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 Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer

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Paracolo
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MessageSujet: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMer 30 Juil 2014 - 4:36

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Alors que Botella, Marienne, Deplante, et les autres arrivaient en Bretagne, d’autres français se préparaient fiévreusement à fouler, eux aussi, le sol de France… Voici les souvenirs de l’un d’entre eux.


Quand des Français débarquent

Les souvenirs d'un ancien du commando Kieffer


Né d'une famille bretonne et militaire du côté maternel, où très jeune, le scoutisme marqua durablement sa personnalité, Maurice Chauvet est appelé en 1939 à servir dans la Marine : il est âgé de 21 ans. Il passera 16 mois sur le Georges-Leygues et sera démobilisé après l'armistice.
A l'appel du 18 juin du général de Gaulle, comme tous ceux qui, contre les apparences, refusent de croire à la défaite comme un fait irréversible, il décide avec ses deux frères, Yves et Michel, de gagner l'Angleterre. Cependant, il ne traversera pas la Manche, comme beaucoup l'ont fait poignée par poignée, mais fera le grand tour. Arrêté en Espagne, Maurice Chauvet sera détenu 21 mois au célèbre camp de Miranda de Ebro. Libéré, il gagnera Gibraltar, trouvera à s'embarquer et franchira le détroit. Arrivé au Maroc, c'est de Casablanca qu'un bateau le conduira en Angleterre.

A son arrivée, il s'engage comme volontaire et choisit le plus difficile. Pour mériter son béret, il effectuera un entraînement très dur au camp d'Achnacarry et sera inclus dans le 1er bataillon de fusiliers marins commandos, sous le commandement du capitaine Kieffer. Ainsi, il fera partie des 177 Français qui, à l'aube du 6 juin, mirent les premiers le pied sur les plages.


Jour J 7 h 30
Les obus allemands pilonnent la plage de Collevile, près de Ouistreham. Le caporal Maurice Chauvet. vélo pliant à l'épaule, avance, de l'eau jusqu'à la ceinture. Il fait partie de la section de renseignements du capitaine Kieffer et du colonel Dawson.
Sous la canonnade, les 177 fusiliers marins traversent la plage et ouvrent la voie. Au cinquième jour de la bataille, Chauvet, chargé d'assurer la liaison entre l'état-major et les troupes, est blessé au feu et sera évacué vers l'Angleterre.


******


5 juin 1944 - 22 h 30.
Nous savons maintenant depuis une demi-heure où a lieu l'invasion. Nous débarquerons demain 6 juin à l'heure H + 20 = 7 h 30, à l'ouest de Ouistreham. En voyant pour la première fois les noms débarrassés du camouflage de noms exotiques anglo-saxons des cartes que nous avions à l'entraînement, j'ai senti que nous entrions dans le réel ; il est à présent possible de fixer son esprit sur les clochers, sur des maisons à volets de bois, et non plus sur des ouvertures à guillotines des maisons anglaises ou sur des chemins creux bordés de haies ou nous faisions notre entraînement.

Les détails oubliés reviennent en foule. Jusqu'ici ce coin de France avait été pour nous des photos et des plans ; durant douze jours, nous avions appris patiemment les moindres détails des routes du secteur de l'invasion, mais tout cela était trop mathématique : une tour à eau devenait une ombre portée. Je n'avais pas encore compris que nous débarquions en France. Il manquait ce petit rien des noms propres. L'opération est devenue pour moi la Libération. Je crois que pour tous les Français les sentiments ont été les mêmes ; il nous fallait quelque chose de sûr pour y croire ; par contre les gars qui sont avec nous, originaires du Cambridgeshire ou du Yorkshire, par un miracle de propagande, sentent depuis longtemps, sans pouvoir l'exprimer, qu'il sera plus glorieux de tomber en libérant la France que de mourir sur une quelconque tête de pont en Italie.
Avec les cartes, on nous a remis le message de Montgomery : c'est très anglais, mais sympathique.


L'attente dans le bateau

Nous ne pouvons qu'attendre. Je me sens très calme, sans aucun désir. La mer est assez dure, mais cela compte peu. La LC.I.(S) bouge peut-être plus que la LC.I. que nous avions en exercice, mais c'est une bonne garantie que nous ne mouillerons pas trop en débarquant, et j'espère que mes cigarettes dans la poche de mon blouson ne seront pas mouillées. Je suis dans le poste n° 1 à l'avant : c'est une pièce de cinq mètres sur six environ, deux larges échelles permettent d'en sortir rapidement.

Quand les panneaux donnant sur le pont sont fermés, une lampe électrique jette une lumière chiche sur les quatre bancs de bois qui tiennent tout l'emplacement disponible. On dirait des banquettes de gare, mais plus longues. Que vingt-cinq hommes et tout leur matériel puissent s'y entasser est un miracle !
Les radios et leurs appareils tiennent une place considérable. Quatre tubes d'acier soutiennent le pont. Les parois sont une curieuse combinaison de tôle de fer et de contreplaqué. Mais tout est peint en blanc, et seule une petite étagère faite d'une caisse dans laquelle les ustensiles de cuisine de l'équipage forment une nature morte, rompt cette impression pénible de clinique.
La lumière vient du plafond, trop bas, et toutes les faces semblent dures et vieillies. Ce sont pourtant les figures de mes camarades de chaque jour, faces familières mais dont je ne connais pas le vrai visage.
A la France Libre, on sait rarement à qui l'on a affaire, beaucoup ont changé de nom, et surtout au commando ; nous vivons au jour le jour, sans passé et sans avenir, comme des enfants. La vie de chacun de nous a été une aventure dont l'aboutissement est ici, dans ce carré de L.C.I.(S.).

