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 L'odyssée du sergent Schoepff

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Glard
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MessageSujet: L'odyssée du sergent Schoepff   L'odyssée du sergent Schoepff Icon_minitimeJeu 10 Nov 2016 - 21:53

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L'odyssée du sergent Schoepff

Extrait de « Les Maquis d'Indochine » du Colonel Trinquier



Nos Centaines de Laï Chau, Than Uyen et Nghia Lo déployaient devant l'attaque viet une activité intense. Dès le mois de septembre, la Centaine de Nghia Lo, avec le lieutenant Hans, les sergents Schoepff, Muet, Jacques, Janik, les caporaux Cheignon et Blaizon, signalaient le franchissement des premiers éléments des divisions vietminh à Yen Bay. Puis ils jalonnèrent la progression des éléments avancés.

La Centaine de Than Uyen plaçait des mines sur tous les itinéraires conduisant au Fleuve Rouge. A plusieurs reprises, les maquisards allèrent miner la route de Lao Kay à Chapa et firent sauter de nombreux ponts.

Celle de Laï Chau, gênée par la zone interdite sur la frontière de Chine par le commandant de la ZANO, multipliait les reconnaissances par éléments très légers sur un immense territoire.
Dès Ie 15 septembre, il devenait évident que les Viets allaient lancer leur offensive d'automne en direction de Nghia Lo dont ils n'avaient pu s'emparer 1'année précédente. Mais, cette année, ils s'avançaient avec tout leur Corps de Bataille.

Le 7 octobre, j'étais allé à Nghia Lo avec quelques officiers de l'EM des FTNV. Le lieutenant Hans, qui avait parfaitement suivi la progression des divisions viets grâce à ses éléments avancés, toujours au contact, demanda l'autorisation de prendre du champ avec tous ses partisans. II souhaitait se trouver dans de bonnes conditions sur les arrières ou sur les flancs des divisions viets lorsque celles-ci passeraient à l'offensive.

Malgré mon insistance, cette autorisation lui fut refusée. Au contraire, le colonel Commandant la ZANO obtint qu'il fût mis à son entière disposition.
C'est ainsi que le 16 octobre, veille de l'attaque de Nghia Lo, et jour ou Bigeard était parachuté à Tu Lé, Hans et ses hommes passèrent la journée à placer des mines dans les fils de fer barbelés qui entouraient la piste. Mais, pressentant 1'imminence de l'attaque, Hans refusa de se laisser enfermer dans le poste.
La nuit tombée, il tenta de rejoindre ses éléments avancés qui, aux ordres du sergent-chef Schoepff, étaient restés dans la nature. Il ne put jamais les rejoindre. Dans la nuit même, Nghia Lo était investi. Ecrasé par une dure préparation au mortier lourd, le poste succomba sous le nombre, au lever du jour.

Pendant plus d'un mois, Hans et particulièrement la Centaine de Schoepff, grâce aux messages qu'ils envoyaient chaque jour, furent 1'unique source de renseignements qui permit au Commandement de jalonner I'avance viet et de connaître les intentions de l'ennemi.

Malheureusement, ces moyens s'avérèrent vite insuffisants.
Quinze jours après la chute de Nghia Lo, nous pûmes faire les premiers parachutages de vivres à Hans. Mais les parachutages ne pouvaient être clandestins. II était impossible de les effectuer de nuit car, dans cette région de montagnes, nous devions voler très bas.

Ce premier parachutage leur permit de tenir encore quinze jours. II fut impossible, néanmoins, d'en effectuer un second. Le temps, comme cela arrive souvent au mois de novembre, était couvert. Chaque après-midi, nous partions avec le Dakota chargé de vivres et de munitions. Nous survolions la région dans laquelle Hans s'était maintenu. Nous prenions contact par radio, sans trouver dans les nuages le trou qui nous aurait permis le parachutage sauveur.

Un des sous-officiers autochtones devait trahir Hans. Comme les Viets connaissaient sa valeur et le danger qu'il constituait pour eux, ils avaient réussi à introduire un traître dans son équipe. Fait prisonnier, il fut tué après avoir été affreusement torturé.

