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 Les clauses secrètes de Yalta

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Paracolo
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MessageSujet: Les clauses secrètes de Yalta   Les clauses secrètes de Yalta Icon_minitimeSam 4 Fév 2017 - 21:34

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Hier, Lothy me faisait remarquer que ce 4 février était l’anniversaire du début de la conférence de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], et que cette dernière n’était pas évoquée dans nos pages.

J’ai donc « déterré » un article écrit par Paul Ramadier (ancien Président du Conseil, pour les plus jeunes) en mai 1953 dans la Revue Défense Nationale à propos des clauses secrètes de Yalta, je vous le retranscris ci-après :



Les clauses secrètes de Yalta


[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

C’est une affirmation commune que les accords de Yalta ont partagé l'Europe en deux zones dévolues, l’une à l'influence soviétique, l'autre aux influences occidentales.
M. Camil Bing, dans son récit romancé de la grandeur et de la décadence d'Anna Pauker, se fait l'écho de cette tradition :
« Vous savez tous que, conformément aux accords de Yalta que notre père génial s'est employé à si bien conclure la Roumanie comme la Hongrie, la Bulgarie et la Pologne, sans compter la Yougoslavie où se trouve notre cher Tito, entrent dans la sphère d'influence soviétique. La concession que Staline a dû faire en échange fut de s'engager à tolérer l'installation de Gouvernements d'union nationale dans tous ces pays. Mais à présent, c'est à nous qu'il appartient d'agir, de manière à vider de toute substance aussi bien cette clause que toutes les autres. »
Un peu plus loin, M. Bing écrit : « Les clauses secrètes des accords de Téhéran et de Yalta donnent aux Soviétiques la priorité dans les affaires intérieures roumaines. »


Ce partage de l'Europe, qui est affirmé ici et par beaucoup d'autres auteurs, est fort loin d'être aussi net. Nous ne connaissons pas « les clauses secrètes » de Téhéran et de Yalta, les textes et les faits publics laissent l'impression d'une assez grande confusion. Il est certain qu'en définitive l'Europe Orientale est devenue satellite de l'U. R. S. S. mais il est beaucoup moins sûr que cela ail été formellement convenu à Yalta.

Que savons-nous ? Le texte fondamental est la déclaration du 11 février 1945 sur l'Europe libérée. Elle pose trois principes :
1° « Pendant la période temporaire d'instabilité de l'Europe libérée, les trois Grands arrêteront une politique commune et « assisteront conjointement » les peuples de tout Etat libéré de l'Europe ou tout Etat européen, ancien satellite de l’axe. »
2° Ils l'aideront « à constituer des autorités gouvernementales provisoires largement représentatives de tous les éléments démocratiques de ces populations ».
3° Ces gouvernements « s'engageront à établir dès que possible, par de libres élections, des gouvernements qui soient l'expression de la volonté des peuples ».

Il ne s'agit pas de partage, ni de zone d'influence. La responsabilité assumée est commune ; le contrôle est commun ; l'assistance qui sera fournie le sera en commun. C'est sur la collaboration et non sur le partage que repose l'accord qui prend fin, d'ailleurs, le jour où le pays libéré s'est donné, par des élections, un gouvernement correspondant à la volonté du peuple.

Mais voyons ces principes jouer en Pologne, en Roumanie, en Yougoslavie et en Allemagne !


La Pologne donna lieu, à Yalta, à de longues discussions. On sait qu'un gouvernement d'obédience communiste s'était formé à Lublin et avait conclu un accord avec le Gouvernement soviétique. Les Trois décident que ce gouvernement devra être « réorganisé sur une base démocratique plus large, de façon à inclure les chefs démocratiques résidant en Pologne même et ceux qui se trouvent à l'étranger ». La formation de ce gouvernement n'est pas abandonnée à l’Union Soviétique, qui venait de libérer le pays, mais à une commission, présidée, il est vrai, par M. Molotov, mais où siégeaient aussi les ambassadeurs américains et anglais à Moscou. La déclaration précise les conditions auxquelles devront répondre les « élections libres et sans contrainte, dès que cela sera possible, sur la base du suffrage universel et du scrutin secret. Tous les partis démocratiques et anti-nazis auront le droit de prendre part à ces élections et d'y présenter des candidats ».

