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 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945

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Lothy-SF
Paracolo
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MessageSujet: 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945    1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeDim 21 Oct 2018 - 18:03

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Comme [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], voici donc le récit des engagements du 1er RCP, au cours de la seconde guerre mondiale.



1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945



Après de nombreuses promesses d’opérations aéroportées, après avoir été trainé de Charybde en Scylla, après la déception de ne pas avoir participé au débarquement de Provence, voici notre unité au pied des Vosges.

En effet, les allemands ont retraité de partout et se sont établis sur la frontière de l’annexion, c'est-à-dire l’Alsace Moselle.
Les allemands sont vaincus, ce n’est plus qu’une affaire de temps et certains pensent bien « être à la maison pour Noël ».

Le 1er RCP verra-t-il se terminer la guerre sans avoir participé ?
C’est la crainte du colonel Geille et du commandant Faure qui vont tenter une démarche auprès du général de Lattre et obtenir que le régiment soit engagé sans tarder en simple régiment d’infanterie.

Nous sommes en fin septembre 1944 et la première campagne opérationnelle du 1er Régiment de chasseurs parachutistes aura pour théâtre « les Vosges ».

La mission qui leur est confiée, sous l’autorité du commandant du 2e CA, le général de Monsabert, amène le 1er RCP aux alentours du Thillot.

Cette région, est défendue farouchement par les Allemands. La perte de ce centre équivaudrait pour l’ennemi à laisser libre l’accès au col de Bussang et, par extension, celui du Ballon d’Alsace, du col d’Oderen et de la vallée de la Thur, avec pour conséquence une pénétration vers Thann, Cemay et Mulhouse.

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Le colonel Faure en tenue US…


Posons le décor…
… Le redressement de la ligne d’action de la VIIe armée américaine, regroupée à la gauche de la lre Armée française au sud-nord à partir de Lure, oblige le général de Lattre à organiser quotidiennement un nouveau flanc-gardage sur la droite des unités US.
La lre Armée française, sous les ordres du général de corps d’armées américain Devers, ne peut que se soumettre à ces perpétuels changements qui étirent de plus en plus sa ligne de front.
Le 2e CA du général de Montsabert souffre de cette situation et pour le soutenir, le général de Lattre met à sa disposition le 23 septembre, des unités de réserve et notamment le 1er Régiment de chasseurs parachutistes.

Le 2e CA se trouve alors devant une défense allemande très active sur une ligne approximative qui va de Lure à l’Isle sur le Doubs.

La 3e DI US a déjà débordé Faucogney et pris le fort de Rupt, surplombant la vallée de la Moselle, en face du village de Rupt à une trentaine de kilomètres au nord de Lure. Pour ne pas laisser aux Allemands la possibilité d’exploiter le trou créé entre la VIIe Armée américaine et la lre Armée française, le général américain Truscott demande que sa droite soit protégée au plus près. Cette protection lui permettrait également d’engager la 3e DI US plus au nord dans l’éventualité d’une percée en direction de Gérardmer.

Les éléments du 2e CA chargés de combler la brèche se heurtent à des points de résistance ennemis, extrêmement forts et ne peuvent joindre les abords de la Moselle dans les délais impartis.

De son côté, la 3e DI US, du général O’Daniel, ne peut progresser comme prévu car elle est bloquée par deux divisions allemandes au nord de Saint-Amé. Pour forcer ce verrou, le général O’Daniel désire récupérer ses unités encore en place au fort de Rupt, à Ferdrupt et dans la forêt de Longegoutte.
Pressentant ces difficultés, le général de Lattre avait, entre-temps, formé aux ordres du général Guillaume, une réserve d’armée constituée par les unités suivantes :

- 3e Régiment de tirailleurs marocains
- 6e Régiment de tirailleurs marocains
- 7e Régiment de tirailleurs marocains
- 2e Régiment de spahis algériens de reconnaissance
- 2e groupement de tabors marocains
- 3e groupement de tabors marocains
- commandos d’Afrique
- Bataillon de Choc du lieutenant-colonel Gambiez
- 1er Régiment de chasseurs parachutistes
- combat command n° 6 (CC 6)
Un combat command comprenant :
- un régiment de chars moyens
- un bataillon d’infanterie portée
- un escadron de reconnaissance
- un escadron de tanks-destroyers (TD)
- un groupe automoteur d’artillerie (105)
- des éléments de service.
Cette réserve d’armée représente la valeur de deux divisions.