Avant guerre, nous étions des garçons sans mystère, mais aujourd'hui... La moitié de l'unité a été recrutée parmi les gars de la pèche et du commerce : ce sont des Bretons, venus pour la plupart par la mer.
Ils ont vécu en Angleterre exactement comme ils l'auraient fait chez eux. Venus au commando par instinct plus que pour les tirades patriotiques qu'ils débitent de temps en temps, mais c'est là qu'ils deviennent différents et très touchants.
Pour eux, la France n'est pas un drapeau, mais une maison, une lande, la mère, la fiancée ou la barque dans un monde en paix. Ils sont très proches du biffin anglais qui se bat pour que cesse le " black-out " et les " ration cards ". Les autres, je les connais pour la plupart depuis trois ans : venus par l'Espagne, ce sont de vieux camarades de prison et de camp de concentration. Nous avons vécu ensemble des heures noires et des heures roses. Nous savons les uns et les autres ce que nous valons en " valeur vraie "

Dans un camp, on sait vite la valeur humaine de ses camarades, ce n'est pas très beau bien souvent et rien n'est plus trompeur sur la situation d'origine, ce qui a jeté tous ces hommes pêle-mêle, ce qui les conduit, le ressort caché de leur vie est un mystère insoluble.

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Deux personnages

Je ne sais pourquoi deux figures me hantent, deux hommes qui devraient être au milieu de nous, disparus lors d'un raid de décembre dernier, fondus dans la nuit : Cabanella m'avait fait de longues confidences, un soir d'entraînement, ou une simple ampoule au talon le mettait en état d'infériorité physique, démoralisé.
Se raconter l'aidait à tuer son cafard. Marchand de primeurs dans le civil, engagé dans la Marine en 1940, il s'était trouvé bloqué à la Martinique sur les bateaux de l'escadre vichyste. Il voulait continuer la guerre et déserta.
Repris, il fit deux ans de prison, dans les pires conditions. Evadé de nouveau, il gagna en barque les Etats-Unis, puis le Canada et enfin Londres.
Engagé à la France Libre, il vient par dégoût au commando pour mourir une nuit, durant un raid de reconnaissance dont personne ne se souviendra bientôt. Il a disparu avec [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], notre capitaine, celui qui nous avait formés et dont personne ne sait le vrai nom.
Trepel est sorti d'Espagne, comme beaucoup d'entre nous. Qu'était-il avant ? Quel idéal le conduisait ? Il était dur jusqu'à être inhumain, sujet à de violentes colères, mais tous ceux qui ont servi sous ses ordres l'adoraient.
Il a formé sa troupe, et tous nous avons saisi une parcelle de son entêtement contagieux : c'est le seul chef-né que j'ai vu durant cette guerre, avec un complexe de dictature latent en lui.

Partir et mourir avec lui a été considéré comme un honneur insigne, et ce soir, une parcelle de son esprit mène les hommes, et il vit au travers de nous, l'invasion.

Le temps passe, l'un de nous est monté sur le pont, le panneau est ouvert, l'électricité s'est éteinte et les vingt-cinq hommes entassés dans la cale n'ont pas bougé, tapis dans l'obscurité, face à eux-mêmes. Un tonnerre éclate dans le ciel, je monte : des centaines d'avions gros-porteurs nous survolent, beaucoup traînant deux gliders.
La 6e Airborne : huit mille hommes seront largués en France dans une heure. Si dans la matinée nous ne parvenons pas à les rejoindre, ils seront perdus, coupés de tout. Des hommes des cales de l'arrière sont également venus sur le pont.


Un médecin hors du commun

Le docteur Lion, entouré de ses infirmiers commente les nouvelles attrapées à la radio. Pierre Bourdan a terminé son message en annonçant la prise de Rome et en disant : " Aujourd'hui comme chaque jour, notre cœur et nos regards se tournent vers une autre capitale, vers Paris ! " Présage ?

Le docteur Lion est un homme très curieux, médecin psychanalyste et résistant dès le début, il a été arrêté sur dénonciation d'un légionnaire vichyste classé communiste alors qu'il est réellement et profondément anarchiste ; il a tiré vingt et un mois de bagne en Afrique du Nord. Gardé par des Français, il aurait dû mourir cent fois d'épuisement, mais l'esprit est chez lui plus fort que le corps. Libéré par le débarquement américain, il a rejoint les F.F.L. et retrouve son dénonciateur officier à Londres depuis un an. Ecœuré, il est venu au commando avec ses lunettes de clinicien fixées au front par un élastique.
Il poursuit son rêve de bonté universelle en donnant à chacun ce qu'il peut. Il s'est beaucoup inquiété de mon sort et veut me suggestionner, pour me faire oublier la prison. Il y a quelques semaines, il a " blanchi " un camarade qui avait fait tatouer sur son front " Pas de chance ", inscription gênante lorsqu'on va ouvrir en vedette le second front. Avec lui, on est tranquille, il nous aidera à mourir, un de ses bons camarades est notre aumônier.

Ils étaient tous deux furieux, au camp de départ parce qu'un officier d'état-major a commis l'indiscrétion d'avouer que le G.Q.G. s'attendait à cinquante pour cent de pertes dans les premiers éléments débarqués. Mais Lion a réfléchi depuis et se demande si une telle révélation n'est pas psychologiquement très forte, cela nous a rendus très fiers. Et tous, plus ou moins, nous sommes commando parce que c'est la seule unité où des opérations à cent pour cent de pertes peuvent être entreprises. Et tous, même les plus simples, même ceux qui ne savent pas s'analyser, nous avons été sensibles à cette espèce de confiance. Le Q.G. a dit " Un sur deux reviendra, avec de la chance... " et nous partons. Seuls, quelques officiers sont parmi nous pour pouvoir le dire après, mais ce n'est pas notre genre. Réellement, pourquoi sommes-nous là ?


