Sur ce forum on lit de tout... et même des choses intéressantes parfois...Toutefois, peu nous parlent d'Honneur, d’Amour de la Patrie, d'Histoire....Nous n'osons plus, ou nous ne savons pas, ou nous voulons ignorer... Ce sont pourtant ces sentiments-là qui ont aidé nos parents, ou les leurs, à sortir vainqueurs de situations où maintenant nous nous laisserions broyer... Je crois....Plus Français que moi......tu meurs…
Il est des actes de résistance dont, jamais on ne parlera dans les livres d’histoire, ce n’est pas pour autant qu’ils ne sont pas héroïques, et qu’ils n’ont pas comporté pour leurs auteurs une grande part de risque.
Il en est ainsi de ce poème, écrit dans un camp par ma grand-mère maternelle -une Lorraine- et conservé par devers elle jusqu’à sa libération.
Ce poème était écrit en Allemand et en Sütterlin, écriture gothique utilisée autrefois en Allemagne et dans les provinces annexées.
En Allemand bien sûr, car née en 1900, elle était, suite à la défaite de1870, née Allemande.
Redevenus Français en 1918, ils retombèrent sous la férule Allemande en 1940 et ce jusqu’en 1945. Comment demander à ces pauvres gens de parler Français
L’idée, l’envie de mettre ce poème en ligne m’est venue suite à un commentaire lu sur le net, et qui disait de l’Alsace en substance : c'est pas tout à fait l'Allemagne, et plus tout à fait la France non plus.
Et bien non ! L’Alsace et la Lorraine – la Moselle, devrais je dire, car la Lorraine n’a jamais été annexée dans sa totalité-, c’est la France. Et vous ne pouvez pas vous imaginer le mal que peuvent faire des phrases - innocentes, j’en conviens - à des personnes qui à trois reprises ont dû tout abandonner plutôt que d’être parjures.
Ces valeurs, vous les trouverez peut être aujourd’hui dépassées, mais elles ont existées, et restent profondément respectables
Puisse ce petit poème vous en persuader
Bien sûr, je l’ai traduit sans respecter la rime, tout en essayant d’en respecter l’esprit,
Bien sûr je l’ai traduit, lentement car les larmes aux yeux, et il m’a fait réfléchir au risque tranquille et pourtant mortel, qu’avait pris ma grand-mère
en le gardant par devers elle, dans ce camp de concentration.
Juste pour ne pas renier sa Patrie.
Ce poème le voici :
Ainsi nous sommes maintenant, dans cette lointaine Silésie
Si éloignés de notre Patrie
Mais ici aussi, nous protège la main de Dieu le Père
Elle qui par le passé, nous a si fidèlement gardé en notre chère Patrie
Nous ne fûmes pas volontaires
Pour aller vivre à la frontière d’un grand royaume
Pour l'Allemagne nous devions nous prononcer
Mais nos coeurs ne battaient que pour les territoires Français
Mais nous avons préféré quitter terres et maisons
Plutôt que d’être infidèles au pays de nos pères
Nos coeurs pouvaient à peine supporter la douleur
„ D’être sans patrie, une seconde fois“
Dans la nuit sombre et profonde ils sont venus
La mauvaise action craint la lumière du jour
Mais un jour, cela resurgira au soleil
Alors, viendra aussi la revanche et le jugement
Nous partîmes, tous silencieux et sans plaintes ...
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