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 Le parachutage du 14 juillet 1944 à Loubressac

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3 participants
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Manta210

Manta210


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Le parachutage du 14 juillet 1944 à Loubressac   Empty
MessageSujet: Le parachutage du 14 juillet 1944 à Loubressac    Le parachutage du 14 juillet 1944 à Loubressac   Icon_minitimeJeu 14 Mai 2015 - 17:46

Bonjour,

Encore une trouvaille du net...

Le parachutage du 14 juillet 1944 à Loubressac
Terrain Prunier-Lamaresque


C'est vers le 10 juin que Londres, contacte pour la première fois ses missions implantées dans le sud-ouest du Massif Central, au sujet d'une mission spéciale.  
Dans le Lot, c'est le chef de la mission anglaise, Georges Hiller et son équipe qui alertent le chef départemental AS/Vény Raymond (R. Picard).  
Dès le 14 juin celui-ci adresse à ses 5 chefs de secteurs l'ordre "C 506" leur précisant d'avoir à mettre immédiatement sur pied une compagnie tactique de 8 corps francs dont 1 C.F. mitrailleur, de prévoir les moyens de transport et deux jours de vivres.  Cet ordre leur enjoint de conserver sur place 1 C.F. pour les coupures Fer et P. et T.  
Le 15 juin, il envoie à Georges Hiller ses deux officiers, Bernard et Mickey, pour la reconnaissance des terrains et le choix des itinéraires.  
Il s'agit en effet de préparer deux opérations : La première correspond à un parachutage de troupes aéroportées suivi, et c'est la seconde, d'un largage de matériel lourd.  
Les deux opérations peuvent être complémentaires ou totalement dissociées. L'équipe anglaise, avec Bernard et Mickey porte son choix sur deux terrains : Bouleau pour le personnel et Prunier pour le matériel.  
Classés particulièrement importants, deux messages spécifiques sont codifiés :
N° 1 Le Chef de ....... ne sourit pas concerne Bouleau
N° 2 L'éléphant du jardin des plantes s'appelle ....  pour Prunier

Les points de suspension seront remplacés par un ou deux mots dont chaque lettre représente 30 minutes à partir de 5 h G.M.T.  
L'ouverture d'une tête de pont sur la dorsale Est-Ouest entre Dordogne et Lot pouvait s'imaginer en fonction de l'évolution du débarquement en Normandie comme diversion ou abcès de fixation.  
Les A.S./Vény du Lot seront, si ces opérations sont jouées, chargés du marquage des zones, de la garde et de la protection pendant la phase regroupement jusqu'à l’aéroportage des moyens lourds.  
Tout est minutieusement préparé. L'E.M. départemental maintient en alerte ses secteurs jusqu'au 5 juillet, date a laquelle, par note C 570, il est indiqué qu'elle est suspendue.  

C'est dans cette note que TE. M. départemental fait état d'une nouvelle mission particulière : au lieu d'engager une brigade aéroportée sur ce secteur, l’E.M. allié décide de renforcer en armement, munitions, explosifs et moyens radio - les organismes de résistance flanquant le Massif Central.  
Dans le Lot ce sont les groupes AS/Vény qui réceptionneront cette manne venue du ciel. II ne s'agit plus de protéger et guider mais de réceptionner, de transporter et de stocker, avant redistribution, des tonnes de matériel.

C'est le terrain "Prunier" déjà cité qui est retenu. Située sur le plateau calcaire à 3 Km au sud de Loubressac et 2 Km au nord-est de Padirac, la zone de réception couvre trois mamelons peu boisés, avec un sol rocailleux mais plat. Entre les mamelons des cuvettes au sol plus meuble offrent un terrain moins dur. Le tout est parsemé de murettes de pierres sèches.  
Si la nature du sol la rend juste acceptable pour recevoir du matériel, par contre, la situation géographique permet une défense aisée contre une attaque terrestre. Ce plateau calcaire, véritable fromage de gruyère, avec ses grottes, ses puits et ses ravins, plonge dans des a pic vertigineux sur la Dordogne au nord et au nord-ouest, sur la Bave au nord-est. Vers le sud et le sud-ouest, le terrain est moins casse mais les itinéraires d'accès sont propices aux blocages et embuscades. Par contre le manque de végétation interdit toute idée de camouflage à la vue des avions.  
Le 4 juillet, au cours d'une réunion préliminaire au PC Vény de Magnague, les responsabilités de chacun ont été précisées.

