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Nous en avons déjà parlé,
ici, de lui et de toute la famille, revoyons néanmoins dans le détail celui qui en fut à l’origine. Le :
MAS 36, le 36/C.R. 39 et les variantes
A la fin de la Première Guerre mondiale, la France est en possession d'un parc de plusieurs millions d'armes légères.
Ce qu'on pourrait prendre pour un avantage ne l'est pas car tout ce matériel est soit d'une qualité médiocre, soit techniquement périmé.
Les pistolets automatiques sont pour la plupart des armes espagnoles de type Ruby de modèles variés (on dénombre plus de trente fabricants) dont la fiabilité est sujette à caution.
Les fusils Lebel 1886/93, 07/15, mousquetons 1892 et 1892 M 16 sont des armes puissantes mais dont le mécanisme d'alimentation est périmé.
Le fusil-mitrailleur Chauchat mle 1915 a un fonctionnement aléatoire; la mitrailleuse Hotchkiss mle 1914 est une arme fiable mais d'un poids élevé.
Conscient de cet état de fait, l'état-major met sur pied un vaste programme de remplacement de notre armement dès le début des années vingt.
Certains projets sont prioritaires par rapport à d'autres, c'est ainsi que le fusil-mitrailleur est remplacé dès 1924.
Avec lui est adoptée une nouvelle cartouche de 7,5 mm avec étui à gorge au tracé presque cylindrique (7.5 x 58) fortement inspiré de la cartouche allemande de 7,92 mm (7,92 x 57).
Le programme de remplacement de l'armement d'infanterie prévoit l'adoption d'un fusil à chargement automatique.
La mise au point de ce nouveau modèle se révélant plus complexe que prévu, il est décidé de mener parallèlement une étude concernant un fusil à répétition.
Le programme de cette étude est approuvé le 12 juillet 1927, mais les travaux ont commencé antérieurement…
Les trois manufactures nationales (Châtellerault, Saint-Etienne et Tulle) ont donc développé des armes plus ou moins inspirées du Mauser et chambrées pour la nouvelle cartouche de 7,5 mm.
Ces fusils entre autres modèles M.A.S.29, MAS S.E. 33, 34, 35 et M.A.T 38 vont faire l'objet d'expérimentations menées par les commissions d'expériences de l'Infanterie & des Chars de Châlons et de Versailles.
L’expérimentation des fusils MAS S.E. 33, 34, 35, se fait aussi dans la troupe... Une commande de 160 exemplaires de 1933 pour essais dans les corps de troupe concerne le SE MAS 33, quant au SE MAS 35, on ne sait rien du nombre commandé ou produit.
Prenant en compte les avantages présentés par chacun des modèles présentés, la Section Technique de l'Infanterie dresse un nouveau cahier des charges en date du 18 février 1931 :
- arme chambrée pour la cartouche de 7,5 mm mle 1929 (7.5 x 54) qui a remplacé la 7,5 mm mle 1924 (7.5 mm x 58), trop semblable à la 7,92 Mauser et qui impliquait par là des confusions menant à des accidents de tir.
- longueur totale égale ou inférieure à 1 mètre,
- monture en deux pièces,
- culasse mobile cylindrique en deux pièces avec levier coudé,
- mécanisme d'alimentation avec transporteur sur ressort et plaque de fond démontable,
- extracteur non rotatif,
- arrêt de culasse combiné avec le système de détente,
- guidon protégé par des oreilles et porté par l'embouchoir,
- hausse à planchette,
- garnitures avec système d'attache de la bretelle permettant de porter l'arme à l'épaule ou en bandoulière,
- baïonnette réversible portée en permanence sur l'arme....
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