Dans la nuit vers la France

La nuit est un ronflement très doux, des milliers de bateaux et de barges glissent, tous feux éteints, chacun à vitesse différente. Partis de tous les ports du sud de l'Angleterre, cette énorme masse mouvante s'est retrouvée au large, à un rendez-vous fixé, un carrousel appelé plaisamment " Piccadilly ", qui a permis de chronométrer les départs, suivant la vitesse de chacun. Nous sommes sur des embarcations rapides et nous dépassons des transports de tanks partis avant nous, mais qui n'arriveront qu'après. Loin devant nous, le n° 4 commando, troupes britanniques, a embarqué sur un lent navire gigogne. Il fait sa route, mais à l'aube, les hommes seront transférés en L.C.A. et nous serons tous réunis. Souvent, dans ces dernières années, nous avons eu l'impression d'être des mercenaires, mais depuis que le commando français a joint le n° 4, nous savons que nous sommes à la maison. Le colonel met un point d'honneur à s'adresser à nous en français. Les derniers mois ont été très agréables, et surtout cela ne sentait pas trop la cigarette du condamné.

La seule faute a été la visite d'un amiral de chez nous qui nous a exhortés en une péroraison vibrante à nous munir d'une sainte colère le jour où nous le rendrions jaloux en ayant l'immense bonheur de fouler le sol de France en tête des peuples libérateurs. Une voix anonyme lui a soufflé : " Il y aura de la place sur les barges !... " mais il n'est pas parmi nous naturellement.


La mort est du voyage

Il fait froid, je redescends. Le poste est noir et accueillant, plein de chaleur animale. Dans un coin, je devine la silhouette de X..., un garçon très jeune, qui ne s'est fait remarquer que depuis peu. Quelques jours avant d'entrer en camp, il a posé une demande pour se marier : sa petite amie allait être mère. La voie hiérarchique lui a répondu : " Trop tard, on va partir. " Alors il est allé voir le colonel et lui a expliqué avec la persuasion des simples, qu'il savait qu'il serait tué le premier jour et que son fils devait avoir un père. Les Anglais se sont débrouillés avec l'Intelligence et il s'est marié la veille d'entrer en camp. Il est certain qu'il mourra à l'aube, il le sait. Je me demande si dans d'autres guerres, des soldats ont su comme cela qu'ils allaient mourir, et s'ils y ont été pour ne pas lâcher leurs unités.

A côté de lui, souriant presque, Reiffers, le Luxembourgeois, reste immobile comme une statue perdu dans ses pensées, immobile comme au temps ou avant-guerre, il était à l'affût du gros gibier en Afrique. Peut-être songe-t-il à l'ironie qu'il y a à devenir de chasseur, gibier ?
Une conversation a lieu derrière moi, à mi-voix : un grand type, sergent à la troupe n° 1, que je reconnais à la voix, donne l'adresse de sa femme pour prévenir en cas d'accident. Son camarade lui demande où il l'a connue et pour dire quelque chose l'autre lui raconte toute son histoire. Il s'est marié en 1943, en Afrique du Nord. En 1940, il était matelot léger, débarqué en Australie. Il s'est engagé aux " Marines " australiens, embarqué pour l'Angleterre, et après des aventures sur lesquelles il passe rapidement, il s'est retrouvé un an plus tard propriétaire d'un " fish and chips "' au Cap.
Récupéré par la France Libre, il s'est marié à Casablanca, et de là est venu au commando. Son interlocuteur, qui lui pose des questions avides, semble découvrir une vie aisée et tranquille qu'il ignorait.
C'est un jeune " dur " de dix-neuf ans, arrivé au commando dès sa sortie de la prison maritime de Dundee, avec deux gardiens et les menottes aux mains. Je l'ai entendu souvent raconter plaisamment l'histoire, mais aujourd'hui il ne plastronne plus, peut-être a-t-il des regrets, et pourtant il va sans doute mourir, lui le rebelle individuel, pour défendre quoi ?

La cale s'est emplie à nouveau, personne ne songe à dormir, personne n'a faim. Silencieux, nous attendons, nos équipements débouclés, sacs et armes à portée de main. Groupe disparate où se confondent licenciés et illettrés, réunis par un immense dégoût de la France de 1940, ou par des déboires personnels, tous semblables, parce que l'heure qui vient sera un bon moment pour mourir au soleil, sans regrets, et pourtant sous une petite croix blanche, où par une dernière ironie, on inscrira sans doute " Unknown Allied Soldier ", si par erreur on ne nous met pas sur le ventre la rose d'Angleterre ou le chardon d'Ecosse... Ce sera d'ailleurs pas si mal, les habitants de la petite île qui nous ont reçus et qui ont combattu pour le monde, peuvent bien récupérer nos cadavres : nous sommes semblables à eux.

Le temps passe vite, déjà la nuit est plus claire. Des bruits comparables au tonnerre s'entendent au loin. Je remonte sur le pont. La mer est creuse, grise et sinistre ; on aperçoit des unités diverses à droite, à gauche et sur l’arrière. A l'avant, la vue est bornée par un rideau de brume qui rapproche l'horizon. De temps à autre, des lueurs rouge cerise éclairent l'intérieur de cette brume, accompagnées de grognements sourds. L'image d'un énorme haut-fourneau s'impose à l'esprit pour ces extraordinaires explosions.

Il est près de six heures déjà. Pas de nervosité, il y a trop à faire. L'heure va venir. Il faut se rééquiper.
Dans quatre-vingt-dix minutes, les cent soixante-dix-sept hommes du commando français seront dans le creuset. Ils mettront pied à terre, tous unis, tous égaux, avec leurs conceptions différentes de la vie et de la mort, avec leurs rêves.

Tous mes camarades, idéalistes ou fous, saints ou voyous, matelots ou aventuriers, seulement unis par le goût du risque, nous allons être en face d'engins qui débitent la mort très vite. De retour à l'endroit d'où nous sommes partis, en France, terre inconnue.

Maurice CHAUVET.