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Le commandant "Ceccaldi" (Collignon) prend le commandement de tous les moyens de protection de la zone de largage. Le commandant Raymond (Picard) aura la responsabilité de toute la logistique de l'opération. Le capitaine Michel (Cyril Watney) assurera la liaison avec les formations aériennes, le marquage des terrains et le guidage en cours de parachutage.  
Après de multiples réunions et reconnaissances, le 12 juillet, le dispositif de défense est défini et les hommes sont en alerte.  
Le PC du commandant Ceccaldi s'installera au Rouquet, à 3 km au sud de Loubressac. Le commandant Drouot (Delmas) commandant le secteur IV, commandera le groupement, chargé de la défense entre Gramat et St Jean la Gineste, soit le secteur sud.  Il dispose de 3 sous groupements :  
- le S/groupement Martin. PC à Lavergne.
- le S/groupement Lafraichou. PC sur la Nie 673, à l'intersection du CD allant vers  Loubressac  
- le S/groupement Secteur II (Cahors), PC à la Gineste.  
Lui-même, avec son PC, s’installera à "La Maresque" avec en réserve un corps franc; une section d artificiers et des équipes de travailleurs à Alvignac, Miers et Thégra pour effectuer des coupures éventuelles.  

Le commandant Lavaysse (Secteur 1 St Céré) et ses hommes contrôleront la face est et nord-est. Ses hommes s'installeront au débouché d'Autoire et St Medard. Le capitaine Frégeac (secteur III Bretenoux) assurera la protection nord et nord ouest. De son PC installé au château de Loubressac il commande un dispositif face au nord de Loubressac jusqu'à Montvalent, avec au centre, la section de Laval de Cère, commandée par Colombant et aux ailes, celles du S/lieutenant Chatin et du S/lieutenant Larnaudie.  

Le commandant Ceccaldi en plus de cette défense rapprochée dispose, en profondeur, de tous les corps francs des secteurs restés sur place et chargés de contrôler les mouvements ennemis et de renseigner le PC. Le commandant Raymond (Picard) assuré de la sécurité de l'ensemble, a axé ses efforts dans quatre directions :
- renforcer les secteurs pour assurer un transport rapide des troupes en alerte vers leur position de combat,
- créer un pool auto suffisant pour évacuer cent tonnes environ de matériel,
- organiser un système de ramassage sur le terrain entre le point de chute et les camions,
- organiser un système de comptage et un plan de circulation sur le terrain et entre 1e terrain et les dépôts.  

La mobilisation et la réquisition des véhicules nécessaires à la mission spéciale annulée couvrent les besoins en véhicules pour les deux premiers points. Le troisième sera réglé par une mobilisation massive de tous les chariots à boeufs dans un rayon de 10 kms. Cette solution évitera une circulation difficile des camions dans la zone et permettra un comptage et une identification plus aisés.  
Le quatrième point, discipline de la circulation et plan de circulation, est le plus délicat à régler et ce sera évidemment celui qui soulèvera le plus de problèmes.  

Raymond dispose de son PC et de ses deux officiers de liaison Bernard et Mickey, auxquels il a adjoint Raoul. Ces trois hommes ont déjà préparé en détail et sur le terrain, la fameuse mission spéciale. Ils vont devenir les pivots du système mis en place. Les moyens de transport autos réglés, il s'agit de trouver ces fameux chars à boeufs. Là, un homme mérite un coup de chapeau. Il s'agit de Julien Laplaze, de la Maresque, qui, le jour "J", réussira le tour de force de rassembler 48 équipages : le conducteur, les boeufs, les chariots, avec chacun leur botte de foin !  
Aux moyens de transport doivent s'ajouter les moyens de manutention, c'est-à-dire ; les hommes. Un container pèse parfois plus de 200 kg, nécessitant pour sa manutention un minimum de 4 hommes. Le choix se porte sur des équipes de 5 hommes plus un chef pour deux équipes et 6 chariots. C'est plus de 100 hommes qu'il faut mobiliser pour ce poste.  