Le cours des événements va obliger à modifier quelque peu la formation de cette réserve d’armée. Les projets du général de Lattre, pour la pénétration en Alsace du 2e CA, par la chaîne montagneuse des Vosges, sont en grande partie bouleversés par le nouveau plan américain.
Dans le cadre des actions du 2e CA du général de Montsabert, sont alors envisagés, les objectifs suivants :
- Le premier groupement est aux ordres du général Guillaume. Il devra, dans un premier temps, déboucher de la crête de Longegoutte, pousser vers Longemer à cheval sur la Moselotte puis, se couvrant face à Gérardmer, prendre pied sur la route des crêtes entre le Hohneck et le Schweisselwasen.




Le 1er RCP en 1945.



Suite au prochain numéro Wink

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MessageSujet: Re: 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945    1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeDim 21 Oct 2018 - 18:11

Citation :
Suite au prochain numéro
Avec plaisir... study   Wink

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Charly71

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MessageSujet: Re: 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945    1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeLun 22 Oct 2018 - 8:14

On l'attend cette suite chef (oui, je sais, c'est court comme réponse, mais je ne trouve rien de plus pertinent..)
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MessageSujet: Re: 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945    1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeLun 22 Oct 2018 - 9:43

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Effectivement c'est court... Mais que répondre à un sujet comme celui ci... Rien en fait.

D'ailleurs nous ne sommes même pas entrés dans le vif du sujet... Nous avons juste planté le décor.


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MessageSujet: 1er RCP CAMPAGNE DES VOSGES   1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeLun 22 Oct 2018 - 14:30

J'ai eu au cours de mes classes à Saint MAIXENT j'ai fait la connaissance et de rencontrer personnellement le Colonel FAURE qui commandait l'Ecole au cours duquel il passa général de brigade et avec lequel nous avons arrosé largement ses 2 étoiles. Un homme ayant la carrure d'un athlète, large des épaules, d'une gentillesse et d'une ouverture d'esprit, je suis fier de l'avoir connu, c'était au mois de Juin 1954. Juste après la chute de Dien Bien Phu.
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MessageSujet: Re: 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945    1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeLun 22 Oct 2018 - 14:59

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Sans aucun doute un grand Monsieur...

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MessageSujet: Re: 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945    1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeLun 22 Oct 2018 - 16:05

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- Le second groupement est aux ordres du général du Vigier. Celui-ci commande la 1ere DB renforcée du 1er RCP, des Chocs, des commandos, de la brigade indépendante d’Alsace-Lorraine Berger-Malraux, du corps-franc Pommies et du 1er bataillon du Charolais. Il a pour mission de flanc-garder au plus près, l’aile sud du groupement Guillaume et de s’emparer du Thillot et se porter en Alsace vers la vallée de la Thur par les cols de Bussang et d’Oderen.


Un malentendu va précipiter l’engagement du 1er RCP.

Les deux bataillons US qui tenaient Ferdrupt et la forêt de Longegoutte ont quitté leurs positions vingt-quatre heures trop tôt, sans que la lre Armée française en soit avertie, laissant libre la position que les unités du groupement Guillaume devaient occuper les 4 et 5 octobre, cette position devant leur servir de base de départ pour les actions projetées.

Alerté, le 1er Régiment de chasseurs parachutistes engage sa section de reconnaissance composée uniquement d’officiers et d’aspirants.

Rapidement le contact est trouvé, au cours d’un premier combat l’aspirant Berger est tué. La densité de la forêt profite aux défenseurs, la section doit décrocher et le corps de l’aspirant ne peut être ramené. Berger est le premier parachutiste du régiment qui tombe sur le sol de France.

Sur les positions abandonnées par les Américains, et récupérées par les Allemands, les paras du 1er RCP sont fixés dans la clairière des Galmauprés. Toute la nuit, les hommes de la 10 gardent le contact et, au petit matin avec l’aide de la 9e compagnie, ils font sauter le nid de résistance ennemi. L’aspirant de Croy et le sergent Lefebvre sont tués au cours de l’engagement.

