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 Les parachutages d'armes pendant la seconde guerre mondiale

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Manta210

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MessageSujet: Les parachutages d'armes pendant la seconde guerre mondiale   Les parachutages d'armes pendant la seconde guerre mondiale Icon_minitimeLun 6 Avr 2015 - 11:28

Bonjour,

Les parachutages d’armes
(par Sébastien Albertelli)


Les livraisons d’armes et de matériel constituent un enjeu majeur pour la résistance : elles conditionnent sa capacité à se battre et à exécuter les missions qu’on lui confie tout en agissant comme un puissant stimulant sur le moral des troupes et sur leur capacité à recruter de nouveaux volontaires. si d’importantes variations apparaissent dans les données chiffrées issues des archives, un constat s’impose toutefois :  l’essentiel des armes et du matériel a été livré pendant les mois qui ont suivi le débarquement.

De faibles livraisons avant 1944
Les livraisons d’armes à la Résistance relèvent du SOE (Special Operations Executive), le service britannique chargé de l’action subversive. Depuis le Royaume-Uni, une section de ce service (RF) travaille avec le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA), les services secrets gaullistes, une autre de manière indépendante (F).
À partir de 1943, certains parachutages dans le sud de la France sont organisés depuis les  bases installées en Afrique du Nord. Au total, groupes gaullistes et non gaullistes seront servis à peu près à égalité en armes, au grand dam des gaullistes, qui doivent équiper des troupes beaucoup plus nombreuses.
Les demandes de livraisons massives d’armes commencent à affluer à Londres au cours de l’été 1942, notamment de la part de Jean Moulin, délégué du général de Gaulle en Zone non occupée. En octobre, les chefs de la Résistance réclament au SOE au moins 500 tonnes de matériel.

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Au début de 1943, ils envisagent de créer des réduits dans les régions montagneuses et demandent au SOE l’assurance qu’il les ravitaillera. En février-mars, à Londres, Jean Moulin et le général Delestraint, chef de l’Armée secrète, plaident pour une fourniture échelonnée et répartie sur tout le territoire du matériel nécessaire à la Résistance, ce qui supposerait 1 383 sorties aériennes, dont 702 en première urgence. Au même moment, le développement des maquis accroît les besoins en armes sur le terrain.
De Gaulle écrit à Churchill à ce sujet le 10 mars 1943. Si ces demandes ne paraissent jamais extravagantes au SOE, les livraisons restent pourtant faibles jusqu’en 1944, pour trois raisons. Tout d’abord, le fonctionnement erratique des transmissions complique l’organisation des opérations aériennes jusqu’à la fin de 1942.

Le SOE ne dispose ensuite que d’un nombre réduit d’avions, la RAF privilégiant l’emploi de ses appareils dans des missions de bombardement. Enfin et surtout, l’armement de la Résistance ne fait pas partie des priorités alliées : le but étant de disposer d’un concours actif lors du débarquement, les états-majors ne veulent rien faire qui favoriserait un soulèvement prématuré conduisant à l’annihilation des groupes armés avant le jour J.

Les négociations  de l’hiver 1943-1944
Parmi les opérations tentées, beaucoup échouent du fait de l’absence de comité de réception pour assurer le balisage du terrain et récupérer les armes, d’erreurs de navigation des équipages et de problèmes techniques sur les appareils.
S’y ajoute la combinaison étroite indispensable à la réussite du parachutage : de bonnes conditions météorologiques et une pleine lune assurant la visibilité de l’opération. Après une amélioration au cours de l’été, les derniers mois de 1943 sont particulièrement décevants, principalement à cause d’une météo très mauvaise. Le manque d’armes prend donc une dimension dramatique en France au cours de l’hiver 1943-1944.

Les critiques à l’égard des services londoniens se font de plus en plus acerbes. Emmanuel d’Astier, nommé commissaire à l’Intérieur du Comité français de la Libération nationale (CFLN) en novembre 1943, joue alors un rôle capital dans la relance des négociations pour la fourniture d’armes à la Résistance. Entre le 14 janvier et le 2 février, il a à ce sujet quatre entretiens décisifs avec Churchill, dont l’imagination s’enflamme à l’idée de développer la guérilla dans le sud-est de la France (régions R1, R2 et R6,] p. 166) grâce à un effort d’armement des maquis.

Les livraisons de 1944
Le bilan des opérations tentées pendant la période de pleine lune de février est mauvais, notamment en raison d’un temps exécrable, du manque d’expérience de certains équipages et de la précipitation qui n’a pas permis de se coordonner avec les comités de réception.
Churchill reporte alors ses espoirs sur la lune de mars et alloue au SOE des moyens aériens exceptionnels. Le bilan de la lune est effectivement meilleur, sans toutefois atteindre les objectifs fixés. Fin mars 1944, le BCRA estime que 35 à 40 000 hommes ont été armés en France.

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Mais Churchill perd alors confiance dans les maquis et décide de s’en remettre au général Eisenhower, qui vient d’être nommé à la tête du Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force (SHAEF), pour l’orientation à donner aux parachutages d’armes. Or, ce dernier attend avant tout de la Résistance des coupures ferroviaires, une action retardatrice sur le déplacement des troupes allemandes et une guérilla généralisée. Aussi décide-t-il de rééquilibrer les livraisons en procédant dès avril à des parachutages sur toute la France, tout en privilégiant les régions situées au nord d’une ligne Nantes-Orléans-Dijon-Strasbourg.

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Au final, on observe une augmentation considérable des livraisons  d’armes en France en 1944 par rapport à 1943 (livraisons d’explosifs multipliées par sept, de 74 à 518 tonnes ; livraisons de mitraillettes multipliées par six, de 28 000 à 169 000, etc.). Toutefois, l’écrasante majorité du matériel est expédiée après le débarquement en Normandie, une fois que la Résistance a réussi à gagner la confiance des responsables militaires alliés en faisant la preuve de sa capacité à jouer un rôle militaire (23 % seulement des containers expédiés en France en 1944 le sont avant juin).
Une fois ce constat posé, évaluer l’impact militaire de cette résistance armée, équipée depuis Londres et Alger, reste encore un vaste champ d’exploration pour l’historien.

Sébastien ALBERTELLI

Bibliographie :

  • Les services secrets du général de Gaulle de Albertelli sébastien.
  • Le BCRA, 1940-1944, Paris, Perrin, 2009 de Albertelli sébastien.
  • Des Anglais dans la Résistance, Paris, Tallandier, 2008 de Foot M.
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