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 Elisa Garnerin

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Paracolo
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Paracolo


Nombre de messages : 19925
Date d'inscription : 08/03/2009

Elisa Garnerin Empty
MessageSujet: Elisa Garnerin   Elisa Garnerin Icon_minitimeMar 14 Avr 2015 - 21:37

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Article de Manta210


Elisa Garnerin
(Paris 1791-avril 1853)
Elisa Garnerin Elisa_10


Elisa Garnerin née à Paris en 1791, est la fille de Jean-Baptiste Garnerin qui est lui même le frère aîné de André-Jacques Garnerin.
Jean-Baptiste Garnerin , »physicien, auteur de plusieurs inventions, ex-commissaire du gouvernement aux armées », ainsi qu'il s'intitulait lui-même dans une demande d'emploi qu'il adressait à l'Empereur.Ex-commissaire du gouvernement aux armées, il avait joué son rôle dans la Révolution et calomnié Marie-Antoinette devant le tribunal révolutionnaire.Physicien et inventeur, il a eu l'idée de la « direction des aérostats sans aucun agent mécanique », de « montgolfières télégraphiques pour observer aux armées le mouvement des ennemis », de « matelas élastiques remplis d'air pour les casernements », de « pain, de viande pour le soldat en route », de « procédés d'éclairage et d'illumination par le gaz hydrogène », de « fusées volantes sans danger » et même « d'un moyen de suppléer avec avantage au manque de fusils et de mains exercées au maniement de cette arme ».Il semble bien que, malgré tous ces titres, sa demande ne fut pas agréée-et pourtant il avait de plus,vanté sa compétence en « affaires contentieuses et commerciales, ses connaissances particulières de procédure et de comptabilité ».

En cela tout au moins il n'exagérait pas :c'était un homme d'affaires remarquable;les rapports de police sont unanimes:c'est lui qui « guidait dans toutes ses démarches » sa fille Elisa;on peut affirmer que c'est lui qui eut l'idée, en août 1815, profitant de la célébrité que son frère(1) avait sur gagner au nom de Garnerin, de donner à Paris de nouvelles expériences de parachute:tentées par une femme, elles offriraient un attrait nouveau.Le moment était bien choisi.La monarchie légitime venait d'être rétablie, définitivement cette fois.A près la secousse de Waterloo, le besoin de détente était général ; à Paris, on ne respirait que fêtes et distractions.Affiches, avis dans les journaux, prospectus annoncèrent-les expériences de « descente en parachute à ballon perdu par Mlle Garnerin »...La vogue leur revient.Elisa multiplie les expériences dans les jardins publics, à Tivoli, au jardin du Delta.En mai 1819, elle avait exécuté 14 descentes en parachute.

Affiche annonçant le troisième saut en public
d'Élisa Garnerin, au Champ de Mars

Elisa Garnerin Elisa_11

L'oncle avait voulu protester.D'Angleterre, il avait lancé un appel au public pour revendiquer la propriété de cette invention, sous ce titre pompeux « Usurpation d'état et de réputation par un frère au préjudice de son frère ! »Protestation platonique.
Les expériences de descentes en parachute devenaient, en fait, la propriété d'Elisa Garnerin.Quelques détails sur ces expériences auront le double intérêt de nous montrer comment on organisait la réclame au commencement du 19ème siècle, et de nous renseigner sur un genre de distractions qui eut, pendant quelques années, une vogue extraordinaire.

Jamais l'aérostation n'a été plus en faveur.Robertson, Margat, Mme Blanchard, qui trouva la mort, en 1819, dans une de ses courageuses ascensions, le sieur Guillaume, un véritable aviateur, en faisaient métier.Leur publicité paraît mesquine à côtés des procédés nouveaux, savants, ingénieux, qu'employait Elisa Garnerin.L'expérience du 15 septembre 1816 au Champ de Mars en donne l'exemple le plus frappant.
Elle doit avoir lieu le dimanche, et c'est, pendant la semaine qui précède, des annonces répétées dans tous les journaux.Le « Moniteur », le « Journal de Paris », le « Constitutionnel », la « Quotidienne », contiennent des avis, dans le programme des spectacles, et des notes rédigées comme des « communiqués » les plus actuels,dans cette partie de leurs colonnes consacrée aux nouvelles qui forment les échos et les faits divers d'aujourd'hui.

Mais les journaux d'alors ne s'adressent qu'à un public très restreint.Il faut un moyen de publicité plus populaire:les murs de Paris sont couverts d'affiches annonçant avec détails « les expérience aérostatiques, les jeux etc. ».Cette fête « réalise le vœu du digne magistrat, préfet du département de la Seine. ».
L'affiche « invite les chefs de famille et les personnes de tous les rangs et de toutes les professions à former des listes de souscripteurs. »Le malheur est que jamais le Préfet de la Seine n'a permis qu'on se serve de son nom, et que le Préfet de police n'a pas donné l'autorisation nécessaire pour cet affichage.Les affiches sont déchirées par la police.Peu importe à Elisa:l'effet a été produit.

