Le 27 novembre 1942 se déroule le sabordage de la flotte française dans le port de Toulon suite à l'invasion de la zone libre par les Allemands lors de la Seconde Guerre mondiale.
Le 26 novembre 1942 à 23 h, les commandants de la panzerdivision sont prêts à foncer. L’opération Lila, la version définitive d’Attila, ne fixe qu’un objectif : s’emparer de la flotte française de Toulon intacte. La flotte capturée doit permettre le contrôle de la Mer Méditerranée et permettre le ravitaillement des forces de l'Axe en Afrique du Nord. Le 27 novembre à 1 h du matin, deux groupements blindés allemands partent d’Aix-en-Provence et de Gémenos et font mouvement sur Toulon.
Le 1er groupement est chargé de pénétrer dans Toulon par l’est, d’occuper le fort Lamalgue, de capturer l’amiral André Marquis, le central téléphonique et le centre de transmission. Puis d’envoyer des éléments blindés et des pièces d’artillerie au Mourillon, d’occuper l’arsenal et s’emparer des sous-marins. Le 2e groupement est chargé de pénétrer dans Toulon par l’ouest, d’occuper la base aéronavale de Saint-Mandrier et d’y mettre immédiatement en batterie un élément d’artillerie, de s’emparer du PC à la Croix des Signaux et d’occuper toute la presqu'île de Saint-Mandrier ainsi que les ouvrages de côte et les batteries.
Deux autres colonnes doivent entrer dans Toulon avec pour mission de s’emparer de tous les quais, appontements, postes d’amarrages et bâtiments français en s’opposant au besoin par la force à toute tentative de destruction. À 4 h 25, le premier char allemand prend sous ses canons les factionnaires du fort Lamalgue. À 4 h 57, le central téléphonique est totalement isolé. Toutefois pendant 32 minutes les officiers français ont eu le temps de donner l’alerte : cette flotte française ne doit pas tomber entre les mains allemandes.
Le navire amiral, le Strasbourg, lance le branle-bas général à l’escadre. La surprise totale du départ est désormais éventée. À partir de 5 h 10 les détachements de pionniers allemands escaladent les murs et ouvrent les portes puis mettent en batterie les pièces de 77, les mortiers et les projecteurs. Ailleurs ce sont des chars et des pièces d’artillerie. La Luftwaffe entre également en action avec pour mission d’illuminer le port pour permettre la surveillance du mouvement des navires.
À 5 h 15, commence la seconde partie de l’opération Lila dont dépend le succès ou l’échec du plan : la mainmise sur cette flotte que Hitler convoite. À 5 h 15, les tanks et les chenillettes de la seconde vague pénètrent dans le port. Des camions et un train ont été envoyés aux alentours de l’arsenal, ils sont destinés à obstruer les voies et à retarder l’arrivée des Allemands aux abords de l’arsenal. À 5 h 20 les chars allemands ont contourné les obstacles et menacent l’arsenal du Mourillon. Les amiraux Arnaud Dornon et Jean de Laborde donnent, par radio et téléphone principalement, les instructions pour le sabordage.
Pour les Allemands, l'opération Lila se solda donc par un échec. Il s'explique par le retard du second groupe allemand (celui venant de l'Ouest) et surtout par la parfaite mise au point des consignes de sabordage par la marine française. Le bilan au soir du 27 novembre fait état de 90 % de la flotte de Toulon sabordée, dont la totalité des forces de haute mer qui y étaient basées. Tous les grands bâtiments de combat sont coulés et irrécupérables. Seuls 39 bâtiments seront capturé, tous de petit tonnage sans grande valeur militaire, car sabotés, endommagés ou, pour certains, désarmés.
Plusieurs sous-marins ont ignoré l'ordre de se saborder et certains d'entre eux ont choisi de rallier l'Afrique du Nord pour reprendre le combat (sauf la Vénus qui se saborde à l'entrée du port de Toulon conformément aux ordres de sabordage en eaux profondes), avec les Alliés, aux côtés du reste de la flotte française, alors à l'abri en Afrique du Nord ou dans les colonies.
NP : durant des années, j'ai passé mes vacances au Mourillon, chaque fois je me suis rendue à un emplacement resté vide, où plusieurs navires accostés s'étaient sabordés...
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Dernière édition par Lothy-SF le Lun 29 Nov 2021 - 11:41, édité 1 fois
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Sujet: Re: Toulon - 27 novembre 1942, la Flotte se saborde.... Dim 28 Nov 2021 - 1:17
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Ces vidéos reprennent probablement des images identiques, mais présentées et commentées différemment.
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Sujet: Re: Toulon - 27 novembre 1942, la Flotte se saborde.... Lun 29 Nov 2021 - 12:00
Le 27 novembre est la journée nationale du sous-marin !
Celle-ci fut créée en 2003 par le vice-amiral d’escadre Thierry d’Arbonneau en souvenir de l’évasion de Toulon, le 27 novembre 1942, des sous-marins Casabianca, Glorieux, Marsouin et Iris.
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Sujet: Re: Toulon - 27 novembre 1942, la Flotte se saborde.... Mer 1 Déc 2021 - 16:31
Vu avec un autre regard.....
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Sujet: Re: Toulon - 27 novembre 1942, la Flotte se saborde.... Lun 27 Nov 2023 - 10:01
Lothy-SF a écrit:
Le 27 novembre est la journée nationale du sous-marin !
Celle-ci fut créée en 2003 par le vice-amiral d’escadre Thierry d’Arbonneau en souvenir de l’évasion de Toulon, le 27 novembre 1942, des sous-marins Casabianca, Glorieux, Marsouin et Iris.
Cette initiative vieille de vingt ans nous rappelle une autre plus ancienne il y a 81 ans !
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Sujet: Re: Toulon - 27 novembre 1942, la Flotte se saborde.... Jeu 30 Nov 2023 - 1:43
Un rappel des faits assez intéressant...
27 novembre 1942, 90 % de la Flotte française à Toulon est sabordée, dont la totalité des forces de haute mer qui y étaient basées. Tous les grands bâtiments de combat sont coulés et irrécupérables. Certains seront par la suite renfloués, mais seront ferraillés. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Ce sont au total 235 000 tonnes sabordées dont : 2 croiseurs de bataille, 1 cuirassé, 7 croiseurs, 1 transport d’aviation 15 contre-torpilleurs, 13 torpilleurs, 6 avisos, 12 sous-marins, 9 patrouilleurs et dragueurs, 19 bâtiments de servitude, 1 bâtiment-école, 28 remorqueurs, 4 docks flottants.
Seuls 39 bâtiments seront capturés, tous de petit tonnage sans grande valeur militaire, car sabotés, endommagés ou, pour certains, désarmés.
Plusieurs sous-marins ont ignoré l'ordre de se saborder et certains d'entre eux ont choisi de rallier l'Afrique du Nord pour reprendre le combat, avec les Alliés, aux côtés du reste de la flotte française, alors à l'abri en Afrique du Nord ou dans les colonies : - les sous-marins Casabianca et le Marsouin atteignent Alger ; - le sous-marin Le Glorieux atteint Oran ; - le sous-marin Iris à court de gazole se réfugie à Barcelone, où il restera interné pendant la durée de la guerre ; - Outre les sous-marins, un petit baliseur, le Léonor Fresnel, réussit à s'échapper et à rejoindre Alger.
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Toulon - 27 novembre 1942, la Flotte se saborde....