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Dernière édition par Paracolo le Mer 30 Juil 2014 - 15:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMer 30 Juil 2014 - 11:04

C'est à lui qu'on doit la fameuse "plaque d'égout" des Cdos Marine.
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Lothy
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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMer 30 Juil 2014 - 11:07

Eh oui !.... 

Il nous a quittés en mai 2010, il allait avoir 92 ans.... Contrairement aux prévisions funestes qu'il acceptait en attendant de débarquer....
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Marine3

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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMer 30 Juil 2014 - 11:14

Paracolo a écrit:

Les obus allemands pilonnent la plage de Collevile, près de Ouistreham.
Colleville dans la zone Queen de Sword beach (de nos jour Colleville-Montgomery) a ne pas confondre avec Colleville-sur Mer qui etait en Zone americaine, Easy Green/Easy Red sur Omaha beach, un trentaine de km a l'ouest de Ouistreham.
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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMer 30 Juil 2014 - 16:05

Citation :
C'est à lui qu'on doit la fameuse "plaque d'égout" des Cdos Marine.
Effectivement, il était dessinateur, et a d'ailleurs repris son métier après la guerre écrivant et illustrant plusieurs livres... Il fut aussi l'un des conseillers de Darryl Zanuck pour " Le jour le plus long".

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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMer 30 Juil 2014 - 16:08

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Maurice Chauvet écrit aussi dans la Revue de la France Libre, n° 206, mai-juin-juillet 1974.



6 juin 1944. Trente ans déjà ! L'aube nous trouva accroupis sur le pont des Landing Craft Infantery qui nous transportaient, après une nuit où entassés dans les postes, bien peu avaient dormi. Nos bateaux d'assaut étaient durement malmenés par la mer. Notre première vision de la terre de France : une silhouette noire couronnée des lueurs rouge cerise des explosions entr'aperçue dans les trous d'un rideau de fumée, un bruit assourdissant fait de milliers de départ d'obus de marine, de bombes d'avions ; pourtant la terre est encore loin. Le cuisinier de l'équipage a préparé du thé, mais il n'a pu faire chauffer assez d'eau et ceux de l'avant touchent une boîte de rations. Celle qui m'échoit contient des « beans » sauce tomate, curieux breakfast. L'ordre est donné de se rééquiper, tous les bateaux convergent, notre L.C.I.(S) dépasse de longues files de LCT. À bâbord une caravane de petites LCA gagne de vitesse sur nous, en tête l'une d'entre elles arbore le White Ensign. Accoudé au plat-bord, tout le corps exposé aux embruns, la silhouette du colonel R.W.P. Dawson. Il salue les deux L.C.I.(S) françaises d'un grand geste du bras. À ce moment un bruit étourdissant : les landing craft roquettes de soutien tirent leurs rafales arrosant notre plage de débarquement. Maintenant la guerre est toute proche, et plus aucun bateau ne nous précède. Cent mètres encore, la terre est dissimulée par une épaisse fumée ; je suis accroupi à tribord, des balles sifflent, une espèce de tripode formé de trois troncs de bois liés ensemble et couronnés d'une Tellermine rouillée passe à quelques mètres de moi un peu au-dessus du niveau du pont. D'autres pieux couronnés d'obus et entremêlés de fils barbelés se révèlent dans la fumée. Déjà l'embarcation cule, les deux premières passerelles sont poussées, mais le bateau est trop malmené par le ressac et elles glissent avant même d'avoir pu être utilisées. Les deux passerelles extérieures tombent à leur tour et l'évacuation commence.

Alors qu'une quinzaine d'hommes de la Troop 1 pataugent dans un bon mètre d'eau, un choc très violent et un bruit formidable, retentit. Tout l'avant est volatilisé, nous venons d'être atteints de plein fouet par un obus venant de terre. Sauter du pont avec notre équipement est impossible, quelques hommes commencent à quitter sac et brélage, quand la L.C.I.(S) de la Troop 8 accostée à 3 ou 4 mètres de nous à tribord dérape de l'arrière et vient nous rejoindre. Cela nous permet de changer de bord et de descendre par ses passerelles. Dans l'eau jusqu'à mi-corps, un matelot raidit les bouts qui servent de main courante et parvient malgré le bruit à nous inciter à plus de vitesse dans un langage nettement maritime.

L'eau était sans doute froide, mais personne n'en a gardé le souvenir ; au pied de la passerelle, un de ceux qui me précédaient était tombé, le poids du sac l'empêchait de se relever, et je pensais qu'il allait se noyer, mais les ordres étaient formels, le mouvement cent fois répété, il fallait passer et déjà j'étais hors de l'eau. Quatre-vingt mètres de sable déjà jonché de corps, d'équipements ; à quelques mètres du sol des traînées de fumée verdâtre. Au sol un corps étendu, le commandant Kieffer allongé sur le ventre, le buste relevé par son bras, nos regards se croisent, je me mets stupidement au garde à vous et me penchant lui demande si je puis l'aider. Avec violence il me répond de le laisser là et de passer, passer à tout prix. Un infirmier anglais arrive et je m'éloigne pour aboutir 50 mètres plus loin à la dune, un épaulement de 2 mètres environ couronné d'un réseau de barbelés. Une trentaine d'hommes sont allongés, les balles sifflent tout azimut, un petit groupe de démineurs du Queen Own Regiment est assis, ils sont hébétés et l'un d'eux agenouillé entre deux cadavres pleure à chaudes larmes. Personne n'a de Bengalor Torpedo, le sergent Thubé rampe et commence à couper les fils avec une petite pince, bientôt aidé par tous avec des grandes pinces. Une première brèche est ouverte ; en face de nous 40 ou 50 mètres de sable, couvert de quelques herbes rares et les bâtiments de la colonie de vacances. Nous devons y déposer les sacs pour l'assaut de Ouistreham. Sur les plans et photos tout semblait très propre, et chaque troop avait un bâtiment désigné, pour l'heure ce ne sont que ruines. Dans les dernières semaines les Allemands ont récupéré poutres et solives pour renforcer leurs défenses mais des embryons de murs tiennent encore. Imitant Thubé, deux autres brèches, ont été faites ; en trois colonnes tout le n° 4 commando traverse la dune, les infirmiers amènent déjà les blessés, l'on se regroupe. La Troop 1 très éprouvée est réduite à une vingtaine d'hommes. Pinelli grièvement touché aux jambes est étendu à côté de Dumenoir qui agonise, mais le plan doit être suivi. La Troop 1 gagne, la route de Lion-sur-Mer ; au moment où je m'apprête à les suivre un premier blessé, le lieutenant Jean Mazeas, atteint d'une balle en descendant sur la route vient se faire panser. Je passe avec les spécialistes de démolition anglais lourdement chargés. La Troop 8 à peu près au complet suit avec, en tête, le lieutenant Lofi. La route paraît étrangement calme, les branches d'arbres et les fils téléphoniques et électriques la jonchent.