Si l’on compte, hors les combattants en armes, les travailleurs mis à la disposition de la défense pour les coupures et les sabotages les chauffeurs, les conducteurs de chars et les manutentionnaires du ramassage, c'est environ 500 hommes valides qui participeront à l'opération.  
Bernard et Mickey sont des enfants du pays. Dans la phase préparatoire, ils alertent leurs parents, leurs amis et les chargent de constituer chacun des équipes de copains et de trouver leur propre moyen de déplacement car tout a été épuisé. Ils ne peuvent compter sur les sédentaires, tous requis par les chefs de secteur pour les missions de défense ou d'alerte.

Pourtant ces 500 volontaires seront présents, en confiance et disponibles.  
Quant à Michel et Zig-Zag (Gineste), ils n’ont jamais été aussi attentifs aux signaux émis par leur poste radio. Le marquage et les fumigènes seront répétés sur les trois mamelons aux ordres respectifs de Mickey sur le terrain Plumet, Raoul sur Cambert et Bernard sur celui dénommé Maoute.  
Une liaison fil reliera chaque terrain à Michel, installé au milieu de ses postes radio et à Raymond. Tout semble avoir été pensé, lorsque le 13 juillet dans le flot de messages codés Michel enregistre :  
«Le suivant a une urgence extrême pour Maxime –stop- six deux –stop– soyez prêts demain vendredi pour une opération parachutage dans la journée –stop– attendez quatre cent trente deux – nous répétons quatre cent trente deux containers -stop- vous devez allumer des lancements de fumée puissante - nous répétons très puissante a zéro six trente heures GMT -stop- enseigner immédiatement ??»  

Puis, 1e soir 1a BBC confirme : "l'éléphant du jardin des plantes s'appelle Charles." C'est bien à 8h30 locale que commencera le parachutage.  

Dès ce moment 1â, tout se met en route. Sans autre confirmation du message de la BBC, la défense se met en place et les chefs de secteurs mobilisent tous leurs hommes. Mickey Bernard et Raoul et leurs motards Bray, Labrousse et Lafage, foncent alerter 1eur chefs de groupe, Roussilhes à Gagnac, Laplaze à la Maresque, Fontaniles à Saint Céré et leur demandent de doubler 1es effectifs, le tonnage annoncé dépassant toutes les prévisions.  
A trois heures toutes les liaisons sont rentrées au PC d'Herbouze II n'y a plus qu'à se préparer à faire mouvement.  
Le PC démarre avant l’aube. Tout a été minuté, sauf l'impatience de chacun. Les groupements tactiques terminent leur mise en place. Avec le jour naissant les emplacements d'armes automatiques sont peaufinés et camouflés. Les véhicules du PC s’essoufflent pour grimper sur le Causse et rattrapent une cohorte on ne peut plus pittoresque. Ce sont les groupes de manutentionnaires qui ont adopté des moyens de transport les plus variés. Voici un cycliste poussant son vélo dans la côte trop raide, des carrioles tirées par de robustes chevaux, une vieille Citroën B2 sortie de sa meule de paille, un vieux camion et son gazogène fumant. On se reconnaît, on s'interpelle, on active.  

Soudain, avec le soleil naissant apparaît un avion de reconnaissance ennemi   - un mouchard -     Un moment de flottement...   d'incertitude, chacun essaie de se camoufler...   Plus rien dans le ciel bleu...   Tout se remet en marche vers l'objectif tout proche.  
Les véhicules dépassent les derniers chars a boeufs. Le PC s'installe. Les chefs de terrains et leurs équipes rejoignent leur poste et n'osant le croire, constatent que tout se met en place dans une belle pagaille, mais avec le bon sens et l'intelligence posée des gens de la campagne. ! Laissant s'époumoner les adjoints de Raymond. Bernard, Mickey et Raoul réceptionnent leurs chefs de groupe et se partagent équipages et hommes. C'est en patois que l’on discute, c'est en patois que les ordres sont donnés au grand dépit de certains qui raisonnent trop en militaires traditionnels. 2 groupes de huit chars par terrain 1 groupe de 12 à 15 hommes par huit chars.  
Les chariots partent par petits groupes. Les hommes suivent. Bêtes et hommes se répartissent sur leur terrain respectif et disparaissent dans les taillis se camouflant au mieux. Les bœufs ruminent, les hommes saucissonnent. C'est maintenant un étrange silence qui règne sur le plateau, silence coupé parfois par un bruit de camion qui rejoint son point de chargement suivant les ordres calmes et précis de André Gramat aidé de Alfred Rougié, qui se découvrent des talents de régulateurs.  

