avec deux sauts sur objectif dans la même journée !

(à suivre...)
Revenir en haut Aller en bas
Manta210

Manta210


Nombre de messages : 6340
Age : 51
Date d'inscription : 10/07/2011

L'Opération aéroportée "Léa" Empty
MessageSujet: Re: L'Opération aéroportée "Léa"   L'Opération aéroportée "Léa" Icon_minitimeDim 16 Mar 2014 - 16:29


Le 9, enfin, se déroule l’attaque sur Cao Bang. A 11 h 35, le parachutage du I/1er RCP commence. La chasse qui devait précéder le flot de transport pour straffer les positions Vietminh pendant la mise à terre, a été retardée et n’arrive pas à rejoindre. Le poste radio de l’avion leader est tombé en panne. Il survole à 120 mètres de hauteur la DZ, suivi en file indienne par les autres Ju 52 de la formation. Une mitrailleuse Hotchkiss le prend à partie et incendie son moteur gauche. Les premiers à la porte, dont le lieutenant Rocolle, commandant la 2e Compagnie, arrivent à sauter. Mais l’avion perd de la hauteur et s’écrase sur un piton, le chef de bord, le commandant Viot, commandant le groupe "Béarn", toujours aux commandes. Les avions qui ont perdu leur leader larguent à l’aveuglette, les parachutistes sont étalés sur plus de trois kilomètres carrés. Le sergent-clairon qui devait sonner au point de rassemblement est mort dans le premier Ju 52.
L'Opération aéroportée "Léa" Toucan10
De plus, la nature accidentée du terrain se prête mal à la récupération du matériel et au regroupement des hommes. A 12 h 30, les parachutistes réussissent à prendre intact le pont à l’ouest de Cao Bang. Une heure plus tard, ils sont maîtres de la citadelle et de l’usine électrique. Dans le même temps, la 3e Compagnie s’empare du pont Est et fait sa jonction avec la 1ère Compagnie. A 15 heures, la ville paraît nettoyée et le Bataillon s’installe défensivement.
Leurs objectifs atteints, les détachements parachutistes vont alors tenter d’établir une liaison entre eux. Le 9 octobre, à 17 h 15, la section qui a été parachutée par erreur sur Bac Kan avec le commandant François Fossey se met en route en direction de Cho Don, renforcée par une compagnie du Bataillon de Choc.
Insigne du Bataillon de Choc
L'Opération aéroportée "Léa" Insign10
Le lendemain, après un léger accrochage, la liaison se fait avec un élément venant de Cho Don. Ce même jour, une autre compagnie du Bataillon de Choc part de Bac Kan pour Cho Moi, tandis que le capitaine Guiard et une compagnie quittent Cho Moi à leur rencontre. L’itinéraire est jalonné d'embuscades et le capitaine Guiard se trouve bientôt obligé de rebrousser chemin. Il a perdu six hommes et une quinzaine de blessés dans l’action. La compagnie partie de Bac Kan rencontre également de sérieuses difficultés mais elle réussit à passer. Le 10 octobre, en fin d’après-midi, la jonction se fait enfin avec un deuxième élément parti de Cho Moi. Le 12 octobre, une compagnie du I/1er RCP envoyée de Cao Bang rejoint l’avant-garde du groupement Beaufre. Il n’y a pas eu un seul accrochage. Le 15 octobre, une compagnie du Bataillon de Choc rejoint le colonel Beaufre et ses hommes au col de Dio Giang. Une seule de ces liaisons échouera, celle qui devait avoir lieu entre le groupement Communal et le détachement François Fossey.
Insigne du 1er RCP
L'Opération aéroportée "Léa" 1rcp10
Pendant que se déroulent les différentes prises de liaison, les hommes disponibles partent à la recherche des fabriques d’armement et des dépôts dissimulés dans la région par le Vietminh. Toutes les vallées autour de Bac Kan, Cho Don et Cho Moi, ainsi que les pistes aboutissant à la RC 3 sont fouillées. Le butin est considérable. Mais le Vietminh profite de ces actions secondaires pour se regrouper et, dans la nuit du 15 au 16 octobre, attaque violemment Cho Moi. Les parachutistes parviennent non sans mal à les repousser. A partir du 18 octobre, les éléments du groupement Sauvagnac se répartissent entre Bac Kan (PC Demi-Brigade, section du Génie Parachutiste, Bataillon de Choc avec trois compagnies) ; Cho Don (moitié du III/1er RCP) et Cho Moi (moitié du III/1er RCP). Toutes ces unités sont alors placées sous les ordres du colonel Beaufre. Les premiers objectifs atteints, le nettoyage du "Réduit National" peut être entrepris. Les opérations visent à rechercher le contact avec les forces ennemies, à les isoler et les détruire, essentiellement de part et d'autre de l'axe Bac Kan - Cho Don. La topographie de la contrée (rares pistes de montagne, forêts denses), fait qu'il est pratiquement impossible de s'écarter des axes et que l'on est obligé de procéder par des actions de bouclage autour de la région à fouiller.
Carte de l'opération
L'Opération aéroportée "Léa" Laa_ca11
En voici un exemple : l’opération "Forban", qui se déroule à partir du 18 octobre sous le commandement du chef de bataillon François Fossey pour dégager l’axe Cho Don - Ban Thi et s’emparer de ce dernier village. Ces missions menées à bien, le détachement doit entrer en liaison avec le groupement Communal. Le 18 octobre, donc, les parachutistes quittent Cho Don, vers 9 heures, en deux groupes, à une demi-heure d'intervalle. A 13 heures, les deux éléments se rejoignent aux abords du village de Na Pieng. La progression reprend. A 15 heures, Na Dua est atteint. L’avant-garde met en fuite plusieurs guetteurs et fait deux prisonniers. Le détachement passe la nuit dans le village. Le lendemain, nouveau départ en deux éléments, vers le col de Khau Po Bo, qui est atteint sans incident. A 13 heures, arrivée à Pac Hop où les hommes de tête décèlent une embuscade et infligent quatre blessés aux Viets. Deux heures de repos, et la marche reprend. A 16 heures, les premiers hommes parviennent au défilé de Na Ca et sont soudain pris sous le feu. Ils ripostent et foncent vers les positions des Viets qui décrochent au bout d’un quart d’heure. La progression continue dans le défilé. A la sortie, les parachutistes découvrent un hôpital de campagne récemment abandonné. L’ennemi n'est donc pas loin. Le chef de bataillon décide alors de passer la nuit dans le poste de Yen Tinh. Vers 3 heures du matin, les Viets passent à l’attaque mais sont repoussés. Au matin, le détachement trouve un mousqueton et des documents qui lui révèlent que les parachutistes viennent de subir l’assaut d’une compagnie de l’Ecole des Cadres de Bac Kan.