Mais Hans n'avait pas regroupé autour de Nghia Lo tous ses éléments. Depuis six mois, le sergent Schoepff avait recruté en zone Méo un commando d'autochtones dans les environs du poste Bai Nong. II avait installé dans la montagne une petite base. Il avait également recruté un commando dans la région de Tsien Tang, tandis que son camarade Janik recrutait un commando Thaï dans la région voisine. Chaque commando disposait d'une trentaine d'hommes encadrés par des chefs locaux.

Schoepff avait parfaitement organisé cet ensemble, avec comme adjoints le sergent Guignard, le caporal Blaizon et un excellent radio, le sergent Muet. Ils avaient fait un bon travail préalable dans la région entre Nghia Lo et le Fleuve Rouge, ils contrôlaient environ un millier d'habitants.

Dans chaque village qu'ils traversaient, après avoir supprimé les chefs viets locaux, ils avaient crée des comités de libération, avec un président, un vice-président, un secrétaire, des agents de renseignement et un petit groupe de protection, constitue en général par trois ou quatre jeunes paysans.

Le lieutenant Hans avait suivi de près cette expérience. Disposant ainsi d'une équipe de sous-officiers remarquablement doués il leur avait laissé le maximum d'initiative, leur fournissant dans la mesure de ses possibilités les moyens qu'ils demandaient. Ils avaient su rapidement acquérir une grande influence sur ces populations et sur les hommes de leurs commandos, hommes frustes et simples, qui avaient une grande admiration pour ces jeunes sous-officiers français ayant accepté de vivre leur vie, d'adopter leur vêtement, leur coiffure.


L'odyssée du sergent Schoepff Schoep10
Schoepff, Code "Tigre" au maquis en 1952.


Ceux qui servaient avec les Méos, par exemple, avaient le crâne entièrement rasé, ne laissant qu'une touffe de cheveux qui pendait entre leurs épaules. Ils en imposaient surtout par leur valeur physique, leur connaissance parfaite de leur métier et leur courage à toute épreuve.

En un mot, c'étaient des chefs au sens où on devrait 1'entendre dans l'armée, qui donnaient I'exemple à leurs hommes par leur valeur morale et intellectuelle et par leurs qualités physiques. Ils étaient devenus par la force des choses de véritables chefs de bandes.
Leurs hommes - si les circonstances les obligèrent parfois à les abandonner - ne les trahirent jamais.

Les Commandos Méos, qui étaient incontestablement les meilleurs guerriers, avaient suivi à Hanoi avec Schoepff un court entraînement para. Rien ne les avait surpris. Ils s'étaient rapidement montrés excellents et ils avaient sauté pieds nus, sans aucun accident, pour rejoindre leur base.

Pendant toute cette période, leur meilleur moyen de propagande était 1'appui qu'ils recevaient régulièrement de l'aviation. Lorsqu'un objectif leur paraissait justiciable de la chasse ou des B-26, il leur suffisait de le signaler à la Centrale d'Hanoi pour que, quelques heures après, la chasse ou les B-26 intervinssent, guidés du sol par les sous-officiers sur l'objectif désigné.

Des éléments avancés Méos avaient traversé le Fleuve Rouge au mois de mai après avoir pris contact avec des Méos de Cho Quang Lo installés dans la région du Nord de Yen Bay.
A partir du 15 septembre, ces mêmes éléments signalèrent que les Viets traversaient le Fleuve Rouge à Yen Bay et s'installaient sur la rive droite. Ils pensaient que c'étaient des éléments de la 308, la meilleure et la plus réputée des divisions viets, et de la 312.

II faut dire que notre meilleure source d'information en Indochine était les écoutes radio. On peut dire que, dans ce domaine, les équipes de descripteurs du SDECE avaient atteint la perfection.
Ces messages viets étaient une source de renseignements précise et, de très loin, la meilleure dont disposait Ie Commandement français en ce qui concernait Ie corps de bataille du Viêt-minh, ses déplacements, son ravitaillement. Très souvent aussi, les intentions de l'ennemi nous étaient ainsi révélées.
Mais, au début de chaque campagne d'automne, les Viets changeaient tous leurs codes. II fallait près d'un mois à nos descripteurs pour le reconstituer. C'était pour notre 2e Bureau un trou noir difficile à combler.