Cent cinquante mètres sans un coup de feu. La Troop 8 coupe à gauche pour gagner les dunes, premier mouvement de l'attaque en peigne de Ouistreham, ils coupent un parc entouré d'un mur éventré, un petit château se devine dans les branches d'arbres ; devant le portail un trou individuel « un Fox » avec à demi couché le cadavre d'un jeune soldat allemand.

Pour moi, je dois gagner le centre de Ouistreham qui est au bout de 1.500 mètres d'une route toute droite. Alors que quelques minutes avant, près de 200 hommes suivaient la route, je me trouve seul. Troops et équipes de démolition progressent dans les dunes. Marchant aussi vite que possible dans les débris qui jonchent la route, j'aperçois à ma gauche deux silhouettes de soldats allemands, se rabattant vers Ouistreham. Délogés par la Troop 8, ils tentent de gagner un blockhaus. Allongé sur le talus je tire deux balles comme au stand de tir, à 100 mètres les deux hommes s'écroulent. Pour ceux là, aucune impression, un travail abstrait, je ne les ai pas vus. Je reprends la progression toujours seul. Devant un petit pavillon en ruine, une femme terrorisée et trois petits enfants tapis dans une tranchée. La femme ne peut dire un mot ; je jette une tablette de chocolat et je continue. Quelques maisons démolies de part et d'autre de la route, un mouvement : deux jeunes gens traînant une planche sur laquelle est étendu un très gros homme, sortent des décombres. Ils me disent que c'est leur père blessé au moment où s'effondrait leur maison. J'arrive à Ouistreham. Se détachant d'une maison, un homme en uniforme bleu. J'ai déjà le doigt sur la détente, mais il est très près et porte un casque français peint en blanc, c'est un gendarme du service de Secours. Nous n'échangeons que quelques mots et je suis dans la ville. En travers de la rue, un corps sans tête vêtu d'un tricot de marine rayé et d'un pantalon de toile bleue, déjà couvert d'une épaisse couche de poussière noire. Devant la station de chemin de fer de Lion-sur-Mer, le major Manday et deux radios. Je me présente à lui, c'est le HQ mais le colonel Dawson, blessé est resté près de la plage. Le major me dit de repérer la position de la Troop 1 et de la section K-Gun et de venir lui rendre compte, et je commence le travail de coureur qui est le mien. Touchant les groupes épars que sont les Troops, rendant compte, repartant porter les ordres. À mon niveau c'est comme cela qu'on libère un continent.

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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMer 30 Juil 2014 - 16:39

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Un livre de lui, assez rare...

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Deux autres planches:

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MessageSujet: commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMar 4 Avr 2017 - 8:42

Merci pour ce reportage de Maurice CHAUVET sur le commando kIEFFER. Nous avons la chance d'avoir à CAEN un vétéran Léon GAUTIER
qui participe très souvent aux cérémonies du souvenir et qui malgré son âge aime à renseigner et expliquer l'action importante de ce commando dans la libération de la France.Il faut visiter à OUISTREHAM le musée du commando N°4 qui relate l'exploit des commandos KIEFFER
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Glard

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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMar 4 Avr 2017 - 9:09

Encore un tiroir que je découvre.

Quelle bonne idée que ces invitations à explorer.

Chauvet, en plus d'être un homme d'action d''exception , quel talent de dessinateur !
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Glard

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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeVen 28 Juil 2017 - 16:22

Merci Lothy

C'est très émouvant d’écouter ces anciens, encore "jeunes" au moment de l'interview (devenus très grands anciens maintenant,.... s'il en reste...)

Par bonheur, je n'ai jamais vécu une boucherie équivalente à ce qu'ils ont traversé lors de leurs débarquements, en amont des autres combattants qui ont donné l'assaut, mais j'ai retrouvé dans leurs discours toute l'incompréhension lorsqu'on passe d'un monde ou tu es devenu un véritable loup, ou tu te bats pour survivre, tu te bats pour ta meute, ou il n'y a pas de faiblesses permises et de bons sentiments autorisés...C'est ta peau point final....et le monde des autres, des gens "normaux" qui peuvent avoir de bons sentiments, de la générosité, qui peuvent faire confiance à d'autres personnes (autre que ta meute sensu stricto)

J'y ai retrouvé les difficultés d'adaptation ou de réadaptation pour devenir ou redevenir "normal" ou les autres (ceux qui n'ont pas vécus cette série de  stress) te demandent de raconter tes souvenirs, comme si tu avais passé quelques mois agréables au Club Med !

Dans mon cas, les études que je poursuivais quand même m'ont aidé à ne pas devenir schizophrène et à placer beaucoup d'épisodes, comme s'ils avaient été vécus dans une autre vie, ou je n'entre pas très volontiers, et le moins souvent possible.