Le 20 en début de matinée, le commandant François Fossey envoie une patrouille de reconnaissance, commandée par le capitaine Thomas, vers la voie ferrée et Ban Thi, où elle parvient à 11 h 30, juste sur les pas des Viets. Le Commandant décide alors de rejoindre la section et de se lancer à la poursuite de l’adversaire. Lorsque son détachement arrive à Ban Thi, le village brûle et les Viets sont en fuite. Les parachutistes s’installent défensivement pour la nuit. Les hommes du commandant François Fossey vont maintenant s’employer à nettoyer la région, et cela jusqu'au 27 octobre. Dès le 22, un détachement part vers les mines de Pin Khao. La marche est extrêmement difficile, à travers des sentiers étroits où l’embuscade peut surgir à chaque instant. En fin de matinée, les éléments de tête parviennent aux mines et aperçoivent des groupes de Viets en fuite. La poursuite s’engage dans les galeries de mine. Les parachutistes récupèrent 200 kg d’explosifs, 1 200 grenades et un bazooka, et le détachement repart sur Ban Thi. Les fouilles se poursuivent les jours suivants aux alentours de Ban Thi, permettant de récupérer diverses armes.
Le 7 octobre, le groupement Communal n’étant toujours pas en vue, le colonel Sauvagnac donne l’ordre de retour pour le lendemain. Les hommes du III/1 arrivent à Cho Don le 29 après avoir subi une nouvelle attaque Viet. L’opération "Forban" est terminée. Le détachement ramène deux blessés, alors que les Viets ont perdu 23 morts, 45 blessés et 7 prisonniers. S’ajoutent à ce bilan la récupération d’un grand nombre d’armes et la destruction de dépôts de matériel.

