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Le 2° Régiment de Chasseurs Parachutistes (4e SAS)
Rien n’est plus compliqué que de tenter de reconstituer historique aussi fragmenté que le fut, de par l'emploi même des régiments, celui des unités SAS …
Cinq années durant, le 2e RCP fit, pourrait-on dire, les écoles d'une Arme encore dans l'enfance, tout au moins d'un mode de combat jusque là ignoré…
Alors que les missions des Aéroportés n'ont jamais prêté à confusion, les SAS ont fait des travaux divers de commandos, de Corps Francs, d'agents saboteurs, de renseignements et, éventuellement, d'aéroportés proprement dits.
De surcroît, dut-il en coûter à l'amour-propre de certains Anciens, il est bien certain que les S.A.S., comme les corps francs et les commandos d'ailleurs, ne sont essentiellement des unités de temps de guerre. Et peuvent être trouvés assez rapidement en partant d'éléments aéroportés déjà dressés à leur métier comme tels, mais évidemment sérieusement triés et sélectionnés patiemment et fortement instruits dans leur spécialité…
Il ne pourrait être que nuisible, en temps de paix, d'opposer l'esprit « Grande Unité » à l'esprit « Petite Unité », de leur inculquer une instruction par trop dangereuse quand la soupape de sûreté qu'est le combat n'existe plus…
Les Alliés l'ont bien compris en dissolvant, à la fin de la guerre, commandos, SAS et OGS.
Le col Bergé… Au 14…
Au point de vue national, le 2° RCP fut aussi, entre deux grandes Nation, un admirable trait d'union : les expressions comme « Squadron » (Compagnie), « Troop » (Section), montrent à quel point fut intime pendant la guerre l'alliance Franco-britannique qui se manifestait jusque dans la langue…
On peut dire que, si le Commandement Supérieur fut constamment Britannique, initiative quelque peu exubérante du soldat Français en général et de ces volontaires en particulier, profitait du sens pratique et de la réserve des Britanniques : ceux-ci, en revanche, trouvaient dans l'allant de nos parachutistes une accélération nouvelle.
La France a été battue dans une campagne éclair…
La France croit avoir perdu la guerre : du Rhin à l'Atlantique, des Vosges aux Pyrénées, l'ennemi circule librement.
Les Chefs de notre Armée ont déposé les armes.
Malgré tout, des militaires, des civils, des hommes, des femmes, des enfants rejoignent l’Angleterre pour continuer le combat…
De ces volontaires, il faut faire une Armée : singulier problème de penser Français, de vouloir Français et de réaliser Français dans un Pays Étranger, quand tout fait défaut : argent, armement, habillement. Pourtant de Gaulle y arrivera.
Peu nombreux sont ceux qui restent en Grande-Bretagne parmi les « vainqueurs de Narvik » présents à cette époque dans la grande île. Non sans peine, on arrive à équiper un Bataillon de la Légion Étrangère, un Peloton de Cavalerie, une Compagnie de chars, dotée des douze H 39 rescapés de Norvège, une Batterie d'artillerie dont les quatre pièces ne sont 'pas du même calibre, une Section du Génie, un Bataillon de chasseurs.
L'enthousiasme va suppléer le nombre…
Hotchkiss H 39
A la demande du Capitaine Bergé, ancien du GIA, le Général de Gaulle autorise la création d'un Corps de Parachutistes… Il prendra la dénomination de Première Compagnie d'Infanterie de l’Air
Venons en à l’historique :
Angleterre 1940-1941
Le 24 juin 1940, le Capitaine Bergé, évadé de France, se présentait à Saint Stephen’s House, Quartier Général provisoire du Général de Gaulle.
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