2 Mars 1941 - Le Serment de KOUFRA

2 mars 1941 : serment de Koufra (Libye). La colonne Leclerc prend aux Italiens l'oasis de Koufra. À 8 heures du matin, devant une poignée d’hommes, le drapeau français et la flamme à croix de Lorraine sont hissés solennellement au grand mât du fort de Koufra, un oasis situé à 500 km de tout autre point habité, au beau milieu du désert libyen. Leclerc fait le serment de ne déposer les armes qu'une fois le drapeau français flottant sur la cathédrale de Strasbourg.

3 ans plus tard, après avoir traversé l'Afrique et libéré Paris, c’était au tour de l'Alsace.

Le 23 novembre 1944, trois hommes vont confectionner hâtivement un drapeau français, dont la partie rouge a été prélevée sur un drapeau allemand abandonné, et le hisser à la flèche de la cathédrale.
Face au drapeau, les soldats français présentent les armes : 101 Européens et 295 tirailleurs indigènes ont participé aux combats.

Ce jour là, le général Leclerc s’adresse aux Alsaciens et leur dit: « La flèche de votre cathédrale est demeurée notre obsession. Nous avions juré d’y arborer de nouveau les couleurs nationales. C’est chose faite. »

Ainsi fut accompli le serment de Koufra.

Merci Lothy de rappeler cette page d'histoire.

Aujourd'hui à l'heure des paroles données puis reniées, des promesses non tenues et des moi président je...le serment de Koufra fait et tenu par une poignée d'hommes fait du bien !

Glard a écrit:

Merci Lothy de rappeler cette page d'histoire.

Aujourd'hui à l'heure des paroles données puis reniées, des promesses non tenues et des moi président je...le serment de Koufra fait et tenu par une poignée d'hommes fait du bien !

Bonjour,

+1!
Merci Lothy!

Glard a écrit:

Aujourd'hui à l'heure des paroles données puis reniées,  !

Bonjour

Ce sont ces promesses jamais tenues qui ont attiré mon attention sur ce serment... Le mérite en revient aussi à ma petite fille (10ans) qui me demandait des informations sur le Maréchal Leclerc...

Les Chefs de cette époque et leurs hommes étaient d'une autre trempe !

Il y a 80 ans, depuis la veille à Koufra, 28 février, les Italiens demandent à parlementer, pour que les blessés, de part et d'autre, soient mis à l'abri, ce que Leclerc refuse.


Le 1^er mars 1941, enfin, des parlementaires sortent du fort et demandent aux Français leurs propositions pour une reddition dans l'honneur. Les discussions s'éternisent, jusqu'à ce que Leclerc s'invite aux négociations et ordonne aux Italiens de remonter dans leur véhicule. Lui-même se joint à eux avec deux officiers et leur commande de regagner le fort.

Le coup de bluff marche à plein et les Italiens rejoignent le fort. Arrivé en présence du commandant du fort, Leclerc impose ses conditions.
La capitulation est signée immédiatement, sont ainsi capturés 11 officiers et 18 soldats italiens ainsi que 273 Libyens. Les combats ont causé 3 tués et 4 blessés côté italien. Les pertes du côté français ont été de 4 tués et de 21 blessés.

Le serment sera prononcé le lendemain...

En 1941, un certain colonel Leclerc est bien décidé à montrer au monde entier que la France Libre est en grande forme. Malgré le manque d'hommes, d'équipement et de soutien, il va aller assiéger un fort italien bien mieux équipé que lui à Koufra aidé d'une arme française diabolique : la grosse feinte. Une page de l'histoire va s'écrire à grands renforts de jets de bluff, avant de donner le célèbre Serment de Koufra.

Autre anniversaire - le mois de mars est bien garni :

Un petit livret d'une douzaine de pages

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Le 3 avril 1941, bien finaliser l’avenir de Koufra...





Dans un courrier adressé le 3 avril 1941, au général Edgard de Larminat à Brazzaville et au colonel Philippe Leclerc à Fort-Lamy, le général de Gaulle indique qu’il a pris connaissance des propositions du Middle-East en ce qui concerne l’occupation de Koufra. 

Il est d’accord pour les accepter avec les réserves suivantes. « Le Tchad n’enverra à Koufra tout ou partie du matériel que si la sécurité absolue de ses propres postes et en particulier de Faya est assurée ».

Et de compléter : « Quand les troupes britanniques relèveront la garnison française de Koufra, celle-ci y laissera une section commandée par un officier qui y maintiendra le drapeau français à côté du drapeau britannique ». 
Avant de conclure : « J’accepte que le colonel Ralph Bagnold soit commandant des oasis et chargé de la direction des affaires politiques et administratives mais à condition que l’officier français laissé à Koufra y soit associé, la destination politique de Koufra ne pouvant être arrêtée actuellement ».