Lorsque "Léa" s’achève, les parachutistes de la DBMP ont tout lieu d’être satisfaits de ce succès tactique et technique. Le général Salan l’est aussi qui affirme :
- il ne reste plus dans la région que "des bandes isolées plus ou moins importantes justiciables de simples opérations de police" ;
- "le réduit national VM, disloqué et nettoyé dans ses parties principales a pratiquement cessé d’exister" ;
- "si la plus grande partie des forces qui s’y trouvaient, refusant généralement le combat, a pu se soustraire à notre action, le potentiel de l’adversaire a été, en revanche, durement éprouvé dans son industrie et ses stocks de guerre".
Il reconnaît néanmoins que d’importantes troupes régulières - que le 2e bureau évalue tout de même à 16 000 hommes - ont pu se réfugier à la limite de la moyenne région et du delta et pense que des organismes gouvernementaux s’y sont réfugiés.
Remettant à plus tard la pacification, le général Valluy, commandant en chef, prescrit alors au général Salan d’achever la destruction de ces forces et de monter une nouvelle opération d'ensemble dans la région de Thaï Nguyen : ce sera "Ceinture". Les deux opérations coûtent aux parachutistes 108 morts et 277 blessés, ces derniers, dans le cas de "Léa", devant être évacués par la route sur Bac Kan où est installée une antenne chirurgicale parachutée. Le Vietminh a perdu près de 800 tués et 170 prisonniers, 800 armes légères, mille tonnes de munitions, des armes lourdes, un important matériel de tous ordres.

Sur le plan opérationnel, il apparaît évident que les parachutistes, pouvant être engagés ou intervenir rapidement, constituent la seule réserve mobile du commandant en chef et des commandants de territoire. Mais, bien que la campagne d’automne ait montré que six bataillons coloniaux ou métropolitains étaient juste suffisants, ils ne seront pourtant jamais plus nombreux jusqu’en 1954. Il en est de même pour les avions de transport. Pour "Léa", le TAM n'a pu réunir que neuf Junkers Ju 521 et 10 Douglas C-472 d’une capacité instantanée de largage de 400 parachutistes. Avec le temps, ce parc s’agrandit, mais jamais le commandement des TAP ne disposera de la centaine d’avions lui permettant de mettre à terre instantanément les trois bataillons renforcés indispensables au succès de toute OAP au Tonkin.

Enfin, "Léa" confirme que, une fois à terre, les parachutistes sont démunis d’armes lourdes et surtout sont contraints de progresser à la vitesse du fantassin à pied et porter leurs blessés tout en étant tributaires du ravitaillement par air, c'est-à-dire de la météo et des transporteurs. Si la création de camps retranchés, un peu à la mode des Chindits en Birmanie, réduit les distances et permet d’obtenir le maximum de moyens réduits, jamais, au cours de la guerre, les parachutistes ne disposeront des hélicoptères nécessaires. Ce handicap sera pallié d'une certaine façon en Algérie. Et les Américains en tireront la leçon en engageant notamment deux divisions aéromobiles au Vietnam. Le succès de "Léa" est donc illusoire car le coup décisif n’a pas été porté : Ho Chi Minh court toujours, le corps de bataille s’est esquivé et demeure intact. On parlera aussi de fuites, d’informations communiquées au Vietminh qui auraient permis à son gouvernement de s’échapper.
En tout cas, le dernier espoir de mettre rapidement un terme à cette guerre venait de s’évanouir.
Revenir en haut Aller en bas
Lothy
Invité
avatar



L'Opération aéroportée "Léa" Empty
MessageSujet: Re: L'Opération aéroportée "Léa"   L'Opération aéroportée "Léa" Icon_minitimeDim 16 Mar 2014 - 18:18

Merci pour le récit de cette opération, une parmi tant d'autres...

L'un des membres de ce forum, que je connais bien, y a participé au sein du I/1er RCP.
Revenir en haut Aller en bas
Lothy
Invité
avatar



L'Opération aéroportée "Léa" Empty
MessageSujet: Re: L'Opération aéroportée "Léa"   L'Opération aéroportée "Léa" Icon_minitimeLun 17 Mar 2014 - 0:14

Voilà ce que m'a répondu Morin - BP 11732 octobre 1946 - 1ère Cie du I/1er RCP quand j'ai évoqué ce soir, cette opération....

Citation :
Mon Dieu, 9 Octobre 1947, je n'avais pas 20 ans et c'était mon 2e saut - sur 8 - en opérations... Que c'est loin tout ça .!
Oui, j'ai fait partie de cette équipée...

J'étais dans l'avion suivant l'avion leader de la 2ème Compagnie qui a été abattu par une mitrailleuse Viet.

Les pilotes ont vite mis les gaz pour ne pas être touchés par la DCA et nous ont largués n'importe où et à grande vitesse.

Petite précision, le Commandant du 1/1er RCP, s'appelait de Vismes... (il) n'a pu terminer son séjour avec le Bataillon, car il n'a pas supporté les maladies de toutes sortes qui nous accablaient et a été rapatrié sanitaire en 1948.

