Christine............ou l'Eldorado 69

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Comme dirait Boumian, à la demande générale et surtout de moi même...


Permettez-moi donc de vous conter ici, l’histoire de ma première Cadillac.


Oh je ne peux pas dire que j’en avais rêvé, je possédais alors ma Trans Am, qui me donnait, et me donne encore toute satisfaction.

Non c’est le hasard.

Passant prés d’un garage à Luxembourg ville, mon fils me dit soudain : c’est quoi cette voiture ?

Devant son insistance, je fis demi tour et je la vis, enfin, je vis l’arrière, large certes, mais pas particulièrement impressionnant. Nous fîmes le tour de la voiture, et découvrîmes la partie avant dans toute sa majesté.

Incontestablement cette voiture dégageait une impression de grandeur, de luxe, et de force tranquille. Elle me fit instantanément penser à la fameuse Christine du film.

A ce moment précis, aucune envie, aucune intention d’achat ne s’était fait jour, nous ne savions même pas si le véhicule était à vendre.

Hélas trois fois hélas pour mon compte en banque, tant mieux trois fois tant mieux pour mon ego, survint un démon tentateur en la personne du garagiste.

Qui nous expliqua, que la voiture appartenait à un ingénieur Américain, venu diriger la construction du supermarché en face et qui sa mission accomplie, retournait aux USA mais ne tenait pas à réimporter la voiture.

Ma Christine était donc à vendre.

La soirée ainsi que le jour suivant se sont passèrent à récolter de la documentation sur l’engin (Internet n’existait pas à cette époque là).

Il s’agissait donc d’une Cadillac Eldorado Coupé, voiture mythique, équipée du fameux moteur 500ci, qui figurait au Guiness book des records, comme le plus gros moteur jamais construit en série.


J’appris également qu’Elvis Presley en avait possédé une, et que chose rarissime aux USA c’était une traction avant.

De toute façon quoi que j’aie encore pu apprendre sur ce véhicule ma religion était faite : il serait à moi.

Quelques jours plus tard nous revînmes au garage, pour un rendez vous avec le propriétaire, Elle était là, scintillante, irisée par le soleil jouant sur sa robe blanc nacrée, telle une future mariée : Elle était ma promise.


Vint le propriétaire, qui expliquât, que cela coûterait plus cher de réimporter sa voiture que de me la laisser pour un prix ridicule (ah ! le brave homme) toutefois il tenait à ce que son véhicule tombe entre de bonnes mains, et aille de préférence à un « amoureux » de la voiture, ce dont je n’eut aucun mal à le persuader.

La transaction fût rapidement expédiée, le garagiste se chargeant quant à lui du contrôle technique, ma voiture - et oui elle était mienne – serait disponible le lendemain.

Je vous laisse à penser quelle fut mon excitation, durant cette nuit, ma voiture, ma première Cadillac s’appellerait Christine, rien à voir avec une quelconque charmante demoiselle, mais plutôt avec la Plymouth Fury du film de John Carpenter

A ce moment je ne savais pas combien, cela serait prémonitoire….

Vint le lendemain, le grand jour où, enfin au volant de celle que désormais j’appellerai Christine, j’allais pouvoir essayer le véhicule.

Mais laissons de côté les sentiments, et disséquons ce premier contact avec Christine.

• Présentation

Après avoir ouvert une porte d’une épaisseur de bon aloi (plus de 20cm !) Vous vous asseyez derrière le volant, et immédiatement une sensation de luxe et de confort vous envahit.

L’habitacle est agréable et chaleureux. On y trouve amplement de place pour quatre occupants, sa taille, rappelons qu’il s’agit là d’un coupé, est de loin supérieure à celle d’une grosse familiale européenne.
La porte unique est d’une telle longueur qu’elle permet un accès aisé aux places arrière.
Les sièges sont confortables, chauffants, électriques, mais le support latéral leur fait un peu défaut, le reste de la présentation demeure soigné.


Certains détails de finition, trahissent l'âge du véhicule. Je veux parler des boiseries et des nombreuses baguettes de chrome.



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