La conquête des Galmauprés permet au 1er RCP de se trouver dans la ligne de sa mission et de passer au nord du Thillot par le col de Morbieu et la Tête du Midi pour assurer la couverture du flanc droit du groupement Guillaume.

Dans la journée du 4 octobre, le régiment avance prudemment en direction du col de Morbieu, s’infiltrant entre le Bambois de Ferdrupt et le Bambois de Remanvillers.

La conformation du terrain et la crainte de se faire manœuvrer par un ennemi invisible, mais présent, rendent la progression difficile. La 4e compagnie en éclairage découvre des Allemands à moins de 200 mètres ; ils ne semblent pas s’apercevoir de leur approche.
Les parachutistes manœuvrent pour les surprendre, mais se font détecter et un combat d’une rare violence s’engage. Pendant quatre heures, des affrontements incessants font de nombreux tués et blessés. Les gradés, porteurs de leurs galons sur le devant de leur casque, sont particulièrement visés par des « Scharfschützes », tireurs d’élite allemands, parmi lesquels se trouvent quelques femmes.
Le capitaine Lehmann, dit « d’Artagnan », commandant la compagnie, très grièvement blessé, gît entre les Allemands et les parachutistes. Une cinquantaine de mètres sépare les positions.
Putellat, dit « Planchet », ordonnance dévouée du capitaine, constatant l’absence de son chef, le recherche et soudain l’aperçoit, gisant à une trentaine de mètres. Sans hésiter, se débarrassant de son pistolet mitrailleur, qu’il confie à un camarade, il bondit en avant, au travers des balles ennemies, et se couche près du capitaine Lehmann. Insouciant du danger, avec précaution il charge son chef sur ses épaules et le ramène à l’abri à la compagnie. Cet acte de bravoure, demeurera à jamais gravé dans la mémoire des chefs et des hommes présents de la 4e compagnie.


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Fanion de la 4


Alertée, la 3e compagnie met en place des mitrailleuses lourdes et déclenche un feu d’enfer obligeant l’ennemi à se replier. Il fait presque nuit, quand le 4e compagnie peut alors faire évacuer les tués et les blessés brancardés par des prisonniers jusqu’à Ferdrupt.
Les éléments ennemis étaient en fait des combattants mongols de l’armée Vlassov affectés en renfort à la 19e Armée allemande.

La difficulté de s’engager de jour dans ces forêts vosgiennes incite le commandant Faure à proposer au colonel Geille une manœuvre audacieuse qui n’est peut-être pas encore mentionnée dans les manuels d’infanterie…

Dans ses notes, le commandant Faure décrit cette opération.

« Il s’avère que cette muraille de verdure qui nous domine est très habitée et solidement tenue. La mission du régiment est de déborder le village de Thillot par le Nord. Les unités allemandes masquées par la forêt rendent toute manœuvre inopérante. Nous avons toutes les chances de nous faire grignoter dans des actions multiples et sans avenir. Il faut sortir de cette impasse.
Je me rappelle alors du dispositif adopté par les Allemands dans une situation assez semblable lors des combats précédant la prise de Narvik. Il y avait toutes les chances pour que les unités allemandes soient installées de part et d’autre de la crête proprement dite et tiennent la crête militaire.*

Je fais part au colonel Geille de mes réflexions et lui soumets l’ordre que je pense donner. Il l’approuve : les compagnies les unes derrière les autres doivent progresser colonne par un, le colonel Geille et moi dirigeant la marche. Les commandants de compagnie réunis sont un peu surpris d’une progression aussi peu académique, mais ils en comprennent les raisons.»

*Note perso : La crête militaire, est la ligne d'où la vue s'étend sur le fond de la vallée qu'elle domine.
On est donc, en retrait de la crête militaire, en défilement par rapport à la vallée...et vice versa.


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La colonne se met en marche. L’ordre est au silence absolu. En aucun cas, ne se laisser tenter par une action de détail sur un ennemi surpris. Nous devons passer comme des ombres, pour atteindre dans un premier temps le col de Morbieu et nous en emparer par surprise sans avoir été freinés et sans perte.

La nuit est si noire sous les sapins que chaque homme doit tenir le précédent par sa musette. Le régiment forme ainsi un gigantesque « mille-pattes » qui chemine silencieusement à travers le dispositif ennemi, s’arrête, repart.