Cette déclaration est illustrée par l'entretien qu'eurent Staline et M. Hopkins à Moscou, le 26 mai, et les jours suivants. La commission Molotov n'avait pu aboutir. Le maréchal Staline s'expliqua très nettement : « Si aucune solution n'avait pu être trouvée à la question polonaise, c'était que l'Union Soviétique désirait une Pologne amie, mais que la Grande-Bretagne cherchait à rétablir le système du cordon sanitaire aux frontières des Soviets. »
Mais il affirma sa volonté de laisser liberté entière à la Pologne pour choisir la forme de son Gouvernement. Dans un entretien du 27 mai, il admit : « que l'Union Soviétique n'avait nullement l'intention de se mêler des affaires intérieures de la Pologne, que la Pologne vivrait sous un régime parlementaire semblable à celui de la Tchécoslovaquie, de la Belgique et de la Hollande et que les bruits qui couraient sur le désir des Russes de soviétiser la Pologne étaient des racontars stupides. » Et il ajouta : « le régime soviétique n'est pas exportable. »

Il est vrai qu'il posait en principe la nécessité d'une Pologne fidèle à la Russie : « Dans le courant de vingt-cinq ans, les Allemands ont, par deux fois, envahi la Russie en passant par la Pologne. » C'est pourquoi la Russie avait traité avec le Gouvernement de Lublin. La logique de la guerre contre l'Allemagne exigeait que les arrières des Soviets fussent assurés et le Comité de Lublin avait été de tout temps d'un grand secours à l'Armée Rouge. C'est pourquoi aussi il ne pouvait pas admettre dans le gouvernement provisoire polonais un grand nombre de ministres appartenant à d’« autres groupes démocratiques », quatre au plus, sur dix-huit à vingt ministres.

M. Hopkins insista, d'autre part, sur le maintien des libertés fondamentales : liberté de la parole, droit égal de tous les partis aux moyens d'expressions politiques, droit d'habeas corpus.
Staline n'y fait pas d'opposition en principe, mais il soutient qu'en ce moment exceptionnel, certaines restrictions s'imposent :
« 1° En temps de guerre, ces libertés politiques ne peuvent recevoir leur pleine application ; 2° elles ne peuvent être étendues sans restrictions aux partis fascistes qui cherchent à renverser le Gouvernement. »

Les entretiens, dont M. Sherwood a rendu compte d'après les notes de M. Hopkins Mémorial de Roosevelt, ( t. II, p. 435, 445 et suiv., 452 et suiv.) sont plus instructifs encore que le texte de la Déclaration sur la portée de l'accord de Yalta. Ils mettent en évidence, d'une part l’engagement pris par les alliés de reconstituer un gouvernement représentant tous les éléments démocratiques et le conduire à des élections libres, d'autre part la volonté de l'U.R.S.S. de s'assurer que la Pologne serait gouvernée par des ministres amis et fidèles. La thèse internationaliste de l'Amérique se heurte aux préoccupations nationales de la Russie. Mais dans cette discussion, Staline n'invoque jamais le texte d'un accord : il admet les principes soutenus par M. Hopkins et exprimés par la Déclaration de Yalta ; il cherche seulement à les infléchir dans le sens des intérêts soviétiques.

Le cas de la Roumanie est moins clair. A l'époque de Yalta, la Roumanie avait été libérée depuis le 23 août 1944. et le roi avait confié le pouvoir aux deux chefs les plus populaires des partis démocratiques, Maniu et Bratiano. Ce n'est qu'en mars 1945 que M. Vichinsky vint à Bucarest et, invoquant le désordre du pays et divers incidents, exigea du roi la formation d'un gouvernement où les communistes auraient la majorité. Le règlement de cette question fut laborieux et le roi Michel en saisit les Alliés le 21 août 1945.

C'est à la Conférence de Moscou, en décembre 1945, que les ministres des Affaires étrangères, Bevin, Byrnes et Molotov, se saisirent du problème et l'arbitrèrent suivant les règles déjà appliquées à la Pologne : « Le roi devrait être invité à veiller à ce qu'un membre du parti national paysan et un membre du parti libéral soient admis dans le gouvernement. » Les prescriptions sur les élections libres, sur la base du scrutin universel et secret, sur le droit de tous les partis démocratiques et antifascistes à présenter des candidats, sur la liberté de la presse, de la parole, de religion et d'association sont reprises. Une commission formée par MM. Vichinsky, Harriiuan et Sir Archibald Clark Kerr est chargée d'apporter ses conseils au roi Michel et à « des membres du gouvernement actuel ».