Son ingéniosité ne s'arrête point là:elle fait distribuer dans la Garde nationale et dans les mairies,des avis imprimés, véritables prospectus ; l'on peut s'inscrire chez les sergents-majors de la Garde nationale et chez les concierges des mairies:leur entremise est rémunérée par des places de faveur, un tant pour cent sur les sommes souscrites.Que font d'autre les théâtres de nos jours dans leur entente avec les grands cercles et les portiers des grands hôtels?Enfin-et ceci révèle un sens vraiment remarquable de la publicité qui porte-Elisa comprend que les fêtes réussiront mieux, c'est à dire rapporteront plus, si elle donne les apparences d'une entreprise de philanthropie ou la caractère de réjouissances publiques à l'occasion de quelques événement cher au cœur de tous les Français.Ainsi, celle de septembre 1816 est organisée en faveur des indigents de Paris, telle autre célébrera la Saint-Louis, ou l'anniversaire du Duc de Berry.

Artifice de publicité encore, peu honnête, il est vrai, de promettre-car la fête ne doit pas comporter seulement l'expérience du parachute-des attractions qui ne seront pas:il y aura, écrit la « Quotidienne » « un carrousel avec les armes et les costumes chevaleresques.Un char mécanique, qui marche sans les chevaux disputera le prix de la course. »
Nul récit de la fête du 15 septembre ne parle de char ou de carrousel et pour cause.
La fête devait avoir lieu au Champ de Mars le 1er septembre.Elle fut retardée une première fois par unincident qui a une saveur très nette d'actualité.Le sieur Henri Guillaume, chirurgien-pédicure, était de surcroît inventeur d'une machine à voler, sorte de ballon allongé dont la queue était garnie d'ailes.Il devait,le 29 août, faire en volant le tour du Champ de Mars.Le public attendait depuis 5 heures, et il s'impatientait déjà quand Henri Guillaume partit à 7 heure et demie.A l'aide de ses ailes, et surtout de cinq ou six hommes qui le tiraient, il s'éleva à six pieds, puis parcourut une vingtaine de pieds de l'Est à l'Ouest.Il ne put voler davantage.Le public, désappointé, hua, siffla, et son mécontentement tourna au détriment des clôtures du Champ de Mars.Ces dégradations nécessitèrent la remise à huitaine de la fête organisée par Elisa Garnerin.Le 8 septembre, il pleuvait.La fête, remise une deuxième fois, eut lieu le dimanche 15.

Le temps était superbe, le public très nombreux et choisi : »beaucoup de femmes de qualité, brillantes de parures », une foule d'étrangers,, une actrice « d'un des premiers théâtres » causa un léger scandale en venant s'installer « sans façon dans un fauteuil réservé, dont le respect avait éloigné jusques à elle les spectateurs et surtout les spectatrices ».Toutes les entrées du Champ de Mars étaient ouvertes ; deux d'entre elles étaient spécialement réservées aux voitures.Le service d'ordre était assuré par la gendarmerie et par les soldats de l'Ecole militaire.
Tout se passa sans encombres.A quatre heures environ commencèrent les courses de chevaux.Trois jokeys partirent, montés sur des chevaux anglais.L'un avait une casaque bleue, celle du second était rose, le troisième était vêtu d'amarante.La lutte fut entre les deux premiers.Ils firent deux fois le tour du Champ de Mars-à peu près une demie lieue-en 3 minutes 45 secondes.Le cheval au jockey bleu gagna, à peine d'une encolure.Il appartenait à un M.Reich, écuyer anglais.

Le propriétaire des deux autres était M.Crémieux, marchand de chevaux,38 rue basse du rempart.Cette rue dont il restait, jusqu'à ces derniers mois,un tronçon en contre-bas des grands boulevards était encore ocupée par un loueur de voitures et chevaux.A quatre heure trente, les deux chevaux,arrivés presque « dead-heat », coururent de nouveau.Le cheval alezan de M. Reich gagna définitivement le prix, qui était de deux mille francs.
Pendant ce temps, Elisa Garnerin, aidée par sa sœur Eugénie qui, pour la première fois, devait tenter avec elle la descente en parachute, avait travaillé aux préparatifs de son ascension.A cinq heures et demie, les deux sœurs montèrent dans la nacelle.
Elisa avait alors vingt trois ans, c'était, d'après les gravures qui nous la représentent,une brune assez forte, aux traits gros, le nez long, les oreilles grandes, les lèvres épaisses, les sourcils accentués, de beaux yeux, l'air intelligent et viril.
On connaissait son intrépidité:aussi, fut-on surtout « frappé du sang-froid et de la fermeté de sa jeune soeur » qui, pour la première fois, montait en aérostat.
Dans la nacelle-corbeille-dont les bords étaient entourés d'une guirlande de fleurs-Eugénie joua de la harpe : après l'air fameux d' »Henri IV », elle en joua plusieurs autres, « avec autant de précision et d'aplomb que si elle eût été dans un appartement ».

Enfin on coupa la corde.Le ballon s'éleva de quelques pieds, mais-le poids des deux passagères était-il excessif, ou la soupape était-elle entr'ouverte?-il redescendit, faillit atteindre quelques spectateurs, accrocha une voiture et retomba à quelques pas de l'enceinte.Le public se mit à murmurer.Eugénie demeura seule dans la nacelle.Le ballon, ainsi allégé, partit, et, poussé par un vent du Sud-Ouest, se dirigea vers le Bois de Boulogne.Il manqua toucher terre près de la porte Maillot.
Eugénie allait descendre quand l'aérostat s'éleva de nouveau...

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