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Afin de nous changer des canards, chèvres et autres messages de haute tenue....
J’ai pensé, parler un peu d’un autre sujet, qui, s’il n’intéresse pas les redoutables parachutistes pourra au moins faire plaisir aux jeunes...
J’ai donc voulu imaginer, ce que pourrait nous raconter, après une journée dans un centre de parachutisme, une de nos débutantes....
Deux ou trois dessins, très peu de technique laisseront sur leur faim les plus chevronnés d’entre nous ....Je les prie de m’en excuser....
Quelques chevaliers servants du forum l'ont accompagnée au Centre de parachutisme pour partager avec elle cette aventure.....
Mais, laissons la parler, maintenant que le moment fatidique arrive....Que les vrombissements du moteur n’arrivent pas à couvrir les battements de son cœur :
Une journée au para club
« Sauter en parachute, moi qui ai déjà le vertige sur un tabouret, mais que diable suis-je venue faire dans cette galère?
Vous parlez d’un défi sur le forum!
Maintenant, impossible de reculer....
Et voilà! Accroupie à l'entrée de l'avion, à 3500 m au-dessus des pâquerettes, je ne vois ni n'écoute plus rien, même pas ma peur.
Une seule vision m'obsède: l'océan cotonneux dans lequel, d'une seconde à l'autre, je vais me jeter.
Très chers membres, vous qui avez les pieds sur terre, ayez une pensée émue pour le petit point noir microscopique que je serai bientôt dans le ciel.
Sauve qui peut, j' arrrrrrrtiiiiiiiiive ... , j'ai franchi le pas : de profil, tournée vers l'avant de l'appareil, je pique une tête à 200 km/h....
Je vole... Plus haut que les oiseaux qui tournoient au-dessus de la mer.
Le rêve d'Icare réalisé et une sensation à nulle autre pareille.
Pardonnez l'émotion, c'est mon premier bain de nuages et ça décoiffe. Ce n'est pas un bol d'air mais la soupière tout entière que j'avale.
Pas le moment de me tirer le portrait, j'ai le visage déformé, comme si un énorme ventilateur tournait à plein régime sous mon nez.
Trente secondes de chute libre et un instant d'éternité. Je suis ivre, à plat ventre sur un gigantesque coussin d'air.
Heureusement, attaché à mon dos par quatre boucles métalliques reliant nos harnais, un moniteur chevronné est aux commandes.
Dès le début de la descente, il a déployé le stabilisateur : un petit parachute destiné à ralentir notre vitesse de chute qui, sinon, démultipliée par nos deux masses dépasserait les 300 km/h.
À cette nuance près, nous n'échappons pas à la loi incontournable de ce bon Newton. Nous dégringolons à une allure vertigineuse entraînés par notre seul poids....
Reste à maintenir la position de vol : jambes écartées, pieds relevés, tête dressée, buste cambré et haut les mains....
En bref, offrir le plus possible de surface au vent pour éviter de tournoyer tel un pantin désarticulé....
Une gageure quand un souffle de tous les diables n'a de cesse de vous déséquilibrer.
Apprendre à nager dans l'air demande des semaines d'entraînement....
Gants et combinaison ne sont pas pure coquetterie.....Il fait plutôt frais, là-haut. La température baisse à partir du sol d'environ 6,5 °C tous les 1000 m.
Pas un luxe non plus, les lunettes couvrantes et bien plaquées sur le visage pour protéger mes mirettes du souffle glacial.
OUF !!!! LE PARACHUTE S'EST OUVERT.
Un regard à l'altimètre fixé à son poignet et...
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