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 Le commandant Robin ....

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Paracolo
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Paracolo


Nombre de messages : 19925
Date d'inscription : 08/03/2009

Le commandant Robin .... Empty
MessageSujet: Le commandant Robin ....   Le commandant Robin .... Icon_minitimeMer 15 Juil 2015 - 3:41

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Le commandant Robin ....Commandant le Groupe de Commandos Parachutistes de Réserve Générale (GCPRG, plus communément appelé GCP)

Le commandant Robin .... Robin10

« La plus grande gloire du monde?
Celle des hommes qui n'ont pas cédé.»
Charles de Gaulle
Discours et Messages.


Cela fait un peu court, pour parler de celui qui fut, à la tête de son GCP, le vrai "preneur d'Alger" ...."Honneur" qui lui a été, historiquement parlant, volé par le REP....

Pied noir, il ne pouvait rester indifférent....
....en tout cas voici l'intégralité de sa déclaration devant le Haut-Tribunal Militaire, le 21 juin 1961:

« Devant la justice de mon pays, je réponds aujourd'hui de mes actes et de ceux de mes subordonnés dans le cadre des ordres que je leur ai donnés. Pourquoi ai-je transgressé la loi de "l'obéissance et de la soumission de tous les instants"? Parce que, au nom de notre Patrie, un choix s'est imposé entre les deux principes de notre éthique:
Honneur et Discipline.
« Ayant toujours considéré que mon uniforme faisait de moi un représentant de la France, mes actes, qu'ils soient l'exécution stricte d'ordres reçus ou le fait d'initiatives prises dans le cadre de ces derniers, ne devaient en aucune façon entacher l'honneur de ce que j'avais le privilège de représenter. Ceci étant la règle de ma conscience, l'obéissance était alors une chose simple.
« Comme jeune lieutenant en Extrême-Orient, il m'a été ordonné d'engager aux côtés de la France des minorités ethniques en leur affirmant notre présence et notre soutien sans restriction. Le sort des armes nous a été contraire et, toutes raisons d'amertume mises à part, j'ai, pour la première fois, été placé en tant qu'individu devant un problème de responsabilité nationale.
« Ainsi, des hommes qui, sur la foi de notre engagement, avaient participé à notre combat commun, étaient abandonnés avec leur raison d'être aux représailles de l'adversaire.
« Je portais avec ce que je représentais la responsabilité d'engagements non tenus. Jamais autant de sacrifices n'avaient couvert pareille défection.
« En Algérie, nous avons immédiatement senti que notre principal adversaire était le doute dont on parait notre volonté nationale d'être et de demeurer.
« Notre mission s'inscrivait alors simplement: il s'agissait moins de reconquête et de contrôle d'espace comme jusqu'alors l'entendait le combat classique que de reconquérir des cœurs et, par là, essentiellement, de rassurer et d'apaiser deux communautés.
« Qui mieux que l'armée pouvait le faire?
« Au cœur même de la population, nous pouvions sentir ses angoisses, pressentir ses problèmes et y apporter une réponse humaine.
« Cela nous fut clairement défini en 1958 par des ordres et des directives, exprimés sans ambiguïté et explicités par les plus hautes autorités de la Nation.
« Il "nous" appartenait d'expliquer, de conseiller, d'éduquer, de construire, de protéger ... et nous avons mis à l'accomplissement de notre mission toute notre intelligence, toute notre générosité, tout notre cœur. Soldats de France, nous en étions les missionnaires.
« Pour moi, petit-fils et fils de Français des départements d'Algérie, mon engagement ne pouvait être que plus formel car, défenseur du patrimoine national par vocation, j'avais à défendre ma terre natale où reposent ceux qui m'ont élevé dans le respect et l'amour de ma patrie.
« Et puis cela s'est dégradé. Comment et quand? Il serait vain d'en évoquer les étapes, mais il apparaissait que, par-devers nous, la population doutait de la présence française. J'en citerai deux témoignages :
« - Lors d'une compromission avec l'adversaire décelée dans une harka du III e /131 e régiment d'infanterie stationnée dans l'Ouarsenis, le fautif interrogé dit à l'officier de renseignement de l'unité: "J'étais jusqu'ici avec toi. Moi je suis né ici. J'habite avec ma famille ici; vous allez partir, moi je reste. Il faut que je vive" ;
« - Bouziane, harki du 10e commando de combat, paralysé partiel des membres inférieurs à la suite d'une blessure par balle de la colonne vertébrale, me disait lors d'une de mes visites à l'hôpital Maillot à Alger : "Mon commandant, ne me laisse pas là. Fais-moi marcher. Si je reste comme ça, ils me tueront".
« Un point commun dans ces deux expressions: la certitude de notre départ et de ses conséquences.
« Je me suis adressé à ma hiérarchie. J'ai exprimé mon désarroi et mon angoisse, présentant ainsi les problèmes qui étaient portés à ma conscience, à mon commandement.
« Il me fut répondu que mes doutes étaient partagés et mes scrupules compris mais je n'en suis pas moins resté seul et ce sans recours devant ce problème de conscience que je n'étais pas à même, à mon échelon, de résoudre.
« Et il en a été ainsi pour tous ceux qui n'avaient pas hésité à mettre dans l'accomplissement de leur mission la parcelle d'amour sans laquelle rien de profond et de vrai ne peut être réalisé.
« Nous savions alors que nous étions parjures et que cela ne pourrait être légitimé.
« Sans pour autant en définir l'expression, nous espérions en un plaidoyer qui nous rendrait notre raison d'être.
« Nous savions que d'autres consciences, à l'échelon de la solution, souffraient du même problème. Mais nous savions aussi que la faculté de cette réhabilitation n'appartenait qu'à peu d'hommes, capables non seulement de réaliser une unanimité dans l'armée mais encore de trouver un écho dans la nation.
« Alors le général Challe est venu. Je me suis mis à sa disposition. Il n'était animé par aucune ambition politique et seul l'amour de la France le guidait alors. Il nous l'a dit et nous le savions.
« Il était celui qui pouvait réunir cette certitude de désintéressement et d'union. Il était enfin l'échelon de la réhabilitation.
« Lorsque demain, privé de mes droits de citoyen, déchu du corps des officiers de France, je me présenterai devant mes enfants, je pourrai, au nom de ceux qui depuis quinze ans n'ont pas craint de tout donner pour que soit tenue et respectée la parole de la France, leur léguer, à défaut de sécurité matérielle, l'héritage d'un honneur sans compromission ».



Guy Robin est un Pied-noir de la 5e génération...

Né à Alger en 1921, il s'engage à 18 ans et...

La suite ici sur le forum.

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Si ce que j'ai fait est vain, qu'il me reste au moins de m'être dépassé en le faisant...
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