« Je cherche à donner à la marche la lente et uniforme cadence de la marche en montagne. La crête est vide. Nous la suivons scrupuleusement. A plusieurs reprises j’entends des bruits d’armes, à droite en contrebas. Je crains que dans la monotonie de cette progression certainement saccadée pour les dernières unités de la colonne, l’une ou l’autre ne se laisse tenter de faire un coup. Mais non, chacun a compris. La discipline est parfaite et nous parvenons ainsi à proximité du col de Morbieu un peu avant l’aube. »

Ce « mille-pattes » en cheminant entre les lignes allemandes a parcouru huit kilomètres pour effectuer une progression de quatre kilomètres à vol d’oiseau, mais cette manœuvre a été déterminante et a montré la valeur de l’entraînement et de la discipline du 1er RCP.


La 10e compagnie poursuit son approche vers le col de Morbieu dans une brume matinale froide et pénétrante. Le silence de la forêt est soudainement troublé par des bruits sourds en avant de la compagnie. Une patrouille est détachée pour voir ce qui se passe : elle découvre des Allemands affairés à aménager une batterie d’artillerie. Le bruit qu’ils font est tel que la compagnie peut se mettre en position d’attaque sans que l’ennemi ne s’en doute. L’assaut a aussitôt lieu, surprenant les Allemands qui ne s’y attendaient absolument pas, les hommes de la 10e font de nombreux prisonniers et récupèrent toutes les armes du point d’appui, y compris deux canons de 150 et leurs attelages.

Bénéficiant de cet avantage, l’infiltration se poursuit jusqu’à la Tête du Midi où le 2e bataillon prend position, tandis que le 1er bataillon occupe le col de Morbieu.

Dans le même temps les 3e et 7e RTA montent vers la crête de Longegoutte espérant y trouver les Américains. Ce sont les Allemands qui les accueillent et les bloquent dans leur progression.

Seul le 1er RCP a pris pied dans la forêt du Géhant et poursuit son mouvement. Pour soutenir l’action des parachutistes, le général de Monsabert donne l’ordre au général du Vigier de limiter à des actions de couverture ses tentatives au sud de la vallée de la Moselle.

Le 5 octobre, la 6e compagnie restée au col de Morbieu subit une contre-attaque allemande de la 338e Division d’infanterie, aux ordres du général l’Homme de Courbières.
La violence de cette contre-attaque nécessite le retour vers le col de Morbieu du PC du 1er bataillon et de la 4e compagnie qui prennent, de flanc, les Allemands et les obligent à se replier. L’ennemi laisse vingt cadavres sur le terrain et plusieurs Allemands sont faits prisonniers.

Le 6 octobre, nouvelle contre-attaque allemande sur le col de Morbieu qui, de nouveau, est repoussée. Bloquées au col de Morbieu, les unités de la 338e Division d’infanterie allemande déportent leur mouvement vers l’ouest et progressent vers le bois de l’Aireu, en direction de Ramonchamp, isolant ainsi le 1er RCP et le 2e bataillon du 3e RTA de leurs bases arrières.

Le même jour, le capitaine Duboucher, commandant l’unité de radioguidage (Pathfinder), reçoit l’ordre de reconnaître le village du Ménil situé dans la vallée, et de repérer l’emplacement des batteries d’artillerie dans cette région.
A 10 heures le détachement atteint les lisières Est de la forêt qui surplombe le bourg. L’attente commence et bientôt l’artillerie allemande ouvre le feu, ce qui permet à la patrouille de découvrir l’emplacement de quatre batteries bien camouflées à proximité du village.
Le capitaine Duboucher repère également un PC autour duquel s’affaire un petit groupe d’officiers allemands.
Les hommes du radio-guidage, occupés par leur mission, détectent tardivement une forte patrouille allemande qui vient dans leur direction. Il est trop tard pour décrocher et les parachutistes ouvrent le feu à bout portant, déclenchant le repli précipité des Allemands et la panique dans le village.
Auparavant, le capitaine Duboucher avait envoyé en éclaireur, pour avoir des renseignements plus précis, le sergent Moune qui rencontre un aspirant de la 7e compagnie avant d’arriver au bourg. Surpris d’y trouver cet aspirant, il apprend la présence du lieutenant Beaumont dans le village, en quête également de renseignements.
De retour, le sergent Moune en avise son capitaine. Après avoir attaqué la patrouille allemande, et sachant le lieutenant Beaumont dans la localité, le capitaine Duboucher décide de poursuivre son avantage et engage son détachement dans le Ménil, entre le cimetière et l’église. La première partie de la pénétration dans le village s’effectue sans grande résistance, mais les Allemands réagissent et le capitaine est gravement blessé par les balles d’un tireur abrité dans le clocher de l’église.

