Lothy-SF Admin
Nombre de messages : 16375 Age : 76 Localisation : Ile de France! Date d'inscription : 14/12/2016
| Sujet: Ile de Sein .... Ven 12 Oct 2018 - 12:27 | |
| Tout le monde connaît l'histoire de l'île de Sein - Compagnon de la Libération par décret de 1946 - d'où partirent 127 autres hommes, parfois très jeunes, et traversèrent la Manche en juin 1940 à bord d’un des cinq bateaux pour constituer ce qui allait devenir les Forces navales françaises libres (FNFL). Le dernier d'entre eux s'est éteint mercredi matin....Il s'appelait Louis Fouquet, il avait 92 ans. Depuis la mort de François Tanguy en mars 2017, il était le dernier survivant de cette formidable épopée de la Résistance. « J’ai embarqué en cachette sur le Velleda »« J’avais 14 ans quand j’ai décidé de partir. J’avais entendu mon père et mon frère parler de leur projet de rejoindre De Gaulle. J’ai fait de même, sans prévenir ma famille », racontait-il en 2014 de retour sur l’île de Sein, lors d’une cérémonie d’hommage présidée par François Hollande. « J’ai embarqué en cachette sur le Velleda, un ravitailleur des Phares et balises. Bateau sur lequel se trouvaient mon père et mon frère. Je me suis planqué sous une serpillière près des machines. Ce n’est qu’en pleine mer que je suis sorti de ma cachette. À la surprise de tout le monde », décrivait alors le résistant. En Grande-Bretagne, Louis Fouquet mentira sur son âge pour pouvoir intégrer les troupes. Suite à la période d’entraînement, il embarque sur le Léopard, navire qui assurait la sécurité des convois sur l’Atlantique, et atteindra le grade de quartier-maître canonnier. Né le 1 er janvier 1926 sur l’île, Louis Fouquet était destiné à une vie de marin-pêcheur. Après la guerre, il rentre sur Sein en septembre 1945. Il embarquera à la pêche, puis au commerce avant de terminer sa carrière sur des navires océanographiques. Installé à Brest depuis 1957, il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur en 2010. Ce mercredi, le « caillou », « ce quart de la France » disait De Gaulle, est secoué. A noter que l'île de Sein est la seule commune de France à compter plus de victimes durant la Seconde Guerre Mondiale (27 morts) que durant la Première (21 morts) Source : Le Télégramme _________________ S.F. "La Guerre n'est pas belle, l'Humanité ne l'est pas non plus..." - Général Bigeard Le temps qui passe nous rappelle la vérité de cette phrase.
Dernière édition par Lothy-SF le Lun 13 Déc 2021 - 9:48, édité 1 fois |
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Glard
Nombre de messages : 6009 Age : 81 Localisation : Aix en Provence Date d'inscription : 10/08/2015
| Sujet: Re: Ile de Sein .... Ven 12 Oct 2018 - 17:25 | |
| Courageux petit bonhomme ...à 14 ans ! |
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Lothy-SF Admin
Nombre de messages : 16375 Age : 76 Localisation : Ile de France! Date d'inscription : 14/12/2016
| Sujet: Re: Ile de Sein .... Ven 12 Oct 2018 - 17:31 | |
| - Glard a écrit:
- Courageux petit bonhomme ...à 14 ans !
Une des raisons qui m'ont poussée à lui rendre hommage ainsi qu'à son Île... _________________ S.F. "La Guerre n'est pas belle, l'Humanité ne l'est pas non plus..." - Général Bigeard Le temps qui passe nous rappelle la vérité de cette phrase.