Ce furent Schoepff et son fidèle radio Muet qui, grâce aux renseignements qu'ils réussissaient a nous faire parvenir régulièrement, contribuèrent largement a le combler. C'est ainsi qu'ils détectèrent successivement le passage dans la zone dans laquelle ils circulaient des éléments de la 308, de la 312 et de la 316. Schoepff naviguait pratiquement avec ses trois commandos au milieu du flot des divisions viets qui se portaient vers l'ouest.

Le 16 octobre, il assista de très loin au parachutage du bataillon Bigeard dans la région de Tu Lé, à 30 km au nord de Nghia Lo. Pour lui, c'était le signal que de durs combats allaient commencer. Le 17 au soir, il apprit quo le poste de Nghia Lo était tombé. Etant donné les effectifs énormes qu'il avait vu défiler et l'importance du matériel qu'ils transportaient, ce ne fut nullement une surprise pour lui.

Mais, dés ce jour, il allait être coupé de son chef, le lieutenant Hans, qui avait refusé de s'enfermer dans le poste malgré la menace de l'attaque viet et, parti trop tard, n'avait pu le rejoindre. Aussi l'équipe Schoepff allait être définitivement coupée de Nghia Lo. Elle demeura reliée seulement par radio a la centrale du GCMA à Hanoi qui, hélas, ne pouvait lui donner aucun renseignement. Au contraire, la Centrale attendait avec le plus grand intérêt ceux que l'équipe Schoepff pourrait lui communiquer.

Relativement bien organisé, Schoepff vivait avec ses hommes sur ses dépôts et sur l'aide que leur apportaient les villageois qui, malgré les troupes viets circulant dans la région, continuaient à les accueillir et les renseigner.
II nous demanda seulement le parachutage de deux quartz pour deux postes radio en panne. Le parachutage eut lieu avec un Beaver qui les largua avec un petit parachute de façon à éviter le repérage.

Mais la densité d'occupation des Viets était telle que le parachute fut aperçu et que la récupération des quartz dut se faire sous une grêle de balles tirées par une compagnie viet rapidement alertée. Désormais, tout parachutage était impossible.

Cependant l'équipe de Schoepff allait se maintenir dans ces conditions extraordinairement difficiles jusqu'à la fin du mois de novembre. Mais ses partisans étaient inquiets de ce déferlement viet sans précèdent. Les chefs de village Mans lui envoyèrent une délégation lui demandant de se disséminer dans les villages avec ses hommes, d'enterrer les armes et d'attendre que l'orage passe.
Pour les Mans, la dissimulation pouvait être facile. Mais, pour les Européens et leur commando Thaï, elle était impossible. Schoepff demanda donc à réfléchir. Le lendemain, dans la nuit, Ie commando Man partit, en abandonnant ses armes sur place. Schoepff et Guignard les enterrèrent et les piégèrent ainsi que tous les dépôts. Ceux-ci sautèrent lorsque les indicateurs y conduisirent des Viets.

II restait à Schoepff son commando Thaï et son commando Méos, deux Européens, Guignard et Blaizon, et son radio Thaï ; Muet avait été gravement blessé au cours d'un accrochage.

Impuissants, les maquisards assistaient au déferlement des unités viets, à l'occupation systématique des villages par 1e Viêt-minh, à la destruction de l'oeuvre accomplie quelques mois plus tôt.

Ils virent, en particulier, passer les premières cohortes de prisonniers, sans qu'il leur fut possible de les secourir. Un jour, Schoepff apprit qu'un groupe armé campait dans un village ; c'était celui du lieutenant Nung. II avait été parachuté avec son commando au début du mois de septembre dans la région pour parfaire son entraînement avant de rejoindre le maquis Chocolat qu'il n'avait pas cessé sa résistance.