Le gouvernement resta en majorité communiste, mais la représentation des partis démocratiques fut maintenue jusqu'au traité de paix du 10 février 1947.

La Yougoslavie fut libérée non par les armées russes, mais par celles du maréchal Tito. Celui-ci bien entendu prit immédiatement le pouvoir. Mais les Alliés exercèrent une pression pour que le gouvernement provisoire soit remanié et élargi. Un accord fut conclu entre celui-ci et le Dr Nan Subasitch. Le communiqué de Yalta stipule que cet accord sera exécuté et qu'un nouveau gouvernement sera formé sur les bases de l'accord. De même il prévoit que l' « Assemblée antifasciste de la Libération nationale » sera élargie afin de comprendre les membres de la dernière Skoupt china qui ne se sont pas compromis en collaborant avec l'ennemi : les décisions de l'Assemblée antifasciste devront être ratifiées par la future Assemblée constituante.

Le problème allemand infiniment plus complexe n'était pas régi par la Déclaration sur l'Europe libérée. Les Trois le considérèrent toujours comme entièrement distinct et le soumirent à des règles spéciales.

A Téhéran, le président Roosevelt proposa un plan de démembrement de l'Allemagne, qui serait divisée en cinq Etats autonomes (Prusse, Hanovre, Saxe, Hesse et Rhénanie, Allemagne du Sud) Churchill approuva cette proposition, mais suggéra que l'Allemagne du Sud fût rattachée à une Fédération danubienne. Staline s'opposa fortement à celle dernière conception : « Les Allemands seront toujours poussés par un violent besoin d'unité, et le but essentiel de tout organisme international devrait être de neutraliser cette tendance, en ayant recours à des mesures économiques et autres, y compris s'il était nécessaire, l'emploi de la force. »

A Yalta, les Trois rapprochèrent leur doctrine sur l'Allemagne de celle qu'ils avaient adoptée pour l'Europe libérée. Ils retinrent l'autorité suprême, pour l'exercer collectivement. Mais ils décidèrent en même temps d'attribuer à la France une zone d'occupation en Allemagne et de l'inviter à devenir membre du Conseil de contrôle allié.

Cette décision implique indirectement la création de zones d'occupation séparées, attribuées à chacun des Trois Grands. En fait cette question avait été examinée à Londres par la Commission d'Etudes où les Trois étaient représentés. Des projets de déclaration avaient été rédigés. Mais les idées étaient encore confuses, quand la conférence s'ouvrit. Staline avait par exemple posé le problème de savoir s'il y aurait un gouvernement central allemand et proposa de préparer un projet de capitulation qui serait imposé aux Allemands, alors que ce projet était déjà, préparé. Roosevelt, de son côté, fit toutes réserves sur le délai pendant lequel le peuple et le Congrès accepteraient de maintenir longtemps une armée en Europe : « le maximum serait deux ans », ajouta-t-il. Il n'est donc pas étonnant que les solutions aient été seulement indiquées par allusion. Mais l'accord s'établit aussi bien sur l'occupation séparée, que sur l'exercice commun de l'autorité suprême, sans que l'on ait aperçu la contradiction de ces deux formules.

La déclaration commune des quatre Puissances du 5 juin 1945 ne fait pas progresser la question qui cependant était déjà tout près d'être réglée en fait. Elle se borne à déclarer que les Quatre Grands « assument par les présentes, l'autorité suprême à l'égard de l'Allemagne. » L'article 12 stipule que les « représentants alliés installeront des troupes et des organismes civils, à leur discrétion dans tout ou partie de l'Allemagne », sans qu'il soit question d'autorité particulière confiée à l'une des Puissances victorieuses. Ce silence ne signifie pas d'ailleurs que la question soit intacte, mais seulement que ce partage d'une autorité commune était étranger à l’Allemagne ; les Alliés réglaient leur compétence réciproque par des accords convenus entre eux et ne dépendant que d'eux. L'Allemagne n'avait pas à les connaître, et ne pouvait éventuellement les invoquer. On se borna à une allusion un peu obscure au principe du démembrement qui serait réglé en dehors de l'Allemagne « les Quatre Puissances détermineront ultérieurement les frontières de l'Allemagne, en tout ou partie, et le statut de l'Allemagne ou de toute région faisant actuellement partie du territoire allemand. »

Ce fui seulement en juillet 1945, à Potsdam que le statut provisoire fut établi sur des principes assez différents de ceux qui avaient été envisagés à Yalta.