8hl5 - Michel a 1e contact ! Non, il s'agit d'un autre parachutage, plus au nord.
8h30 - Ça y est, ils répondent.  
-  A dix minutes de l'objectif - Faites de la fumée

Jamais ordre ne sera plus promptement exécuté. Des 3 groupes de bidons de 200 l. où s'entasse une mixture de chiffons, d'huile de vidange et d'essence s'élève d'abord une flamme... puis enfin : la fumée.
-  contact en phonie établi
-  lettre d'identification reconnue
-  O.K. on largue - Go...

Il faut ici, citer R. Picard qui vit l'apothéose de toute son action de résistant.  
Et puis, au bout de cette attente, un bruit d'abord lointain, et qui se précise en prenant de l'ampleur; c'est un ronronnement qui remplit tout le ciel. Et soudain au nord-ouest, scintillent dans le soleil de magnifiques étoiles. Elles brillent avec plus d'éclat à mesure qu'elles approchent, et l’on distingue enfin les lignes élégantes des beaux avions libérateurs. Le moment est pathétique. Pas un nuage ne ternit la pureté de tout ce bleu, et bientôt, au milieu des bras tendus vers ces anges de libération, passent et repassent non seulement les gros porteurs, mais encore, étourdissants de souplesse et de rapidité, les chasseurs d'escorte. Chacun de nous sent son coeur vibrer de confuses émotions. La certitude de force et de beauté, sous laquelle apparaît le bien chassant les forces du mal. Une immense espérance tombe du haut du ciel, et plus d'un sans doute, qui n'avait pas pleuré depuis longtemps, aura alors été surpris à dissimuler une petite larme".  

Les vagues se présentent à mille pieds environ. 462 containers annonçait le message, mais plus de 1500 coupoles de parachutes, car certains containers dépassant 200 kg en disposaient de deux voire de trois. Une constellation d'étoiles au-dessus d'une forêt de cigares noirs. Puis, c'est la fin.  

R. Picard écrit encore :  
Et les vagues succèdent aux vagues. Les containers tombent, laissant toujours derrière eux comme un adieu, comme un salut, flotter nos trois couleurs nationales. Délicatesse et courtoisie, tact subtil de l’amitié réelle qui sait le geste à faire, choisit l'intention qui émeut, et fait à l’unisson, vibrer le coeur de l’ami meurtri, le gonfler à nouveau, d'espérance et d'ardeur.

Pour les chefs de terrains, l'instant d'émotion a été très court. Le point moyen du parachutage est nettement à l'Est. Certaines vagues ont largué trop long. Raoul n'a pratiquement rien reçu sur son terrain. Bernard doit s'enfoncer vers le nord, Mickey doit couvrir une zone de dispersion énorme.
Qu’importe, c'est dans la difficulté qu'une race fait éclater ses qualités. Chacun est conscient qu'il faut faire vite, très vite. On ne peut croire que les allemands, à Brive ou à Cahors, resteront sans réaction.

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Les équipes se mettent à l’ouvrage avec l'efficacité tranquille du paysan. A midi, 350 containers sont comptés. A 16h00, il en manque encore. L'énervement gagne certains. Seul, Raymond conserve son calme et ranime d'un mot les énergies.  
A 17h00 enfin le compte est dépassé !!! Les équipes de livraison par air de l’Air Force ont dû compléter les avions. Deux ou trois containers en chute libre, quelques uns détériorés sur les rochers inhospitaliers des Causses représentent un pourcentage de perte insignifiant.  
Par contre, les chefs de terrains ont depuis longtemps abandonné toute idée de récupérer la totalité des parachutes. Ils font les sourds aux ordres pressants du lieutenant Marcel (Faurant ) qui envisage même une fouille. Malgré la preuve flagrante du délit de participation que représente la possession d'un parachute, les hommes tiennent à leur "souvenir". Et, sans dommage pour personne,  chemisiers : et foulards, en soie ou en rayonne, fleuriront fin juillet dans le Lot.