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Charly71
Nombre de messages : 4169 Localisation : Bourg en Bresse Date d'inscription : 17/07/2011
| Sujet: Re: Ile de Sein .... Sam 13 Oct 2018 - 8:26 | |
| il lui fallait cette inconscience de ses 14 printemps pour "oser" Bravo à lui, cela sera mon oraison funèbre |
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Lothy-SF Admin
Nombre de messages : 16375 Age : 76 Localisation : Ile de France! Date d'inscription : 14/12/2016
| Sujet: Re: Ile de Sein .... Lun 13 Déc 2021 - 1:11 | |
| Petit rappel de la Croix de la Libération à ce petit morceau de terre perdu au bout de la Bretagne... « Il y aura toujours, maintenant, en France, des gens qui penseront à l’île de Sein. La France entière saura qu’il y avait sur l’océan une bonne et courageuse île bretonne dont l’exemple magnifique deviendra légendaire… »Le Général – en uniforme, accompagné de son épouse – prononce ces paroles le 30 août 1946 sur cette île égarée au large de la pointe du Raz. Il est venu remettre aux Sénans les insignes de Compagnons de la Libération. Lorsqu’une vedette le ramènera sur le continent, toutes les embarcations du port, battant pavillon de la croix de Lorraine, l’escorteront. Il les saluera en levant ses grands bras, singulièrement ému. Dans la mythologie gaullienne, les marins de l’île de Sein incarnent une insoumission farouche et qui ne se payait pas de grands mots. « Dans les derniers jours de juin, abordait en Cornouaille une flottille de bateaux de pêche amenant au général de Gaulle tous les hommes valides de l’île de Sein. Le 22 juin 1940, le gardien du phare a entendu la voix du Général à la BBC appelant à poursuivre le combat. D’autres Sénans se mettent à l’écoute. Tous les hommes valides décident de rejoindre en Angleterre ce chef improvisé dont personne ne connaissait le nom. Cette unanimité n’aura d’équivalent nulle part ; elle suffirait à définir l’idéal du gaullisme de combat. L’armée allemande se rapproche. Brest est bombardée, on voit la fumée des cuves de gas-oil qui brûlent. On sait que Pétain a appelé les Français à se soumettre à l’ennemi. On ne peut pas, on ne veut pas accepter cela. Alors trois bateaux disponibles sont armés à la hâte et, jusqu’au 26 juin, les îliens embarquent pour un exil de durée indéterminée. Le plus jeune est âgé de quinze ans. Accostage à Plymouth d’où les marins gagnent Londres pour se mettre aux ordres du Général. Le recteur, l’abbé Guillerm, a béni les embarcations devant les femmes agenouillées, chapelet à la main. L’île tout entière a entonné le Pater et l’Ave Maria : piété bretonne ancrée dans une médiévalité austère. Un jeune séminariste, Félix Guilcher, que la population voulait retenir, se défait de sa soutane et monte sur un bateau. Le 6 juillet 1940, le Général accueille les Sénans à Londres, lors d’une inspection. Surpris de constater qu’ils sont aussi nombreux, il déclare : « L’île de Sein, c’est donc le quart de la France. » En effet, les effectifs de la France libre n’excédaient pas le demi-millier. Le contingent de Bretons engagés sera toujours supérieur à la moyenne nationale. Ils publieront à Londres leur propre journal, Sao Breiz (« Debout Bretagne »). Compagnon de la Libération, croix de guerre 39-45, médaille de la Résistance : l’île de Sein peut s’enorgueillir d’être la commune de France la plus décorée au titre de la Seconde Guerre mondiale. Elle incarne l’héroïsme le plus pur – celui des humbles obéissants au sens de l’honneur. Héroïsme de leurs épouses, car l’île sera occupée par l’ennemi. La vie sera éprouvante, les enfants souffriront de malnutrition – et on ne saura pas si leurs pères reviendront un jour. Ils reviendront au bout de quatre années et redeviendront de simples pêcheurs. Heureux qui comme Ulysse… 132 survivants, 25 disparus. Denis Tillinac A noter que d'autres villes sont Compagnons de la Libération : Paris, Grenoble, Nantes et Vassieux-en-Vercors _________________ S.F. "La Guerre n'est pas belle, l'Humanité ne l'est pas non plus..." - Général Bigeard Le temps qui passe nous rappelle la vérité de cette phrase.
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