Ils prirent contact, passèrent agréablement la nuit dans le village avec les habitants. Nung était très connu. Mais, par mesure de sécurité, ils durent se séparer le lendemain. Nung qui connaissait parfaitement la région et ses habitants, des hommes de sa race, réussit, après de nombreuses péripéties, à rejoindre le camp retranché de Na San à la fin du mois de novembre.

L'odyssée du sergent Schoepff Trinqu10
Trinquier alors patron du GCMA.

Rester en zone Man, solidement occupée par les Viets, devenait impossible. Schoepff et ses maquisards durent désormais y vivre dans la plus stricte clandestinité. en évitant les villages naguère encore amis.

Ils se dirigèrent d'abord vers le Fleuve Rouge avec leurs deux commandos. Mais le Fleuve Rouge était strictement surveillé, un poste établi à chaque kilomètre environ. II était impossible de l'aborder et de le descendre en radeau avec tons les hommes, comme ils l'avaient envisagé. A la rigueur, les trois Européens pouvaient l'entreprendre mais il n'était pas question pour eux d'abandonner leurs camarades, surtout les Thaïs, sur le rivage.

Ils décidèrent d'abandonner les rives, de grimper de nouveau sur les sommets et de regagner la zone Méo, qui leur avait toujours été fidèle.
Poursuivis sans relâche par les Viets, ils quittèrent leurs chaussures pour ne pas laisser de traces. Les éléments communistes les suivaient à un jour de marche, persuadés qu'il s'agissait de forces importantes puisqu'elles étaient chaque jour en contact radio avec Hanoi et, chaque soir, passaient un message, d'ailleurs toujours impatiemment attendu par la Centrale.

Au cours de la première quinzaine de novembre, alors que Schoepff commençait son émission journalière, des réguliers viets équipés en tenue camouflée, couverts de feuillages, surgirent des couverts environnants et leur demandèrent de se rendre.

Schoepff vida son chargeur sur son poste radio et s'enfuit dans la brousse, avec le sergent Guignard. Impuissants, ils assistèrent au massacre des hommes de leur commando Thaï, cependant que leur propre interprète, fait prisonnier, leur demandait sur ordre des Viets de se rendre, en leur assurant qu'il ne leur serait fait aucun mal.

Ils restèrent camouflés toute la journée pendant que les Viets fouillaient systématiquement tons les fourrés sans les découvrir.
A la nuit, sur la ligne de Crète qui était leur chemin habituel de repli indiqué par les Méos, ils rencontrèrent Blaizon. Lui aussi avait réussi à s'échapper.

Sans poste radio, avec leur seule arme personnelle, quelques grammes de café soluble, une boule de riz, le code du chiffre, une boussole et une carte qui, malheureusement, s'arrêtait à 50 km de l'axe qu'ils avaient finalement choisi en direction d'Hanoï, ils allaient tous trois, pendant vingt-cinq jours encore, tenter de rejoindre nos lignes. Sur les sommets, les Méos les accueillaient et leur donnaient quelque nourriture. Malgré la prime importante qui leur était offerte, les Méos ne les livrèrent jamais.

Mais les Méos n'occupaient que les sommets. Pour atteindre un nouvel habitat, il fallait traverser une vallée où leurs guides s'arrêtaient. Ils entraient progressivement dans une zone qui leur était inconnue.

Dans une vallée, alors qu'ils avaient été hébergés par une famille de Thaï Noirs, les Viets les surprirent alors qu'ils mangeaient Ie riz offert par les habitants. Ils n'eurent que Ie temps de sauter sur leurs armes ; ils se battirent a coups de crosse et réussirent encore à prendre la fuite. Désormais, ils n'étaient plus qu'un misérable gibier sans cesse poursuivi.
Plusieurs jours encore, ils échappèrent miraculeusement à tons les pièges, à toutes les embuscades. Réduits à manger des racines, des lézards ou des serpents, ils virent leurs forces décliner rapidement.

Pieds nus, en guenilles, à bout de forces, ils n'arrivaient à faire qu'à peine 4 km par jour. Dans la dernière semaine de novembre, il ne leur restait que quelques munitions de carabines et deux grenades au phosphore. Ils avaient atteint la DZ ou, 1c 16 octobre, le bataillon Bigeard avait sauté. Ils retrouvèrent les harnais des parachutes. Du haut d'un rocher, ils lancèrent leurs deux grenades incendiaires sur un silo a riz autour duquel 2 à 300 soldats viets venaient se ravitailler. Dans la minute qui suivit, les VM se lancèrent à leurs trousses.

Ayant une fois de plus échappé, par miracle, à la poursuite qui s'engagea aussitôt et sachant que ce miracle ne se reproduirait pas indéfiniment, Schoepff envisagea des lors de se rendre. Il en fit part à ses deux camarades. Malgré l'avis de Blaizon qui s'y opposait, ils détruisirent leurs armes, sortirent de la tanière ou ils s'étaient réfugiés et, les bras ostensiblement levés, marchèrent ainsi en direction du plus proche village. Un groupe de combat viet parfaitement équipé les encercla aussitôt.

Après les avoir fait ficeler, Ie sous-officier viet leur donna à chacun une cigarette et les emmena au PC du Régiment pour leur premier interrogatoire. Ils étaient convenus entre eux de dire qu'ils appartenaient au bataillon para qui avait sauté le 16 octobre dans la région, qu'ils s'étaient égarés et qu'ils n'étaient pas arrivés à Ie rejoindre. Ils purent ainsi dissimuler leur appartenance au GCMA, ce qui leur aurait valu les plus affreuses tortures et la mort, comme quelques semaines plus tôt 1e lieutenant Hans.

C'était Ie 28 novembre 1952. Pendant plus de deux mois, ils avaient réussi à se maintenir sur les arrières viets et, pendant un mois, grâce à la complicité des habitants, ils avaient pu utilement renseigner Ie Commandement sur les unités qui se portaient en direction de Na San. Ils allaient désormais subir le sort de tous les prisonniers faits par les Viets et, malgré deux tentatives d'évasion qui échouèrent, ils restèrent dans les camps jusqu’à la fin de juillet.


L'odyssée du sergent Schoepff Schoep11
Jean Yves Schoepff, chez lui en Alsace en 1990.

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Manta210

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MessageSujet: Re: L'odyssée du sergent Schoepff   L'odyssée du sergent Schoepff Icon_minitimeVen 11 Nov 2016 - 9:11

Bonjour,

J'aurai aimé croiser cet ancien...
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Paracolo
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MessageSujet: Re: L'odyssée du sergent Schoepff   L'odyssée du sergent Schoepff Icon_minitimeVen 11 Nov 2016 - 14:25

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Un personnage tout à fait remarquable...

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Glard

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MessageSujet: Re: L'odyssée du sergent Schoepff   L'odyssée du sergent Schoepff Icon_minitimeVen 11 Nov 2016 - 15:43

Un corsaire Alsacien !
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Laurent hélène

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MessageSujet: Re: L'odyssée du sergent Schoepff   L'odyssée du sergent Schoepff Icon_minitimeMar 23 Mai 2017 - 8:39

Quels hommes extraordinaires ! Ils avaient tout compris de l'Indochine, de ses peuples montagnards et de la guérilla dans laquelle ils excellaient.
Les mots ne sont pas assez forts pour exprimer mon respect envers de tels combattants, mais aussi envers ces peuples durs et d'une loyauté à toute épreuve.
Et comme à chaque fois, je me demande si vraiment leurs gradés ont utilement utilisé des renseignements aussi précis envoyés quotidiennement...
Car enfin, cette invasion n'a pas réellement été arrêtée.
Et une fois encore, on se demande si ceux qui donnaient les ordres connaissaient le terrain.... Demander à Hans de rester dans un poste voué à l'écrasement, quand on connaît la valeur de ce combattant, était de la folie. Quel malheur qu ' il soit parti trop tard.
Merci infiniment pour ce récit.
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MessageSujet: Re: L'odyssée du sergent Schoepff   L'odyssée du sergent Schoepff Icon_minitimeMar 23 Mai 2017 - 14:00

Citation :
mais aussi envers ces peuples durs et d'une loyauté à toute épreuve
Peuples, que sans vergogne nous avons abandonnés... (certains GCMA aussi)

En septembre 2011, mon ami le col. Bertrand me parlait de son voisin, disant qu'il n'allait pas bien, obsédé par l'abandon du peuple Hmong...