Le démembrement proposé par le Président Roosevelt et accepté avec certaines réserves par Churchill et Staline, n'était déjà plus qu'une éventualité dans la déclaration de Berlin. Elle se réduit encore dans l'accord de Potsdam à une orientation « dans le sens de la décentralisation politique et du développement des responsabilités locales ». Le problème de l'unité allemande est ajourné sans qu'il y ait même de préjugé défavorable : « Pour l'instant, aucun gouvernement central ne sera établi. Cependant certains départements administratifs centraux, dirigés par des secrétaires d'Etat, seront institués, particulièrement en matière de finances, de transports, de communications, de commerce extérieur et d'industrie. Ces départements fonctionnent sous la direction du Comité de contrôle. » On sait que ces départements ne furent pas constitués.

En fait, le statut de l'Allemagne tient tout entier dans l'article I des Principes Politiques (II, A) de l'accord. En application de l'accord sur l’organisation du contrôle en Allemagne, « l'autorité suprême en Allemagne sera exercée, en tenant compte des instructions reçues de leurs gouvernements respectifs, par les commandants en chef des armées américaine, britannique, russe et française, chacun dans sa zone d'occupation, et, pour les questions concernant l'Allemagne dans son ensemble, collectivement par les mêmes commandants, en tant que membres du Conseil de contrôle. »

L'accord de Potsdam impose aux autorités locales aussi bien qu'aux autorités d'occupation le respect des libertés démocratiques : droit de réunion, et de discussion publique pour tous les partis démocratiques, principe de représentation et d'élection, dans les administrations régionales, provinciales et nationales aussitôt que cette mesure sera justifiée par une application réussie de ces mêmes principes aux administrations locales ; liberté de parole, de presse et de religion, respect des constitutions religieuses, autorisation de former des syndicats, le tout sous réserve des besoins de la sécurité militaire.

Mais aucune prescription n'est établie pour la formation des autorités exécutives et le régime provisoire ne prendra fin, que lorsqu'un gouvernement national aura pu être constitué sur une base parlementaire ou élective.

Le régime de l'Allemagne est donc essentiellement diffèrent du régime de l'Europe libérée. Il comporte une autorité suprême qui exerce la souveraineté et qui la délègue dans chaque zone à la puissance occupante. Par contre, il ne prévoit ni la reconstruction automatique de l'unité allemande, ni la fin du régime provisoire de redressement, après les élections libres.

***

Les textes publiés composent pour les pays libérés un statut qui évolue en trois phases. Dans la première, les Trois établissent un Comité de Contrôle, qui forme un gouvernement où seront représentés tous les partis démocratiques. La seconde étape doit conduire à une situation ordonnée et normale par la pratique des libertés démocratiques, sous l'autorité du gouvernement provisoire, contrôlé par le Comité interallié. La troisième s'ouvre par des élections libres, qui aboutissent à la formation d'un gouvernement, répondant aux aspirations populaires.

En Allemagne, l'autorité suprême au contraire appartient aux commandants en chef alliés, délibérant en commun pour les problèmes intéressant l'ensemble de l'Allemagne et à chaque commandant en chef dans sa zone.

L'obligation de respecter les libertés démocratiques est formulée dans des termes sensiblement analogues. Mais les « élections libres » ne marquent pas la fin du régime provisoire, qui durera jusqu'à un traité de paix dont la conclusion reste indéterminée.

La comparaison de ces deux régimes fait ressortir la différence fondamentale des buts poursuivis. Dans le premier cas, il s'agit seulement de rétablir un Etat, que la guerre a disloqué. Le régime allemand au contraire est un régime de contrainte où la souveraineté nationale est transférée aux Alliés, qui la partagent entre eux pour le gouvernement de chaque zone et ne l'exercent en commun que s'il s'agit de problèmes intéressant l'ensemble.

