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Le 11e Choc
Dans l’histoire des TAP le 11e Choc prend une place particulière.
Il est officiellement créé ne septembre 1946 à Mont Louis.
Afin de servir de bras armé au Service Action du SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, nom des services secrets français de 1946 à 1982),
Sous la direction du Colonel Jacques Morlanne, patron du service Action des services secrets, le 11e bataillon parachutiste de choc (BPC) , commandé un temps par le Capitaine Mautaint puis par le Capitaine Rivière, est formé par le Capitaine Aussaresses, ancien des commandos Jedburghs, qui en deviendra le patron.
Il prend pour insigne Une panthère noire Bagheera dessinée par le lieutenant Dupas
Sa devise sera: "En pointe toujours"
Créé pour former un vivier d'hommes capables d’être affectés à des opérations secrètes au profit des services spéciaux français, des éléments du 11e Choc seront détachés à partir de 1952 en Indochine afin encadrer le Groupement de commandos mixtes aéroportés (GCMA).
En 1951 le 11ème Choc, met sur pied une équipe de nageurs appelée «Groupement Amphibie» et basé à Collioure.
En 1954, un groupement de marche du 11ème Choc stationne en Kabylie depuis le mois de décembre, Dans le même temps, se met en condition sous l’égide du capitaine Krotoff, puis celui-ci ayant été tué le 9 mars du capitaine Erouart, un détachement opérationnel destiné à travailler suivant les méthodes des services spéciaux, le Groupement léger d'intervention (GLI) opèrera un peu partout, « à la demande », au profit des secteurs.
Une de ses actions parmi les plus remarquables, fut sans doute, le «montage» qui aboutit, au mois de mars 1956, à la mort du chef de la wilaya 1 Mostefa Ben Boulaïd reçut, par parachutage, un certain nombre de colis qui
« s'égarèrent » dans la nature. Parmi eux, un poste radio, préalablement piégé.
Le 1er octobre 1955 par fusion avec le 12e bataillon parachutiste de choc il forme la 11e demi-brigade de parachutiste de choc (DBPC)
Lors de l’affaire de Suez, le 5 novembre 1956, des commandos du 11ème Choc sont parachutés au sud de Port-Saïd avec le 2e RPIMa du Colonel Château-Jobert
Le GM du 11ème Choc sera présent dans toute les opérations «non classiques» : encadrement d’unités d'irréguliers combattants le FLN (maquis « Oiseau bleu » en Kabylie, affaire «Kobus» de Belhadj Djillali , dans l'Orléansvillois, opération « Olivier », tentative menée auprès du dissident messaliste Bellounis qui voulait se rallier à la cause française) ou d'interventions « discrètes » à proximité dès frontières tunisienne ou marocaine.
Le Commandement des nageurs de combats créé en Avril 1956 et transféré en Octobre 1960 à Aspretto (Corse).
En août 1961, Si Mohammed , sera abattu, par un commando du 11ème Choc qui menait une opération de radio-détection.
Ce même 11ème Choc, qui aura mené, pendant plus de sept années, une guerre « en marge », ne survivra pas à la guerre d'Algérie.
Le 31 décembre 1963 dissolution ; son drapeau est remis au Centre national d'entraînement commando de Montlouis.
Je me souviens de l’arrivée au 3eRPIMa, de ces 1ére classe ou caporaux du Choc, tout heureux, de se faire saluer respectueusement par de jeunes parachutistes, confondant leur galon de laine jaune, avec un galon de sous officier…
En Novembre 1985, suite au scandale de l'opération Satanic (Rainbow Warrior), le Président Miterrand ...
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