A noter que des "sauts", il y en eut d'autres, lors des tours suivants....
Revenir en haut Aller en bas
marcel

marcel


Nombre de messages : 6645
Age : 74
Localisation : Hérault
Date d'inscription : 23/07/2011

L'Opération aéroportée "Léa" Empty
MessageSujet: Re: L'Opération aéroportée "Léa"   L'Opération aéroportée "Léa" Icon_minitimeLun 17 Mar 2014 - 16:01

une épopée ...

des lieux et unités mythiques ...

merci
Revenir en haut Aller en bas
Lothy-SF
Admin
Lothy-SF


Nombre de messages : 16264
Age : 76
Localisation : Ile de France!
Date d'inscription : 14/12/2016

L'Opération aéroportée "Léa" Empty
MessageSujet: Re: L'Opération aéroportée "Léa"   L'Opération aéroportée "Léa" Icon_minitimeMer 18 Oct 2017 - 18:56

Une photo qui a fait bien du chemin....


L'Opération aéroportée "Léa" Lya_1910

_________________
S.F.
"La Guerre n'est pas belle, l'Humanité ne l'est pas non plus..." - Général Bigeard
Le temps qui passe nous rappelle la vérité de cette phrase.
Revenir en haut Aller en bas
Lothy-SF
Admin
Lothy-SF


Nombre de messages : 16264
Age : 76
Localisation : Ile de France!
Date d'inscription : 14/12/2016

L'Opération aéroportée "Léa" Empty
MessageSujet: Re: L'Opération aéroportée "Léa"   L'Opération aéroportée "Léa" Icon_minitimeVen 7 Oct 2022 - 11:12

75e anniversaire de l'opération "Léa"

L'Opération aéroportée "Léa" Jeanzo10

Le 7 octobre 1947 - Au Tonkin, une offensive est déclenchée par le général Valluy, COMSUP des FTEO, en vue de porter un coup décisif aux formations Viet Minh en cours de constitution dans la région de Bac Khan, Thaï N’guyen et Tuyen Quang où se trouve leur réduit.

Baptisée LEA, elle met en œuvre 12 000 hommes (dont le III /6e RIC, le RICM, le RACM et le BM du 1er RIC) et compte profiter au mieux de la saison sèche. En outre, un millier de parachutistes sont largués sur Bac Kan. Ces troupes s’emparent de la ville et feront jonction le 16 au soir avec la compagnie commando du BM / 1er RIC venant de Cao Bang, laquelle précède la colonne motorisée et blindée partie de Lang Son, atteindra Cao Bang le 13 octobre, poursuivra vers Bac Kan sans avoir rencontré de réelle résistance.

Mais au même moment, guérilla et terrorisme s’étendent au sud du 16e parallèle. De plus, la rébellion à Madagascar et les effectifs mobilisés en métropole et en Allemagne du fait de la « guerre froide » ne permettent pas de libérer les 20 000 hommes de renfort considérés comme nécessaires au Tonkin. Par ailleurs, la durée de l’opération prévue planifiée sur six mois doit être ramenée à moins de trois.

Certes, le Viet Minh a perdu environ 8 000 tués et blessés et 1 600 prisonniers ; nombre de ses dépôts sont détruits et son dispositif administratif et militaire est provisoirement désorganisé, mais le succès escompté est absent.

Ni Ho Chi Minh, ni Giap, ni leur gouvernement n’ont pu être appréhendés. Seul un ministre a été tué et un autre fait prisonnier. Comme l’écrit le général Weygand (Histoire de l’armée française ) : «.. nos troupes avaient réussi une opération offensive qui pouvait prétendre à être décisive, si le projet primitif avait été maintenu, alors que le VM ne disposait pas encore du plein concours de la Chine ; elles lui portaient du moins un coup très dur... ».

L'Opération aéroportée "Léa" 1263 L'Opération aéroportée "Léa" 2235 L'Opération aéroportée "Léa" 5113
L'Opération aéroportée "Léa" 696 L'Opération aéroportée "Léa" 771

L'Opération aéroportée "Léa" 3190 L'Opération aéroportée "Léa" 943
L'Opération aéroportée "Léa" 4143

_________________
S.F.
"La Guerre n'est pas belle, l'Humanité ne l'est pas non plus..." - Général Bigeard
Le temps qui passe nous rappelle la vérité de cette phrase.
Revenir en haut Aller en bas
 
L'Opération aéroportée "Léa"
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» 1945-la 24° Division Aéroportée.
» Réflexions sur l'indochine et la logistique aéroportée.
» Opération Varsity, la plus grande opération aéroportée de la guerre...

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Paras de tous les horizons :: Histoire :: Un peu d'histoire... :: Indochine...-
Sauter vers: