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  C'est quoi un para? ..

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Paracolo
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Paracolo


Nombre de messages : 19925
Date d'inscription : 08/03/2009

 C'est quoi un para? .. Empty
MessageSujet: C'est quoi un para? ..    C'est quoi un para? .. Icon_minitimeMer 10 Nov 2010 - 12:09

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C'est quoi un para? ...



Un para c'est....Le mieux serait peut être que je vous raconte l'histoire d'un para parmi tant d'autres....

après une avoir beaucoup hésité et pris l'avis, de certains d'entre nous.... La voici cette histoire, comme je l'avais écrite il y a quelques ans :



Je vais vous conter aujourd’hui si vous le permettez une histoire toute simple, une histoire ordinaire.
Une tranche de la vie d’un garçon comme des centaines d’autres, une tranche de vie comme l’ont aussi vécu des centaines d’autres.

Naguère joyeux et bon vivant aujourd’hui il pense ; aujourd’hui il se pose des questions et revit des pans de sa vie.

Oh sa vie, elle n’avait pas été malheureuse, seules les circonstances l’avaient un peu bousculée ; à peine né dans ce Paris qu’il aime tant encore aujourd’hui, dans ce beau quartier latin, il avait fallu partir, fuir.
Les hordes germaniques, étaient aux portes de la capitale.

C’est ainsi qu’il s’était retrouvé au pays de son grand-père, notable algérien qui avait épousé la fille d’un grand nom de la parfumerie française, à l’abri des aléas du conflit qui embrasait le continent.


Aujourd’hui il était heureux, accoudé au bastingage, il revenait dans ce pays. Devant lui la baie d’Alger étalait sa blancheur au soleil.

Il était heureux car somme toute les choses s’étaient bien passées, ses grands-parents maternels étaient rentrés vivants de Gross Rosen, ce camp de concentration où on les avait enfermés, son oncle, déserteur de l’armée Allemande était revenu en victorieux parachutiste SAS.
Même son père avait réussi, grâce à la connaissance de l’allemand par sa mère, à s’évader du stalag où il était retenu prisonnier.

Maintenant il était là sur le quai, les yeux écarquillés, essayant de se gaver, boulimique de voir ce pays auquel aujourd’hui encore il est charnellement attaché.

Il ne le savait pas…….. il en verrait……… il en verrait encore, il en verrait trop.

Mais pour l’instant il songe, il pense à son parcours étrange pour en arriver là. Il aura fallu qu’il survive près de Lyon, grâce aux réflexes de sa mère, à l’embrasement d’un train, attaqué par deux chasseurs P38 américains.
Il aura fallu que son parrain capitaine aux troupes de marines soit blessé à Cao Bang, déclenchant en lui une soif de savoir et de participer aux grands événements de cet après-guerre.


C’est pourquoi il était là, fier, beau dans sa tenue bariolée, appartenant au plus célèbre des régiments parachutistes. Il était heureux, il avait choisi.
Pour en arriver là, il avait fallu abandonner ses études, il avait fallu subir un entraînement peu commun.
Il avait fallu vaincre ses angoisses, se vaincre soi-même, pour que se déploie au-dessus de Strasbourg cette coupole de nylon qui le faisait entrer dans le pays de ceux qui «regardent la terre sans rougir et le ciel sans pâlir».
Il avait fallu abandonner toutes ces filles, pleines de promesses, qui n’étaient pas, loin s’en faut, insensibles au charme de ses dix huit ans.


Assis dans le camion qui l’emmenait à Sidi Ferruch, base arrière du régiment, ils étaient heureux. Hélés, presque acclamés par les passants et surtout par les jolies algéroises, lui se prenait pour un héros.
Il n’avait pourtant rien fait, rien vu.
Il avait décidé d’aller aider à terminer cette lutte fratricide qui se déroulait au pays de ses ancêtres, de prendre parti, de choisir son camp, en un mot de «mettre sa peau au bout de ses idées».
Il aurait l’occasion de voir.

La vie était belle, le climat merveilleux, ...


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