Aujourd'hui est le 79eme triste anniversaire de la découverte et l'exhumation des corps de 38 martyrs de la Résistance en Provence.
Assassinés par la Gestapo et des miliciens du terrible chef gestapiste marseillais Dunker, ils avaient été enterrés dans deux fosses du Vallon de Signes (83).
Retour sur les circonstances de cette macabre découverte.
L’audition du témoin Jules Cal permet de préciser les circonstances de la découverte du charnier de Signes. Il signale avoir été informé par le bûcheron Maurice Percivalle, à la fin du mois de juillet 1944, que des exécutions avaient eu lieu sur le territoire de la commune de Signes, à proximité du Camp (Var).
Il précise que, le 5 septembre 1944, il a été contacté par René Guerlan (alias Pic), chef du service des renseignements des FFI de Marseille, à propos de ce massacre et qu’ils se sont rendus sur place le mardi 12 septembre 1944 en compagnie de Maurice Percivalle et du commandant de la brigade de gendarmerie du Camp, le brigadier Taillefer.
Ce jour-là, Percivalle, qui était venu sur place peu après les fusillades du 19 juillet 1944 et avait alors vu l’emplacement d’une fosse, est étonné de découvrir une deuxième fosse.
Un sondage effectué par deux prisonniers allemands montre que des corps sont bien ensevelis dans ces fosses.
C’est le 17 septembre 1944, en présence de Francis Leenhardt (alias Lionel), vice-président du CDL des Bouches-du-Rhône, et du commandant FFI Vauban, que les 38 corps sont extraits des fosses par des prisonniers allemands du camp de Coulin (Gémenos), placés dans des cercueils et transportés vers le cimetière Saint-Pierre, à Marseille.
D’autres sources citent un témoin, Jeannot Bartolomici, qui aurait assisté aux exécutions, bien que son nom ne figure pas dans les procès-verbaux d’audition de l’inspecteur principal Delahaye.
Dans ce vallon isolé et difficile d'accès, situé sur la commune de Signes, dans le département du Var, se trouve une nécropole nationale où sont conservés les restes mortels de résistants assassinés à la veille de la libération de la région.
Durant l'été 1944, en deux temps, le 18 juillet et le 12 août, les Allemands ont exécuté, dans ces lieux reculés, 38 hommes, pour la plupart des responsables de la Résistance en R2 =Région Provence Alpes Côte d'Azur.
La diversité des victimes, représentant tous les âges, tous les milieux sociaux, et appartenant à différentes organisations de la Résistance, ainsi que les conditions et le contexte de leur exécution, font de ce vallon isolé un lieu de mémoire important et symbolique de la Résistance dans notre région.
Depuis la découverte du charnier, en septembre 1944, une cérémonie en hommage aux victimes a lieu chaque année, le 18 juillet, sur ce site surnommé le "vallon des martyrs". En 1996, le site est reconnu comme nécropole nationale.
Source : musée de la Résistance en ligne.
N'oublions jamais !
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N° 312 793 - 1er RCP