La situation s’inversant, trois éclaireurs sont détachés pour rejoindre le PC régimentaire et solliciter du renfort. Les 1ere et 10e compagnies se dirigent sur le Ménil pour dégager le détachement de radio-guidage. Face au nombre de parachutistes arrivant sur le village, les Allemands préfèrent abandonner le combat, non sans avoir résisté.
En effet, quelques isolés bien protégés dans le clocher de l’église continuent à se battre et infligent des pertes. L’infirmier de la 10e compagnie, le caporal-chef Chomarat, arrive à se glisser à l’intérieur du clocher et élimine à l’arme blanche les dangereux tireurs.

Conjointement, la 4e compagnie tient les bois au nord-est du village, au lieu-dit « les Rois » ; elle voit arriver à Travexin, sur la route du Ménil, des camions allemands bondés de soldats fuyards. Les mitrailleuses et les mortiers sont très rapidement mis en batterie à la lisière de la forêt et à bonne distance les tirs se déclenchent.
L’étroitesse de la route interdit toute manœuvre de repli et oblige les conducteurs de camion à se dégager sur le côté pour échapper aux tirs des hommes de la 4e compagnie. Le devers du bas côté de la route provoque le renversement des camions. Sous la panique, les soldats allemands tentent, en courant dans tous les sens, de se soustraire aux regards des parachutistes qui, frénétiquement, l’œil rivé au viseur et le doigt crispé sur la détente, vident bande sur bande pour ne laisser aucune chance à leur proie. Ils n’entendent pas les ordres hurlés de cesser le feu, les officiers et les sous-officiers sont contraints d’aller jusqu’à eux pour les obliger à arrêter car des renforts allemands arrivent.

La surprise passée, l’ennemi se ressaisit et revient vers le village du Ménil en faisant intervenir deux chars « Panther » par la route de Travexin et deux automoteurs « Ferdinand » par le chemin des Granges.

L’adjudant Fixary détruit au bazooka le premier blindé, le deuxième fait demi-tour et disparaît. Les deux automoteurs « Ferdinand » manœuvrent derrière des bâtiments pour s’embosser et ainsi fixer, par des tirs d’artillerie, les parachutistes dans le village, en attendant des renforts d’infanterie.
Ayant perçu leur intention les chasseurs parachutistes Fuchs et Stalter s’approchent au plus près et les incendient. Les combats cessent alors, le médecin et les infirmiers se chargent de regrouper et de trier les blessés. Les graves blessures de certains hommes ne permettent pas au médecin d’envisager leur transport sans risque, ceci d’autant qu’ils ne pourront pas avoir, dans les bois, tous les soins que nécessitent leur état. Ils sont confiés, tout comme les blessés allemands, aux soins de la population du Ménil.

Déchargées des blessés intransportables, les deux compagnies quittent le village et remontent dans la forêt du Géhant. Les blessés moins gravement atteints sont brancardés par des prisonniers allemands. La nuit tombe très vite dans les bois, l’obscurité et la difficulté du terrain obligent les parachutistes à suspendre leur marche. Ils ne rejoindront le régiment que le lendemain.


A suivre...
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Charly71

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MessageSujet: Re: 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945    1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeLun 22 Oct 2018 - 16:15

Que voilà une technique de bataille et sa suite de combat minutieusement décrite,
les sources seraient un journal de marche que tu as déniché par la Boss?
En tout cas merci de nous en faire profiter
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Paracolo
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MessageSujet: Re: 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945    1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeLun 22 Oct 2018 - 16:18

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Les JMO sont très utiles à l'expression de la vérité historique...

