Heinz GUDERIAN

.

Un article de DLF



Le créateur de l’arme blindée allemande qui devait permettre à Adolf Hitler de remporter de foudroyants succès au début de la Seconde Guerre mondiale n’est pas tant un homme de terrain qu’un officier d’état-major, un penseur militaire et même un prophète. Sa célébrité mondiale lui vient sans doute d’avoir « inventé » ce binôme indissociable pour le III° Reich au temps des grandes offensives : le panzer et le stuka, l’avion d’assaut.

Né à Kulm, en Prusse Occidentale, aujourd’hui annexé par la Pologne et qui a pris le nom de Chelmno, Heinz Guderian est un homme des marches de l’Est, très imprégné des grandeurs et des servitudes de la vie militaire. Dès sa jeunesse, ce fils de général ne peut envisager d’autre carrière que celle des armes. A trente ans, il entre à l’école des Cades de Karlsruhe et son destin semble désormais tracé. Deux ans plus tard, il est élève au célèbre Prytanée de Berlin-Lichterfeld – que va décrire l’écrivain von Salomon dans son célèbre roman Les Cadets - , qu’occupera, après la prise du pouvoir par le führer du parti national-socialiste, sa garde du corps, la Leibstandarte SS Adolf Hitler. En 1907, le cadet Heinz Guderian est promu aspirant. Il a dix-neuf ans et part pour l’école de guerre de Metz, en Lorraine annexée. Il se révèle d’une intelligence brillante et synthétique qui semble le destiner aux plus hautes fonctions dans la hiérarchie militaire. A vingt-six ans, il suit l’école de guerre de Berlin, sanctuaire de la pensée belliqueuse impériale. Alors que tant de ses camarades ne pensent qu’à en découdre et vont mourir dans les tranchées du front français, des Flandres aux Vosges, le capitaine Guderian poursuit une carrière de technicien, efficace et ambitieux. Il devient un spécialiste des transmissions dont il comprend le rôle capital dans la bataille. C’est un brillant officier d’état-major, un auxiliaire indispensable du commandement. Curieusement, ce sera la défaite qui va lui donner un poste plus actif et le propulser au centre des troubles qui agitent l’Allemagne après l’armistice. De novembre 1918 à mai 1919, il supervise l’organisation des gardes-frontières que vont renforcer les corps francs. On retrouve, là encore, un autre roman de von Salomon : Les Réprouvés.

Guderian participe à l’organisation des troupes qui se battent plus ou moins clandestinement en Baltique et en Silésie. Il intervient aussi sur le front intérieur et contribue à écraser les tentatives de coups d’Etat des spartakistes. La Reichswehr naissante joue un rôle politique capital et ...


La suite ici sur le forum.

.