Et encore, ce que j'ai pu vivre est infiniment moins terrible que ce que ces combattants ont vécus, alors qu'ils avaient à peine vingt ans.
Ces petits gars, comme ceux de l'assaut de la Pointe du Hoc qu'ils citent,  n'étaient plus personne à la Libération. Et on les a laissé plantés en pleine nature, tout seuls, comme d'hab ! Il n'y a plus rien à voir, rentrez chez vous. La distribution des prix est passée...vous n'y étiez pas dommage pour vous.

Les discussions qu'ils ont sur le personnage de De Gaulle sont aussi très intéressantes. Ils le classent fort justement et sans hésitation dans les politiques, pas dans les militaires. Ce n'est pas leur véritable chef.
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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeVen 28 Juil 2017 - 16:53

Tout s'exploite, avec parfois un temps de préparation Wink

Je l'ai demandé à plusieurs reprises depuis près de deux mois : toutes les suggestions sont les bienvenues....
Que ce soit sur un sujet nouveau, ou pour compléter un ancien comme c'est le cas avec ce magnifique document....

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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMar 14 Nov 2017 - 16:33

.

Je retiens en particulier de ce film, une constante que l'on retrouve quelques années après les faits chez presque tous les combattants: Un grand sentiment d'inutilité.

Ce document néanmoins, devrait être passé dans les écoles, peut être à la place des cours d'arabes préconisés par NVB.... La parole et la vue des croix devrait faire réfléchir certains...


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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMer 6 Juin 2018 - 20:02

J'espère que nos deux jeunes "Commandos" auront la possibilité de lire un jour prochain, les écrits publiés plus haut....

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Le Béarnais

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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeJeu 7 Juin 2018 - 10:07

Nous pouvons toujours espérer. ...
Hier le 6 juin 44 un cours reportage sur les cérémonies du souvenir au JT de 13h sur tf1
Au JT de 20h sur cette même chaîne. ... Rien !
Voilà déjà un début de "perte" de Devoir de mémoire.
Les paras du 1er RCP eux, font un travail de mémoire par une marche depuis les Vosges jusqu'à Jebsheim 68 sur le parcours historique de leurs anciens. Avec une cérémonie Au Moulin de la Croix où se trouve un mémorial
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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeJeu 7 Juin 2018 - 10:25

Si le [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] n'a pas été spécialement évoqué hier soir sur TF1 ou sur d'autres chaînes généralistes, depuis une dizaine de jours, des documentaires sont diffusés sur ce thème !


Je crois humblement que si un fait marquant de notre histoire n'est jamais oublié c'est bien celui-là ! 

Le 1er RCP commémore ses combats dans les Vosges...
Mais le 6 juin en Normandie, qui peut en faire autant ?  A part le Commando Kieffer, tous étaient en écrasante majorité Américains, Britanniques ou Canadiens.....

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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeJeu 7 Juin 2018 - 11:07

Tout a fait exact. Merci Lothy pour ce rappel.

Si les Français sont presque absents du débarquement de Normandie, ils pèsent dans la balance du débarquement de Provence. Ils ont eu, à cette occasion, un rôle significatif, mais .... c'est l'armée d'Afrique (en majorité)  qui intervient...

Que dire de la campagne d'Itale et de la bataille du Monte Cassino. On en entend pratiquement jamais parler et pourtant un des commandants des paras allemands qui a été le chef de la dernière unité dans la défense du monastère a dit à plusieurs reprises que seul le Général (Maréchal) Juin avait compris comment prendre Cassino, en le contournant. Il dit aussi  que ce sont les troupes coloniales françaises qui ont, en pratique, permis la victoire...et la marche sur Rome. Les Américains et les Impériaux British n'avaient fait que des assauts frontaux aux terrifiants bilans, sans aucun résultat...

Nous avons perdu l'habitude de fêter nos exploits guerriers et nos grands soldats. N'oublions pas qu'un président Français a refusé d'aller comémorer Austerlitz (bataille enseignée dans toutes les académies militaires du monde), mais qu'on a envoyé une délégation de la "Royale" fêter [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  !
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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeVen 31 Mai 2019 - 15:43

.
Après le décès à 95 ans de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], survenu en février dernier, il resterait trois des 177 "commandos" Kieffer : Jean Morel, Hubert Faure et Léon Gautier.

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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeSam 1 Juin 2019 - 8:23

Lothy-SF a écrit:
.
Après le décès à 95 ans de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], survenu en février dernier, il resterait trois des 177 "commandos" Kieffer : Jean Morel, Hubert Faure et Léon Gautier.
Hélas, la vie à fait son œuvre...
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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMar 31 Mai 2022 - 11:44

Pour mémoire, la liste des 177 membres du Commando - je ne sais si elle est déjà sur le forum....