Le 27 octobre 2011, le Col. Robert Jambon se tire une balle dans la tête devant le monument aux morts indochinois à Dinan.
Il laisse une poignante lettre d'adieu:

L'odyssée du sergent Schoepff 07-12-10  L'odyssée du sergent Schoepff 07-12-11

Il sera inhumé le 3 novembre 2011, à Riols, dans l'Hérault... Dans l’indifférence totale ... 19 jours plus tard mourra Danielle Mitterrand ce qui nous vaudra un battage médiatique de plusieurs jours...


Allez comprendre...

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Glard

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MessageSujet: Re: L'odyssée du sergent Schoepff   L'odyssée du sergent Schoepff Icon_minitimeMar 23 Mai 2017 - 15:24

On comprend mais on ne se résigne pas !
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Glard

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MessageSujet: Re: L'odyssée du sergent Schoepff   L'odyssée du sergent Schoepff Icon_minitimeMar 23 Mai 2017 - 15:27

Glard a écrit:
On comprend mais on ne se résigne pas !

Je vais chaque année, au moins une fois, au cimetière Saint Pierre, faire une halte devant la stèle spécifique des Indochinois...Il en va de la conservation de la mémoire....
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gaspard74

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MessageSujet: Un sacré bonhomme que ce sous-officier.   L'odyssée du sergent Schoepff Icon_minitimeMar 23 Mai 2017 - 22:31

Merci pour ce récit des plus intéressant. Toute l'équipe d'européens était exceptionnelle, et à rendu d'immenses services au niveau du renseignement.

J'ai été informé en son temps de la mort du colonel Jambon, dont j'ai relayé la lettre parmi mes nombreux contacts.

Le problème est toujours le même , a savoir que tant que les soldats peuvent rendre des services au système, ils sont récompensés à minima.

 Mais que les objectifs politiques changent, et c'est à terme l'ingratitude la plus absolue, notamment concernant les Mongs (de mémoire) auxquels le colonel Jambon aurait aimé porter assistance, ne recevant que de l'indifférence en retour, car politiquement, voire économiquement, ils étaient devenus gênants.

Je serais tenté de dire encore une fois, que les vieux soldats sont toujours cocufiés par les politicards, et c'est d'ailleurs bien pour cela, qu'ils les vomissent.

Bien amicalement à Toutes et à Tous.
Gaspard.
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MessageSujet: Re: L'odyssée du sergent Schoepff   L'odyssée du sergent Schoepff Icon_minitimeMer 24 Mai 2017 - 8:24

L'indo, quelle page de notre histoire, mais qui laisse dans l'indifférence la plus totale
la grosse majorité de nos concitoyens.

"Piqué" sur un autre site ce rappel:

""""Un recueillement sera célébré en la Cathédrale Saint Louis des invalides mercredi 24 mai 2017 à 10 heures 30 en souvenir aux 57958 morts ou disparus d Indochine . SOUVENONS NOUS .""""

Qui à entendu nos médias en parler ? Pas moi en tout cas, et heureusement qu'il y a des "Lothy"
pour nous le rappeler
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Lothy-SF
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MessageSujet: Re: L'odyssée du sergent Schoepff   L'odyssée du sergent Schoepff Icon_minitimeMer 24 Mai 2017 - 9:08

Il me semblait que l'information avait été postée ici aussi, elle me vient de Lucien (Lujo)
lequel me contacte directement ou par ce forum ! scratch scratch scratch

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"La Guerre n'est pas belle, l'Humanité ne l'est pas non plus..." - Général Bigeard
Le temps qui passe nous rappelle la vérité de cette phrase.
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MessageSujet: Re: L'odyssée du sergent Schoepff   L'odyssée du sergent Schoepff Icon_minitimeMer 24 Mai 2017 - 9:11

Il me semblait bien en effet c'était là ! Wink

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Le temps qui passe nous rappelle la vérité de cette phrase.
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