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II faut terminer maintenant le chargement des camions et les diriger vers les unités de protection qui, au passage, les encadrent et les convoient jusqu'aux bases arrière des secteurs.  
Au PC départemental on attend maintenant le feu vert du commandement de l’opération pour quitter la zone et se diriger vers Herbouze via Saint Céré, avec une partie du convoi de camions.  
C'est à ce moment que choisit Gilbert (Bru) adjoint à Raymond pour faire une descente remarquée. Blessé accidentellement quelques jours avant, il avait été évacué en lieu sûr, une jambe dans le plâtre.  
Et là, en cette matinée du 14 juillet, il avait appris que les FTPF défilaient à St Céré, puis à Gramat. Très vexé de ne pas entendre parler des AS/Vény, il avait enfin connu en début d'après-midi l'opération parachutage. Il avait alors littéralement explosé. Comment, lui, l'adjoint sur qui depuis des années se reposait Raymond n'était même pas au courant... C'était un scandale. Mobilisant une voiture, il se faisait alors conduire à Loubressac, et là expose véhémentement son indignation.  
Pour l'ensemble du Lot. le 14 juillet 1944 sera vraiment celui de la Liberté retrouvée.  
Les FTPF font en effet une noria avec deux ou trois unités et les font défiler successivement à   St Céré, Gramat, Figeac, Cajarc et autres lieux. Dans l'émulation, pour ne pas dire la rivalité qui existe entre eux et les AS/Vény, ils pensent marquer un point, tout en s'étonnant de trouver des unités AS/Vény en position sur toutes les routes.  

Puis, éclate la nouvelle, 1e parachutage grandiose. Enfin, le soir c'est au tour des AS/Vény, rejoignant avec leur précieux chargement leur base, de recevoir l'ovation de toutes les villes et villages traversés. Et 1a Marseillaise naît de village en village.  
Liberté dans les petites villes. Liberté dans les villages et les campagnes, Liberté dans les d'eux où s'imposent les escadrilles alliées ; oui, ce 14 juillet lotois est bien celui de la Liberté.  
La nuit est maintenant tombée. Epuisés, les hommes dorment. Rien n'est pourtant terminé. Dans les bases des secteurs, les lots sont disparates ou trop homogènes. Certains n'ont que les munitions, d'autres les PIAT, d'autres les mitrailleuses.  

Pour compléter l'armement des AS/Vény ce sera assez facile. Mais pour alimenter les autres  groupes de Résistance FTPF du Lot en particulier, ce sera un véritable jeu de puzzle à réaliser pour livrer des lots cohérents. Les destinataires s'énervent, accusent les AS/Vény de mauvaise volonté, alors que ceux-ci se débattent dans un chassé croisé inextricable.  
Il faut d'ailleurs considérer comme une prouesse le fait que dès le 25 juillet les 110 tonnes d'armement seront distribuées, permettant d'équiper sérieusement la totalité des résistants du Lot enfin, ceux qui étaient déjà résistants début juillet, car ensuite, l’affluence se fit plus nombreuse.  

Cl. Chaussade Jean (Mickey)

Sources:

  • Réf. Archives AS/Vény
  • Archives personnelles de H. Gambade et R. Picard chef départemental.  
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Paracolo
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MessageSujet: Re: Le parachutage du 14 juillet 1944 à Loubressac    Le parachutage du 14 juillet 1944 à Loubressac   Icon_minitimeJeu 14 Mai 2015 - 18:31

.

Excellent sujet...

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RAYBZH22/85

RAYBZH22/85


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MessageSujet: Re: Le parachutage du 14 juillet 1944 à Loubressac    Le parachutage du 14 juillet 1944 à Loubressac   Icon_minitimeVen 31 Mar 2017 - 14:51

bonjour à tous Very Happy

Une photo de la stèle prise lors de mon passage il y a trois ans...

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et la couverture du programme des commémoration de 1946...

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Paracolo
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MessageSujet: Re: Le parachutage du 14 juillet 1944 à Loubressac    Le parachutage du 14 juillet 1944 à Loubressac   Icon_minitimeVen 31 Mar 2017 - 16:07

.

Je me répète excellent sujet. Parachutage grandiose, qui a permis quoi ?

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