3e RPC-5e Cie - La création de la 5e Compagnie...

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L’année 1958, fut sans doute, l'année la plus active de la rébellion dans la guerre d'Algérie…

Dès le début, elle fut marquée par les innombrables tentatives de franchissement du barrage de la frontière tunisienne.
Les deux divisions parachutistes, la 10e et 25e D.P. ne chômèrent pas, étant en permanence sur la brèche le long de cette zone qui s'étendait sur des centaines de kilomètres.

Le G.P.R.A. avait décidé de frapper un grand coup et donna l'impression de vouloir en finir avec cette guerre qui en était dans sa quatrième année d'existence.

Il fallait à tout prix que les djounouds de l'intérieur, dont le moral commençait à sérieusement faiblir et qui étaient dépourvus de matériel et de munitions, soient ravitaillés.
Tous ces rebelles qui avaient fini leur instruction en Tunisie devaient impérativement rejoindre leurs frères d'armes de l'intérieur, qui commençaient à gronder…
…Il fallait donc passer coûte que coûte malgré les pertes qu'ils auraient à subir.

Aussi est-ce par Katiba (valeur d'une compagnie) et plus, qu'ils s'attaquèrent au franchissement du barrage à des points différents de la frontière, utilisant tous les moyens qu'ils avaient à leur disposition : Pinces coupantes démultipliées, à la poignée caoutchoutée, morceaux de pneus découpés qui, plaqués sous le barbelé, permettaient de le soulever sans trop de risque, franchissement dans des coins plus favorables, fonds d'oued, etc..

Ces jeunes djounouds avaient été souvent enrôlés de force puisque résidant dans des régions contrôlées par les rebelles. L'âge d'incorporation était de dix-sept à dix-huit ans, jusqu'à trente-cinq ans.
Aussi, ne faudra-t-il pas s'étonner, au cours des opérations, de n’avoir trouvé dans les douars que des femmes, des vieillards ou des enfants.

Peu aguerris, ils étaient encadrés...

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