On peut parler de partage quand il s'agit de l'Allemagne et non pas seulement de partage d'influence, mais de partage d'autorité. Pour l'Europe libérée, les Trois n'obtiennent pas d'autorité, mais un contrôle qui est exercé en commun et ne comporte aucune division. En fait, nous assistons en 1945 à des discussions entre Alliés qui manifestent cette collaboration et assurent, non sans difficulté, la représentation de tous les partis démocratiques dans les gouvernements provisoires.

Les textes sont nets et confirmés par ce que nous connaissons des rapports entre les alliés. En Allemagne, l'autorité a été partagée ; ailleurs elle a été exercée en commun.
Le partage de l'Europe en zones d'influence n'a pas été stipulé et la pratique a été, tout au moins au début, conforme aux dispositions publiées.

***

La Convention du Parti républicain, tenue à Chicago le 9 juillet 1952, a adopté un programme où nous lisons : « Le Gouvernement des Etats-Unis, sous une direction républicaine, rejettera tous les engagements contenus dans des clauses secrètes, comme celles de Yalta qui favorisent la politique d'esclavage communiste. Il sera clairement exprimé, sous la haute autorité du Président et du Congrès, que la politique des Etats-Unis envisagera avec joie, comme l'un de ses projets pacifiques, le retour à une véritable indépendance des peuples esclaves. »

Je ne crois pas possible de mettre en doute l'affirmation contenue dans ce texte. Il a été rédigé par M. Foster Dulles, il a servi de plateforme à la campagne électorale du général Eisenhower. L'un et l'autre étaient en mesure d'en contrôler la portée. Le Département d'Etat n'a opposé aucun démenti.

Quel est le contenu de ces clauses secrètes ? Le programme républicain, par la généralité et le caractère oratoire de ses expressions, ne nous permet pas de nous faire une opinion précise. S'agit-il de tout l'accord qui ne fut publié que deux ans plus tard ? .S'agit-il de clauses restées secrètes après la publication ? Nous sommes, pour l'instant du moins, réduits aux conjectures. Mais il est possible sinon de découvrir la portée véritable de ces clauses, tout au moins de rejeter un certain nombre d'affirmations audacieuses, ou parfois tendancieuses.

Il est certainement faux que ces clauses secrètes aient contredit les clauses ouvertes. Le récit des négociations subséquentes l'atteste. Les négociations concernant la Pologne et la Roumanie montrent que les Occidentaux n'ont jamais renoncé à leur droit de contrôle ; ils ont exigé, obtenu conformément aux accords, que les partis non communistes soient représentés dans les gouvernements et ces gouvernements d'Union nationale ont été maintenus malgré les communistes jusqu'à la signature des traités de paix.

Il est également faux que l'on ait attribué à l'avance aux Soviets le droit d'occuper certains territoires et notamment Berlin, Prague et peut-être Vienne. Le Washington Post a raconté par exemple qu'une division du général Bradley, parvenue tout près de Berlin, avait été rappelée en arrière pour laisser aux Russes la victoire décisive de la guerre. Ce récit fut énergiquement démenti par M. Hopkins : « L'histoire racontée par Drew Pearson est absolument fausse. Il n'a jamais été convenu à Yalta que les Russes entreraient à Berlin les premiers. La question ne fut même jamais discutée. Les chefs d’Etat-major avaient décidé d'accord avec les chefs d'Etat-major russes ou avec Staline, la tactique d'ensemble qui était celle-ci : nous poursuivrons les uns et les autres l'offensive, le plus vite que nous pourrons.

« II est faux également que le général Bradley se soit arrêté sur l'Elbe à la demande des Russes afin que ceux-ci puissent les premiers se frayer un chemin vers Berlin. Bradley avait en effet une division qui avançait en direction de Potsdam, mais elle s'était trop étirée. Le ravitaillement était totalement insuffisant et tous ceux qui y connaissent quelque chose savent que nous aurions pris Berlin si la chose avait été possible. Cela aurait été un beau titre de gloire pour notre armée. Mais quand Drew Pearson vient dire maintenant que le Président était d'accord pour que les Russes prennent Berlin, c'est tout simplement absurde. »

Ce démenti catégorique est confirmé par le fait que les Américains se sont avancés sur l'Elbe et en Tchécoslovaquie, bien au-delà de la ligne de démarcation qui fut établie entre les zones soviétiques et occidentales.