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

  •  KIEFFER Philippe, Badge 01
    - ALLAIN André, Badge 21
    - AMAURY Pierre, Badge 133
    - ANDRIOT François, Badge 184
    - ARCHIERI Albert, Badge 77
    - AUTIN René, Badge 22
    - BAGOT André, Badge 135
    - BALLARO Noël, Badge 89
    - BARBE Maurice, Badge 141
    - BEGOT Louis, Badge 44
    - BERNARD Alain, Badge 152
    - BEUX Bernard, Badge 31
    - BIESTRO Jean, Badge 166
    - BOCCADOR Pierre, Badge 18
    - BOLLORE Gwennaël, Badge 147
    - BOUARFA Ouassini, Badge 129
    - BOUCHARD Georges, Badge 142
    - BOUGRAIN Etienne, Badge 83
    - BOUILLY Jean, Badge 176
    - BOULANGER Robert, Badge 101
    - BOURRET André, Badge 124
    - BRIAND Gaston, Badge 95
    - BRIAT Paul, Badge 03
    - BUCHER Roger, Badge 28
    - CABELLAN Louis, Badge 17
    - CAILLE Maurice, Badge 88
    - CARTIER André, Badge 151
    - CASALONGA Laurent, Badge 13
    - CEVOZ-MAMI Jean, Badge 84
    - CHAUSSE Paul, Badge 65
    - CHAUVET Maurice, Badge 119
    - CHOUTEAU Paul, Badge 126
    - COPPIN Daniel, Badge 204
    - CORBIN Maurice, Badge 190
    - COSTE Georges, Badge 168
    - COUTURIER Jean, Badge 155
    - CROIZIER Robert, Badge 97
    - DANSON Louis, Badge 169
    - DECHAMBOUX René, Badge 145
    - DEMONET Paul, Badge 182
    - DENEREAZ André, Badge 15
    - DERRIEN Marcel, Badge 53
    - DEVAGER Fernand, Badge 25
    - DORFSMAN Henri, Badge 118
    - DUCASSE Roger, Badge 106
    - DUMENOIR Raymond, Badge 07
    - DUPONT Alexandre, Badge 158
    - ERNAULT Pierre, Badge 87
    - FAGOU Gaston, Badge 146
    - FAURE Hubert, Badge 134
    - FLESCH Raymond, Badge 153
    - FOLIOT André, Badge 76
    - FOUGÈRE Robert, Badge 91
    - FROMAGER Marcel, Badge 127
    - GABRIEL Rolland, Badge 41
    - GADOU Robert, Badge 39
    - GALTON Jacques, Badge 117
    - GANNAT Marcel, Badge 86
    - GARRABOS Marcel, Badge 123
    - GAUTHIER Jean, Badge 16
    - GAUTIER Léon, Badge 98
    - GESREL René, Badge 175
    - GERY Marcel, Badge 185
    - GICQUEL Georges, Badge 163
    - GODARD Louis, Badge 148
    - GOUJON Léon, Badge 143
    - GOURIOU Olivier, Badge 12
    - GRAIL Augustin, Badge 167
    - GRINSPIN Félix, Badge 121
    - GUEZENNEC Francis, Badge 177
    - GIUDICELLI Pierre, Badge 164
    - GUILCHER Joseph, Badge 102
    - GUILLOU Guillaume, Badge 49
    - GUINNEBAULT Eugène, Badge 78
    - GUY Émile, Badge 187
    - GUYADER Jacques, Badge 160
    - HATTU Guy, Badge 46
    - HORNY Jacques, Badge 74
    - HOURCOURIGARAY Joseph, Badge 114
    - HUBERT Augustin, Badge 136
    - HULOT Léopold, Badge 64
    - JOVENIN Rodolphe, Badge 159
    - JUNG Armand, Badge 100
    - KERMAREC Jean, Badge 11
    - KLOPFENSTEIN Frédéric, Badge 67
    - LABAS Marcel, Badge 170
    - LAFFONT Jean, Badge 82
    - LAHOUZE Marcel, Badge 33
    - LANTENIER Louis, Badge 09
    - LAOT Guy, Badge 90
    - LARDENNOIS Abel, Badge 137
    - LAVENTURE Joseph, Badge 139
    - LAVEZZI Michel, Badge 66
    - LEBRIS Joseph, Badge 174
    - LECHAPPONIER Henri, Badge 115
    - LE FLOCH Maurice, Badge 40
    - LE GOFF Jean, Badge 191
    - LEGRAND Maxime, Badge 156
    - LE MOIGNE Jean, Badge 181
    - LE MORVAN Raymond, Badge 43
    - LE NAOUR Joseph, Badge 75
    - LEOSTIC Roger, Badge 30
    - LE RESTE Pierre, Badge 85
    - LE RIGOLEUR Albert, Badge 130
    - LESCA Robert, Badge 109
    - LETANG Jean, Badge 105
    - LION Robert, Badge 193
    - LOFI Alexandre, Badge 63
    - LOGEAIS Michel, Badge 69
    - LOSSEC René, Badge 10
    - MADRIAS Roger, Badge 57
    - MAGY Félix, Badge 35
    - MALER André, Badge 162
    - MARIACCIA Paul, Badge 73
    - MASSIN Roger, Badge 94
    - MASSON Jean, 144
    - MAZEAS Jean, Badge 37
    - MASSANOT Georges, Badge 37
    - MEUDAL Yves, Badge 59
    - MOAL Jean, Badge 113
    - MOGUEROU Robert, Badge 161
    - MONCEAUX Jacques, Badge 173
    - MONTEAN Jean, Badge 112
    - DE MONTLAUR Guy, Badge 45
    - MOREL Jean, Badge 20
    - NASSAU DE WARIGNY Henry, Badge 27
    - DE NAUROIS René, Badge 396
    - NEVEN Antoine, Badge 62
    - NEVEN Jean, Badge 189
    - NICOT Joseph, Badge 42
    - NIEL Marcel, Badge 54
    - OHLIGER Richard, Badge 154
    - OLIVIER Jean, Badge 172
    - PAILLET Georges, Badge 80
    - PÉRONE Jean, Badge 149
    - PETERS Félix, Badge 179
    - PIAUGE Robert, Badge 48
    - PICOU Guy, Badge 14
    - PINELLI Jean, Badge 02
    - PIRIOU Jérôme, Badge 60
    - PLANCHER Jules, Badge 103
    - POLI Nicolas, Badge 61
    - PRÉVOST Louis, Badge 92
    - PRIEZ Jean, Badge 180
    - QUENTRIC Yves, Badge 58
    - QUERRE Pierre, Badge 125
    - RAULIN Marcel, Badge 23
    - RAVEL Marcel, Badge 171
    - REIFFERS Jean, Badge 116
    - RENAULT Émile, Badge 55
    - RICHEMONT Henri, Badge 132
    - RICHEN Pierre, Badge 79
    - RIVEAU Marcel, Badge 107
    - ROELANDT Robert, Badge 68
    - ROLLIN Paul, Badge 120
    - ROPERT Georges, Badge 19
    - ROSSEY René, Badge 183
    - ROUGIER Marius, Badge 108
    - ROUSSEAU Jean, Badge 186
    - ROUX Robert, Badge 81
    - ROUXEL Marcel, Badge 131
    - RUPPE Yvan, Badge 150
    - SAERENS Robert, Badge 72
    - SALAUN Joseph, Badge 128
    - SCHERER Georges, Badge 29
    - SENEE Jacques, Badge 140
    - SIMON Jean, Badge 06
    - STRINA Robert, Badge 104
    - TANNIOU Pierre, Badge 04
    - THUBE Marc, Badge 138
    - TROYARD Eugène, Badge 96
    - VALENTIN Charles, Badge 178
    - VINAT Pierre, Badge 34
    - VINCENT Michel, Badge 56
    - VOURCH Francis, Badge 05
    - VOURCH Guy, Badge 36
    - WALLEN Henri, Badge 165


