Walther G43 ou K43

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C'est sous un ponton de pêcheur, lors d'une baisse des eaux de l'étang, que je l'avais trouvé…
A mon avis, il n'avait pas du passer quatre ans sous l'eau, mais plus probablement, vu son état, il avait dû dormir dans une cave ou un grenier et son "propriétaire" le trouvant peut être encombrant, s'en était débarrassé.

…Tant mieux pour moi…

Me voici donc l'heureux propriétaire d'un engin que personne, et pas même mon, alors capitaine de la coloniale, parrain ne pouvait identifier…
…C'est peut être la raison – que je maudis aujourd'hui, vu la valeur qu'il a pris (environ 3000$) – qui m'a conduit, au bout de quelques mois, à le donner a un ami.

Bien entendu, lorsque l'on possède ce genre de jouet on veut savoir "comment ça marche"…
…La meilleure façon est de démonter et de - tenter de, parfois, - le remonter.

Au bout de quelques heures de tâtonnement, je finis par y parvenir. Restait à savoir avec quoi l'alimenter.

A cette époque, je n'étais pas familiarisé, comme aujourd'hui, avec les marquages - je n'avais que onze ans – par contre, en cette époque bénie, il traînait partout toutes sortes de munitions… Trois pouvaient convenir, la Lebel ayant un culot trop large et un bourrelet fut élimine d'office…
…Une .30 prise sur un clip de Garand introduite manuellement de révéla trop longue ; bien que plus courte une 7.5 française ne voulait pas entrer complètement, restait à essayer une 7.92 de Mauser…
…Essai qui parut concluant, la cartouche entrait bien, mieux, l'extracteur était en prise et elle s'éjectait sans problème.

La "bête" était sans doute germanique, quoiqu'elle ne ressemble pas aux armes que, généralement, portaient ces soldats.

Quelques jours plus tard, après avoir scrupuleusement retiré toute la graisse rouge qui obstruait le canon, c'est avec un camarade – on fait généralement les bêtises à deux – que je me glissais dans le bois avoisinant, afin de vérifier si mon hypothèse était la bonne.

L'arme chargée avec une 7.92, bien appuyé contre un arbre, c'est avec une certaine appréhension que j'appuyais sur la détente…
Une détonation, un choc pas plus important que celui occasionné par le recul du "12" de mon grand père, avec lequel j'avais déjà tiré…
L'arme quant à elle, était en parfait état… Pas de canon éclaté…Juste la culasse qui avait reculé et restait ouverte, la chambre était vide.

J'étais, sans le savoir, l'heureux propriétaire d'un :


...Ce fusil semi automatique était né...

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