Il est certain cependant que cette ligne axait été fixée avant que les troupes américaines et les troupes soviétiques ne fussent au contact. Les Américains se trouvèrent en avance sur l'Elbe et en Tchécoslovaquie ; le général Bradley raconte que pendant près de deux semaines son armée « flâna sur l'Elbe » et la Mulde attendant l'arrivée des Russes. » En Tchécoslovaquie, les Russes étaient également en retard ; le général Eisenhower limita l'avance américaine à Pilsen.

Cet accord avait été préparé avant Yalta au moins entre Anglais et Américains. On peut supposer que cette étude fut faite à Londres par le Comité qui prépara la Conférence de Yalta.
A Yalta, on en discuta certainement. L'accord publié l'atteste et montre qu'un partage des zones d'occupation avait été établi. On n'avait pas prévu de zone française et Staline y répugnait. On admit que la zone française serait prélevée sur les zones américaines et anglaises, telles qu'elles étaient délimitées à cette époque », sur les zones « actuelles », disait M. Churchill. A un autre moment il ajoutait avec humour : « Si la Russie désire partager sa zone avec quelque autre puissance, nous ne nous y opposons pas. »

Cependant le projet préparé donna lieu à une controverse où les États-Unis, d'après le général Eisenhower, avaient préconisé avec insistance l'Elbe comme ligne de démarcation entre les zones occidentales et orientales. Mais on n'aboutit à aucune conclusion.
Les limites furent fixées à Londres en septembre et novembre 1944.

Ce partage s'étendait sans doute à l'Europe Centrale. Quand le général Bradley voulut pénétrer en Tchécoslovaquie, le général Eisenhower l'arrêta à Pilsen, parce que la Tchécoslovaquie devait être libérée par les Russes.
Mais il ne s'étendait sans doute pas à la Yougoslavie. Quand les troupes occidentales parvinrent aux frontières de Vénétie, les chefs redoutèrent des conflits avec les troupes de Tito. Le maréchal Alexander était entré en négociation avec les Yougoslaves qui attaquaient Trieste (1er et 2 mai) tandis que le général Clark se proposait de mettre la main sur les routes qui de Trieste conduisent vers l’Allemagne par Gortzia et Tarvis. On négocia beaucoup, les troupes anglo-américaine et yougoslave furent au contact, dans des conditions assez voisines du combat, avançant par coup d'audace, sans tirer. Mais rien ne fut réglé axant la capitulation allemande.

Cet accord sur les zones d'occupation axait d'ailleurs été précédé des conversations, que M. Stettinius a racontées au sujet de certains problèmes concernant la responsabilité militaire des opérations. Des difficultés avaient surgi en Roumanie et en Grèce. Le 30 mai l'ambassadeur anglais à Moscou pressentit le secrétaire d'Etat, Cordell Hull au sujet d'un accord envisagé, par lequel la Russie obtiendrait la responsabilité militaire prépondérante en Roumanie et la Grande-Bretagne en Grèce. Quelques jours plus tard, Churchill proposa d'adjoindre la Bulgarie à la Roumanie, tandis que les Britanniques s'occuperaient de la Yougoslavie et de la Grèce. Le Président Roosevelt fit des réserves et proposa la création d'un organisme consultatif qui s'occuperait des Balkans. Mais il finit, sans consulter le Département d'Etat, par accepter un essai de trois mois ; « il stipulait toutefois, que par là, il n'entendait donner son agrément à aucun accord concernant les sphères d'influence dans l’après-guerre. »

Londres et Moscou renouvelèrent et élargirent cet accord en octobre 1944 : « la prédominance de l'Union Soviétique en Bulgarie, en Hongrie et en Roumanie serait de 75 à 80 %. La Grande-Bretagne et la Russie seraient à égalité en Yougoslavie. En Grèce la Grande-Bretagne dominerait pleinement. »

Ces accords concernaient seulement le commandement militaire et les droits qui lui reviennent sur le territoire où se déroulent les opérations. Ils étaient uniquement conclus entre la Grande-Bretagne et l'Union Soviétique, les Etats-Unis en avaient été informés mais n'avaient pas adhéré au second et les trois mois du premier étaient depuis longtemps expirés.