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La Stèle commémorative...

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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMar 31 Mai 2022 - 11:45

Cela se passait il y a tout juste 80 ans....

Le 23 Mars 1942, la compagnie d’instruction du commandant Kieffer, qui comprend alors vingt-neuf hommes, prend le nom de compagnie de fusiliers marins français, à la sortie du cours des Royal Marines d’Eastney.
C’est l’acte de naissance du premier commando français.
23 mars 1942 : Compagnie de Fusiliers Marins Commandos.
12 novembre 1942 : 1ère Compagnie de Fusiliers Marins Commandos.
08 octobre 1943 : 1er Bataillon Fusiliers Marins Commando.

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Source : Musée de Tradition de l'Ecole des Fusiliers Marins

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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMar 31 Mai 2022 - 11:46

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Maurice CHAUVET, badge 119


Né le 12 Juin 1918 au Gâvres près de Lorient, Maurice Chauvet abandonne ses études d'art-déco au déclenchement de la guerre. Il s'engage dans la Marine Nationale et choisi la spécialité de Fusiliers-Marin.
En 1940, lorsque l'Armée Allemande envahit la France et que l'Armistice est signée par le Gouvernement de Vichy, il déserte et rejoint l'Espagne ; arrêté et envoyé au camp de concentration de Miranda De Ebro, il passe plus d'un an en détention.
Maurice Chauvet ne parvint à rejoindre l'Angleterre et les Forces Navales Françaises Libres qu'en 1943. S'étant porté volontaire pour rejoindre l'unité de Philippe Kieffer, il est envoyé à Achnacarry afin de suivre le stage Commando, avant de rejoindre les rangs du 1er Bataillon de Fusiliers-Marins Commandos.
Affecté au sein de la Troop N°8 et du fait de ses études d'art-déco, il est choisi pour dessiner ce qui deviendra, quelques mois plus tard, le badge que porteront les hommes du 1er Bataillon de Fusiliers-Marins Commandos sur leur béret ; ce badge est aujourd'hui toujours porté au sein des unités Commandos Marine.

Le 6 Juin 1944, Maurice Chauvet prend place dans la même barge que son commandant, le Capitaine de Corvette Kieffer. Quelques heures plus tard, il sera l'un des 114 Commandos à atteindre le Casino de Ouistreham. Blessé lors de l'assaut, il est rapatrié en Angleterre et ne rejoindra ses camarades qu'en Août 1944.

Après la guerre, il travaillera comme artiste et cinéaste, notamment pour le Centre Français de Recherche Aérospatiale ; parallèlement, il écrira plusieurs livres, et participera en tant que conseiller technique à la réalisation du film « Le jour le plus long ».


Le 21 Mai 2010, à l'aube de ses 92 ans, Monsieur Maurice Chauvet décède à l'Institue Nationale des Invalides, où il résidait depuis plusieurs années.

.

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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeMar 31 Mai 2022 - 22:25

J'ai eu l'occasion de visiter, très peu de temps après la fin de la guerre, les plages du débarquement de Normandie.
J'en ai gardé des images très précises, alors que je n'avais que 5 ans. 
Elles resurgissent spontanément quand je vois des photos ou quand j'ai l'occasion de revoir ces rivages (qui ont bien changé depuis).

Merci Lothy de rappeler cet épisode glorieux.
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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeDim 5 Juin 2022 - 11:12

Ayant de la famille (maternelle) en Normandie je m'y suis rendue à maintes reprises... Mes premiers souvenirs relèvent du flash, ensuite, j'ai compris en visitant les divers lieux de Mémoire...

Ci-dessous un photo-montage particulièrement réussi et émouvant dont l'auteur est inconnu,

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Brelan
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Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Empty
MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeDim 5 Juin 2022 - 12:03

Merci pour ce rappel des 177...
"Tous mes camarades, idéalistes ou fous, saints ou voyous, matelots ou aventuriers, seulement unis par le goût du risque, nous allons être en face d'engins qui débitent la mort très vite. De retour à l'endroit d'où nous sommes partis, en France, terre inconnue."
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Et s'ils revenaient aujourd'hui ?

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MessageSujet: Re: Quand des Français débarquent... Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer   Quand des Français débarquent...  Souvenirs de Maurice Chauvet -un ancien commando Kieffer Icon_minitimeDim 5 Juin 2022 - 12:15

Brelan a écrit:

"Tous mes camarades, idéalistes ou fous, saints ou voyous, matelots ou aventuriers, seulement unis par le goût du risque, nous allons être en face d'engins qui débitent la mort très vite. De retour à l'endroit d'où nous sommes partis, en France, terre inconnue."

Et s'ils revenaient aujourd'hui ?

C'est une question à poser à [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] des 177 qui est encore parmi nous et qui a en juger par ses interventions à la télé ou dans la presse en général, a encore toute sa tête...

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