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zitoune

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MessageSujet: Re: 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945    1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeSam 29 Déc 2018 - 12:24

Général Jacques Faure...

Alpin, para, Narvik, Sicile, Provence, les Vosges, Tulle et sa prison...

Il y aurait tant à dire.
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marcel salvan

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MessageSujet: 1ER RCP CAMPAGNE DES VOSGES   1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeSam 29 Déc 2018 - 14:40

J'ai bien connu le général FAURE à Saint Maixent en 1954 il commandait l'école, il y ait arrivé comme colonel et il est passé général 2 étoiles lors de son commandement. Un homme au physique impressionnant nous étions en admiration devant lui et d'une très grande gentillesse. J'ai participé à l'arrosage de ses étoiles.
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Dranerb

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MessageSujet: Re: 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945    1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeSam 29 Déc 2018 - 18:29

Il est évident que les JMO sont indispensables pour connaître les principaux " faits et gestes" des
régiments. J'ai relaté, ceux du 35e RAC,(14-18) pendant 4 ans. Et c'est très instructif.
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Paracolo
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1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Empty
MessageSujet: Re: 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945    1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeMer 2 Jan 2019 - 18:35

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Pendant que se déroulent les combats dans le village de Ménil les positions tenues par les parachutistes dans les bois subissent des tirs de mortiers et de mitrailleuses lourdes.

Le médecin-capitaine Manine et le caporal Philip sont tués, le caporal-chef Coissieu est grièvement blessé à la poitrine.

Le 7 octobre, le régiment reçoit les deux messages suivants :
« Division à régiment - Clovis est occupé par nous - prenez liaison avec Goujon, comme prévu - Hirondelle vous adresse ses plus chaudes félicitations pour magnifique exploit » n° 556.

« Général d’armée, commandant la 1re Armée française adresse au régiment de parachutistes ses plus chaudes félicitations pour le magnifique exploit qu’il a accompli. » n° 662.


Après le départ des parachutistes, les Allemands reviennent au Ménil récupérer leurs blessés et les nôtres, qui seront soignés dans des hôpitaux en Allemagne, et quittent définitivement le village.

La résistance rencontrée par le général Guillaume, pour conquérir les crêtes de Longegoutte, l’oblige à faire appel au 4e RTT, maintenu en réserve à Ferdrupt, pour couvrir les arrières de son groupement soudainement menacé. Depuis le 4 octobre, jour de l’attaque et de l’échec dû principalement aux conditions climatiques de la tentative de la 1ere Division blindée contre le Thillot, les Allemands ont considérablement renforcé leurs défenses.


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Le Gal Guillaume


De plus la pénétration de la 338e Division allemande, en direction de Ramonchamp, est un appui sérieux pour leurs défenses et un réel danger pour les unités françaises engagées au nord de la vallée de la Moselle.

Le 4e RTT a pour mission, le 8 octobre, de progresser le long de la route de Ferdrupt en direction du Thillot et pour l’aider dans l’accomplissement de sa tâche, il doit bénéficier de l’appui des parachutistes qui tiennent la forêt du Géhant, au nord et nord-est de Ramonchamp.

C’est à la 8e compagnie que revient la mission de soutenir le 4e RTT.
Aux ordres du capitaine Chevalier, la 8e compagnie se dirige vers Ramonchamp en profitant de la protection des sous-bois.
A la sortie de la forêt elle tombe dans une grosse embuscade où les tirs croisés d’armes automatiques et d’artillerie provoquent de nombreuses pertes. Le capitaine Chevalier et le sous-lieutenant Veras sont tués. La 8e compagnie est obligée de décrocher et de regagner le régiment.

De son côté, le 4e RTT n’a pas plus de réussite et ne peut atteindre son objectif. Ramonchamp ne sera libéré que le 26 novembre 1944.


Depuis le 6 octobre, le régiment, coupé de ses arrières, est encerclé dans la forêt du Géhant. Les blessés ne peuvent être évacués et c’est dans des conditions difficiles et précaires, que médecins et infirmiers se dévouent pour les soigner.
Ils sont entassés dans les infirmeries de campagne, qu’il a fallu compléter par des branchages, et ils souffrent du froid et de la pluie qui transpercent ces faibles protections. Des vêtements plus chauds sont récupérés sur les prisonniers et donnés aux blessés dont certains, malgré tous les soins qui leur sont prodigués par le personnel médical et les aumôniers, meurent faute de n’avoir pu être opérés à temps.