Cependant, nous les trouvons, en fait, appliqués pendant l'année 1945, comme si l’accord de Yalta y avait seulement superposé la Commission de contrôle, en laissant subsister le commandement militaire soviétique dans toute l'Europe centrale et orientale et le commandement britannique en Grèce. Est-ce l'effet des fameuses « clauses secrètes » ? Ou bien ces clauses ne sont-elles que la superposition de l'accord de Yalta et des accords russo-britanniques ?

Les sources dont nous disposons actuellement sont surtout américaines. Quand les Mémoires de M. Churchill aborderont cette époque, notre appréciation sera éclairée de deux côtés. Dans la perspective actuelle, le partage de l'Allemagne en zones d’occupation parait dû aux instances américaines, qui le firent prévaloir sur la conception de M. Churchill qui tendait à un démembrement. Par contre les Américains ont toléré, plus qu'ils n'ont accepté le partage du commandement militaire et ont cherché à le contenir par des commissions tripartites de contrôle, chargé de conduire rapidement les peuples libres à des élections libres et à un gouvernement indépendant.

Dans la réalité, les précautions se sont révélées inefficaces. L'Union Soviétique a fait ce qu'elle a voulu, non par l'action de ses armes, mais par celle des partis communistes agissant sur les territoires occupés par l'Armée Rouge. Je doute que les clauses secrètes, s'il y en a eu, modifient beaucoup ce jugement.

***

Etait-il possible de limiter davantage l'emprise soviétique ? Quand la convention de Moscou fut ébauchée au printemps de 1944, on était au lendemain de Téhéran, à la veille du débarquement de Normandie. Les Alliés étaient victorieux en Italie, la Russie n'avait encore atteint ses frontières que dans le Sud, mais elle l'emportait nettement. L'année 1944 devait être celle de la libération de son territoire. A cette époque, les armées occidentales arrivaient au Rhin et devaient s'arrêter tout l'hiver.
La victoire, à cette date, appartenait aux Russes autant qu'aux Occidentaux. Quand la conférence de Yalta s'est tenue, la situation n'avait pas changé. Ce n'est qu'au printemps de 1945 que les Occidentaux progressèrent plus vite que les Soviétiques et que leur force parut s'accroître à un rythme plus vif.

Les accords russo-britanniques enregistraient celle situation beaucoup plus qu'ils ne créaient du nouveau. Dans la mesure où ils innovaient, c'était pour soustraire la Grèce à l'emprise communiste et éviter l'apparition des forces nouvelles, susceptibles de modifier l'équilibre de la Méditerranée orientale.

L'effort du Président Roosevelt ne se manifesta qu'à Yalta. Il se produisit à une date où la victoire avait déjà souri aux armées d'Occident. Il tendit à équilibrer la puissance soviétique par l'organisation d'un contrôle allié. Les résultats sans aucun doute furent médiocres. Mais il n'était pas possible d'effacer les victoires russes, ni de les arrêter au moment où le succès militaire se transformait en avantage politique.
La politique soviétique a été fort bien définie par M. Harriman, alors ambassadeur des États-Unis à Moscou :
1° Collaboration avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni dans une organisation mondiale ; 2° création d'un anneau de sécurité par domination de l'Union Soviétique dans les pays frontaliers ; 3° pénétration dans d'autres pays par leurs partis communistes.

D'après M. Stettinius, il « recommandait que nous nous assurions que l'Union Soviétique ne pourrait opposer l'un à l'autre les Alliés occidentaux. Nous devions aussi signaler à l'Union Soviétique les cas réels où son action était intolérable et démontrer aux chefs soviétiques qu'il en coûterait beaucoup à la Russie s'ils continuaient leurs agissements. »*

Je crois qu'il est difficile de résumer en moins de mots et avec plus d'intelligence les tendances de Moscou. Ces tendances ne sont pas seulement celles d'un moment. Elles sont liées à la stabilité qu'exige la « construction du socialisme dans un seul pays, lorsque l'action qui en découle peut varier avec le rapport des forces. »

En 1945, aucune autre méthode n'aurait pu amener les Soviétiques à se dessaisir des gages que la guerre avait mis entre leurs mains. Le Président Roosevelt avait sauvegardé une petite chance au profit des partis démocratiques des pays libérés. Cette chance a été faible dans des pays désorganisés par l'invasion et l'occupation allemandes et la guerre, alors que les chefs des démocraties revenaient à peine de l'exil ou sortaient des prisons ou de la clandestinité.

