.
Indochine 1954-55
8 Mai 1954, Dien Bien Phu est tombé… Cela sonne le début de la fin.
Fin juin le GM 100 est étrillé et les accords de Genève sont signés le 20 juillet. (en fait le 21 à 4h du matin)
C’en est terminé des trois siècles de l’histoire de la France en Indochine est terminée. C’en est aussi terminé d’une guerre qui aura duré dix années.
Une guerre difficile, qui fut mal appréciée – c’est le moins que l’on puisse dire - par la Métropole.
Les parachutistes auront été les premiers des combattants, employés dans toutes les circonstances où le redressement d’une situation, la nécessité d’un effort exceptionnel ou simplement l’espoir d’un succès requéraient la présence d’une troupe alerte et vigoureusement commandée.
Constamment, le Commandement aura été sollicité d’engager les unités parachutistes et il ne pouvait en être autrement parce qu’il était toujours à court d’effectifs et plus encore de combattants entraînés.
Mais que sont devenues toutes ces unités ? Ci après une liste de mutations, dissolution et rapatriement qui permettra je l’espère d’y voir un peu plus clair.
Le 30 juin 1954, la 5e CRA de Cat Bi est dissoute. Son numéro est repris par la 6e CRA de Saigon.
Le 1er juillet, les CRA deviennent « Compagnies de Livraison par Air » (CLA).
Il reste alors à ce moment en Indochine : la CLA 3 (Hanoï) et la CLA 4 (Tourane) qui seront dissoutes au début de l'année 1955 ; la CLA 5 (ex 6e CRA) avec des pelotons à Seno, Vientiane et Nha Trang, qui deviendra 3e CLA, après dissolution des CLA 3 et 4.
Le 15 juillet, le 1er BPC recomplété, est rendu opérationnel. Le chef de bataillon Charlet en assure le commandement.
Le 21 juillet, aérotransport des 1er BPC, 5e BPVN en cours de reconstitution depuis le mois de juin, et 2e BEP : installation à Ba Quéo (2e BEP) et à Tourane (1er BPC et 5e BPVN). Le 25, aérotransport du 7e BPVN à Nha Trang.
Le 11 août, cessation officielle des hostilités en Indochine en vertu des accords signés le 20 juillet à Genève, qui prévoient notamment l'évacuation en dix mois du nord du 18e parallèle des troupes françaises.
Le 26 août, les mouvements de rapatriement se poursuivent. Le 1er BEP quitte le Tonkin ; aérotransport et installation à Hué.
Le 27 août, aérotransport du BDAP : la CQG/EDAP, la 342e CPT et la 17e CPG s'installent à Saigon. Les cadres français de la 1re CCL rejoignent les TAPI,
Le 31 août, l'Etat-Major de l'EDAP est dissous. Les EM de GAP ont alors les lieux de stationnement suivants : EM/GAP 1, Tourane ; EM/GAP 2, Saigon ; EM/GAP 3, Nha Trang.
Le 9 octobre, les Français évacuent Hanoï que les Vietminh occupent le 11.
Le 15 octobre, la BAPN est dissoute et ses éléments versés au CITAPI, reconstitué le 16 au Cap Saint-Jacques par transformation du CIF du GMI.
Le 20 octobre, le 7e BPC fait mouvement sur le Cap Saint-Jacques où il demeurera en stationnement jusqu'en septembre 1955.
Le 25 octobre, le 1er BEP s'installe à Tourane. A la même époque, les cadres européens du 1er BPL rejoignent les TAPI à Saigon.
Le 11 novembre, le 5e BPVN fait mouvement sur Nha Trang où sont déjà regroupés les 3e et 7e BPVN. Les trois bataillons entrent dans la composition du GAP 3, placé sous les ordres du lieutenant-colonel Romain-Desfossés.
Les 23 et 24 décembre, le 1er BPC quitte Tourane pour s'installer provisoirement à Ba Quéo. Début 1955, il sera implanté à Thu Duc.
Le 31 décembre, le BDAP, la BAPS, le CITAPI, les EM des GAP 1 et 2 sont dissous.
Le 1er janvier 1955, la BAPS prend la dénomination de « Base Aéroportée » à quatre unités administratives :
Une CCS, une Compagnie Technique et d'instruction (CTI), la 342e CPT et la 17e CPG, tandis que le Commandement et l’Etat-Major de la Brigade Aéroportée d'Extrême-Orient (BAPEO) est créé. Détachement à administration non distincte de la CCS de la BAP, la BAPEO est placée sous les ordres du colonel Bastiani.
Dans le courant du mois, le GAP 3 rejoint la Cochinchine et devient, sous les ordres du lieutenant-colonel Do Cao Tri, un groupement entièrement vietnamien à quatre bataillons (1er, 3e, 5e et 6e BPVN), le 7e BPVN restant seul à Nha Trang.
Le 30 janvier, le 1er BEP quitte Tourane pour Saigon et, le 8 février, embarque au Cap Saint-Jacques sur le Pasteur à destination de l'Algérie.
Le 4 mai, les troupes françaises encore présentes au Nord, évacuent Haïphong.
Le 30 juin, à Saigon, la 17e CPG est dissoute.
Le 17 juillet, le GM/35e RALP, entièrement rééquipé et reconstitué aux ordres du capitaine de Rozières, quitte l'Indochine. Il débarque à Alger le 1er août,
Le 24 juillet, le 1er BPC (capitaine Ferrano) embarque à Saigon à bord du Skaubryn. Débarqué à Alger le 14 août, il s'installe quatre jours plus tard à Rouiba.
Dans le courant du mois de septembre, le 7e BPC fait mouvement du Cap Saint-Jacques sur Ba Quéo où il établit ses cantonnements.
Fin septembre, la CLA 3 quitte l'Indochine et débarque à Alger le 23 octobre. Elle sera dissoute le 1er décembre. Un PLA, resté à Ba Quéo et rattaché au 7e BPC, rentrera avec le Bataillon en avril 1956.
Le 1er novembre, le 2e BEP embarque au Cap Saint-Jacques sur le Pasteur. Il débarque à Oran le 18 et est aussitôt dirigé sur Philippeville.
Au 1er janvier 1956, il reste encore 30 000 soldats français au Sud-Viet-Nam. L'évacuation de la Cochinchine par nos troupes débute dans le courant du premier trimestre.
Le 28 avril, le Haut Commandement français en Indochine est dissous.
Le 7e BPC embarque au Cap Saint- Jacques. Il est dissous le 25 mai à Bayonne.
La guerre d’Indochine aura permis au parachutiste de démontrer ses qualités de commando parfois d’excellent fantassin toujours….
Une nouvelle guerre se profile à l’horizon, les paras y tiendront également la vedette, dans des conditions d’emploi différentes grâce à l’emploi des héliportages.
Ce ne sera plus une guerre de professionnels, les appelés auront leur place dans nos rangs et la tiendront brillamment.
Ce sera aussi leur « Chant du Cygne », ne voulant pas revivre l’abandon de 1954, ils se révolteront… Et ne s’en remettront jamais.
Accueil 
S'enregistrer 
Connexion 
Mer 1 Jan 2020 - 13:53