Le ravitaillement ne peut plus parvenir, les munitions sont à économiser et les vivres manquent totalement.
Les chevaux capturés lors de l’attaque du col de Morbieu par la 10e compagnie, sont abattus, débités, et leur viande consommée crue. C’est la seule nourriture des hommes du 1er RCP, pendant trois jours car les feux sont interdits pour ne pas signaler les positions aux unités allemandes toutes proches.
Dans le froid et sous la pluie, à laquelle se mélangent la neige et la grêle, les trous individuels se transforment très vite en baignoires inconfortables et les tenues de saut sont insuffisantes pour se protéger de l’humidité glaciale.
Malgré tout, les parachutistes aiguillonnent par des actions concertées les positions allemandes, entretenant ainsi une insécurité permanente dans leurs lignes, les obligeant à se maintenir tout le temps sur la défensive et annihilant toute tentative d’attaque de leur part.


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Paras du 1er RCP dans les Vosges.
On remarquera les « snow boots » et le P.M Thompson M1A1.


Les tirs de l’artillerie allemande, eux, provoquent quelques pertes dont le médecin-chef du régiment, le capitaine Garidan. De temps en temps, une patrouille allemande s’enhardit, une d’elles s’approche un peu trop près et le médecin Trabut défend son poste de secours avec son colt.

Au soir du 9 octobre pendant que les attaques vers la vallée de la Moselotte se développent, le 1er bataillon du 3e RTA, soutenu par des éléments blindés du 7e RCA (régiment des chasseurs d’Afrique), réussit à faire passer des ambulances et des camions de ravitaillement jusqu’au 1er RCP.
L’ensemble de ce détachement est aux ordres du lieutenant-colonel Sauvagnac, ancien commandant du 1er RCP, qui vient retrouver « ses » paras au col de Morbieu.
Transférés dans les ambulances, pris en main par des infirmières, les blessés sont évacués sous les tirs de l’artillerie ennemie.

Après avoir retrouvé sa liaison avec les bases arrières, le régiment repart à la droite du 3e RTA.
Ne pouvant forcer le verrou de la vallée de la Moselle et faire tomber le Thillot, qui interdit l’accès au col de Bussang et la vallée de la Thur, le général de Lattre accepte le plan proposé par le général de Monsabert, commandant le 2e CA. Puisque le général Guillaume a réussi à conquérir, après trois jours de combat acharnés, les crêtes de Longegoutte, les attaques de la 1re Armée française vont pouvoir se déplacer vers le nord, et permettre des incursions en direction de Gérardmer et La Bresse dans l’éventualité d’un contournement des défenses allemandes.


Dans la forêt du Géhant, le 3e RTA du colonel Agostini, et les parachutistes du colonel Geille, poursuivent leurs opérations de nettoyage. Le 9 octobre les attaques se déclenchent vers le nord, la rivière la Moselotte est franchie à Pubas et aux Graviers, entre Thiéfosse et Saulxures-sur- Moselotte.

Le groupement tactique n° 4, aux ordres du colonel Bonjour, après avoir libéré Pubas, fonce sur Trougemont où, par la GC 34, il peut se diriger vers la Bresse. Dans le même temps les 4e RTT, le 3e RTA et le 3e GTM libèrent Saulxures-sur-Moselotte et protègent la route de Remiremont, artère vitale pour le 2e corps d’armée.

A nouveau, malheureusement, le retrait d’unités américaines oblige le général de Monsabert à modifier ses plans. Les renforts qui devaient être affectés au GT 4 pour continuer son action jusqu’à la Bresse, prennent en charge les positions abandonnées par les Américains.


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Le Gal Monsabert


Le 1er RCP se fraie opiniâtrement un passage dans la forêt du Géhant, à travers un sous-bois dense et les pièges habilement disposés des Allemands.
Des branches placées dans le travers d’un sentier sont parfois reliées à des « Schützenmine » (mines antipersonnel). Un déplacement très faible de ces branchettes suffit à actionner ces engins mortels généralement reliés en chapelet. D’autres pièges, comme d’inoffensifs cumuls de stères de bois, sont des redoutes d’une grande puissance de feu et interdisent toute approche frontale.
C’est dans ces conditions de combat que les parachutistes prennent l’Ascensement des Huttes, la Tête du Canard, les Gouttes de l’Air et permettent au 3e RTA du colonel Agostini de se rendre maître de la Tête de la Chapechatte avant de libérer Cornimont.