P.R.

* Note perso : Paroles qui renforcent mon hypothèse concernant le bombardement de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]



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MessageSujet: Re: Les clauses secrètes de Yalta   Les clauses secrètes de Yalta Icon_minitimeDim 5 Fév 2017 - 13:51

Merci pour tout ce travail ! De plus c'est sonorisé ! cheers

Un vrai travail de Boss....

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MessageSujet: Re: Les clauses secrètes de Yalta   Les clauses secrètes de Yalta Icon_minitimeVen 15 Fév 2019 - 16:11

.

Cet article vieux de deux ans, et fort peu lu... apporte un complément non négligeable sur Yalta et ses conséquences bonnes ou mauvaises.

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Dernière édition par Lothy-SF le Jeu 4 Fév 2021 - 1:47, édité 1 fois
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Charly71

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MessageSujet: Re: Les clauses secrètes de Yalta   Les clauses secrètes de Yalta Icon_minitimeSam 16 Fév 2019 - 8:14

J'essaie de le lire en marchand au pas... pas simple!
Comme le dit Lothy, quel boulot !
Merci Boss
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Glard

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MessageSujet: Re: Les clauses secrètes de Yalta   Les clauses secrètes de Yalta Icon_minitimeSam 16 Fév 2019 - 18:40

Il contient pourtant des informations fondamentales sur le partage du monde...
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Charly71

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MessageSujet: Re: Les clauses secrètes de Yalta   Les clauses secrètes de Yalta Icon_minitimeDim 17 Fév 2019 - 8:24

Glard a écrit:
Il contient pourtant des informations fondamentales sur le partage du monde...
Il contient aussi et surtout, le regard naïf qu'avaient les occidentaux sur la bonhomie
de Staline, plus fort que lui, tu meurs !
Il aurait mérité d'être arabe !
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Paracolo
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MessageSujet: Re: Les clauses secrètes de Yalta   Les clauses secrètes de Yalta Icon_minitimeMar 19 Fév 2019 - 19:08

Citation :
Il aurait mérité d'être arabe !
C'est pas faux!

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Si ce que j'ai fait est vain, qu'il me reste au moins de m'être dépassé en le faisant...
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Glard

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MessageSujet: Re: Les clauses secrètes de Yalta   Les clauses secrètes de Yalta Icon_minitimeVen 5 Fév 2021 - 10:40

Pour répondre à Charly...un an après...

Staline était natif de Géorgie et cette république est frontalière avec la Turquie et l'Azerbaijan ...

Un Russe de Saint Petersbourg ou de Moscou, dirait aujourd'hui à peu près la même chôse que Charly !
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Mac Breheny

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MessageSujet: Re: Les clauses secrètes de Yalta   Les clauses secrètes de Yalta Icon_minitimeVen 5 Fév 2021 - 17:16

Hello everybody,

Superbe boulot !
Staline était en position de force : Roosevelt, diminué par la maladie (il devait décéder quelques semaines plus tard) n'était plus en mesure de contrer les volontés du "Petite Père des Peuples".
A la décharge de Staline, c'est l'URSS qui a fait une grande partie de boulot en Europe de l'Est (si on peut déjà l'appeler ainsi à cette époque). De plus, comme le dit si bien Charly71, Staline jouissait d'un capital sympathie non négligeable.
Bref, l'Occident était loin d'être dans une position de force.
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MessageSujet: Re: Les clauses secrètes de Yalta   Les clauses secrètes de Yalta Icon_minitimeVen 5 Fév 2021 - 17:31

Churchill était lui parfaitement lucide, mais du moment que ça ne gênait pas trop l'Angleterre, il n'a pas protesté au delà de positions symboliques.
Les autres alliés ne pesaient rien, ou si peu (donc n'étaient pas représentés à Yalta)
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MessageSujet: Re: Les clauses secrètes de Yalta   Les clauses secrètes de Yalta Icon_minitimeDim 4 Fév 2024 - 18:34

Ce long article n'a pas eu un grand succès, c'est un peu dommage !

La vidéo qui y est incluse est encore de bonne qualité...

Celle qui suit est plus actuelle, mais très courte !


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S.F.
"La Guerre n'est pas belle, l'Humanité ne l'est pas non plus..." - Général Bigeard
Le temps qui passe nous rappelle la vérité de cette phrase.
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