Les parachutistes sont alors maîtres de toute la partie Est de la forêt du Géhant.

Plus au nord, la progression vers la Bresse s’avère de plus en plus difficile, la résistance allemande ne cède qu’après de violents combats. Le GT 4 est bloqué au col de la Croix des Moinats, les renforts eux-mêmes stoppés à trois kilomètres de la Bresse où se déroule une bataille acharnée où le 2e GTM ne s’en laisse pas conter, et reste maître du lieu.

La Bresse* n’est libérée que le 18 novembre 1944 soit un peu plus d’un mois après que le GT 4 ait conquis ce col de la Croix des Moinats. Ce retard a permis aux Allemands de faire de ce village une cité martyre détruite à 92 %, les habitations dynamitées par l’occupant. Des 5 200 habitants avant 1940, ils ne restent que 1 300 au moment de la libération de la localité.
*Bien plus tard, au col des Feignes, nous y construirons un CECM, qui me permettra de visiter cette contrée.

Face à cette situation, le général de Monsabert prévoit un nouveau plan qui devrait lui permettre de faire sauter les verrous allemands interdisant l’accès aux vallées alsaciennes.
Il décide de s’emparer au plus vite des crêtes orientales de la Moselotte, puis d’exploiter en direction de Rainkopf, du Grand Ventron et du Grand Drumont. L’assaut sera donné à la position Château-Lambert - Le Thillot où l'ennemi est fortement retranché.
Se couvrant face à Gérardmer, la 3e DIA agira sur l’axe des Têtes des Cerfs, Haut du Faing, le Rainkopf alors que la 1re DB, disposant du 1er RCP et du groupe des commandos d’Afrique, s’engagera vers Travexin - Ventron - Oderen et la vallée de Saint-Amarin.

Telles sont les directives le 15 octobre au soir. La tâche du 1er RCP est donc d’attaquer face à Oderen, au sud de Ventron, dans la forêt du Bonhomme.
Si l’attaque menée vers le Haut du Tonteux par les commandos d’Afrique peut protéger son flanc gauche, aucun soutien ne peut être espéré sur le flanc droit du 1er RCP qui mène l’offensive la plus au sud.

Trois objectifs lui sont désignés :
- 1° s’emparer du col du Ménil,
- 2° conquérir la côte 1008 dans la forêt du Bonhomme
- 3° poursuivre pour prendre la cote 1111.

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MessageSujet: Re: 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945    1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeJeu 3 Jan 2019 - 2:16

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La Bresse.... 44 ans plus tard j'y viendrai en famille pour un agréable séjour de sports d'hiver....

Je n'ai pas souvenir d'un quelconque rappel de ces combats lors de ce bref passage, c’est après que j'ai appris.

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Dernière édition par Lothy-SF le Jeu 12 Déc 2019 - 16:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945    1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeJeu 3 Jan 2019 - 12:38

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En fait non, il n'y a rien, j'ai passé quelques temps au CECM du col des Feignes et pas mal crapahuté dans la région... Rien, aucun monument aucune plaque.
C'était en 69, j'y suis retourné depuis La Bresse qui n'était qu'un petit village est devenu une station réputée... Les forêts dans lesquelles nous "jouions aux Indiens et aux Cow boys" sont défigurées par des pistes de ski...
...Mais pour ce qui est des combats ...Toujours rien

Faut dire aussi que cela ne rapporte rien... Financièrement parlant.

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MessageSujet: Re: 1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945    1er RCP Campagne des Vosges et d'Alsace, 2 octobre 1944 - 20 février 1945  Icon_minitimeJeu 3 Jan 2019 - 14:53

Sous la neige et pour des vacances c'est un  joli coin, à l'époque des combats ce fut différent à n'en pas douter bien qu'en octobre la météo ne soit pas celle de février ! 

Quant à l'or blanc c'est bon pour l'économie du coin.....

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